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Débat entre Geoff Barnard, Gilles Favarel-Garrigues, Jérôme Guillet, Christophe Jaffrelot et Anne de Tinguy

Dans le document Les pays émergents (Page 140-155)

Peut-on classer la Russie parmi les pays émergents ?

Jérôme Guillet : Un pays émergent est un pays où les multinationales occidentales peuvent investir et où les banques de New York et de Londres peuvent faire du commerce avec les multinationales occidentales et les entreprises locales. C’est aussi un pays qui se caractérise par une main-d’œuvre à bas prix, ce qui permet aux Occidentaux de délocaliser ou de maintenir la pression sur les salaires chez eux. Enfin, les émergents sont des pays que l’on regarde de haut et que l’on va aider gentiment à nous rattraper. De tous ces points de vue, la Russie n’entre pas vraiment dans la catégorie des « émergents » mais elle a beaucoup d’argent et les banquiers l’apprécient. Elle a donc été classée avec les BRIC car elle constitue un marché potentiel pour les marchés financiers.

L’émergence de la Russie est souvent mal vue car la Russie n’est pas ouverte aux multinationales occidentales. Le pays est perçu comme un marché mais pas comme un lieu d’investissement ou de développement, ni même comme une plate-forme offshore comme peuvent l’être la Chine ou l’Inde. En même temps, Moscou ne cache pas qu’elle gère ses relations économiques de manière politique, ce qui n’entre pas non plus dans les canons internationaux. Les Russes savent suivre les règles des autres quand cela les arrange et garder les leurs quand ils le souhaitent.

Ils sont donc perçus à l’Ouest comme des trublions et comme un danger.

· LES TRAJECTOIRES DE L’ÉMERGENCE

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Geoff Barnard : Ce terme d’émergence est apparu dans les années 1980. En anglais, on parle le plus souvent de marché émergent. Cela devrait normalement signifier trois choses : que le pays possède un revenu par habitant faible ou moyen, qu’il a une croissance rapide et converge vers les pays avancés et qu’il s’intègre progressivement à l’économie mondiale. D’un certain point de vue, on peut considérer que la Russie est réémergente car dans les années 1950, le PIB par habitant en URSS avait atteint les deux tiers de celui de l’Europe de l’Ouest, après avoir fortement progressé à partir des années 1920. L’URSS était alors un pays qui convergeait vers l’Ouest.

Le niveau de vie a cependant chuté graduelle-ment jusqu’en 1990, puis brutalegraduelle-ment pendant les premières années de la transition, pour atteindre un niveau par habitant qui représentait seulement 25 % de celui de l’Ouest vers 1998. Aujourd’hui, avec une croissance rapide (dans laquelle le pétrole joue un rôle important mais sans l’ex-pliquer entièrement), on a de nouveau une convergence, mais on a également, et c’est un élément nouveau, une intégration financière et économique. Je crois donc qu’on peut parler d’une émergence réelle.

Gilles Favarel-Garrigues : Beaucoup de Russes ne comprendraient pas qu’on qualifie leur pays d’« émergent » ! Ils aspirent, et le gouvernement l’a bien saisi, à reconquérir le statut de grande puissance mondiale qu’ils estiment être le leur et qu’ils associent au passé soviétique. Ils considèrent que les Occidentaux les jugent trop souvent avec condescendance et n’apprécient la Russie que lorsqu’elle est en difficulté. Le climat de méfiance s’explique par les questions militaires mais aussi par les dégâts qu’ont causés les politiques américaines et européennes de promotion de la démocratie, de l’économie de marché et de l’État de droit qui, sous couvert de bons sentiments, ont souvent masqué des entreprises dispendieuses mais peu effi-caces, voire parfois dangereuses au sens où elles donnaient un surcroît de légitimité à des cercles de pouvoir aujourd’hui décriés. C’est par exemple le cas de certains programmes d’assistance technique aux pays de la CEI lancés par la Commission européenne dans les années 1990 et 2000. Ce contexte a favorisé le recours à une rhétorique nationaliste, qui s’est développé en Russie à partir du milieu des années 1990. L’exploitation politique de ce thème fait écho à un regain d’intérêt, dans la population, pour l’histoire nationale et la géopolitique contemporaine.

Cela dit, le gouvernement russe assume le statut d’économie émergente, puisqu’il revendique son appartenance au club des BRIC, ce qui lui donne une

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légitimité et lui garantit un statut de puissance émergente dans le monde multipo-laire qu’il appelle de ses vœux.

Anne de Tinguy : La Russie a en effet une ambition de puissance, et même de gran-deur dans la mesure où elle cherche à être reconnue comme un élément moteur de ce qu’elle appelle un ordre international plus « juste ». Son positionnement aux côtés des puissances émergentes que sont le Brésil, l’Inde et la Chine joue là un grand rôle et a été au cœur de la politique étrangère menée par Vladimir Poutine.

