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L’entretien compréhensif et la Grounded Theory : des démarches qualitatives adaptées pour l’étude des dynamiques

CHAPITRE 1. L’analyse qualitative Positionnements et biais méthodologiques

1.1 L’entretien compréhensif et la Grounded Theory : des démarches qualitatives adaptées pour l’étude des dynamiques

ENTRE LES SPHÈRES MACRO ET MICRO DIMENSIONNELLES

1.1.1 Rappel de la problématique et objectifs de recherche

Avant de traiter de considérations méthodologiques et de la pertinence des approches adoptées pour notre sujet d’étude, il convient d’abord de rappeler la problématique et de préciser les objectifs de notre recherche. Notre travail vise à relever en quoi les représentations des langues, de leurs statuts et des modes de cohabitation dans des communes rurbaines bilingues en Suisse romande ont des effets sur les processus d’insertion sociolangagiers et socio-professionnels des « étrangers ». Nous avons donc deux types d’acteurs concernés par cette problématique soit, d’un côté, des acteurs qui sont investis dans les structures locales (administratives, scolaires, économiques, religieuses) et qui participent à la vie institutionnelle des deux communes et donc, par extension et de manière directe ou indirecte, aux processus d’insertion des habitants de la commune et, de l’autre, des acteurs qui ont expérimenté la migration et qui, à ce titre, sont considérés comme « étrangers ».

Afin de répondre à ce questionnement, nous avons ciblé différents objectifs de recherche, adaptés à chacun de nos deux corpus. Les objectifs de recherche relatifs aux acteurs « locaux » sont ceux-ci :

 Identifier les représentations des acteurs institutionnels sur le « nous collectif », sur les « autres du dedans » (« communautés linguistiques ») ;

 Identifier la manière dont on se représente ces « autres du dehors » (« étrangers »), qui sont appelés à « s’intégrer » dans cette cohabitation bilingue ;

 Identifier les modes de cohabitation d’une collectivité « bilingue » et les conceptions des appartenances ;

Puisque notre recherche s’intéresse aux regards croisés portés sur les différents groupes d’acteurs interviewés tel un « jeu de miroir » entre les différents rapports aux langues et rapports à l’autre, les objectifs liés aux acteurs « étrangers » seront à la fois semblables et différents de ceux de notre premier corpus :

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 Identifier les représentations des acteurs ayant connu la migration sur le « nous collectif suisse »184 et sur les « communautés linguistiques »;

 Identifier leurs représentations sur les « étrangers », qui sont appelés à « s’intégrer » dans cette cohabitation bilingue ;

 Identifier les modes de cohabitation d’une collectivité « bilingue » et les conceptions des appartenances ;

Or, comment pouvons-nous répondre à ces objectifs ? De quelle manière nous y sommes-nous pris pour faire ressortir les dynamiques relationnelles et les processus d’identifications mutuelles pouvant nous éclairer sur les processus d’insertion, notamment par la langue, d’« étrangers » dans ces communes rurbaines « bilingues » ? Avant de présenter notre propre démarche méthodologique, il convient tout d’abord de jeter un regard sur les courants dont nous nous sommes inspirée, ainsi que sur les démarches et biais méthodologiques à prendre en compte lorsqu’il est question de recherche qualitative.

1.1.2 De l’adéquation de l’entretien compréhensif pour l’étude des représentations sociales

C’est vers la fin du XIXe siècle que l’enquête par entretien fait son apparition, issue des grandes enquêtes sociales de terrain menées par les ethnologues et les anthropologues ainsi que des entretiens cliniques menés en psychologie. Fait nouveau : on tente alors d’atténuer le rapport d’autorité entre l’enquêteur et l’enquêté et d’amener celui-ci à prendre une part plus active dans l’enquête [Kaufmann, 1996 : 17 ; Blanchet et Gotman, 2007; 1992 : 10 – 11]. La technique d’entretien se développera davantage au courant des années 1915 – 1920, notamment grâce aux recherches menées sur le terrain par certains sociologues de l’École de Chicago, au nombre desquels

