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Des emplois techniques 1. Les mensores

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 126-131)

Esclaves et affranchis publics employés dans les services techniques et de production

3. Des emplois techniques 1. Les mensores

Deux inscriptions italiennes provenant, l’une de la colonie de Luceria541, l’autre de celle de Sipontum542 signalent deux servi publici dans la fonction de mensores543. Il s’agit là de cas singuliers puisque la seule autre mention d’un mensor publicus apparaît à Côme et concerne un certain Caesennius Eugenius, autrement dit un homme de condition libre si l’on en juge d’après sa nomenclature544. Il faut dire que cette profession compte dans ses rangs des hommes aux statuts juridiques variés545 et aux activités assez diverses546. En effet, pris au sens étymologique, le mot « mensor » désigne tout agent chargé de mesurer et s’applique aussi bien à des arpenteurs géomètres (agrimensores / mensores agrorum) qu’à des architectes (mensores aedificiorum) ou encore à des employés de l’annone (mensores frumentarii). La question est donc de savoir dans lequel de ces différents domaines d’activité les deux esclaves publics recensés pouvaient intervenir.

S’agissant des mensores frumentarii, on sait qu’ils travaillaient pour le compte de la cura annonae et avaient pour tâche de contrôler les quantités de blé échangées, notamment celles transportées par les naviculaires. On les rencontre donc essentiellement dans les lieux jouant un rôle actif dans le commerce des céréales, comme le port d’Ostie par où transitaient d’importants volumes destinés à l’approvisionnement de Rome547. Une telle fonction se justifiait-elle à Luceria et à Sipontum ? L’éventualité pourrait, à la rigueur, être retenue pour Sipontum, port de l’Adriatique dont Cicéron vante la fertilité du sol548 et dont Strabon affirme qu’il exportait du blé549. L’hypothèse paraît, en revanche, beaucoup plus incertaine à Luceria, cité implantée à l’intérieur des terres et davantage tournée vers l’économie agropastorale. En tout état de cause, si les esclaves Felix et Augurinus avaient été préposés à la mesure des

541 CIL, IX, 821 (ILS, 6480).

542 CIL, IX, 699 (ILS, 6476).

543 L. Halkin, Les esclaves …, op. cit., p. 174-175 ; A. Weiß, Sklave…, op. cit., p. 128-132.

544 CIL, V, 5315 : D(is) M(anibus) / Caesenni Eugeni / mensoris / publici / Florentius libertus.

545 À côté de nombreux esclaves et affranchis impériaux qui occupent cette fonction (CIL, VI, 8912-8913 ; CIL, III, 2128 ; CIL, VIII, 12637-12639, 12912-12913 ; CIL, XII, 4490…) cf. G. Boulvert, Esclaves…, op. cit., p.

435, les plus représentés dans la documentation épigraphique semblent être les affranchis privés (ex. P.

Cornelius P. l. Trupo à Ostie CIL, I, 1109 = CIL, XIV, 23 ; P. Aelius P. l. Lygdus à Vicetia CIL, V, 3155 ; L.

Aebutius L. l. [F]austus à Eporedia CIL, V, 6786). On remarque aussi des ingénus comme Sex. Aponius Sex. f.

Rom. Severus à Ateste (CIL, V, 2464) ou Q. Iulius P. f. Gal. Rufus à Ipsca, en Bétique (CIL, II2/5, 351 = CIL, II, 1598). Pour une approche prosopographique complète des mensores, cf. F. T. Hinrichs, Die Geschichte der gromatischen Institutionen, Wiesbaden, 1974 (trad. française : Histoire des Institutions gromatiques, Paris, 1989).

546 E. Fabricius, « mensor », RE, XV, 1, 1931, col. 956-960 ; R. Cagnat, « mensor », DAGR, III, 1904, p. 1726-1727 ; « mensor », ThLL, VIII, p. 754.

