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Caractéristiques épidémiologiques de la plainte concernant le sommeil :vons plus de deux tiers de per

) Rapports des insatisfaits avec leur médecin :

2) Caractéristiques épidémiologiques de la plainte concernant le sommeil :vons plus de deux tiers de per

a) Plainte d’insomnie :

Dans l’étude de M.Ohayon(71), 10,2% des 65-74 ans et 15,5% des plus de 75 ans se disent insatisfaits de leur sommeil, contre un tiers dans notre étude. On retrouve la prédominance féminine.

La prévalence de l’insomnie varie de 15 à 50% selon les études(23,26,31,32,71,72), ce qui correspond à notre taux sans que nous puissions affirmer que notre population d’insatisfaits correspondra réellement à la population d’insomniaques de ces études, qui sont définis par une difficulté à initier ou maintenir le sommeil, ou par un sommeil non-récupérateur sans prendre en compte le ressenti du patient, alors que nous n’avons pas cherché à repérer les réelles modifications des paramètres du sommeil pour définir nos insatisfaits. Ainsi, certaines personnes ayant des difficultés à initier ou maintenir le sommeil mais jugeant celui-ci malgré tout satisfaisant pourront être des « insomniaques satisfaits », alors que des « insatisfaits » peuvent ne pas avoir de difficultés à maintenir ou initier le sommeil, avec un sommeil jugé malgré tout récupérateur. Ces populations ont été étudiées par M. Ohayon(70), qui retrouvait chez les plus de 65 ans 10,2% de satisfaits avec au moins un critère d’insomnie, 15,1%

d’insatisfaits insomniaques et 5,7% d’insatisfaits sans insomnie.

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Des études comptaient les personnes présentant des éveils nocturnes sans difficultés de rendormissement parmi les insomniaques, avec une prévalence de l’ordre de 40%(30). Cela inclut par exemple toutes les personnes souffrant de prostatisme avec pollakiurie nocturne parmi les insomniaques.

De même, si l’on comptabilise les personnes ayant une plainte d’insomnie ou consommant une molécule favorisant le sommeil, on arrive à un taux de 40%(69). Nous aurions ici 45,0% de notre population entrant dans cette catégorie.

b) Comorbidités :

L’association de la plainte d’insomnie avec les problèmes de santé(30,71,82) n’est pas retrouvée on.

Nous retrouvons par contre la corrélation entre la plainte d’insomnie et la santé perçue comme

(30)

t à visée somnifère.

ici par le biais de la prise en charge en Affection Longue Durée ou de l’institutionnalisati

mauvaise , alors que la santé perçue comme bonne est associée à la satisfaction du sommeil.

De même, nous retrouvons la corrélation entre plainte d’insomnie et consommation de médicamen

c) Facteurs de risques :

Concernant les caractéristiques des personnes insatisfaites de leur sommeil, nous ne retrouvons pas le veuvage comme facteur associé, de même que l’âge ne semble pas majorer l’insatisfaction, alors que ce sont des facteurs reconnus dans la littérature . Cela peut s’expliquer à nouveau par le fait qu’ici sont étudiées les personnes insatisfaites de leur sommeil sans rechercher de critères d’insomnie vraie, et par la distinction faite entre insatisfaits et consommateurs de somnifères, qui sont dans certaines études comptés comme parmi les personnes se plaignant de leur sommeil . Enfin, notre population compte moins de veufs que les études randomisées, ce qui peut atténuer l’importance statistique de ce facteur de risque.

(23,30,70,72)

(70)

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d) Consommation de « somnifères » et satisfaction vis-à-vis du sommeil :

Dans notre population, le taux de consommation de « quelque chose pour dormir » est de plus d’un sur trois dont la plus grande majorité prend un médicament..

Lors d’une étude d’Ohayon(71) on retrouvait ces chiffres avec 25% des 65-74 ans et 1/3 des

iques et benzodiazépines sans avoir différencié les benzodiazépines indiquées comme hypnotique ou comme anxiolytique. Rappelons que de

retrouvons ainsi la corrélation entre la consommation de somn e la prévalence de la plainte d’insomnie, mais aussi avec la

s et qui, alors, nécessitent un traitement. La durée moyenne de prise de somnifères », supérieure à 9 ans, semble malgré tout aller dans le sens de la première ypothèse, tout comme la majorité d’insatisfaits parmi les consommateurs de somnifères. En plus de 75 ans qui déclaraient prendre un médicament à visée hypnotique. Il s’agissait à 37,9% d’hypnotiques contre 50% d’anxiolytiques. Nous avons ces proportions concernant le rapport hypnotiques apparentés benzodiazépin

nombreuses études ont montré les risques de la prescription de benzodiazépines chez les personnes âgées, concernant les chutes, les fractures du col du fémur et les accidents de la route, qu’ils s’agissent surtout de benzodiazépines de demi-vie longue(6,7,40,41,74,77,83) mais aussi des benzodiazépines de demi-vie courte ou moyenne(74).

Moins d’un consommateur sur deux est satisfait de son sommeil, contre quatre non-consommateurs sur cinq. Nous

ifères et l’augmentation d

durée d’évolution de l’insomnie : une grande majorité des consommateurs de somnifères dit souffrir de problèmes de sommeil depuis plus de cinq ans(30,70,71). Rappelons que les facteurs de pérennisation de l’insomnie retrouvés dans la littérature sont le veuvage, le sexe féminin, la mauvaise santé perçue, les problèmes de santé et l’utilisation de somnifères(30).

Notre étude ne permet pas de savoir si la plus longue durée d’évolution de l’insomnie sous somnifères est une conséquence, comme semble le montrer une étude(30), des effets néfastes des hypnotiques sur le sommeil ou alors s’il s’agit de troubles plus sévères initialement, ne s’améliorant pas spontanément, ou dont les conséquences sur la vie quotidienne sont plus importante

« h

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effet, si les « somnifères » avaient un effet bénéfique sur les troubles du sommeil, nous devrions obtenir un taux de satisfaction sous « somnifères » comparable à celui de la population générale, contre près de 2 fois moins dans notre étude.

Pour Ohayon(71) et Holbrook(41), la consommation de somnifère favorisait la satisfaction concernant la durée du sommeil. Or, nous n’observons pas de différence significative dans l’écart nombre d’heures de sommeil nécessaires-nombre d’heures de sommeil déclarées entre les consommateurs et les non-consommateurs de somnifères, ni sur la durée moyenne du sommeil déclaré.

3) Ressenti du sommeil et insatisfaction :