Carnero. Le platier rocheux du littoral de Tarifa est d´esign´ee pour l’extension du port et devrait donc
ˆetre remblay´e.
Ces reliefs littoraux se prolongent en mer `a quelques centaines de m`etres de la cˆote et laissent
parfois ´emerger des hauts-fonds qui sont de petites ˆıles rocheuses qui ont r´esist´e `a l’´erosion marine
comme l’ˆılot du Persil sur la cˆote marocaine, ouIsla Verdedans la baie d’Algeciras. Cette derni`ere est
caract´eris´ee par un platier rocheux d´evelopp´e qui a ´et´e le support de l’extension du port d’Algeciras.
Ces zones ont alors ´et´e privil´egi´ees pour les d´eveloppements portuaires, lorsqu’elles se sont trouv´ees
dans des zones abrit´ees, comme la baie d’Algeciras, elles ont mˆeme servi `a des extensions de grande
ampleur. Le port de Tanger a b´en´efici´e pour sa construction du mˆeme type de configuration. De mˆeme
le port de Tarifa est construit sur un platier rocheux mais en plein milieu de la cˆote septentrionale du
d´etroit, il est donc extrˆemement expos´e aux vents. Tanger-Med ou le nouveau port militaire de Ksar
S´eghir prennent ´egalement place au cœur du d´etroit, dans des baies extrˆemement ouvertes et donc
peu `a l’abri des intemp´eries susceptibles de se produire dans le d´etroit de Gibraltar.
3.1 Le milieu, cadre d’appui 71
(e) (f)
Photo I.6 – Les platiers rocheux, les baies, appuis naturels des zones portuaires.
Les reliefs de Gibraltar (g) et du djebel Mussa (h) s’´erigent tels des promontoires rocheux se
jetant en mer. Ces formations qui se font face, compos´ees essentiellement de calcaire et de flyschs,
constituent ce que les Anciens appelaient les colonnes d’Hercule. Ils correspondent aux balbutiements
de l’´el´evation de l’orogen`ese b´etico-rifaine qui se d´eploie pleinement sur les bords de la mer d’Alboran
et donnent ses caract´eristiques `a la plate-forme continentale sous-jacente, ´etroite et abrupte.
(g) (h)
Photo I.7 –Les montagnes, les vall´ees, formes transzonales utilis´ees dans la production d’´energie.
Ces reliefs peu ou pas am´enageables dominent la structure physique des rives du d´etroit. Du cˆot´e
espagnol surtout, et de mani`ere ponctuelle cˆot´e marocain (mais en d´eveloppement), ils sont tapiss´es
de champs d’´eoliennes. Il existe 27 parcs ´eoliens sur la municipalit´e de Tarifa, la r´egion ´etant pionni`ere
dans l’utilisation de ce type d’´energie.
Enfin, ces montagnes sont entrecoup´ees d’´etroites vall´ees abritant de petits fleuves cˆotiers ´equip´es
pour la plupart de barrages servant `a la production d’´energie et `a la fourniture d’eau potable pour les
riverains.
3.2 Le milieu, source de contraintes
Les caract´eristiques du milieu (climat, oc´eanographie) sont essentielles pour la navigation dans le
d´etroit. Ces ´el´ements sont abord´es de mani`ere assez compl`ete dans les ouvrages relatifs `a la navigation
comme les instructions nautiques des services hydrologiques de la marine (SHOM, 2002; Instituto
Hidrogr´afico de la Marina, 1973, 2003). Ces instructions mettent en exergue un espace qui peut parfois
s’av´erer p´erilleux pour la navigation en raison de la concentration des flux d’origines atmosph´eriques
ou marines et leur exacerbation li´ee `a la topographie des lieux.
3.2.1 Un climat d’entre-deux
Point de rencontre entre une Europe temp´er´ee et une Afrique d´esertique, entre un Atlantique
froid et une M´editerran´ee chaude, le d´etroit de Gibraltar pr´esente une climatologie sp´ecifique. Les
pr´evisions m´et´eorologiques sont r´eput´ees difficiles `a r´ealiser car la moindre diff´erence de temp´eratures
de l’air sur l’Espagne ou sur le Maroc, ou de l’eau entre l’Atlantique et la M´editerran´ee, provoque des
changements.
