• Aucun résultat trouvé

Entretien avec Robert Boyer

Dans le document Les pays émergents (Page 51-63)

Dans l’entretien qu’il nous accorde ici, Robert Boyer situe l’analyse à la croisée de la conjoncture économique et des tendances lourdes d’un monde globalisé où les pays émergents jouent déjà un rôle de premier plan.

Comment définir les pays émergents ?

Cette catégorie est problématique car elle désigne des situations très hétérogènes selon les pays. Certains observateurs regroupent sous ce vocable des pays dont le taux de croissance est plus élevé que dans les pays mûrs mais ce terme n’en prête pas moins à confusion, ne serait-ce que parce qu’il a été inventé par des analystes extérieurs, surtout des financiers, qui connaissaient fort mal les pays concernés : ils ont qualifié d’émergents ceux dans lesquels ils pouvaient réaliser des investis-sements, certes risqués, mais caractérisés par un taux de rendement élevé du fait d’une forte croissance. Cette catégorie s’inscrit dans le cadre de la multiplication des relations économiques à longue distance et des perspectives qu’elles ouvrent aux investisseurs. Si le commerce au long cours est présent dès l’aube du capita-lisme, qu’on songe à la route de la soie reliant la Chine à l’Europe, l’interpénétra-tion est de nos jours beaucoup plus développée et concerne le commerce, la façon de produire et même, dans certains cas, les modes de vie.

Il serait en fait pertinent d’analyser aujourd’hui le duopole que forment les États-Unis d’un côté, la Chine et l’Inde de l’autre. N’est-il pas remarquable que les macro-économistes américains, eux-mêmes, traditionnellement habitués à raisonner en économie fermée, se soient aperçus qu’ils ne pouvaient plus analyser

L’ENJEU MONDIAL LES PAYS ÉMERGENTS

56

l’économie américaine sans prendre en compte ses relations avec l’Asie ? Ainsi, le grand changement dans l’économie internationale contemporaine n’est pas seule-ment l’extrême variété des pays qui enregistrent un décollage économique mais surtout cette bipolarisation, clé de nombre de phénomènes contemporains.

La croissance constituerait-elle le seul point commun des pays qualifiés d’émergents ?

L’histoire économique de longue période montre qu’aux alentours de 1800, tous les pays avaient quasiment le même niveau de vie et de productivité. À partir de cette date, les pays d’Europe et les États-Unis connaissent un décollage alors que le reste du monde continue à stagner. Les pays dits émergents sont ceux qui vivent aujourd’hui un processus équivalent, après s’être libérés de la colonisation. Ce sont les caractéristiques de la colonisation puis de la décolonisation qui expliquent par exemple la forte différenciation entre les trajectoires des pays latino-américains et celle des pays asiatiques.

En Amérique latine, la théorie de la dépendance1 a d’abord rencontré un certain succès pour justifier un processus d’industrialisation par substitution aux impor-tations, avant de se heurter à une série de crises qui ont débouché sur l’élabora-tion puis la mise en œuvre du consensus de Washington, qui prône au contraire l’ouverture et la libéralisation économique. Le succès n’a été ni rapide ni évident, au point qu’on associe la trajectoire latino-américaine à une forme d’échec écono-mique. L’introduction de la modernité s’y est en effet accompagnée de nombreux traumatismes et bien des institutions nationales portent encore les traces de la colonisation. L’histoire chinoise développe une tout autre trajectoire : un essor précoce des institutions marchandes suivi de conflits politiques internes puis d’une colonisation prédatrice qui débouche en 1949 sur l’affirmation de la reven-dication d’une indépendance nationale. De plus, en Chine, mais aussi en Inde, l’élite politique croit en son avenir et en celui du pays, ce qui est rarement le cas en Amérique latine – le cas argentin est emblématique de la défiance extrême à l’égard de l’avenir d’une nation.

Quel est donc le point commun entre les pays émergents d’hier et ceux d’aujourd’hui ?