184 S’il peut sembler étrange d’utiliser l’expression « nous collectif suisse » pour des acteurs qui ne sont pas nés sur le sol

helvétique et donc, qui peuvent être exclus de ce « nous », nous avons volontairement choisi de garder l’expression telle quelle et ce, pour deux raisons : 1. ces acteurs peuvent concevoir qu’ils font partie de ce « nous » ; 2. ce « nous » faisant référence au grand récit collectif, les acteurs de ce deuxième corpus peuvent aussi prendre position sur cet entité construite et entretenu collectivement.

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figurent W. Thomas et R. Park185, qui s’efforcent alors de fonder une technique d’entretien centrée

sur l’individu.

C’est aussi à la même époque que l’approche du Life History, traduit par « récit de vie »186 est conçue.

Celle-ci est une méthode d’entretien qui s’appuie sur l’expression du vécu de l’enquêté et sur le principe que les représentations subjectives des contextes ont autant d’importance sur la construction de la réalité que les événements eux-mêmes [Blanchet et Gotman, op.cit. : 13]. Mais ce sera à partir des années 1950 que l’enquête par entretien connaîtra une réelle crédibilité, étant jusqu’alors jugée peu fiable car impliquant de nombreux « biais »187 pouvant influencer les

informations obtenues. Ainsi des sociologues de l’École de Chicago tels H. Becker et E. Hughes souligneront qu’à travers l’analyse des interactions, il est possible de faire ressortir le « sens commun » co-construit lors de ces échanges [Ibid. : 14].

Parmi les différents courants scientifiques s’appuyant sur l’entretien, figure d’abord ce que D. Bertaux nomme la « perspective ethnosociologique », qui s’inspire de la méthode des récits de vie et qui se trouve à la jonction des techniques d’observation ethnographique et des problématiques sociologiques. Selon Bertaux en effet, la société (macrocosme) est composée de différents « mondes sociaux » (mésocosmes), ayant eux-mêmes leurs propres sous-cultures particulières qui coexistent et qui, à leur tour, sont partagés entre divers microcosmes [Bertaux, 2005 : 17]. L’idée est que les logiques internes à chacun des mésocosmes structurent aussi les logiques de chacun des microcosmes qui les composent; Bertaux soutient qu’il est possible de saisir les logiques sociales du mésocosme par l’observation approfondie et la comparaison de microcosmes, si l’on parvient, selon lui, « à en identifier les logiques d’action, les mécanismes sociaux, les processus de reproduction et de transformation » [Ibid. : 20]188.

185 Les chercheurs de ce courant de sociologie urbaine sont en effet intéressés par des thèmes tels que la vie quotidienne,

l’immigration, les rapports de groupes dits « ethniques » ou encore la désorganisation sociale, qui les amènent à repositionner les relations entre enquêteurs et enquêtés ; l’interviewé est alors saisi dans son contexte, appréhendé dans la complexité et la diversité de son environnement social et relationnel.

186 Approche initiée par F. Znaniecki et W. Thomas (2005 ; 1921), dans Le Paysan polonais en Europe et en Amérique. Récit de

vie d’un migrant. Paris : A. Colin.