Il est lié à l’analyse que Moscou fait de la scène internationale, perçue comme étant en pleine mutation : celle-ci est, à son avis, caractérisée par un affaiblissement du rôle géopolitique des États-Unis, un repli durable de l’Union européenne sur elle-même, une redistribution des sources d’influence engendrée par la mondia-lisation, un déplacement du pouvoir dans le monde vers de nouveaux acteurs, pays émergents et détenteurs de ressources naturelles, un poids accru du rôle des hydrocarbures dans le monde, etc. Moscou perçoit cette nouvelle donne comme une formidable opportunité que son positionnement aux côtés des pays émergents lui permet d’exploiter. Celui-ci conforte en effet son analyse d’un monde multi-polaire dont elle estime être l’un des grands pôles, et fait partie de la redéfinition de sa relation avec les États-Unis et l’Union européenne. Pour apparaître comme l’un des grands acteurs de la vie internationale, la Russie mène une politique définie comme « indépendante », qui l’amène entre autres à se démarquer des pays occi-dentaux. Vladimir Poutine refuse que son pays soit considéré comme le partenaire junior d’un monde occidental « en perte de vitesse ». Se positionner aux côtés des grands pays émergents permet à Moscou d’étayer l’idée que le temps de l’Occident est révolu. C’est le message que la Russie cherche à faire passer lorsqu’elle affirme que le G 7, « club des puissances occidentales », aujourd’hui G 8, est devenu grâce à elle plus représentatif ou lorsqu’elle soutient, au cours de l’été 2007, un candidat concurrent de celui choisi par les États-Unis et l’Union européenne pour le poste de directeur du FMI. Cela étant, la Russie est « un petit » des BRIC, par son poids démographique et économique. Entre la Russie et la Chine, il existe un décalage grandissant et aujourd’hui déjà très important. En 1990, les deux pays se situaient à peu près au même niveau en termes de PIB. Aujourd’hui, le rapport est de un à trois à l’avantage de la Chine. Ce qui signifie que Moscou pourrait être le parte-naire junior de Pékin… alors que la Russie a conforté son partenariat avec la Chine pour s’affirmer face aux États-Unis.

Peut-on parler de pays émergent dans le cas d’une économie de rente ? A priori, si l’on vit sur ses rentes, on n’investit pas. Un émergent qui n’investit pas peut-il continuer à se moderniser ?

Jérôme Guillet : Les relations de la Russie avec le reste du monde et son émer-gence sont fondamentalement liées à son caractère de pays exportateur d’énergie

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(pétrole et gaz et, dans une moindre mesure, métaux). L’économie russe bénéficie à plein depuis quelques années du boom des prix du pétrole, ce qui a permis au pays, d’une part, de ne plus être totalement dépendant du bon vouloir de ses créanciers (contrairement aux années 1990 où le rééchelonnement de la dette constituait le grand sujet de préoccupation) et, d’autre part, d’avoir les moyens de projeter de la puissance et de doper ses investissements militaires. Les prix de l’énergie reflètent une nouvelle situation de déséquilibre entre l’offre et la demande. Le marché est devenu plus favorable aux producteurs qu’aux consommateurs, ce qui donne à la Russie une influence politique et géopolitique plus grande.

En Russie, la croissance provient assez largement de la hausse du prix du pétrole et Moscou a eu la chance que cette évolution soit jusqu’ici linéaire et régulière. Pour l’heure, il y a un effet bénéfique et cela devrait continuer encore un moment car les tensions vont croissantes sur le marché énergétique. Je dis toujours que Vladimir Poutine a eu de la chance car il y a tellement d’argent en Russie que même les oligarques ne peuvent tout voler et qu’une partie finit par retomber sur la population, et que même Boris Eltsine aurait réussi, avec cette manne, à redresser la puissance russe. L’argent a permis à la fois de consommer et de reconstruire certaines industries. La question existe donc mais elle ne se pose pas – et ne se posera pas avant un long moment – avec acuité.

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Mais les investissements russes sont-ils à la hauteur dans le domaine énergé-tique ?

Geoff Barnard : La Russie est dans une grande mesure une économie de rente mais cela ne veut pas dire qu’une croissance

rapide et durable y est impossible, et la situation actuelle est plutôt prometteuse à cet égard. La hausse du prix du pétrole a certes fait augmenter la consommation des Russes mais également leur épargne. À l’image de la Norvège, la Russie a créé des institutions (un fonds de stabilisa-tion devenu récemment un fonds de réserve et un fonds d’épargne) pour placer l’argent de la rente pétrolière. Les Russes ont également réussi à freiner l’appréciation de leur devise en termes réels afin de minimiser l’impact de la hausse du prix de pétrole sur le secteur des biens et services. S’il existe une malédiction des pays riches en ressources naturelles qui les fait croître de façon moins rapide que les autres, cela n’a pas été le cas jusqu’ici pour Moscou qui a su mettre en œuvre des politiques macro- et micro-économiques plutôt efficaces.

