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CONSTITUANTS ET REPARTITION EN SURFACES DES (EEHC) : ESPACES EXTERIEURS D’HABITAT COLLECTIF

GRAND SAHARA

EXTERIEURS DE L’HABITAT COLLECTIF A BISKRA

3.3.2 CONSTITUANTS ET REPARTITION EN SURFACES DES (EEHC) : ESPACES EXTERIEURS D’HABITAT COLLECTIF

3.3.2 CONSTITUANTS ET REPARTITION EN SURFACES DES (EEHC) : ESPACES EXTERIEURS D’HABITAT COLLECTIF

La surface réservée à la construction d’une zone d’habitat s’appelle surface foncière. Elle se compose de la surface bâtie : l’empreinte des immeubles en plan de masse et des surfaces libres : non bâties (ZUCCHELLI A. vol.3, pp.173-200) (Figure 3.9). Ces surfaces libres constituent les espaces extérieurs de la cité résidentielle. Le besoin fonctionnel du cadre de vie en matière de surface libre se conjugue dans des répartitions similaires, que ce soit en individuel, ou en collectif. Il est question ici d’un état de fait réel où l’on ne trouve pas de distinction dans la programmation quantitative et surfacique entre l’individuel et le collectif. C’est une notion importante suscitant une recherche concentrée. Ce sont, en fait, des ratios issus des normes hygiéniques programmatiques et de confort qui gèrent le foncier attribué aux espaces libres des zones d’habitat et qui ne font pas de grande distinction entre les différentes formes d’habitat en Algérie. Le besoin de l’habitant en matière de surface libre demeure le

Aménagements communs entre les espaces extérieurs aux immeubles collectifs et les abords d’un boulevard principal dans la ville

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Figure 3.8: Exemple d’interférence des espaces extérieurs aux cités collectives avec ceux des espaces publics urbains. Cas de 500 logements de l’université de Biskra. Source : Auteur, 2015.

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Figure 3.9: Répartition de la surface foncière résidentielle en surfaces fonctionnelles, selon la programmation des ZHUN en Algérie. Source : Auteur 1995 et ZUCCHELLI A. 1984, pp.173-200.

99 même que ce soit en individuel, sous forme de lotissement et coopérative, ou en

collectif parce qu’il est déterminé en fonction du nombre d’habitant au m² ou au m²/logement et à partir des TOL moyens, le ratio est rendu au m²/habitant. Or, par leur croissance morphologique horizontale en consommant de la surface bâtie au détriment de la densité, il se trouve que le tissu généré par l’habitat individuel se propage horizontalement en créant des espaces extérieurs où les différentes répartitions ne sont pas développées à mesures équivalentes entre les différents groupements formant la zone d’habitat à concevoir (Figure 3.10).

3.4 PROBLEMATIQUE DE L’AMELIORATION DE LA QUALITE DES ESPACES EXTERIEURS DANS L’HABITAT COLLECTIF : (EEHC) La qualité des espaces extérieurs dans l'habitat collectif concerne aussi bien les citadins de la ville que les habitants de ce type d'habitat. Ce sont les ramifications des espaces publics urbains de la ville aux pourtours et dans les espaces intermédiaires des immeubles

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100 logements individuels ZHUN Ouest Biskra

350 logements collectifs Participatifs ZHUN Ouest Biskra

Figure 3.10 : Comparaison de répartition des surfaces fonctionnelles des espaces extérieurs entre l’habitat collectif et individuel. Référence faite à Biskra. Source : Auteur 2015

100 collectifs. Là, où les habitants de toute la ville peuvent y circuler sans barrières : conception

soutenue par Tony GARNIER (MURET.J.P, et al. 1987, p.46). Les règlements d’urbanisme ne permettent pas, en général, les clôtures des cités collectives. Ces espaces sont ouverts à la ville mais ils restent, par leur configuration, subordonnés aux appropriations « non annoncées » des groupements d’habitat collectif. Ils constituent le prolongement des fonctionnalités des logements dans les aires libres (DUPLEY Michel et Claire, 1982, p.205).

Les définir comme étant le négatif du bâti ou le non bâti serait préjudiciable et abrupte (MURET.J.P, et al. 1977, p.9). Cette dissociation a perdu beaucoup de son intérêt car l'espace extérieur est aujourd'hui perçu comme un espace positif ayant ses propres caractères fonctionnels, formels et sociaux. Il influe les espaces bâtis qui l'entourent et qui les longent. Il leur confère forme et relief. Il constitue un élément essentiel du paysage urbain tant au niveau des cités collectives qu'au niveau de la ville. C'est un espace à vivre, il est l'image de marque des zones d'habitat et donc de la ville.