187 La question des « biais » méthodologique est traitée au point 1.2.1 « Les niveaux hiérarchiques des biais ».

188 Pour notre part, nous considérons que ces trois structures s’influencent et se façonnent mutuellement, de sorte qu’il

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Utilisée pour appréhender la construction sociale d’une réalité, l’enquête par entretien s’inscrit alors dans le courant de la sociologie compréhensive initiée par M. Weber189. Cette approche sociologique a

pour objet principal la compréhension du sens subjectif que les individus ou les groupes accordent à leurs conduites et à leurs actions, sans toutefois s’arrêter sur l’aspect psychologique de ce sens subjectif [Kaufmann, op.cit. : 58 ; Blanchet et Gotman, op.cit. : 21 - 22]. En ce sens, l’approche compréhensive repose sur le postulat que les individus sont non seulement des porteurs de structures, mais qu’ils sont aussi des acteurs et des producteurs de ces structures ; tout l’art du chercheur réside alors dans sa capacité à saisir les systèmes de valeurs révélés dans les données recueillies auprès des personnes interviewées afin d’analyser et d’interpréter ces structures, ou encore le social [Kaufman, op. cit. : 25 - 26].

Nous l’avons vu dans notre chapitre théorique, l’individu bénéficie certes d’une certaine marge d’autonomie dans ses comportements, ses attitudes et ses réflexions. Mais il porte aussi en lui tout le système social : il est en fait l’expression réduite de la structure sociale qui l’entoure, le fruit de l’époque qui l’a vue naître [Elias, 1973 ; 1969 ; Kaufmann, op. cit. : 58]. En ce sens, l’individu assimile et partage avec les initiés un « stock commun » de connaissances, qui sera notamment lié à son parcours et aux différents processus de socialisation qu’il aura connus au travers des institutions. De fait, partager des codes communs implique que les membres d’un groupe ou d’une société assimilent des « fractions du social », sans les retraduire ou les interpréter. C’est le cas notamment des formules toutes faites, des « fragments » sociaux récurrents qui, s’ils circulent librement au sein des groupes en question, ont l’avantage de créer du sens commun et d’éviter de se questionner sur le sens plus profond de ce qu’ils sont supposés expliquer. Selon Kaufmann, ces idées banalisées, partagées telles des évidences, permettent au chercheur d’étudier le social puisqu’elles participent activement au processus de construction de la réalité [Kaufmann, Ibid. : 95].

En situation d’entretien, l’interviewé livre un récit qui tente de faire cohérence à la fois pour lui- même mais aussi pour l’intervieweur ; il tente d’expliciter ce qui fait sens pour lui (actes, attitudes, pratiques, comportements), détermine ce qu’il considère comme juste et injuste. Dans la mesure où cette cohérence et ces représentations de soi s’inscrivent dans un système de valeurs et de

189 Dans son texte paru en 1905, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Max Weber démontre en effet le lien entre les

mentalités et la mise en place de structures et d’institutions corrélatives qui, à leur tour, exercent une influence sur les mentalités ; en ce sens, la sociologie compréhensive cherche à expliquer un phénomène dans sa globalité, c’est-à-dire lier actions / choix individuels aux structures structurant ces actions / choix.

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représentations plus large, l’enquête par entretiens est une méthode adéquate pour étudier la manière dont un individu se positionne dans ce système de valeurs, mais aussi pour faire ressortir la structure sociale (donc le macrocosme) qui détermine ce système de valeurs [Blanchet et Gotman, op.cit. : 24]. Il serait cependant illusoire de croire que le chercheur peut saisir la totalité de ce que les interviewés perçoivent : nous partageons en effet le point de vue de C. Geertz pour qui « ce [que le chercheur] perçoit, et cela de façon assez incertaine, est ce « avec quoi » [les interviewés] perçoivent – ou « au moyen de quoi » ou « à travers » ou quoi que ce soit que devrait être le mot » [Geertz, 1986 : 75]. Par ailleurs, l’intérêt ne réside pas tant dans l’analyse du langage utilisé que de comprendre l’organisation du savoir commun sur un thème à travers les idées exprimées à l’aide des mots ; en ce sens, les mots constituent un support d’information à partir duquel le chercheur peut faire ressortir l’organisation de ce savoir commun. De même, il faut garder à l’esprit que l’analyse qualitative ne peut jamais restituer la globalité de la complexité d’un témoignage : une analyse implique que nous fassions ressortir les éléments essentiels d’un objet de recherche, selon un angle précis [Paillé, 1994 : 156]. L’approche de la GT prend ici tout son sens, puisqu’elle permet au chercheur de rester au plus près de ses données empiriques.