Le succès des émergents se trouve à la croisée de stratégies politiques nationales – qui résultent souvent d’une prise de conscience née de grandes crises – et de l’affirmation d’une configuration favorable de l’économie mondiale. Des observa-teurs mal informés sont tentés d’attribuer cette coïncidence, le plus souvent non

1 Théorie selon laquelle la pauvreté, l’instabilité politique, le sous-développement et la dépendance économique des pays du Sud sont causés par un mécanisme d’échange inégal imposé par les pays du Nord.

57 Les formes du capitalisme en pays émergents

intentionnelle, aux vertus d’un modèle, qui serait le résultat de stratégies explicites et conscientes. Mais bien souvent, cette synchronisation des forces internes et externes tend à s’enrayer et à déboucher sur une crise plus ou moins grave. Les pays émergents contemporains n’échappent pas à cette séquence paradoxale.

Comment caractériseriez-vous le capitalisme des pays émergents ?

En fait, ils ne suivent pas tous la même trajectoire car l’ouverture internationale a eu pour effet de fortement différencier l’architecture institutionnelle de ces pays, au-delà de la rhétorique qui postulait que la combinaison du marché et de la démocratie n’avait qu’une seule configuration stable, celle que représente le modèle nord-américain. Il suffit par exemple de comparer la Chine avec la Russie et l’Europe centrale et orientale.

En Chine, les relations personnelles continuent à jouer un rôle important dans les provinces côtières comme dans les plus reculées. Contrairement à une inter-prétation courante, le parti communiste, loin d’être un obstacle à la conversion au capitalisme, en est le catalyseur, voire l’acteur clé. Il ne cesse de tisser des liens entre public et privé et veille à ce que les bénéfices de l’activité économique soient pour partie redistribués en vue d’assurer la stabilité du lien social et, par voie de conséquence, la légitimité du parti communiste lui-même. On est loin de la vision caricaturale qui fait de l’État et du marché des mécanismes de coordination alternatifs : ceux-ci sont essentiellement complémentaires même si, bien sûr, des conflits entre politique et économie peuvent resurgir. On perçoit sans peine l’ori-ginalité de ce modèle à nul autre pareil. Au demeurant, la corruption peut s’inter-préter comme l’expression des coûts de transaction nécessaires pour convertir une structure qui se déclare communiste en une structure typiquement capitaliste ; elle est parfois le lubrifiant qui permet de convertir des institutions apparemment collectives en instruments du capitalisme. Il est certes des cas flagrants d’enrichis-sement personnel mais c’est alors l’occasion pour le gouvernement de prendre des décisions spectaculaires montrant à tous qu’il conserve le contrôle en dernière instance. Dans la plupart des autres cas, et spécialement au niveau des provinces, la corruption est un mécanisme de redistribution parafiscale implicite, sociale-ment contrôlé et relativesociale-ment accepté. Elle n’est donc pas toujours partout défavo-rable à la croissance et à l’efficacité économique, n’en déplaise aux experts et aux organisations internationales qui en font l’obstacle majeur au développement.

La trajectoire russe est radicalement différente puisque, dans ce pays, la logique du gouvernement tend à supplanter celle des entrepreneurs, comme en témoigne la facilité avec laquelle les droits de propriété dans les secteurs clés de l’énergie ou des médias peuvent être redéfinis d’un jour à l’autre. À nouveau, l’économie tend à être englobée dans l’espace politique, ce qui s’inscrit dans une longue tradition russe, puis soviétique et à nouveau russe. On peut y voir la conséquence du fait

L’ENJEU MONDIAL LES PAYS ÉMERGENTS

58

que les luttes portent pour l’essentiel sur l’appropriation des rentes. Il est donc difficile que s’épanouissent de véritables entrepreneurs, à la différence de ce que l’on observe en Chine où, quitte à forcer le trait, le parti communiste est un incu-bateur de capitalistes en herbe au niveau local. Sans que ces derniers prétendent innover, ils entendent se situer à la frontière technologique, ce qui explique la très vive croissance de la productivité. On n’observe rien de tel en Russie.