547 Les mensores frumentarii de cette cité sont largement documentés. Ils sont organisés en collège (CIL, XIV, 4620 ; AE, 1988, 212….). Mise au point sur cette question dans N. Tran, op. cit., p. 242-245.

548 Cic., De leg. agr., II, 27, 71 ; Att. 10, 7, 1.

549 Strabon, VI, 284.

grains, on comprend mal pourquoi leur situation de frumentarii n’aurait pas été spécifiée dans les textes épigraphiques comme c’est habituellement le cas550. Il est vrai qu’à Luceria l’épitaphe de Felix est tronquée mais celle d’Augurinus à Sipontum bénéficie, par contre, d’un texte complet et de surcroît largement développé. Il semblait donc tout à fait possible d’apporter cette précision supplémentaire sur la profession du servus publicus. Or le lapicide ne l’a pas fait.

De la même manière, les mensores en charge des chantiers de construction ajoutent généralement le terme adificiorum pour spécifier leur fonction. L’essentiel des références épigraphiques retrouvées à leur sujet émanent de Rome et de sa région551. Elles les montrent principalement liés au service impérial et à la cura operum publicorum. C’est d’ailleurs à ce type d’agent technique qualifié que renvoie un passage souvent cité de la correspondance entre Pline et Trajan552. On y voit Pline, à peine nommé légat du Pont-Bithynie, solliciter de l’empereur l’envoi d’un mensor depuis Rome afin de vérifier le travail des curatores operum de sa province. Dans la réponse qu’il lui apporte, Trajan rejette cette demande en invoquant ses propres difficultés à trouver de tels personnels pour veiller aux différents travaux qu’il réalise alors dans la capitale553. À la suite de L. Halkin554, peut-on donc considérer que les esclaves de Luceria et Sipontum aient eu, de façon comparable, à s’occuper, dans leur cité respective, du suivi des constructions nouvelles ou de l’entretien des bâtiments publics existants ? L’idée n’est pas irrecevable. Toutefois il est sans doute plus probable que Felix et Augurinus aient plutôt été des arpenteurs, profession dont l’épigraphie témoigne régulièrement, que ce soit au service de l’empereur mais aussi auprès des collectivités locales555.

L’activité de ces mensores, souvent assimilés aux agrimensores556, gromatici557 et autres finitores, consistait d’abord à mesurer et partager les terres, notamment lors des assignations. Dans le cas présent, il est cependant exclu que les deux publici, qui vivent à l’époque impériale, aient eu à prendre part à de telles opérations. En effet, la déduction des

550 À Ostie, il est toujours question de mensores frumentarii. À Rome, les inscriptions évoquent les mensores machinarii frumenti publici (CIL, VI, 85 ; 9626 ; 33883). On connaît aussi un mensor frumenti à Aquilée (CIL, V, 936).

551 CIL, VI, 1975 ; 9622-9625 ; XIV, 3032 ; 3713. Deux mentions sont extérieures au Latium : une provenant de Bénévent (CIL, IX, 1612), l’autre de Salone (CIL, III, 2129).

552 Pline, Epist., X, 17b et 18.

553 Cet épisode se situe en 111 et la période correspond précisément à une phase intense d’édification dans l’Urbs avec, entre autres chantiers, la construction du nouveau forum et de la basilique Ulpia, achevée en 112. À Ostie, les nouvelles installations portuaires voulues par Trajan figurent sur des monnaies datées de cette même année.

Cf. A. N. Sherwin-White, op. cit., p. 586.

554 L. Halkin, Les esclaves ..., op. cit., p. 174.

555 F. T. Hinrichs, op. cit., p. 161 et suiv. et G. Chouquer et F. Favory, Les arpenteurs romains. Théorie et pratique, Paris, 1992, p. 15-17.