1.1.3 La Grounded Theory : une source d’inspiration méthodologique et analytique

Le courant de la GT a été développé par les sociologues B. Glaser et A. L. Strauss. A l’inverse d’une démarche dite « classique », où le chercheur fixe d’abord les cadres théoriques et se rend sur le terrain pour vérifier des hypothèses, la GT part du principe que récolte de données, analyses et théorie s’influencent mutuellement, sont inter-reliées. Certes, le chercheur pourra initier sa recherche par des lectures dans des « champs d’étude » desquels il pourra s’inspirer pour sa théorie190, mais ce

sont les liens entre les allers-retours entre données empiriques et analyses théoriques – qui elles- mêmes prennent forme à partir du terrain – et l’émergence de résultats issus de cette co-construction qui caractérisent cette approche scientifique [Strauss et Corbin, 2004 : 30 ; Paillé, 1994 : 150].

L’un des concepts-clés de la GT repose sur la catégorie, définie ainsi par A. Mucchielli et P. Paillé :

190 Malgré ces lectures dans des champs scientifiques divers, le courant de la GT avance le principe qu’en aucun cas le

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On peut définir la catégorie comme une production textuelle se présentant sous la forme d’une brève expression et permettant de dénommer un phénomène perceptible à travers une lecture conceptuelle d’un matériau de recherche. […]. A la différence de la « rubrique » ou du « thème », elle va bien au-delà de la désignation de contenu pour incarner l’attribution même de la signification [Mucchielli et Paillé, 2003 : 147 – 148].

La catégorie permet donc de désigner la substance d'un phénomène qui est contenu dans l’extrait du corpus [Ibid. : 54]. Toujours selon ces deux auteurs, les analyses de contenu ou thématiques classent le matériau selon des rubriques construites à l’aide d’expressions et cherchent avant tout à regrouper des éléments pour les considérer sous « l’angle des objets qui y sont traités et des classes auxquelles appartiennent ces objets », alors que l’analyse par catégories permet d’accéder directement au sens car elle nomme un phénomène au plus près des données brutes [Ibid. : 153]. Ce sera à partir des catégories que la théorisation du terrain sera possible.

A ce même courant théorique et méthodologique correspond par ailleurs celui de l’analyse inductive générale. Cette approche cherche en effet à « donner un sens » à des données complexes pour faire ressurgir des catégories servant à produire de nouvelles connaissances [Blais et Martineau, 2006 : 2]. La tâche du chercheur étant de « dégager le sens que l’acteur a construit à partir de sa réalité », M. Blais et S. Martineau précisent que la démarche de l’analyse inductive générale est très proche de la GT, la différence étant que le modèle théorique de l’analyse inductive générale est construit sur la base des catégories les plus importantes qui ont émergé des données. Ce sera à partir des données recueillies ou observées que le chercheur créera des catégories d’analyses, passant du spécifique (matériau brut) au général (analyse inductive) [Ibid. : 3 – 6].

La GT est une méthode qui laisse une grande place aux corpus et à l’inventivité du chercheur. Parce que sa démarche analytique peut être longue et complexe, Paillé a adapté et résumé en six grandes étapes la méthode d’analyse de la GT élaborée par Strauss et Corbin, qui sont celles-ci :

Il s’agit de la codification, qui consiste à étiqueter l’ensemble des éléments présents dans le corpus initial, de la catégorisation, où les aspects les plus importants du phénomène à l’étude commencent à être nommés, de la mise en relation, étape où l’analyse débute véritablement, de l’intégration, moment central où l’essentiel du propos doit être cerné, de la modélisation, où l’on tente de reproduire la dynamique du phénomène analysé, et enfin de la théorisation, qui consiste en une tentative de construction minutieuse et exhaustive de la « multidimensionnalité » et de la « multicausalité » du phénomène étudié [Paillé, op. cit. : 153].