Les pays d’Europe centrale et orientale inventent des modèles encore diffé-rents. En fonction de la plus ou moins longue durée de leur soumission au régime soviétique et de leur expérience du marché et de la démocratie, chacun d’entre eux développe une stratégie originale. On présente souvent la stratégie des gouverne-ments comme le fruit du choix entre modèle anglo-saxon et modèle social-démo-crate. Il est plus probable que se recréent sous nos yeux de nouvelles formes de capitalisme, mais les sciences sociales n’ont pas encore les outils pour comprendre le point d’aboutissement du processus de destruction/création institutionnelle qui traverse les divers pays d’Europe centrale et orientale.

Les pays émergents ont-ils une notion du bien public international ?

Si l’on prête crédit aux déclarations des officiels chinois, la réponse est positive.

Le mot d’ordre du gouvernement est en effet d’organiser la croissance grâce à une innovation autochtone et endogène, dans une société harmonieuse entretenant des relations pacifiques avec le reste du monde. La stabilité internationale serait donc un bien public majeur. Cette position est logique pour un pays dont une partie du dynamisme économique tient à une insertion réussie dans l’économie mondiale dont elle est de plus en plus dépendante en termes de débouchés mais aussi de matières premières et d’énergie. Les Chinois comme les Indiens ont intérêt à ce que les relations internationales soient organisées selon un modèle multipolaire afin d’éviter que la puissance dominante, les États-Unis, ne vienne compromettre leur essor. Ce faisant, ils rejoignent les conceptions de l’Union européenne. De plus, certains observateurs, probablement ironiques, ont avancé l’idée que l’obsolescence du compromis de Washington permettrait l’émergence d’une autre série de normes, tirées de l’expérience chinoise, à défaut d’être proposées par les autorités de ce pays.

En effet, la pacification des relations internationales suppose aussi que les relations sociales et politiques soient stabilisées au sein de chaque espace domestique.

C’est précisément à ce sujet que l’observateur extérieur peut nourrir quelques inquiétudes. Les tensions sociales s’accroissent en Chine, tant chez les ruraux que chez les migrants vers les villes et les urbains. Si leurs revendications trouvaient un débouché politique comme ce fut le cas en Corée du Sud en 1985, on pourrait anti-ciper un rééquilibrage du régime de croissance en direction du marché intérieur, ce qui réduirait la pression concurrentielle exercée sur le reste du monde tout en satisfaisant les besoins domestiques, tout spécialement sociaux (santé, éducation,

59 Les formes du capitalisme en pays émergents

retraite, cadre de vie, logement, etc.). Mais la monopolisation de l’expression poli-tique par le Parti communiste chinois rend problémapoli-tique la satisfaction de ces revendications sociales.

Un autre danger guette la stabilité mondiale : une erreur d’évaluation de la part des autorités américaines concernant le danger que représenterait la Chine.

Que se passerait-il, par exemple, si le fonds d’investissement chinois était utilisé pour acquérir, sur le marché boursier du Nasdaq, le fleuron des hautes technolo-gies américaines ? De nécessité les Américains feraient-ils vertu, à l’instar de leur acceptation du renflouement de diverses banques et institutions financières améri-caines par des fonds souverains ?

t Importations chinoises en provenance des pays les plus avancés et primaires exportateurs.

t Surtout à l’occasion de crises

financières majeures. t Aides au développement ad hoc.

t Aides conditionnelles au développement.

tableau 1 : Du consensus de Washington au consensus de Pékin : quelles conséquences?

Source : Librement inspiré de Joshua Cooper Ramo, The Beijing Consensus, Londres, The Foreign Policy Centre, mars 2004.

L’ENJEU MONDIAL LES PAYS ÉMERGENTS

60

L’indifférenciation entre public et privé ne serait-elle pas une autre spécificité du capitalisme chinois ?