556 G. Humbert, « agrimensor », DAGR, I, p. 165-167.

557 A. Schulten, « gromatici », RE, VII, 2, 1912, col. 1892-1894.

colonies de Luceria et de Sipontum se place sous la République, en 321 avant notre ère pour la première et en 194 pour la seconde. Il ne faut donc pas imaginer Felix et Augurinus procédant à une quelconque centuriation. Du reste, ces opérations relevaient de l’armée et de mensores militaires. Au quotidien, le travail des deux esclaves municipaux devait consister à arpenter des champs, délimiter de nouvelles parcelles ou encore contrôler le respect de l’ager publicus. Il leur appartenait aussi d’installer ou de déplacer les bornes marquant la limite entre deux domaines ou deux territoires. Partant, les mensores étaient sans doute également sollicités lorsque survenaient des conflits de limite ou de superficie, les controversiae agrorum qui opposaient des propriétaires fonciers558. Dans ce type de litiges assez fréquents, on mesure tout l’intérêt que pouvait avoir une colonie ou un municipe à disposer d’agents compétents, à même d’intervenir sur des questions souvent délicates. Rien ne dit cependant qu’en de telles circonstances, on ait délégué aux publici la possibilité d’agir au nom de la collectivité dont ils relevaient. À la fin de la République, il est certain que l’on confie le règlement de ce type de problème à des hommes libres559. Il n’en demeure pas moins -on l’a vu par ailleurs dans d’autres affaires- qu’une cité pouvait mandater un de ses dépendants pour la représenter et traiter à sa place560. Il n’est donc peut-être pas inconcevable que, dans des contestations foncières mineures, internes à la cité, le mensor servus publicus ait été appelé à jouer un rôle, au moins en tant qu’expert. Sa connaissance précise du cadastre (forma) et de la topographie du territoire civique faisaient incontestablement de lui un auxiliaire précieux dans tous les différends qui survenaient soit entre la collectivité et ses usagers, soit entre les propriétaires eux-mêmes.

Cela étant, les activités d’un mensor restent avant tout celles d’un agent technique.

Selon G. Chouquer et F. Favory, « sous l’Empire, la profession est rigoureusement définie (…) c’est un véritable métier, qui fait l’objet d’une formation spécifique. »561 Il va de soi que l’arpenteur devait acquérir des compétences particulières tant pour pouvoir faire usage des instruments indispensables à son travail comme la groma pour la visée orthogonale, le chorobate pour établir les niveaux ou encore la dioptra pour mesurer les hauteurs562, que pour savoir effectuer correctement le calcul des distances, des périmètres, des aires etc. L’exercice de cette fonction requérait donc au moins la connaissance des règles élémentaires de la géométrie et du calcul, peut-être aussi de quelques notions touchant au droit foncier. Si l’on admet que les mensores du service impérial avaient accès, au moins pour certains d’entre eux,

558 Frontin, De controversiis agrorum.

559 G. P. Burton, The resolution of territorial disputes in the provinces of the Roman Empire, Chiron, XXX, 2000, p. 195-215.

560 Il s’agit des actores dont nous avons défini le rôle Cf. supra ch. 2.

561 G. Chouquer et F. Favory, op. cit., p. 17.

562 J.-P. Adam, Groma et chorobate. Exercices de topographie antique, MEFRA, 94, 1982, p. 1003-1029.

à l’enseignement de savants ou au corpus des gromatici veteres, on est en droit de penser que les deux servi publici de Luceria et Sipontum ont plutôt dû bénéficier d’une formation « sur le tas », pourquoi pas peut-être au contact d’autres esclaves qui les avaient précédés dans la charge. La situation personnelle d’Augurinus, servus verna de la res publica de Sipontum et fils d’un dénommé Liberalis, lui-même col(onorum) col(oniae) Sip(onti) ser(vus) ark(arius), paraît le suggérer. Élevé au sein de la familia publica de la colonie, le jeune Augurinus a pu profiter du savoir-faire et de l’expérience d’un mensor publicus plus âgé qui a assuré son apprentissage et lui a transmis les règles de l’art.