3.2.1.1 La chaleur m´editerran´eenne et l’humidit´e atlantique
Dans le contexte europ´een, les cˆotes du d´etroit ont une situation basse en latitude qui d´etermine
un r´egime de temp´erature tr`es doux, avec 2800 heures d’ensoleillement en moyenne par an. Ce chiffre
relativement ´elev´e est ´equivalent `a celui de Marseille par exemple mais reste en dessous du seuil de
3000 heures par an atteint par des villes m´editerran´eennes comme Tunis ou Alger, `a des latitudes
similaires, ceci ´etant li´e au nombre de jours couverts ´elev´es sur les rivages du d´etroit.
Les pr´ecipitations moyennes, influenc´ees par l’Atlantique, sont plutˆot ´elev´ees avec des totaux allant
de 712 `a 947 mm, ´equivalant `a ceux de Nantes (47°12’ N) par exemple. Mais elles sont concentr´ees sur
l’ann´ee : 70% `a 75 % des pluies tombent de novembre `a mars. Toutefois une saison s`eche, marqu´ee,
de trois `a quatre mois, place climatiquement le d´etroit dans la zone m´editerran´eenne. Plus `a l’Est, en
mer d’Alboran, `a Malaga ou Melilla, la saison s`eche atteint 5 `a 6 mois. L’´et´e est alors chaud et sec,
avec des temp´eratures qui commencent `a s’´elever au d´ebut de mai jusqu’`a fin septembre (cf.fig. I.15).
Le rˆole de l’anticyclone des A¸cores est essentiel. Il est responsable de la grande stabilit´e
atmosph´erique estivale. En hiver, il occupe sa position la plus m´eridionale (parall`ele 30°N), ce qui
favorise alors l’incursion des perturbations venant de l’oc´ean Atlantique.
Le climat du d´etroit peut alors ˆetre qualifi´e de climat m´editerran´een oc´eanique qui se d´egrade vers
l’Est en climat m´editerran´een subtropical (r´egion de Malaga) puis subd´esertique (r´egion d’Almeria).
Les taux de pr´ecipitations ´elev´es, la r´egularit´e des vents, l’irruption de tempˆetes sont des marqueurs
d’une certaine oc´eanit´e des rivages du d´etroit.
3.2 Le milieu, source de contraintes 73
Figure I.15 – Diagrammes ombrothermiques des villes du d´etroit et de la mer d’Alboran. Sources : weatheronline (www.wofrance.fr) ; SHOM 2002; Oca˜na Torres 2001. R´ealisation N. Mare¨ı.
La question de la ressource en eau est primordiale dans ce type de milieu puisque la p´eriode
de plus forte demande, la saison touristique estivale, co¨ıncide avec le cœur de la saison s`eche. La
qualit´e et la quantit´e de la ressource hydraulique sont alors susceptibles d’ˆetre alt´er´ees. En particulier,
le littoral andalou est touch´e par des probl`emes d’´epuisement des aquif`eres et d’intrusion d’eaux
marines dans les syst`emes hydrog´eologiques (Lopez Geta, 2005). Ce d´eficit hydrique est li´e `a une
augmentation de la demande de pr`es de 25% depuis 1986 (Barrag´an Mu˜noz et al., 2008). Les
d´eveloppements urbains et touristiques y participent largement mais l’agriculture, de mod`ele intensif,
reste la principale responsable de la surconsommation en eau en accaparant 78% de la croissance de la
consommation. Le tourisme cr´ee surtout une pression saisonni`ere puisque la population des communes
littorales andalouses triple sur le semestre estival. Les piscines, les jardins, les golfs, ´equipements
d’un environnement touristique rentable, ont ´egalement pris de plus en plus de place sur les littoraux
andalous. Barragan Munoz (2008) pr´ecise que seulement 25% de ces golfs sont ´equip´es de syst`eme
d’´epuration de leurs eaux us´ees. Ce probl`eme est retrouv´e d’une mani`ere g´en´erale dans les communes
riveraines du d´etroit. `A Algeciras les eaux us´ees sont rejet´ees directement dans la baie en deux endroits,
en plein port de plaisance et au niveau de la plage du Rinconcillo fr´equent´ee par les habitants de la
ville. D’autres villes du littoral comme Tarifa, Chipona, Vejer versent leurs eaux us´ees en mer sans
aucune ´epuration. La situation est similaire au Nord du Maroc
1.