Effectivement, l’économie chinoise constitue un remarquable exemple d’une absence d’antagonisme majeur entre public et privé. On ne dénombre pas moins de onze formes de propriété pour les entreprises qui s’échelonnent des vestiges du secteur nationalisé aux multinationales. Dans la plupart des cas cependant, les autorités chinoises gardent des instruments de contrôle qui se sont certes relâ-chés au cours du temps mais qui demeurent significatifs (autorisations adminis-tratives, subventions, accès au crédit, etc.). Lorsque l’on effectue des visites dans les provinces éloignées de Pékin comme je l’ai fait récemment, on découvre que des entreprises considérées comme privées dans les statistiques sont en fait étroi-tement dépendantes du pouvoir politique à travers le mouvement des personnes, des subventions, l’édiction de normes, les autorisations d’ouverture des établis-sements, le recrutement du personnel, le soutien en cas de difficultés, etc. En un sens, la Chine contemporaine réhabilite une forme d’économie mixte.

La régulation sociopolitique semble très nettement supérieure à la régulation strictement économique…

En effet, la qualité de la gestion micro-économique compte moins que la perti-nence de la régulation sociale. Nul doute que le capital soit très mal alloué en Chine du fait d’un surinvestissement et de permanentes surcapacités, mais l’essen-tiel est ailleurs, à savoir dans l’amélioration continue de la productivité du travail, source des profits et de l’élévation du niveau de vie. En quelque sorte, les ineffi-cacités statiques sont compensées par la recherche de cette efficacité dynamique.

L’une des tâches majeures du pouvoir politique est de préserver la stabilité sociale alors même que le dynamisme de l’accumulation érode les formes socio-économi-ques antérieures. Pour les responsables politisocio-économi-ques chinois, la démocratie n’est pas pour l’instant la solution à ce problème puisque c’est le parti communiste, ouvert à toutes les couches de la société, qui a la charge d’assurer les arbitrages nécessaires, sans grand souci de transparence.

Qui définit l’intérêt général ? Est-ce le Parti communiste chinois ?

L’objectif explicite du parti communiste n’est pas directement la fourniture de biens publics nécessaires à la phase actuelle de transformation de la société chinoise. Il vise essentiellement à conserver le pouvoir le plus longtemps possible grâce à la détection précoce puis à la réduction des déséquilibres sociaux, économiques et financiers les plus criants. Fondamentalement, on le sait, le compromis de base de cette société repose sur un échange entre la reconnaissance du monopole du pouvoir politique du parti communiste et une forme de liberté économique et la

61 Les formes du capitalisme en pays émergents

possibilité de s’enrichir laissée au reste de la société. En quelque sorte, la perfor-mance économique est la condition de la stabilité politique.

Il faut en outre souligner que le pouvoir central est en concurrence avec celui des provinces, ces dernières favorisant la croissance économique pour mieux résoudre les problèmes d’emploi et de niveau de vie. À nouveau, le dynamisme de la croissance est le résultat de cette concurrence dans la sphère politique.

Est-ce soutenable sur le long terme ?

Pas nécessairement, car ce régime de croissance est soumis à de multiples tensions.

En premier lieu, si l’on en croit les statistiques officielles, le taux d’accumulation du capital est passé, au cours des dix dernières années, d’environ 30 % à près de 45 %, ce qui correspond à une suraccumulation notoire : la consommation devrait croître plus rapidement en réduisant l’investissement à un niveau plus raisonnable.

En second lieu, l’excédent commercial extérieur contribue à rétablir l’équilibre de la production et de la demande, mais ce n’est pas sans faire problème avec les États-Unis et l’Europe lors des rencontres bilatérales portant sur la réduction des excédents commerciaux chinois. Corrélativement, les tensions sociales montent dans le monde rural et chez les migrants qui ne disposent pas de droits sociaux équivalents à ceux des urbains. Finalement, les limites écologiques à la croissance chinoise que l’on croyait lointaines se sont actualisées à travers la montée du prix des matières premières qui a enclenché un processus inflationniste, en rupture avec la tendance déflationniste antérieure. Sans oublier les problèmes de l’envi-ronnement et de l’urbanisation dont la préparation des Jeux olympiques de 2008 a montré l’importance.

