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Rue Pasteur, Montreuil

4.5 CONSTRUCTION D’UNE METHODOLOGIE D’APPROCHE

4.5.4 MAITRISE DES CORPUS ET DES ECHANTILLONS

4.5.4.3 LES ETAPES DU PROCESSUS DE PRODUCTION

Le modèle du cycle de vie de l’objet spatial appelé le chronographe dans la Méthode MATEA (HANROT 2005) est l’interprétation concrète de la variabilité, par rapport aux étapes de vie, de la qualité de l’objet spatial vue par un même acteur. Cette relativité temporelle est au centre de cette méthode. Un même élément de l’échantillon peut maintenir son avis sur la qualité de l’objet analysé dans des étapes différentes de son cycle de vie, comme il peut être influé par le temps et donne des avis différents. Nous prenons l’exemple d’un habitant qui « participe dans la conception de sa maison avec l’architecte » et donne un

155 avis positif sur la qualité de l’esquisse ou l’avant projet. En tant qu’ouvrage, en superstructure

aux moments de sa réalisation, le squelette da sa maison peut lui inspirer une autre impression, pas du tout la même, qu’au niveau des plans initiaux. Les étapes logiques du processus de production de l’objet spatial que nous pouvons trouver, très similaires, dans les recherches touchant l’aspect qualitatif (HANROT, PREISER, RUMAN A. et AUTRES) commencent par la programmation, puis la conception, ensuite la réalisation, après l’utilisation et enfin la vie et l’entretien. Pour ce qui est de la présente recherche, le phénomène est observé à l’état de fait actuel d’utilisation perpétué depuis une durée importante dépassant parfois les 50 ans (le cas des logements des HLM construits autour des années 1958-1959). Il y a d’autres ensembles de logements collectifs occupés récemment (le cas des 400 logements à la ZHUN Est sont achevés vers la fin 2005). En synthèse, l’ensemble des éléments de notre cas d’étude synchronise avec les dernières étapes du cycle de vie : l’usage et l’entretien. Les acteurs sont appelés à donner leurs avis sur la qualité des espaces extérieurs des cités résidentielles étudiées à cette étape, mais ils peuvent se prononcer aussi sur les étapes antérieures par une reconstitution administrée de l’opinion. La reconstitution à rebours de l’avis est permise avec l’assistance de l’intervieweur (le chercheur) lors de la collecte des données à l’aide des différents instruments utilisés (questionnaires et entrevues).

Mis à part la variabilité de l’avis temporellement, le principe de la relativité est accompli aussi par rapport aux points de vue des acteurs interrogés.

4.5.4.3.1 IMPORTANCE DE L’IMPLICATION DES ACTEURS DURANT LES ETAPES DU CYCLE DE VIE

Le comportement et la manière de l’implication des acteurs dans le processus de production de l’objet spatial forment des facteurs importants inducteurs de sa qualité. Cette dernière peut être appréhendée en fonction du degré et de la qualité de l’intervention des acteurs dans les différentes étapes du processus et leur faculté de les gérer sur le plan qualitatif (NELSON Charles, 2006). Plus l’intégration des points de vue et la coordination entre les acteurs est maîtrisée dans la gestion du cycle de vie de l’objet spatial, plus il y a émergence de qualité dans le processus et le produit. Les Figures 4.16 et 4.17 illustrent cette supposition en comparant le cas d’intervention en Algérie qui représente un pays en voie de développement et le cas des pays développés.

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Dans la pratique constructive en Algérie, les actions des différents acteurs impliqués sont généralement éparses et non cohérentes. Elles sont traduites par l’insuffisance et la médiocrité de la participation, la coordination et la collaboration de ces acteurs aux différentes étapes de la vie de l’objet architectural ou urbain (inspirée par l’auteur des pratiques constructives en Algérie). L’impact négatif sur la qualité du produit ou du processus n’est pas à démontrer. L’implication intensive, simultanée et de qualité de tous les acteurs de l’acte d’habiter au cours de l’élaboration du projet d’habitat dans les pays développés conduisent à des productions de haute qualité (inspirée des travaux de (HANROT S. ; 2003), (TERRIN.J.J. ; 1998) et (GODIER P. et TAPIE G. ; 1996). Cette réflexion ouvre une piste d’investigation, à étayer, sur la relation entre les comportements professionnels des acteurs durant le cycle de vie de l’objet spatial et sa qualité.

Figure 4.16 : Degré d’implication des acteurs au cours du cycle de vie du projet.

Schéma habituel en Algérie. Source : MERAD.Y, 2013 inspirée des pratiques constructives en Algérie.

Figure 4.17 : Degré d’implication des acteurs au cours du cycle de vie du projet.

Schéma habituel dans les pays développés. Source : MERAD.Y, 2013 inspirée des travaux de (HANROT S. 2003), (TERRIN.J.J 1998) et (GODIER P. et TAPIE G). 1996)

157 4.5.4.4 L’ECHELLE DE MESURE DES VALEURS D’EVALUATION

Les typifications des échelles de mesures diffèrent d’un chercheur à un autre mais elles s’accordent, sur le plan théorique classique de la mesure (Stevens 1968/1969, cité in DIDIER Delignieres (2016) ; https://didierdelignieresblog.files.wordpress.com/.../deamesure.pdf ), sur leur classification en quatre catégories générales : nominale, ordinale, d’intervalles, et de rapport issues de 02 grandes catégories : les échelles qualitatives et les échelles quantitatives.

http://pages perso-orange.fr/didier.delignieres/Supports-doc/DEAMesure.pdf (Figure 4.18).

Cette recherche s’appuie sur l’évaluation que fait la population ciblée sur la qualité du cas d’étude. Ce sont des jugements subjectifs qui vont être analysés. Les deux échelles ordinales qualitatives (Likert et Osgood) nous semblent les plus adéquates pour cette étude car elles répondent à des questions fermées et permettent d’identifier une intention traduisant une attitude ou une opinion. Elles permettent la transformation des informations recueillies d’ordre qualitatif et subjectif en données quantifiées plus opérationnelles à exploiter.

(http://questionnaire-pro.fr/accueil/articles/72/la_grande_famille_des_echelles). Ces deux échelles sont très rapprochées dans la construction et la définition. Mais dans les disciplines des sciences humaines chacune est appropriée à un caractère particulier. L’échelle Likert est utilisée pour exprimer le degré de satisfaction à travers l’attitude de l’interrogé (http://www.definitions-marketing.com/Definition-Echelle-de-Likert). Par contre l’échelle

Figure 4.18 : Exemple : échelle sémantique différentielle Osgood.

Source :http://www.definition-qualite.com/echelle-differentielle-semantique-dosgood.htm

158 Osgood, appelée aussi échelle sémantique différentielle permet de positionner l’opinion sur

une échelle bipolaire relative à deux adjectifs opposés tels que bon – mauvais ou faible – fort (http://www.definition-qualite.com/echelle-differentielle-semantique-dosgood.htm). Ces deux échelles peuvent contenir jusqu’à sept échelons. Le choix est porté sur L’échelle Osgood qui nous semble la plus appropriée aux spécificités de cette étude qui tente de réunir en moyenne résultante des opinions sur la qualité de l’objet évalué. MATEA utilise cette échelle qualitative avec sept graduations mais elle ne la désigne pas clairement. (HANROT 2005 article MATEA p.5).

4.5.4.5 CONSTRUCTION TECHNIQUE ET INSTRUMENTATION DE LA