3.2.1.2 Des vents constants et parfois violents
`
A Tarifa, en plein milieu du d´etroit, les jours sans vents sont exceptionnels. Le vent est une
composante importante du climat du d´etroit, surtout que les coups de vents ne sont pas rares sur
cette zone d’interface terre-mer et donc de gradients thermiques et barom´etriques favorables `a leurs
formation.
L’´et´e, les vents dominants soufflent surtout de l’Est (Levante) et parfois de l’Ouest (Poniente).
Le rocher de Gibraltar est un bon indicateur de la m´et´eo du d´etroit. Si sur son sommet, s’installe un
nuage blanc horizontal, appel´e localement ”Levanter Cloud”, alors les vents d’Est sont lev´es (cf.photo.
I.8). Un ph´enom`ene analogue s’observe sur les sommets `a l’Est de la baie de Tanger. Ces vents, venant
de la mer, sont fr´equents au printemps et de juillet `a octobre et ils apportent une certaine humidit´e
de l’air. Ils sont g´en´eralement mod´er´es (force trois ou quatre) mais peuvent prendre de la puissance
avec des rafales qui d´epassent les 100 km par heure (force huit). `A l’inverse, les temps de Poniente
sont plus secs et le rocher de Gibraltar est compl`etement d´egag´e. Les journ´ees de Poniente sont les
meilleures pour voir `a l’œil nu l’autre rive. Ces vents d’Ouest ne d´epassent que rarement le degr´e trois
de l’´echelle Beaufort. Les Espagnols affirment que leLevanterend les gens fous, `a l’image duF¨ohn, ce
vent chaud qui souffle dans les Alpes et provoquerait chez certains des migraines. Les jours deLevante
sont surtout caract´eris´es par des tempˆetes de sable qui se l`event sur les plages, en particulier `a Tarifa.
Le sable fouette alors la peau et s’insinue dans les moindres recoins du corps rendant la pr´esence sur
la plage insupportable au plus vaillant touriste, alors que les jours de Poniente les plages tarifaines
sont les plus recherch´ees de la cˆote du d´etroit.
1. Depuis 2010, l’APBA est en train de mettre en place un syst`eme d’´epuration des eaux us´ees pour la ville d’Algeciras. Au Maroc, grˆace `a la station touristique de Sa¨ıdia, une station d’´epuration est fonctionnelle depuis fin 2010 dans cette r´egion. Apr`es des pressions de la population, elle servira aussi la ville et ses alentours.
3.2 Le milieu, source de contraintes 75
Photo I.8 – La baie d’Algeciras avec le Levanter Cloud, au dessus de Gibraltar. Photo. de N. Mare¨ı, 2010.
Pendant l’hiver les Vendavales, forts vents de Sud-ouest associ´es aux d´epressions qui se d´eplacent
vers l’Est, atteignent parfois les degr´es sept ou huit de l’´echelle Beaufort. Ils sont souvent accompagn´es
de grains violents voire de fortes trombes marines qui ont d´ej`a caus´e des d´egˆats aux installations
portuaires de la baie d’Algeciras. Lorsque le vent de Sud s’´etablit leLeveche, le sable et les poussi`eres
qu’il transporte r´eduisent consid´erablement la visibilit´e dans le d´etroit et ses abords.
Tous ces vents sont renforc´es par la topographie du d´etroit. La forme d’entonnoir, cr´e´ee par les
reliefs bordiers, provoque une acc´el´eration du vent li´ee au r´etr´ecissement de la zone de circulation.
C’est l’effet Venturi du nom du physicien italien qui a d´ecrit ce ph´enom`ene de la dynamique des fluides.
