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Les éleveurs qui souhaitaient un retour de la recherche étaient aussi inscrits dans une démarche de reconnaissance de leur filière. Suite à une demande officielle de leur part (SEBOG, 1993), ils ont obtenu une demande d’agréments ministériels en qualité de groupement de producteurs (Ministère de l’Agriculture et Ministère des DOM-TOM).

Les responsables de ce groupement d’éleveurs demandaient une recherche de proximité. Compte tenu de tous les travaux réalisés, de ceux de l’écorégion devenus disponibles, ces éleveurs demandaient au CIRAD-EMVT de trier les acquis en fonction des possibilités des producteurs. La position du CIRAD-EMVT a été d’adopter un profil de réajustement du développement en cours. En conséquence, il a joué un rôle d’institut technique qui n’existait pas en Guyane même par la Chambre d’Agriculture (Huguenin et al., 1996).

Cette mission de négociation et de mise en place d’un programme de Recherche/ Développement sur les systèmes bovins et herbagers a fait l’objet d’une convention contractualisée. En parallèle, le SEBOG a contractualisé une autre convention de soutien administratif et stratégique avec le CGERG15, organisme qui s’est révélé être un partenaire précieux pour le CIRAD-EMVT. Cette position de la "Recherche / Développement" dans un travail d’accompagnement pour revisiter les techniques et pratiques en cours a été exclusive de 1993 à 1997. Par ce mode d’implication directe, j’ai pu apprendre et apprécier le savoir local en construction au sens de Darré (1996).

Cette collaboration étroite avec le SEBOG et les résultats acquis ont permis d’être reconnu par de nombreux institutionnels16 et des élevages n’appartenant pas au SEBOG. A mon sens elle a permis d’établir une confiance précieuse pour recueillir les observations, les analyses et les connaissances des professionnels.

Par cette reconnaissance dans le secteur de l’élevage en Guyane, des travaux de recherche plus spécifiques ont été proposés et acceptés (sur les facteurs d’altération des prairies, leurs modes de gestion, les comportements et valeurs fourragères). L’orientation d’études plus spécifiques de recherche a permis d’obtenir de nouveaux fonds extérieurs (notamment européens17) et de diversifier notre réseau de contacts, à la fois chez les éleveurs bovins, mais aussi chez autres éleveurs d’herbivores.

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Parmi les principaux acteurs de la recherche favorable à cette dynamique : L. Letenneur, G. Matheron J.F., Tourrand, B. Vissac.

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CGERG : Centre de Gestion et d’Economie Rurale de Guyane.

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ODEADOM, SGARE (Secrétariat Général aux Affaires Régionales et Economiques de la Préfecture), la DRAF (Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt), la Chambre d’Agriculture, la DRRT (Direction Régionale de Recherche et de la Technologie), le Conseil Régional, la DG du CIRAD et son Département Emvt…

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Partenaires Scientifiques : CIAT(Ecophysiologie des plantes fourragères)

CIRAD - Montpellier (Biométrie, agronomie fourragère)

EMBRAPA CPATU (Gestion des

prairies)

INRA -Toulouse (Agronomie,

écologie fourragère + exp. Comportement Mimosa pudica)

ORSTOM / IRD (Pédologie,

télédétection)

Université Lyon 1 UMR CNRS

5558 (Biométrie)

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Bailleurs de fonds : Cirad-EMVT FEOGA FIC ODEADOM SEBOG SPLG Partenaires Locaux : AEBG Chambre d’Agriculture Cirad - Kourou Conseil Régional DRAF SEBOG SEPRG SGARE- Préfecture (973) SPECG

Précisions sur certains acronymes :

CIAT : Centro Internacional de Agricultura Tropical

FEOGA : Fonds européen d'orientation et de garantie agricole

FIC : Fond de coopération Inter Caraïbes et Guyane

EMBRAPA – CPATU : Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária / Centro de Pesquisa Agropecuária do Trópico Úmido

Etudes en relation directe avec la thèse sur :

La caractérisation des systèmes d’élevage, typologie structurelle et fonctionnelle Les caractéristiques agrologiques, analyses des sols

Les facteurs de dégradation de prairies : biophysiques et pratiques d’élevage L’incidence des modes de pâtures sur l’état des prairies (dégradation, salissement) L’influence des structures des couverts herbagers sur leur dégradation

Des pratiques sur les structures des couverts herbagers Importance de la gestion du territoire sur l’état des prairies

Etudes connexes sur :

Les valeurs alimentaires suivant la repousse herbagères et les espèces, Les produits phytocides sur le contrôle des adventices des pairies, La valeur alimentaire des fourrages des exploitations laitières, La gestion zootechnique et génétique des troupeaux,

Le coût de production du pâturage et des animaux.