Quoi qu’il en soit, il faut s’interroger sur la signification de ces deux uniques témoignages d’esclaves publics mensores en Apulie. Si l’on admet que ces esclaves étaient bel et bien des arpenteurs municipaux, des circonstances particulières viennent-elles pour autant expliquer leur présence attestée dans les deux seules cités italiennes de Luceria et de Sipontum ? Selon A. Weiß, l’emploi permanent d’un servus publicus mensor à Sipontum pourrait tenir aux contraintes naturelles présentées par le territoire de la cité563. Les auteurs anciens en ont en effet souvent décrit les inconvénients, en particulier son caractère marécageux et insalubre564. Il est vrai que Sipontum se trouvait dans une zone lagunaire, à proximité des estuaires des fleuves Candelaro et Cervaro qui, compte-tenu de la faible altitude, inondaient régulièrement l’espace alentour. Dans un contexte à la topographie instable, changeante, l’activité d’un mensor pouvait donc s’avérer utile, par exemple pour redéfinir des limites de propriété ou encore retrouver et replacer des bornes sur le terrain.

D’un autre côté, les études archéologiques conduites depuis quelques années sur les structures agraires de cette région permettent peut-être d’envisager une autre hypothèse. Ces travaux ont en effet mis en évidence que l’organisation foncière de la zone a été sensiblement remodelée entre la fin de la République et le Bas-Empire565. Les changements les plus importants sont, semble-t-il, intervenus au cours des IIème et IIIème siècles: la période se caractérise par une nette concentration des propriétés. Des fermes sont abandonnées tandis que s’organisent des villae de grandes dimensions. Ces transformations ont-elles entraîné un surcroît d’activité pour les mensores? Il n’est pas interdit de le penser dans la mesure où toute mutation foncière nécessite des travaux d’arpentage. D’autre part, on sait aussi que, dans les ventes privées, les mensores se voyaient chargés de la renuntiatio modi, c’est-à-dire de la déclaration officielle de superficie d’une parcelle566. La mise en conformité des données de terrain avec celles des

563 A. Weiß, Sklave ..., op. cit., p. 131.

564 Lucan., Bell. Civ., V, 377.

565 G. Volpe, Linee di storia del paesaggio dell’Apulia romana : San Giusto e la vale del Celone, Modalità insediative e strutture agrarie nell’Italia meridionale in età romana (dir. E. Lo Cascio, A. Storchi Marino), Bari, 2001, p. 315-361.

566 F. T. Hinrichs, op. cit., p. 89-92 et 177.

formae faisait également partie de leurs attributions. Ces agents jouaient ainsi un rôle essentiel dans la vérification et l’enregistrement des informations cadastrales indispensables à la gestion des cités, notamment sur le plan fiscal. Ils devaient d’ailleurs travailler en lien étroit avec les tabularia. Par conséquent, en tant qu’agents techniques experts de la topographie civique, les arpenteurs constituaient des auxiliaires précieux de l’administration municipale.

Reste que, sur la base d’un dossier documentaire aussi restreint, il est difficile de comprendre exactement pourquoi les colonies de Sipontum et Luceria employaient certains de leurs dépendants dans la fonction de mensores quand d’autres collectivités utilisaient, probablement pour des tâches analogues, les services d’arpenteurs privés, affranchis ou ingénus567. Il est possible, comme nous l’avons vu, que des circonstances locales, particulières aient poussé à faire ce choix. Mais il se peut aussi que la documentation dont nous disposons fausse notre appréciation. Peut-être l’emploi de servi publici mensores était-il finalement assez fréquent puisque les travaux effectués par ces personnels devaient se retrouver dans toute cité romaine. Peut-être s’est-il aussi progressivement développé au fil du temps568. Le problème est qu’il n’en reste à ce jour que deux attestations épigraphiques, qui plus est, géographiquement très proches l’une de l’autre. En l’état, cette documentation soulève donc plus d’interrogations qu’elle n’apporte de réponses.