Il peut ainsi y avoir un vent faible `a l’entr´ee ou `a la sortie du d´etroit, alors qu’une tempˆete souffle `a
l’int´erieur. De mˆeme, il n’est pas rare que les vents changent dans une mˆeme journ´ee. Le calme du
lever du soleil peut se transformer en coup de vent d’Est `a midi et un l´eger vent d’Ouest peut effleurer
le d´etroit le soir.
Le fort r´egime de vent r´egnant dans le d´etroit peut compliquer certaines activit´es. Il est d’abord
un facteur limitant pour l’agriculture, cette activit´e ´etant bien moins d´evelopp´ee dans le campo de
Gibraltar que dans le reste de la province de Cadix. Ensuite pour le tourisme, les plages du d´etroit sont
impraticables les jours de forts Levante. Enfin, les tempˆetes de Vendavales qui se produisent tous les
hivers ont caus´e plusieurs fois des surcotes et des inondations (cf.photo. I.9), de fortes perturbations de
la navigation jusqu’`a la suspension des liaisons par ferries, et ont ´et´e `a l’origine de plusieurs accidents
maritimes.
Ainsi, par sa position interm´ediaire entre la zone temp´er´ee, soumise aux perturbations atlantiques,
et la zone tropicale du continent africain, influenc´ee par la zone intertropicale de convergence, la
r´egion offre un climat bigarr´e. La saisonnalit´e bien marqu´ee lui donne son caract`ere m´editerran´een et
les vents et les fortes pluies son caract`ere oc´eanis´e. Ces aspects peuvent se transformer en v´eritable
risques climatiques au regard de l’occupation humaine des littoraux du d´etroit, en attestent les photos
de la commune de San Roque (campo de Gibraltar) o`u les inondations sont exacerb´ees par une
imperm´eabilisation des sols, en particulier celle des lits majeurs des petits fleuves cˆotiers remblay´es `a
des fins industrielles et portuaires.
Photo I.9 – Inondations de la commune San Roque et de la zone d’activit´e logistique (ZAL) suite `a une tempˆete deVendavales, 15 f´evrier 2010. Photos Antonio Mu˜noz Secilla VERDEMAR Ecologistas en Acci´on.
3.2.2 D’une mer `a l’autre, quelques ´el´ements d’oc´eanographie
3.2.2.1 La circulation g´en´erale
La circulation g´en´erale des eaux dans le d´etroit est primordiale car elle r`egle l’´equilibre de la
M´editerran´ee et a une influence profonde et lointaine dans l’oc´ean Atlantique (Vanney, 2002). Cette
circulation est conditionn´ee par deux facteurs, le niveau inf´erieur de la mer M´editerran´ee par rapport
`
a l’Atlantique et la salinit´e. Le niveau bas de la mer M´editerran´ee est li´e `a la forte ´evaporation, au
faible apport d’eau des fleuves et `a des pr´ecipitations faibles. Ces mˆemes facteurs sont des ´el´ements
d’explication de la forte salinit´e m´editerran´eenne (38 g. de sel par kg d’eau de mer) ; `a profondeur
´egale, la M´editerran´ee est plus sal´ee que l’Atlantique.
Un gradient vertical de densit´e se met alors en place. Il se compose de deux flux superpos´es,
oppos´es et permanents : dans la couche sup´erieure des eaux, la diff´erence des niveaux en surface donne
3.2 Le milieu, source de contraintes 77
naissance, jusqu’aux environs de 125 m de profondeur, `a un courant de 3 `a 4 km/h de l’Ouest vers l’Est
et en profondeur, la diff´erence de salinit´e entre les deux volumes marins cr´ee un courant de densit´e
permanente qui porte de l’Est vers l’Ouest.
En d´efinitive, en surface, les eaux issues de l’oc´ean Atlantique p´en`etrent en M´editerran´ee, ce
courant de surface, `a son maximum en ´et´e `a cause de la forte ´evaporation, est d’ailleurs anciennement
utilis´e par les navigateurs pour franchir le d´etroit. `A l’inverse, en profondeur, ce sont les eaux sal´ees
de la M´editerran´ee qui se propagent en direction de l’oc´ean Atlantique.