Opérations connexes de développement sur :

La mise en place et la conduite de collections fourragères démonstratives,

La restauration de prairies très dégradées chez des éleveurs reconnus dans leur région, L’établissement de rations / bilan alimentaire des troupeaux chez des «éleveurs – leaders» L’usage raisonné d’herbicides.

Hostiou N., Tourrand J.-F., Huguenin J., Lecomte Ph., 2006 – La diversité de gestion des systèmes herbagers en Amazonie : Cas des élevages bovins brésiliens – Fourrages n° : 187, p. 377-392.

Magda D., Duru M., Huguenin J., Gleizes B., 2006 - Impact of shading and cutting on the demography and composition of Mimosa pudica L., a ligneous weed species of tropical grasslands - Grass and Forage Science, 61, 89–96.

Huguenin J., Laurent C., Serena M., 2005 - Aptitudes du couvert herbacé à contrôler des plantes adventices envahissantes dans les prairies amazoniennes de Guyane française. In acte Symposium international VISTA Inra –Toulouse.

Huguenin J., 2005 - Gestion des pâturages tropicaux Résilience des prairies tropicales humides Contrôle de la dégradation par des adventices envahissantes - Module Master II PARC.

Liste complète en Annexe A

L is te d e s r e n d u s e t p u b lic a tio n s r é a lis é s g râ c e a u x tr a v a u x d e c e tte th è s e Figure n° 21 :

La Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt et la Chambre d’Agriculture ont souhaité établir une convention concernant tous les types d’élevages pouvant être concernés par la gestion des systèmes herbagers, soit pour les élevages :

 Bovins avec des opérations d’études actions des élevages du SEBOG, mais aussi de l’Association des Elevages Bovins de Guyane (AEBG) et d’éleveurs indépendants qui présentaient des caractéristiques pertinentes pour nos travaux (sur les modalités d’allotements, de chargement et de gestion des surfaces),

 Caprins et ovins avec des élevages du Syndicat des Eleveurs de Petits Ruminants de Guyane (SEPRG),

 Equins avec des élevages du Syndicat de Propriétaires et Eleveurs de Chevaux de Guyane (SPECG).

La notion "d’étude action" a dû être ainsi assumée pour préserver le multipartenariat (multiples bailleurs de fonds, nombreuses organisations professionnelles, diverses institutions et les éleveurs). Cela nous a amené à trouver des compromis parfois délicats dans le choix de nos actions.

L’éventail de nos opérations a dû couvrir des attentes très diverses allant du développement18 à la recherche analytique de type laboratoire19. Dans la mémoire collective, le "Plan vert"

restait très présent. Sa recherche en élevage avait été perçue comme trop distante des problèmes des producteurs. Cette sollicitude d’une plus forte implication auprès des éleveurs et des demandes institutionnelles d’affichage clair de nos actions ("faire savoir") notre "savoir faire", nos opérations et les résultats obtenus) auprès des représentants des bailleurs et des organismes locaux, a été un paramètre important pour l’organisation de notre étude.

Ce montage partenarial, conjugué aux conditions de reprises d’études des systèmes d’élevage dans une organisation de producteurs (SEBOG) et le mandat du Cirad20, nous a conforté dans le choix d’établir nos études suivant des réseaux concentriques d’élevages.

Le cercle le plus large d’élevages, pris au sein du SEBOG, a été étudié pour caractériser les structures et le fonctionnement spécifiques des différents systèmes. En parallèle, des traits communs ont été esquissés qui se sont traduits principalement sur les fonctions de production et la gestion du territoire (Huguenin et al., 1996). Par la suite cette étude a servi de grille d’appréciation auprès d’élevages hors SEBOG.

D’autres "cercles – réseaux", plus restreints ont été choisis à partir de la grille précédente sur des thèmes variés et complémentaires à l’étude principale de ce document :

 Comportements fourragers (suivis en collections et en prairies),  Valeurs alimentaires des espèces fourragères,

 Restaurations des prairies,

 Evolutions de la végétation et de la flore,  Conduite du bétail.

18

Exemple : Restauration de prairies très dégradées ; Opération : "Ressource Alimentaire du Bétail", préservation de la principale ressource alimentaire du bétail : l’herbe (Huguenin et al., 2001)

19

Exemple : Etude en serre de l’effet de l’ombre et de la coupe sur des plantules de M. pudica, (Magda et al., 2006). 20

Figure n° 22 :

Influence respective des pratiques et du milieu sur la dynamique de la végétation d'après les schémas de : Balent & Stafford (1991) et Balent, Duru & Magda (1993).

Fonctionnement