Paillé souligne toutefois que la méthode d’analyse peut très bien se satisfaire d’une « analyse où l’ensemble des catégories seraient bien définies, puis mises en relation dans un schéma qui aurait

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uniquement valeur de proposition » car ceci présenterait l’avantage d’aller plus loin qu’une analyse simplement descriptive, sans aller jusqu’à une théorisation avancée [Ibid. : 150].

Si la GT se veut proche du matériau recueilli, en aucun cas le chercheur ne peut affirmer pouvoir embrasser la totalité d’un phénomène : le principe de la GT étant de « récolter du savoir sur le monde social », A. Strauss et J. Corbin précisent que celui qui s’inscrit dans cette démarche empirique et analytique doit produire des analyses valables et valides, mais doit aussi garder à l’esprit que ces analyses peuvent être « modifiables », voire « ouvertes aux négociations » [Strauss et Corbin,

op. cit. : 20 – 21]. M.-H. Soulet précise pour sa part que la « logique de la découverte » mobilisée par

les « sciences du contexte », exige trois types d’opérations (c’est-à-dire l’« observation indiciaire », l’« expérimentation logique » et l’« imagination réaliste ») qui s’effectueront de manière circulaire entre terrain et théorie [Soulet, 2006 : 4]. Il précise par ailleurs que, si le chercheur peut développer une hypothèse explicative d’un phénomène observé, il ne s’agit en aucun cas de « dire la réalité » : il s’agit plutôt, selon cet auteur, d’offrir « une lecture qui soit la plus plausible par rapport à la réalité existante, la plus recevable par rapport à la représentation socialement admise de cette dernière et la plus compatible avec l’état des connaissances disponibles au moment de sa production » [Ibid. : 3]. Si, de notre côté, nous avons développé notre propre démarche méthodologique191, nous nous

sommes fortement inspirée des étapes de Paillé et de l’analyse inductive et abductive afin de faire émerger des catégories pour théoriser notre terrain d’étude. Nous rappelons ici que nous nous intéressons aux dynamiques relationnelles et aux processus d’identifications mutuelles pouvant nous éclairer sur les processus d’insertion, notamment par la langue, d’« étrangers » dans ces communes rurbaines « bilingues » ainsi que sur la manière de penser cette insertion. Nous portons donc notre attention sur les perceptions de la constitution du « nous » et de « l’autre », perceptions qui sont notamment issues du processus de socialisation des individus dans un contexte précis (à la fois local et global – national).

L’intérêt de l’entretien compréhensif pour notre recherche s’explique par le fait que ce type d’investigation permet l’étude des liens entre les macrocosmes et les microcosmes, puisque nous sommes d’avis que les individus sont porteurs du système social et partagent des codes communs. La pertinence de la GT pour notre sujet réside dans sa démarche, dans sa conception inductive et

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abductive, puisqu’elle nous a permis de rester au plus près des données recueillies et de nous dégager de l’approche classique, qui cherche souvent à faire « coller » la théorie au terrain. C’est en effet de notre matériau que nous avons pu dégager des catégories qui nous sont apparues comme des voies d’entrée dans les logiques des différents acteurs interviewés et à partir desquelles nous avons pu faire émerger des modes de perception des langues et des individus, analysés à l’aide de concepts-clés. L’articulation de ces deux approches (GT et analyse inductive générale) nous a permis de développer une démarche analytique construite à partir d’aller-retour entre données et champs théorique, créant ainsi une cohérence et une adéquation entre notre terrain, nos questionnements et nos objectifs de recherche. Nous inscrivant donc dans une perspective qualitative, il est maintenant utile de traiter des différents facteurs qui interviennent dans la constitution et la production des données.