3.2.2.2 Mar´ee, courants de mar´ee et raz de courant
La r´egion du d´etroit est la r´egion m´editerran´eenne la plus sensible aux mar´ees avec des processus
de type semi diurne et un marnage qui diminue progressivement en allant vers l’Est. Le marnage moyen
de vive eau est de 3,50 m au cap Spartel, 1,18 m `a Tarifa et Tanger, 0,85 m `a Gibraltar et 0,55 m `a
Malaga. Les courants de mar´ee peuvent atteindre deux nœuds et cr´eer des contre-courants le long des
cˆotes nord et sud. Ils cr´eent aussi des raz de courant qui se produisent r´eguli`erement aux abords des
nombreux caps, pointes avanc´ees et hauts-fonds. Ces derniers apparaissent brusquement, mˆeme par
temps calme, sans aucun signe pr´ecurseur, sous la forme d’un bouillonnement d’eau souvent d´eferlant.
Ils atteignent leur force maximale aux environs de l’heure de la mi-mar´ee (SHOM, 2002; Ponsich, 1975).
L`a encore, l’effet venturi, associ´e `a l’encaissement des fonds du d´etroit, acc´el`ere ces mouvements d’eau
et favorise une activit´e turbulente de la colonne d’eau (Vanney, 2002). Un ph´enom`ene exceptionnel,
appel´e ”ondes internes” et qui entraˆıne la formation de fortes vagues jusqu’`a 9 m de creux, est parfois
observable sur le d´etroit. Ces ondes internes, visibles sur les images satellites, r´esultent ´egalement de
l’interaction des courants de mar´ee avec les caract´eristiques topologiques du d´etroit (cf. fig. I.16).
Figure I.16 –Les ondes ”internes” du d´etroit. Image cr´e´ee par la combinaison de trois images du satellite Envisat (SAR) (12/10/2010, 1/10/2009 et 27/08/2009).European Space Agency en ligne.
Ces consid´erations oc´eanographiques sont importantes `a deux ´egards. Tout d’abord, ces brassages
marins font entrer une eau atlantique plus fraˆıche (courant froid le long du Portugal) et riche en
nutriments, cr´eant ainsi une zone relativement poissonneuse. Ensuite ces courants, associ´es `a des vents
forts, peuvent produire une mauvaise visibilit´e et une mer tr`es mouvement´ee, voire dangereuse pour
la navigation. Le passage est d’ailleurs r´eput´e tr`es p´erilleux pour les petits navires. Surtout, qu’aux
conditions de mer souvent m´ediocres, s’ajoute la situation de carrefour de plus en plus emprunt´e
li´e au croisement d’un trafic transversal r´egulier et d’un trafic longitudinal de plus en plus dense.
Potentiellement, le risque de collision est donc ´elev´e.
Pour pr´evenir ce risque d’abordage et en relation avec les dispositions de la convention COLREG
(collision r´egulation) de 1972, un syst`eme de s´eparation du trafic, agr´e´e par l’OMI, est en vigueur
depuis le 3 juin 1997 (cf. fig. I.17).
Figure I.17 – Carte de navigation de d´etroit de Gibraltar avec son DST. Source : Extrait de Mapes de Navegos, Estrecho de Gibraltar, Costa de la Luz-Costa del Sol-Costa Tropical, Ayamonte-Punta de la Mona, ´echelle 1/375 000, Edition d’avril 2004, actualis´e en octobre 2005, ´edit´e par Mapes de Navegacio de F.L.C.
Le DST ´etablit une zone de s´eparation de 0,5 mille de large dont l’axe relie les trois points
g´eographiques suivants (cf. fig. I.18) : (1) 35°59,09’ N-5°25,60’ W; (2) 35°56,29’ N-5°36,40’ W; (3)
3.3 Le milieu, objectif de patrimonialisation ou de conservation 79
35°56,29’ N-5°44,90’ W. Au Nord de cette zone de s´eparation s’´etablit la voie de circulation accueillant
le trafic en direction de l’Ouest, au Sud celui en direction de l’Est.
Figure I.18 – Le DST du d´etroit de Gibraltar. Source : Instructions nautiques du SHOM 2002