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Rappel anatomique

collecte du sang veineux de l’abdomen se repartît entre deux systèmes le système porte, qui draine le sang veineux issu des organes digestifs, etdont le plus gros vaisseau abdominal est la veine porte. Etle système cave, dont le plus gros est la veine cave inferieure et qui draine le sang veineux des

, desparois abdominales, du pelvis et des membres communiquenten certains points de l’abdomen au

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: Vue antérieure de la cavité abdominale montrant les vaisceaux.

(Photo des archives de la FMPF)

Artére splénique Veine splénique Pancréas

Veine rénale gauche Grand omentum Estomac écarté 7- Veine porte 8- Veine splénique 9- Tronc splénomésa 10- Veines pancréatiques 11- Veines jéjunales

12- Veines coliques moyennes

collecte du sang veineux de l’abdomen se repartît entre deux systèmes. u des organes digestifs, etdont cave, dont le plus gros et qui draine le sang veineux des , desparois abdominales, du pelvis et des membres inférieurs. communiquenten certains points de l’abdomen au niveau

: Vue antérieure de la cavité abdominale montrant les vaisceaux.

Tronc splénomésaraique Veines pancréatiques Veines coliques moyennes

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Le système porte comprend l’ensemble des veines qui drainent le sang veineux de la partie abdominale du tube digestif, de la rate, du pancréas et de la vésicule biliaire. A partir de ces viscères le sang est amené vers le foie grâce à un réseau veineux imbriqué et qui s’unit pour former la veine porte. Ainsi, le foie reçoit un double apport sanguin. D’une part de sang veineux provenant des organes digestifs par le système porte, et d’autre part de sang artériel par l’artère hépatique et ses divisions [2]. En ce qui concerne la veine porte, cette derniére est formée par l’union de deux gros troncs veineux, qui se rejoignent derrière le corps du pancréas : la veine mésentérique supérieure et le tronc spléno-mésaraïque lui-même composé de la confluence de la veine mésentérique inférieure inferieure et de la veine splénique.

La veine mésentérique supérieure nait au niveau du cæcum. Elle chemine crânialement dans la racine du mésentère, à droite de l’artère mésentérique. Après avoir croisé le processus unciné, elle devient rétro-pancréatique et s’unit avec le tronc veineux spléno- mésaraïque. Elle draine l’intestin grêle, le caecum et les parties ascendantes et transverses du colon [2]. La veine mésentérique inférieure, quant à elle, fait suite à la veine rectale supérieure, et chemine dans le mésocôlon gauche pour s’unir avec la veine splénique. Elle draine le rectum, lesigmoïde et la partie descendante du colon. Et enfin, La veine splénique qui draine la rate et se forme à partir de 5 ou 6 branches entourant la rate. Elle est à proximité immédiate du pancréas. Elle reçoit également la veine gastrique gauche pour l’estomac ainsi que les petites veines gastriques et les veines pancréatiques [2].

La veine porte, suit un trajet ascendant ; en retrait de la partie supérieure du duodénum, directement derrière l’artère hépatique et la voie biliaire principale, entourée par de nombreux vaisseaux et ganglions lymphatiques, et nerfs, vers l’extrémité droite du hile hépatique. Elle s’y sépare alors en deux branches, droite pénétrant rapidement le lobe droit hépatique, et gauche plus longue et de plus petit

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calibre donnant une branche pour le lobe caudal puis pénétrant le lobe gauche hépatique. Ces structures se ramifient ensuite pour former de fins capillaires, appelés sinusoïdes hépatiques. A la sortie de chaque sinusoïde, une veine centro-lobulaire collecte le sang. L’ensemble de ces veines centro-lobulaires converge ensuite vers les trois veines sus-hépatiques qui se drainent alors dans la veine cave inférieure sous le diaphragme pour rejoindre la circulation systémique [2,3].

Chez l’adulte, la veine porte et ses affluents sont dénués de valves (20). La direction du flux veineux est donc déterminée par le gradient de pression dans le système porte. Ainsi une obstruction au niveau de la veine porte peut entrainer une augmentation du flux sanguin, habituellement accessoire, dans les connexions existantes entre les veines constituant le système porte et la circulation systémique, ainsi qu’une inversion du flux sanguin, formant des anastomoses porto-caves spontanées. En cas d’élévation des pressions dans le système porte (Hypertension Portale), ces anastomoses porto-caves spontanées peuvent alors entrainer des conséquences cliniques que nous détaillons par la suite. Le drainage veineux aboutissant à la veine porte est donc particulier, puisqu’il est organisé en parallèle du système cave.

La veine cave inférieure naît à l’union des veines iliaques communes droite et gauche, à la hauteur de L5. À partir de son origine, elle chemine en position rétro-péritonéale sur 20 cm, à droite de la ligne médiane, en longeant le bord droit de l'aorte abdominale et le flanc droit de la colonne vertébrale. Elle traverse ensuite le centre tendineux du diaphragme par un orifice qui lui est propre, puis devient thoracique. La veine cave inférieure se termine au niveau de l’atrium droit, dans sa partie postéro-inférieure, au-dessous de la veine cave supérieure et à hauteur de L9. La veine cave inférieure reçoit plusieurs branches collatérales dans son trajet abdominal. Outre les cinq paires de veines lombaires, elle reçoit successivement les

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deux veines rénales, la veine surrénale droite, la veine gonadique droite, les veines hépatiques accessoires en nombre variable, les trois veines hépatiques principales (également appelées sus-hépatique dans l'ancienne nomenclature française) et les veines phréniques inférieures [3].

Les pathologies liées à la veine cave inférieure ont typiquement pour origine une compression de celle-ci (anévrysme aortique abdominal, grossesse, cancer colorectal, carcinome rénal cellulaire, cancer ovarien). En effet elle est rarement menée à se rompre car la pression intraluminale y est faible. L'occlusion est rare mais met en jeu le pronostic vital ; c'est une urgence. Elle peut être associée à une thrombose veineuse profonde, un filtre cave, une transplantation hépatique ou une instrumentation (comme un cathéter dans la veine fémorale).

Figure 15 : Partie supérieure de la veine cave inférieure avec ses collatérales.

(Photo des archives de la FMPF)

Figure 16 : Partie supérieure de la veine cave inférieure avec ses collatérales.

(Photo des archives de la FMPF)

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supérieure de la veine cave inférieure avec ses collatérales.

(Photo des archives de la FMPF)

supérieure de la veine cave inférieure avec ses collatérales.

(Photo des archives de la FMPF)

supérieure de la veine cave inférieure avec ses collatérales.

B-Rappel physiopathologique

1. Physiopathologie des thromboses

En 1884, un médecin pathologiste allemand étudiait les constatatio

76 sujets. Il découvre alors l’existence de 18 cas de thrombose veineuse profonde dont 11 avec embolie pulmonaire

fondateur de la notion de maladie thromboembolique. Son nom est aujourd’hui rattaché à la triade expliquant la genèse d’un thromb

sérique et les lésions partiales. Depuis cette description historique, les concepts et connaissances ont beaucoup évolué

restent indéniables. De ce fait, la physiopathologie de la maladie thromboembolique veineuse sera abordée ici en se basant sur cette représentation.

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