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Conclusion chapitre

Chapitre 3 : méthodologie probatoire entreprise et hypothèse de recherche

3. Méthodologie probatoire retenue :

3.1 Elaboration et diffusion du questionnaire :

L’objectif du questionnaire est, dans un premier temps, exploratoire, mais il vise également à saisir le rapport que les touristes et/ou habitants de Guyane ont avec la faune sauvage. Afin de déterminer si le fait de découvrir cet espace avec ou sans guide a modifié leur regard sur la nature et ses habitants. Il vise également à déterminer s’ils connaissent la Réserve des Nouragues et si oui ce qu’ils en savent. `

3.1.1 Choix et type de questionnaire :

Il nous a fallu dans un premier temps choisir la forme de l’enquête, nous avons donc réalisé un travail de recherche sur les différentes méthodologies, aussi bien qualitatives que quantitatives.

3.1.2 Elaboration :

Il a volontairement été sélectionné de nombreuses questions de façon à ce que l’enquête soit la plus complète possible. Notre objectif, ne pouvant nous rendre sur le terrain, était de pouvoir aborder le plus de thématiques possibles avec notre enquête.

La première partie du questionnaire a pour but de connaître l’individu interrogé. S’il vit encore en Guyane, comment il voyage, sa tranche d’âge ?

La deuxième partie du questionnaire concerne la faune sauvage en Guyane. Ici notre objectif est de connaître la perception de la faune sauvage à travers des questions ouvertes et des questions fermées. Nous cherchons à comprendre la perception qu’ils ont de la faune sauvage ainsi que leur perception et connaissance des concepts développés dans la première partie de ce mémoire, notamment l’éthique environnementale.

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La troisième partie est consacrée à l’expérience touristique en Guyane. Nous cherchons ici à comprendre les raisons qui les ont poussés à se rendre dans la forêt, si des mesures de sécurité leur ont été indiquées et s’ils connaissent les différents concepts liés au tourisme qui nous intéresse, notamment le Tourisme scientifique.

La quatrième partie est consacrée aux dégradations environnementales et les problématiques qui y sont liées notamment avec l’orpaillage illégal. Nous cherchons à comprendre si le fait que la forêt regorge de clandestins à la recherche d’or est un frein au développement touristique et comment cela est perçu.

Nous avons volontairement choisi de consacrer une partie de ce questionnaire à la Réserve des Nouragues. En effet, un de nos objectifs est de comprendre comment est perçu la réserve par les habitants et/ou touristes du département. S’ils connaissent la réserve et ses actions de protection, s’ils suivent les recherches effectuées et sinon pourquoi. S’ils ont déjà entendu parler du projet CORACINES, et de faire le lien avec le tourisme à dimension scientifique. Ce qui nous conduit à une sixième partie qui se penche sur le tourisme d’observation de la faune sauvage et le partage des données récoltées sur le terrain. C’est aussi le moyen ici de faire le lien avec le tourisme scientifique. À travers les réponses, nous pourrons voir s’il y a une volonté de participer à la recherche même indirectement à travers les observations réalisées et éventuellement le partage de données.

La dernière partie de ce questionnaire vise à définir l’expérience des interrogés. Ici nous cherchons à savoir si le fait de se retrouver dans un univers inconnu et a priori dangereux a modifié leur perception de la faune sauvage. Si le fait de pouvoir observer ces animaux dans leurs milieux en étant, pour une fois, nous-mêmes, étrangers, et dans l’incapacité de tout contrôler a modifié leur regard sur la place de l’animal et de l’humain.

À la fin du questionnaire, nous remercions les participants, mais nous les informons également qu’ils peuvent, s’ils souhaitent échanger avec nous sur toutes ces questions, nous contacter par mail. Nous avons été particulièrement surpris du nombre de personnes qui se sont intéressées à nos recherches et qui ont souhaité partager leur expérience.

