4.1.2.1 Etude de la complexite de
Uni-TRappel :
Le problemeUni-Test le suivant : \verier que H est une consequence forte de E3en utilisant les theses denies a partir de E". Notation : Ej
8;T
H.
Theoreme 4.1.1
Uni-Testp2-complet.Preuve :
1erepartie : l'appartenance a une classe.
Notons que ce mecanisme d'inference non-monotone correspond exactement au meca- nisme de revision Sbretudie par Nebel dans [Neb91] (voir l'annexe A page 235). La
demonstration proposee par Nebel s'applique donc parfaitement au mecanismeUni-T.
Je vais quand m^eme la reprendre dans son integralite4.
Raisonner sur Uni-Tnecessite de passer en revue toutes les theses de E pour savoir
si H est consequence forte. On va donc faire la demonstration plut^ot sur le probleme co-Uni-T(Ej6
8;T
H) car dans ce cas-la il sura de trouver une seule these qui n'infere pas H5. On propose l'algorithme 4.1 pour co-Uni-T.
Algorithme 4.1 :
co-Uni-T(E, H)debut
deviner un sous-ensemble Y de E
1 verier que Y est une these de E
verier que Y n'infere pas H
n
Pour resoudre le point 1 de l'algorithme 4.1, on peut verier la consistance de Y puis prendre chaque element z de EnY et verier l'inconsistance de Y [fzg.
On obtient ainsi pour co-Uni-Tle nouvel algorithme 4.2 page suivante6.
Quant a la resolution des points 1, 2, et 3 de l'algorithme ci-dessus, elle peut se faire en utilisant un oracle non deterministe polynomial,puisque le probleme \Soit un ensemble de formules BC et une formule H, BC 6`H ?" est NP et que le probleme \Soit un
ensemble de formules BC et une formule H, BC `H ?" est co-NP. L'algorithme donne
pour co-Uni-Test donc non deterministe (a cause du \deviner") polynomial et il fait
2En eet, la classe de complexite dans le cas general constitue une borne superieure a la complexite dans le cas
particulier. De m^eme, la completude dans le cas particulier implique la completude dans le cas general si les deux cas correspondent a une m^eme classe de complexite.3
Ici, l'ordre< ne sert a rien, j'utiliserai donc la notation E au lieu de (E;<). Cette remarque est valable pour
Uni4(Exi,Arg)-T(S,Car,E).
Pourquoi la reprendre au lieu de se contenter de citer le resultat de Nebel ? Parce que les mecanismes mis en uvre ici vont ^etre rediscutes lors de l'etude des cas particuliers (voir section 4.1.3 page 110).5
Cette remarque est valable pour toutes les demonstrations portant sur une relation d'inference utilisant la consequence forte. Elle ne sera donc pas repetee.6
Cette technique de ranage de l'algorithme initial sera systematiquement utilisee pour toute etude d'apparte- nance concernant les relations d'inference utilisant des theses. Elle ne sera donc pas repetee.
Algorithme 4.2 :
co-Uni-T(E, H) (version ranee)debut
deviner un sous-ensemble Y de E
1 verier que Y est consistant
pour
chaque element z de EnYfaire
2 verier que Y [fzgest inconsistant 3 verier que Y n'infere pas Hn
appel a un oracle lui aussi non deterministe polynomial. Ainsi, le probleme co-Uni-T
appartient a la classe de complexiteNPNP=
p
2. Le problemeUni-Tappartient alors
a la classe de complexite p2.
Attention, il s'agit la d'une limite maximale7.
2eme
partie : la completude ?
On espere montrer queUni-Test p2-complet, donc que co-Uni-Test p2-complet. On
conna^t des problemes p2-complets, et si on arrive a ramener un de ces problemes a co-
Uni-Tpar une transformation polynomiale,on aura demontre la completude8. Prenons
par exemple le probleme 2-Qbf(voir entre autres [Neb91], [Joh90] et la demonstration
deSbrdans l'annexe A page 235). La question est de savoir si on peut passer de 2-Qbf
a co-Uni-Tgr^ace a une transformation polynomiale.
Soit \9a8bG(a;b)" une instance de 2-Qbf, posons :
E =fa1;:::;an;:a1;:::;:an;:G(a;b)g, et H =:G(a;b).