3.2. Des publici préposés à des installations spécifiques

Il faut évoquer dans ce paragraphe consacré aux emplois techniques, deux situations différentes mais qui présentent, l’une et l’autre, l’intervention de publici dans des activités particulières et témoignent de leur spécialisation.

Le premier cas est rapporté par document provenant de la cité de Vienne, en Narbonnaise. Il s’agit d’une inscription connue depuis le XVIe siècle, qui a été gravée sur une pierre utilisée en remploi dans un mur de l’abbaye de Talloires. Datée probablement du Ier siècle après J.-C.569, elle porte un texte de cinq lignes en assez bon état de conservation qui rend compte d’une donation faite en faveur de la cité par un certain Caius Blaesius Gratus dont on ne sait rien par ailleurs mais qui affiche en tout cas la nomenclature complète d’un citoyen romain. Le personnage fait une donation assez originale à la cité puisqu’il offre une horloge qui, comme le suggère B. Rémy dans les ILN, pourrait être, compte-tenu de la somme

567 Par exemple, Caesennius Eugenius mensor publicus (Comum, CIL, V, 5315); [L.] Aebutius L. l. [F]austus mensor VIvir (Eporedia, CIL, V, 6786); Q. Iunius P. f. Gal. Rufus agrimensor (Bétique, CIL, II, 1598).

568 Sur l’évolution des fonctions des mensores «fonctionnaires», cf. F. T. Hinrichs, p. 177-179.

569 W. Eck, J. Heinrichs, Sklaven und Freigelassene in der Gesellschaft der römischen Kaiserzeit, Darmstadt, 1993, p. 136.

dépensée, une horloge hydraulique sur le modèle de celle décrite par Vitruve570. L’installation est complétée par tout un ensemble monumental et décoratif et surtout, par l’attribution d’un esclave dont le rôle est clairement spécifié puisqu’on comprend qu’il doit gérer l’horloge, ce qui revient certainement à assurer l’entretien et le bon fonctionnement du mécanisme. La tâche est sans doute un peu complexe, technique, puisqu’elle nécessite un personnel ayant des compétences particulières s’il l’on en juge par le prix de l’esclave qui s’élève à 4 000 sesterces. Cette somme représente en effet environ deux fois le coût moyen d’un esclave, évalué à environ 2 000 sesterces, avec des variations pouvant aller, d’après ce que l’on en sait, de 800 à 2 700 sesterces571. L’esclave offert devait donc être un homme qualifié, ce qui ajoutait à la valeur du don effectué et explique que Blaesius ait tenu à stipuler le montant de la somme dépensée à cet effet. L’esclave avait-il été acquis par le donateur pour la circonstance ou bien faisait-il partie de longue date de sa familia ? On l’ignore même si la première hypothèse paraît plus vraisemblable. En tout état de cause, l’homme est manifestement passé dans la propriété de la cité et a du recevoir, le statut de servus publicus, et en cela l’inscription de Talloires atteste clairement de la possibilité de don d’esclave dans le cadre de pratiques évergétiques.

Dans le même ordre d’idée, on peut citer une inscription retrouvée sur le forum vetus de Sarmizegetusa en Dacie qui fait état d’une situation quelque peu similaire572. Elle rapporte en effet le don fait par deux personnages, Cl. Maximus et Ingenuius Superstes d’une balance publique à la cité et le texte précise cu[m s]ervatore lib(erto) publico. Très vraisemblablement, un ancien dépendant de la cité avait donc été affecté à la surveillance et sans doute aussi à l’entretien de l’installation. L’emploi de cet agent est certainement à mettre en relation avec le contrôle que les autorités municipales, par le biais des édiles, exerçaient sur les poids et mesures en vigueur573. Il n’empêche : là encore on doit constater à travers cet exemple la grande spécialisation de certaines fonctions laissées aux publici.

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