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Epidémiologie de la consommation de a) Caractéristiques de la population :

) Rapports des insatisfaits avec leur médecin :

5) Epidémiologie de la consommation de a) Caractéristiques de la population :

Si nous étudions notre population de consommateurs de « médicaments pour dormir », nous

réquence de consommation

oncernant la satisfaction du sommeil.

a durée de consommation de somnifères, mais n’explicite pas cette prédominance de consommation chez observons les mêmes caractéristiques que celles décrites dans la littérature pour les insomniaques. En effet, nous retrouvons une plus forte proportion de femmes, de personnes vivant seules, veuves, institutionnalisées, avec une moyenne d’âge légèrement plus élevée, et une répartition par classe d’âge différente avec une plus grande f

de somnifères dans la classe des plus de 75 ans(2,30,71). Cette différence par classe d’âge n’était pas retrouvée dans notre étude c

La durée d’évolution de l’insomnie semblant être un facteur lié à la durée de consommation de médicaments « somnifères », elle peut expliquer la plus forte consommation de

« somnifères » chez les patients plus âgés, qui peuvent souffrir de troubles du sommeil depuis plus longtemps. En revanche, si la pérennisation de l’insomnie est un effet délétère des hypnotiques, elle explique le lien entre la durée d’évolution de l’insomnie et l

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les plus de 75 ans sans majoration de l’insatisfaction du sommeil. Il faudrait alors chercher du côté du prescripteur.

b) Plainte exprimée au médecin et consommation de somnifères :

A la question « avez-vous déjà parlé de votre sommeil avec votre médecin ? », les insatisfaits et les consommateurs de somnifères sont respectivement 1,5 et 2 fois plus nombreux à répondre « oui » par rapport à la population générale. Parmi les insatisfaits, avoir parlé de son

uprès de leur médecin. Nous pouvons donc expliquer ainsi la prédom ance féminine, mais aussi celle des plus de 75 ans, qui ne sont pourtant pas plus

ion de somnifères :

sommeil avec son médecin est deux fois plus fréquent chez les consommateurs de somnifères.

Il semble donc que parler sommeil avec son médecin multiplie le risque de prendre des

« somnifères » par deux. Or nous avons vu que les femmes et les plus de 75 ans sont plus nombreux à s’être exprimés a

in

insatisfaits de leur sommeil, parmi les consommateurs de « somnifères ».

c) Habitudes de sommeil et consommat

r a permis de ne plus Nous avons observé que les consommateurs de somnifères commettent plus fréquemment des

« erreurs » d’hygiène de sommeil, notamment en allant se coucher sans avoir sommeil, et mettent significativement plus de temps à s’endormir. Ils se couchent et se lèvent plus fréquemment à des heures irrégulières, et ont des activités dans le lit autres que dormir ou avoir des relations sexuelles.

S’agit-il donc d’insomniaques par erreurs d’hygiène, dont les troubles ont été pérennisés par la prise de « somnifères », ou est-ce la prise de somnifères qui leu

prendre garde à leur rythme veille-sommeil ?

Dans les deux cas, nous pouvons comprendre qu’ils soient dépendants du médicament, comme un diabétique qui ne suit pas son régime ne peut être équilibré que par l’insuline. Le sevrage ne sera donc possible que si ces erreurs d’hygiène sont corrigées conjointement.

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d) Facteurs favorisant la consommation de somnifères chez les insatisfaits :

Si nous nous intéressons aux facteurs liés à la consommation de « somnifères » chez les

insati inin, la vie seule, le

minutes.

L’ins par l’angoisse, l’ennui et la

thérapeutique reposerait donc sur une prise en charge sfaits, il ressort les facteurs épidémiologiques que sont le sexe fém

veuvage, la santé perçue comme mauvaise ainsi qu’une insomnie évoluant depuis plus de 5 ans.

Les représentations du sommeil significativement associées à la prise de « somnifères » chez les insatisfaits, sont l’insomnie vécue comme maladie et l’idée qu’elle ne peut se soigner sans médicament.

Nous avons vu que parler sommeil avec son médecin multiplie par deux le risque de prendre un « médicament pour dormir ».

Certaines erreurs de sommeil sont plus fréquentes chez les consommateurs de somnifères, tout comme un délai d’endormissement et de ré-endormissement supérieur à 30

omnie est, pour eux, rendue insupportable plus fréquemment solitude.

Il ressort ainsi que l’isolement, la sensation d’être en mauvaise santé, sont non seulement des facteurs de mauvaise tolérance aux modifications physiologiques du sommeil, mais aussi que parmi les insatisfaits, ils favorisent la plainte auprès du médecin et la consommation de

« somnifères ». Une piste

psychosociale, car au-delà de la plainte d’insomnie semble se cacher un mal-être global.

e) Efficacité des « médicaments à visée hypnotique » :

Des essais randomisés sur les benzodiazépines à visée hypnotique ont montré une perte

plus ngtemps chez les consommateurs de « somnifères », avec des difficultés d’endormissement d’efficacité après 10-15 jours de traitement(41,69), et les psychotropes seraient des facteurs de non-rémission de l’insomnie(30).

Cela semble se confirmer avec notre étude, qui montre des troubles évoluant depuis lo

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et de arable aux

otiques difficile voire impossible.

le associé à une moins bonne efficacité ressentie du somnifère, puisqu’il existe

données de la littérature, dans le sens où les insomnies

exprimer ré-endormissement plus marqués et un temps total de sommeil estimé comp

non-consommateurs de somnifères insatisfaits.

De plus, il existe des erreurs d’hygiène plus fréquentes chez les consommateurs de somnifères, qui peuvent là aussi pérenniser les troubles du sommeil et rendre le sevrage en hypn

Concernant la satisfaction du sommeil chez les consommateurs de somnifères, le médecin ne semble pas avoir dans ce cas un effet placebo, mais plutôt nocebo : le fait de parler sommeil avec lui semb

un lien statistiquement significatif entre parler sommeil avec son médecin et être insatisfait de son sommeil. Cela recoupe les

détectées par les médecins sont généralement les insomnies les plus sévères et les plus handicapantes, donc vraisemblablement les moins bien tolérées par le sujet qui va

une plainte, et pour lesquels les médicaments seront moins efficaces(82).

6) Possibilités thérapeutiques et attentes vis à vis du médecin :