Vous parlez d’épargne et de consommation, mais quelle est la stratégie d’investissement si tant est que celle-ci existe ?

Gilles Favarel-Garrigues : Dans les milieux dirigeants, on prend conscience qu’il faut exploiter la manne financière pour essayer de développer le pays dans le long terme. De nombreux colloques et débats sont organisés pour savoir quels secteurs doivent être déve-loppés, avec l’idée que la Russie doit à l’image de la Chine et de l’Inde trouver son propre créneau.

En 2008 a ainsi été créée une grande agence sur les nanotechnologies. On est toutefois en train de payer aujourd’hui les conséquences des années 1990 au sens où l’équipement industriel est vieux et doit être modernisé, et au sens où l’on commence à manquer d’une main-d’œuvre

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qualifiée parce que le système de formation universitaire a périclité. Les élites russes cherchent aujourd’hui la formule magique qui permettrait de pérenniser et de rendre durable les profits de la croissance actuelle.

Certains disent que les investissements qui ont été réalisés dans le domaine énergétique sont insuffisants pour moderniser les équipements…

Jérôme Guillet : C’est un discours très tendancieux. La Russie est le pays qui a connu la plus forte augmentation de sa production de pétrole durant ces dix dernières années grâce à des investissements de court terme. Pour le moyen terme, c’est plus difficile à analyser. Concernant le secteur gazier, les Russes ont tenté de minimiser leur production interne puisque la consommation domestique n’est pas rémunérée. Gazprom a de fait des intérêts divergents de ceux des autorités poli-tiques : celles-ci souhaitent que la population soit satisfaite et paie donc son gaz le moins cher possible, tandis que Gazprom veut évidemment produire le moins de gaz possible pour le marché intérieur qui ne lui rapporte rien. L’entreprise a donc créé une impression de pénurie pour pouvoir livrer moins de gaz, payer moins d’impôts à l’État russe et pouvoir dire : « augmentez les tarifs domestiques ».

Nous sommes dans un jeu interne. Les Russes ont su investir ce qui était nécessaire pour maintenir la production au niveau qui leur permettait de maximiser leurs revenus ce qui est le b.a.-ba de l’économie capitaliste. Ils exportent autant qu’ils le peuvent. S’ils ne vendent pas plus, c’est parce que l’Europe ne veut pas acheter plus. Cela fait quinze ans que l’ont dit que les Russes ne pour-ront continuer à produire de cette façon mais ce discours est plus déterminé par des hommes politiques qui souhaitent offrir des opportunités à BP ou Shell que par la réalité industrielle.

Geoff Barnard : Depuis quelques années, on dit que la production va plafonner ou qu’elle commence à chuter. En 1999, on disait déjà qu’il faudrait des années pour que les capacités de production augmentent. Depuis, elle a doublé.

Les Russes ont donc su trouver les moyens de l’expansion mais peut-être ceux-ci sont-ils en train de s’épuiser et seul un programme d’in-vestissement massif pourra sans doute éviter le

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déclin de la production. Mais l’on ne peut pas en être certain. Plus généralement, l’investissement a augmenté de 10 à 15 % par an pendant les neuf dernières années, ce qui n’est pas rien, mais il est vrai que l’essentiel de la croissance est lié à l’augmen-tation de la productivité des facteurs de production et non pas à l’accumulation de capital. Après la chute de la production des années 1990, de nombreuses capacités restaient inutilisées. Cela ne sera cependant pas toujours le cas et l’investissement doit augmenter pour que la croissance de la production soit maintenue. En 2007, le taux de croissance de l’investissement a été très rapide. Une grande partie a concerné les infrastructures qui ont grand besoin d’être rénovées, une autre partie importante s’est faite dans les services.

Comment définir les acteurs de cette stratégie d’investissement ? Sommes-nous face à une variété nouvelle de capitalisme fondée sur les décombres de l’appareil communiste ?

Geoff Barnard : Jusqu’à récemment, il s’agissait d’un modèle capitaliste pur et simple. Au sein du gouvernement, les libéraux ont longtemps tenu les rênes de la politique économique. Ensuite, il y a eu Ioukos, le courant siloviki1 qui a pris le contrôle de certains secteurs clés comme l’énergie. Mais nous étions toujours dans une stratégie orientée vers le marché. Les choses sont toutefois en train de changer. Le modèle devient plus étatique, avec un risque d’inefficacité, de gaspillage et de corruption et donc d’une croissance plus faible et d’une convergence moins rapide.