Remarques :
les theses de E sont de la forme :
soit fl1;:::;lng avec li = ai ou :ai, 8i, et fl1;:::;lng inconsistant avec :G(a;b),
soit fl1;:::;ln;:G(a;b)gavec li = ai ou :ai, 8i, et fl1;:::;lng consistant
avec:G(a;b),
on a dans E toutes les \valeurs" possibles pour les variables propositionnelles a1;:::;andont on cherche s'il existe un modele,
on n'impose aucune contrainte sur les variables propositionnelles b1;:::;bm, dont
tous les modeles doivent ^etre pris en compte. On a alors :
9a8bG(a;b) satisable ,
il existe une assignation des variables propositionnelles a1;:::;antelle que sans la
moindre contrainte sur les variables propositionnelles b1;:::;bm (donc pour toute
assignation de b1;:::;bm) on a G(a;b) vraie9
,
9fl1;:::;lngtelle quefl1;:::;lngj= G(a;b) ,
7Cette remarque est valable pour toutes les demonstrations d'appartenance a une classe de complexite. Elle ne
sera donc pas repetee.8
Ce mecanisme de raisonnement est systematiquement utilise des que l'on cherche a prouver la completude.
9Cette etape du raisonnement sur 2-Qbfpermettantle passage de \9a8bG(a;b) satisable" a \9fl1;:::;lngtelle
9fl1;:::;lngtelle quefl1;:::;lnginconsistante avec:G(a;b) ,
9une thesefl1;:::;lng6`:G(a;b) ,
Ej6 8;T
H
On a donc montre que 2-Qbf /co-Uni-T. Or 2-Qbfest p2-complet et on a vu que
co-Uni-T2 p2. On en deduit que co-Uni-Test p2-complet et donc que Uni-Test
p2-complet. 2
4.1.2.2 Etude de la complexite de
Exi-TRappel :
Le problemeExi-T est le suivant : \verier que H est une consequence faible de Een utilisant les theses denies a partir de E". Notation : Ej
9;T
H.
Theoreme 4.1.2
Exi-T estp2-complet.Preuve :
1erepartie : l'appartenance a une classe.
On propose l'algorithme 4.3 pour Exi-T.
Algorithme 4.3 :
Exi-T(E, H)debut
deviner un sous-ensemble Y de E verier que Y est une these de E verier que Y infere H
n
Cet algorithme est non deterministe (a cause du \deviner") polynomial et il fait appel a un oracle lui aussi non deterministe polynomial. Le problemeExi-Tappartient donc
a la classe de complexiteNPNP = p2.
2eme
partie : la completude ?
Reprenons le probleme 2-Qbf et essayons de passer de 2-Qbf a Exi-T gr^ace a une transformation polynomiale.
Soit \9a8bG(a;b)", une instance de 2-Qbf, posons :
H = G(a;b) et E =fa1;:::;an;:a1;:::;:ang.
Les remarques faites lors de la demonstration de Uni-Tsont toujours valables, excep- tion faite de la premiere qui devient :
la base E est egale afa1;:::;an;:a1;:::;:ang, ce qui signie que quelle que soit
la these Y , c'est-a-dire une sous-base maximale consistante, on a Y =fl1;:::;lng
avec li = ai ou:ai,8i = 1:::n.
Montrons alors que : \fa1;:::;an;:a1;:::;:anginfere G(a;b) avec la methodeExi-T"
equivaut a \9a8bG(a;b) satisable" :
fa1;:::;an;:a1;:::;:anginfere G(a;b) avec la methodeExi-T ,
il existe un sous-ensemble Y =fl1;:::;lngavec li = ai ou:ai,8i = 1;:::;n
tel que Y `G(a;b) ,
il existefl1;:::;lngqui infere G(a;b) ,
9a8bG(a;b) est satisable
On a donc montre que 2-Qbf/Exi-T. Or 2-Qbfest
p
2-complet etExi-T2
p 2. On
en deduit que Exi-Test p2-complet10. 2
4.1.2.3 Etude de la complexite de
Arg-TRappel :
Le problemeArg-Test le suivant : \verier que H est une consequence argumentativede E en utilisant les theses denies a partir de E". Notation : EjA;TH.
Theoreme 4.1.3
Si p26= p 2,Arg-T2 p 3 - (p2[ p 2).J'ai choisi d'exprimer ce resultat sous cette forme an de bien \visualiser" la place occupee par le probleme etudie dans la classe p3, plut^ot que d'utiliser la forme \Arg-T2p3 et est p2-dicile
et p2-dicile".
Preuve :
1erepartie : l'appartenance a une classe.
On propose l'algorithme 4.4 pour Arg-T.