Une autre limite pourrait se manifester à un horizon beaucoup plus court et qui tient à l’organisation du système financier chinois. Les autorités ont entrepris de résorber une grande partie des créances douteuses associées au financement d’investissements risqués. Pourtant, on ne peut tabler sur la résilience du système financier chinois, au vu de la volatilité des cours à la Bourse de Shanghai et des risques de spéculation immobilière. Souvenons-nous que les pays asiatiques, qui avaient été de très bons élèves de la modernisation industrielle, ont connu en 1997 une crise majeure du fait de leur fragilité financière. Une crise équivalente n’est pas à exclure, mais les autorités ont sans doute les moyens d’une riposte rapide et effi-cace en mobilisant les réserves considérables de la Banque centrale ou en mettant en œuvre un plan public de sauvetage de banques et d’institutions financières en détresse. Si une crise financière majeure devait survenir en Chine, un rebond équi-valent à celui observé en Corée du Sud est plus probable que la stagnation et la décennie perdue du Japon. Le désir de consommation, les besoins sociaux non satisfaits (éducation, santé, retraite) et le dynamisme des entrepreneurs devraient en effet rapidement relancer un régime de croissance plus équilibré.

L’ENJEU MONDIAL LES PAYS ÉMERGENTS

62

Est-ce un modèle d’économie très libertaire ?

Pas exactement, car il ne faut pas confondre l’apparence avec l’essence de ce système économique. Si l’on reste à la surface des phénomènes, on pourrait considérer que l’économie chinoise s’inscrit dans une conception hayekienne : la concurrence de tous contre tous impulse une dynamique vertueuse, sans inter-vention consciente d’une autorité collective. Il est vrai que la concurrence est au cœur de cette économie. D’une part, on l’a déjà noté, les provinces, les villes, les communes sont rivales en matière de développement des capacités de production et d’attraction des investissements étrangers. D’autre part, le marché chinois est tellement prometteur que toutes les firmes multinationales tiennent à le pénétrer.

La conséquence de la conjonction de ces deux stratégies, publiques et privées, n’est autre qu’une tendance permanente à la surcapacité qui ne cesse de relancer la logique concurrentielle. Les marges des entreprises sont relativement faibles ou tendent à s’éroder, comme c’est le cas pour les multinationales. Dans le secteur de l’automobile par exemple, les marges, qui étaient confortables à l’origine, se sont considérablement réduites en dépit de la forte croissance de la demande car les capacités de production ont crû plus vite encore.

Ce primat de la concurrence n’invalide pas le caractère d’économie mixte de l’économie chinoise car au niveau macro-économique à travers la politique monétaire et fiscale et au niveau local grâce aux réseaux tissés autour du parti communiste, les pouvoirs politiques conservent une capacité d’influence sur la trajectoire de l’économie chinoise. Il se peut, certes, qu’avec le temps, cette capa-cité de contrôle s’érode, à l’occasion par exemple d’une crise systémique qui résul-terait de l’érosion progressive des outils de l’intervention publique, sous l’effet, entre autres, de l’affirmation d’une idéologie libérale portée par les nouvelles générations.

On aurait pu imaginer un fractionnement avec des régions qui se protègent par des taxes ou de toute autre manière alors qu’en fait il y a une unité du marché…

Ce danger est fréquemment mentionné par les spécialistes de la Chine. Il doit sans doute être relativisé. Tout d’abord, cette concurrence entre les régions et les

Ce danger est fréquemment mentionné par les spécialistes de la Chine. Il doit sans doute être relativisé. Tout d’abord, cette concurrence entre les régions et les

Dans le document Les pays émergents (Page 51-63)