Jérôme Guillet : La Russie est un pays où la personne morale n’existe pas vraiment et où l’on ne parle pas au patron de Ioukos mais à celui qui est patron de Ioukos, on ne parle pas au ministre de l’Énergie, on parle à celui qui a le droit de signer les papiers au nom du ministère. L’intérêt personnel est souvent déterminant dans nombre de décisions.

À l’époque de Boris Eltsine, les entreprises dictaient leurs termes à l’État, le corrupteur actif dictait ses termes au corrupteur passif. Sous Vladimir Poutine, la relation s’est renversée : les siloviki sont arrivés au pouvoir. Ils étaient pauvres et ils voyaient ces milliardaires qui essayaient de leur dicter leur conduite, ils sont parvenus à prendre les rênes et à contrôler l’essentiel des flux financiers.

Le corrupteur passif a pris le dessus sur le corrupteur actif. On se trouve en fait davantage face à des personnalités morales virtuelles d’État plutôt que face à des personnalités virtuelles du secteur privé.

1 Littéralement « hommes de pouvoir », les siloviki sont issus du FSB (héritier du KGB) ou originaires de Saint-Pétersbourg (ou les deux à la fois). Responsables des ministères et des services chargés de la défense et de la protection de l’ordre public, ils désignent également les responsables de l’industrie de défense (secteur militaro-industriel) (NDLR).

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Les règles formelles du marché sont acceptées mais les choses sont pré-agréées, les individus font des deals mais c’est davantage au nom de l’État qu’au nom des entreprises privées. Leur responsabilité est de défendre l’intérêt public de la Russie et la population russe. Il y a du coup une grande incompréhension entre les Russes et les Occidentaux car les décisions d’investissement n’obéissent pas du tout aux mêmes critères des deux côtés : les Russes surdéterminent le très court terme et arrivent à se concentrer sur le très long terme – Gazprom fonctionne ainsi très bien à très court terme (quelques semaines) et à très long terme (trente ans) mais pas du tout à moyen terme (de un à cinq ans) – alors que les marchés capitalistes occidentaux sont plus dans le moyen terme (les décisions d’investissement y sont prises de trois à cinq ans).

Ce retour de l’État représente-t-il un risque pour l’émergence en cours ? Jérôme Guillet : Je considère que la présence d’un État fort est une bonne chose pour coordonner les investissements et planifier les infrastructures. Tous les pays qui se sont développés l’ont fait grâce à un fort interventionnisme de l’État, direct ou indirect, via la réglementation. Les classes moyennes américaines sont nées du New Deal et de la réglementation publique. Mais il faut que l’État soit compétent, et la question se pose en Russie. Le pays a la chance de bénéficier de cette manne dont une bonne partie va dans les rouages de l’État tel qu’il devrait fonctionner.

Le phénomène est-il conjoncturel ou peut-il durer ? Il est difficile de le savoir aujourd’hui, mais l’État joue un rôle stratégique même s’il est conduit par des indi-vidus dont les motivations sont parfois plus personnelles que politiques.

Gilles Favarel-Garrigues : L’opacité du pouvoir politique en Russie pousse la plupart des observateurs à avoir une analyse qu’on pourrait qualifier de kremlino-logique. Depuis des années, on oppose les libéraux aux siloviki mais je me demande s’il ne faut pas discuter cette opposition car je ne suis pas certain que l’on parle ici de deux camps homogènes, et je me demande si le fait de réduire la compétition politique à la confrontation de ces deux camps ne masque pas l’essentiel. Depuis vingt ans, toute trajectoire personnelle d’enrichissement repose sur trois piliers : des compétences managériales, des ressources administratives (c’est-à-dire des relations privilégiées avec des hauts fonctionnaires) et un accès à des dispositifs de protection. Vladimir Poutine incarne cela de manière exemplaire.

L’État dicte aujourd’hui ses conditions aux entreprises. L’absence d’indépen-dance de la justice, au niveau pénal comme au niveau des juridictions commer-ciales, constitue un problème important. L’ensemble des acteurs considère en effet que l’accès à ces tribunaux n’est jamais impartial même si les recours individuels contre les normes de l’État ont tendance à progresser et sont depuis quelques années éventuellement couronnés de succès. La lutte anticorruption, dont la lutte antiblanchiment est le pendant pour le secteur privé, sert en fait à contrôler les

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élites administratives qui cherchent à contester l’autorité présidentielle. La déten-tion de renseignements économiques constitue un enjeu de pouvoir fondamental.

Il suffit de voir le nombre d’agences privées qui se substituent aux huissiers pour faire exécuter des décisions de justice ; ce sont bien d’anciens policiers, d’anciens

Il suffit de voir le nombre d’agences privées qui se substituent aux huissiers pour faire exécuter des décisions de justice ; ce sont bien d’anciens policiers, d’anciens

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