Les grands ensembles d'habitat aux espaces libres épars et vastes étaient l'une des productions principales de l'urbanisme moderne après la deuxième guerre mondiale (BENEVOLO L. 1980, pp.161-238) et (LABASSE J. 1966, p.229). Ces espaces étaient les conséquences des grands programmes de logements. Ils leurs sont proportionnels dans la taille. Leur maîtrise sur le plan de la gestion, de l'entretien, de la sécurité et du maintien de la qualité rencontrait des difficultés importantes. Bien que le langage politique à cette époque entretienne un discours de vainqueur valorisant l’ère des trente glorieuses, il s’avérait par la suite, que les productions perpétuées de cette forme d’habitat en Europe faisait l’image déplorable de ses villes d’après guerre. Résoudre les problèmes techniques et fonctionnels était la priorité de la politique de la reconstruction. Les relogements d’urgence et rapides liés à la viabilisation et aux problèmes des VRD (voirie et réseaux divers) ont prévalu sur les autres composants des espaces extérieurs qui par leur absence, incarnaient l’anonymat et la confusion de l’état juridique et fonctionnel de ces espaces. On les appelait en anglais les

« nomensland ». Actuellement, les efforts se concentrent, partout dans les pays développés, sur la nécessité d’améliorer le cadre de vie des habitants par la promotion des espaces publics extérieurs dans la ville et ceux des cités résidentielles en particulier. Sous l’égide de politiques des villes, le renouvellement urbain s’opère dans la requalification, la réhabilitation, la résidentialisation et dans d’autres interventions pour l’amélioration de ces espaces. Certaines interventions nouvelles comme la résidentialisation mobilisent un ensemble multidisciplinaire important et complexe composé d’architectes, d’urbanistes,

101 d’ingénieurs, de corps médical, de sociologues, d’économistes et autres. Cette réflexion

semble être loin de l'ordre des priorités dans les pays en voie de développement et sous développés dont la majorité des cités résidentielles perpétuent un état chaotique désastreux.

Ces cités n’arrivent même pas à assurer la qualité minimale de ce qui est vital pour l’habitat : les éléments des VRD. L’émergence des eaux usées des regards sur des voies et des trottoirs abîmés, les fuites journalières de l’eau potable sur les rues, les câbles électriques et de téléphone trimballant sur les balcons et les façades etc. sont des caractéristiques habituelles dans ces cités dénotant l’image déplorable et inhérente du sous développement.

Améliorer la qualité des espaces extérieurs constitue aujourd'hui un enjeu important de nature politique, économique, social et spatial. Leur production est la responsabilité éclatée entre les divers intervenants : maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrages, élus, collectivités locales, aménageurs, habitants, etc. Les préoccupations pour l'aménagement d'espaces extérieurs de qualité et d'un cadre de vie de proximité plus agréable s'exaspèrent de plus en plus avec des exigences pressantes des citadins contemporains.

Durant plus d’une décennie, l’Algérie a fait des efforts considérables dans l’amélioration du cadre bâti par le rehaussement des budgets alloués aux aménagements des espaces extérieurs et en particulier ceux liés à l’habitat collectif social. Paradoxalement, dans la ville de Biskra, c’est le cas probablement à travers les autres villes de l’Algérie, un comportement déraisonnable et incompréhensible perdure dès l’occupation des ensembles d’habitat collectif, en particulier celui du social. Les aménagements des espaces extérieurs aux immeubles d’habitation sont dégradés dans quelques semaines, voire quelques jours d’occupation. Les mobiliers urbains réservés aux jeux d’enfants démontés et inexistants, les luminaires des candélabres et des consoles d’éclairage enlevés ou cassés, les bordures des trottoirs abîmés, des interventions rapides sur les ouvertures et les façades détériorent la peinture des murs extérieurs et intérieurs des logements, etc.

CONCLUSION

Ce chapitre a donné une rapide et succincte présentation de la ville de Biskra qui contient le cas d’étude de cette recherche. Il a parlé de son site et climat, de sa configuration culturelle, sociale et urbaine. Il a essayé de se concentrer, par la suite, sur tout ce qui est lié au cas d’étude : les espaces extérieurs dans l’habitat collectif de cette ville. La présentation

102 analytique du corpus de l’étude s’est faite sur le plan qualitatif de leur état, leurs différentes

typologies et leurs formes urbaines. Il a essayé aussi d’exposer les formes urbaines bâties qui les génèrent et de faire une comparaison avec les typologies de ces espaces que produisent les formes bâties individuelles. Les derniers paragraphes de ce chapitre débattent la problématique de l’amélioration de la qualité des espaces extérieurs dans l’habitat collectif dans le monde et en Algérie en citant le cas de Biskra et l’état de ces espaces, juste après l’occupation des logements.

Après avoir présenté le cas d’étude, et afin de préparer le passage à la partie analytique de cette recherche, le chapitre suivant (chapitre IV) est consacré à l’état de l’art et au positionnement épistémologique. Où, un essai de collecte et d’analyse des connaissances et de recherches faites dans le même domaine d’intérêt (méthodes d’évaluation de la qualité spatiale) est effectué dans le but de cerner le thème et de choisir la méthode qui sera développée et appliquée dans la partie analytique.

CHAPITRE IV : ETAT DE L’ART ET