Questionnaire annexe

3.1.3 Diffusion du questionnaire

Etant donnée la difficulté de se déplacer, nous avons choisi d’élaborer ce questionnaire sous la forme d’un Google Form, que nous avons intitulé : « Guyane, terre de Nature » afin de donner envie de répondre ou du moins de s’intéresser au questionnaire. Au vu du nombre de questions que comporte le questionnaire, soit

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81, nous n’avions envisagé que peu de réponses. Sachant que nous avons déjà un réseau de personnes aptes à répondre, nous avions envisagé environ 50 réponses. Il s’avère que nous avions dû revoir notre niveau à la hausse puisque nous avons récolté 346 réponses au total sur une mise en ligne de 51 Jours.

Nous avons volontairement choisi de diffuser le questionnaire sur un seul réseau, Facebook. En effet, Facebook est particulièrement utilisé en Guyane, de plus nous ciblons un public, qui pour la grande majorité et dans la tranche d’âge 25 à 45 ans. Suite à un premier travail réalisé dans le cadre d’une UE pour le 1er semestre de Master 2, nous avions déjà réalisé une enquête de ce type qui visait à interroger la population terrariophile sur leur potentielle capacité à se déplacer en Guyane pour observer la faune sauvage. Nous avions donc déjà une idée des pages Facebook à consulter afin de diffuser notre questionnaire. Nous avons volontairement choisi des pages Facebook comme :

● LVG – Nature et culture de Guyane : 33 916 membres

● Guyane : arrivant et mutation 2020 : 3 015 membres

L’objectif était de pouvoir avoir l’avis des personnes qui viennent d’arriver en Guyane, qui sont de plus, plus susceptibles de suivre les réseaux sociaux, mais également interroger les personnes qui s’intéressent à la nature et la culture du département. Ici nous recherchons l’avis des personnes qui vivent sur le territoire. En effet, il est essentiel de mentionner que le tourisme d’affaires représente plus de 50 % des touristes du département, le tourisme affinitaire 45 % et 19 % pour le tourisme d’agrément. 109

Mais, il était important d’obtenir aussi l’avis des personnes qui ont voyagé en Guyane également, c’est pourquoi nous avons également diffusé le questionnaire sur des pages comme :

● J’ai voyagé en Guyane française : suivi par 2 508 personnes

● Tourisme en Guyane : suivi par 3 504 personnes

Liste des pages Facebook qui ont été sélectionnées en Annexe. Nous avons sélectionné le dimanche, samedi et mercredi pour la publication des questionnaires, entre 17 h et 18H heure française, ce qui correspond à 12H en Guyane. En effet, suite à une étude réalisée par… Il est pertinent d’effectuer les publications Facebook ces heures-là de façon à ce qu’elles ne soient pas complètement noyées dans le fil d’actualité des utilisateurs. Nous avons eu plus de 50 % des réponses les 4 premiers jours de diffusion. Il est aussi intéressant de mentionner que la publication de ces

109 https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/tourisme-chiffres-hausse-destination-guyane-encore-trop-chere-601047.html consulté le 11/06/20

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questionnaires a suscité de nombreuses réactions parfois assez vives, aussi bien auprès de la communauté naturaliste de Guyane, à notre grande surprise, qu’auprès des habitants, ce à quoi nous nous étions préalablement préparé. Certains commentaires comme :

« Partout où l’Homme blanc est passé, il n’a semé que maladie terreur et dévastation. Scientifique ou pas, louable ou pas, restez loin, étudiez des livres et questionnez le peu d’aventuriers qui y sont allé, mais restez loin merci et bonne continuation ✌ »110

Au vu de ces commentaires et discussions, nous avons pris le parti de répondre de façon claire et surtout cordiale à chacun de ces commentaires, ce qui, nous devons bien l’admettre, ne se soldait que par des discussions stériles. Dans un souci de comprendre et de laisser la parole à ses personnes, nous avons pris soin d’envoyer à chacun un message personnel via Messenger. Il ne s’avère qu’aucun d’entre eux n’a donné suite. Nous avons par la suite choisi de discuter de ces commentaires lors des entretiens semi-directifs entrepris.