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Comment évaluer la douleur chez les animaux d’élevage ?

De 0 à 8 heures après la procédure douloureuse

3.5. Echelles multiparamétriques

3.5.3. Echelles multiparamétriques existantes

Les grilles d’évaluation multiparamétriques disponibles concernent les rongeurs, le suivi post-opératoire des animaux de compagnie (chien et chat) et le cheval. Elles ne sont donc pas directement utilisables pour le porc, les bovins, les ovins et les volailles en situation d’élevage mais nous les décrirons à titre d’exemples. Ces grilles ont pour trait commun la grande importance accordée aux paramètres comportementaux. Le plus souvent, il s’agit de détecter des comportements déviant de l’éthogramme « normal » et induits par la présence de douleurs. Or les manifestations comportementales sont, plus encore que les signes

cliniques physiologiques, très spécifiques de l’espèce, de la race, du tempérament individuel et de la situation rencontrée. De plus, la localisation et la nature même de la douleur ainsi que son origine ont une influence sur ces manifestations. Il convient donc de valider les critères comportementaux spécifiques d’une situation pour chaque espèce et stade physiologique.

De nombreuses grilles multiparamétriques ont été proposées pour diverses situations chez les animaux de compagnie : le score de Matthews (2000), la grille de Pibarot (1997), la grille de Morton et Griffiths (1985), le score de Sammarco (Budsberg et al., 2002; Conzemius et al., 1997) et la grille du Colorado (Paul-Murphy & Fialkowski, 2001). Plus récemment, une grille d’évaluation regroupe plusieurs caractères comportementaux bien établis afin de juger de leur intensité pour chacun, puis obtenir un score total (Holton et al., 2001; Morton et al., 2005). Trois autres grilles plus récentes ont fait l’objet d’une validation statistique : la grille dite de Melbourne (Firth & Haldane, 1999), la grille de Glasgow (Holton et al., 2001; Morton et al., 2005), et la grille de 4AVet (Laboissière, 2006). Ces grilles ont des points communs, notamment l’importance des paramètres comportementaux. Elles sont très largement inspirées de celles employées en pédiatrie basées également sur l’hétéro-évaluation. En France, l’échelle la plus utilisée en médecine vétérinaire est l’échelle 4AVet. Cette grille paramétrique d’évaluation de la douleur élaborée par l’Association Vétérinaire pour l’Anesthésie et l’Analgésie Animale (www.4AVet.org, Tableau 9) prend en compte les points suivants : l’appréciation globale subjective, l’attitude générale, le comportement interactif avec l’observateur, la fréquence cardiaque, la réaction à la manipulation de la zone opératoire et l’intensité de cette réaction. A chaque paramètre un score est attribué et le score total permettra d’évaluer la douleur. Ce type d’échelle permet de limiter la variabilité entre observateurs (Ashley et al., 2005). Il permet ensuite d’aboutir à un score que l’on rapporte à la classification de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) qui définit trois paliers de douleur : absence de douleur, douleur faible (Palier 1), douleur modérée (Palier 2), douleur intense (Palier 3). Dans la pratique, cette classification permet d’orienter le traitement de la douleur vers trois types de traitements faisant appel à des classes d’analgésiques de puissance croissante (palier 1 : AINS tel que le kétoprofène, la flunixine, le diclofénac ou le méloxicam ; palier 2 : morphinique faible tel que la codéine + AINS ; palier 3 : morphinique fort tel que le butorphanol + AINS) ou bien vers des techniques antalgiques non pharmacologiques. Des adaptations de cette échelle sont à l’étude pour l’évaluation par exemple des douleurs postopératoires orthopédiques chez le chaton, ou des douleurs chroniques chez le chien âgé (Bichot et al., 2007). Certaines de ces échelles ont été validées (analyse de la reproductibilité, de la sensibilité et de la spécificité) en comparant les scores donnés par différents observateurs à des animaux subissant ou non une intervention chirurgicale (Firth & Haldane, 1999; Rialland et al., 2009).

D’autres échelles ont été adaptées chez le cheval pour les suivi des douleurs après une laparotomie*, une intervention de chirurgie orthopédique (Graubner, 2008; Pritchett et al., 2003) ou une injection dans une articulation du pied d’amphotericine-B pour créer un modèle de douleur articulaire (Bussieres et al., 2008), Tableau 10). Cette dernière échelle développée à titre expérimental a été testée en comparant des chevaux sans douleur articulaire et des chevaux avec douleurs induites recevant différents types de traitements contre la douleur pour créer différentes intensités de douleur. Les résultats suggèrent que les critères comportementaux, notamment la posture, les coups de pied au sol et les réponses à la palpation sont les plus intéressants parce qu’ils sont à la fois reproductibles, sensibles et spécifiques.

Tableau 9. Grille d’évaluation de la douleur post-opératoire chez le chien mise au point par l’Association Vétérinaire pour l'Anesthésie et l'Analgésie Animales (www.4AVet.org).

Tableau 10. Grille d’évaluation de la douleur chez le cheval dans un modèle expérimental de douleur orthopédique (Bussieres et al., 2008).

Physiologie Score sur 12

Normal par rapport à la valeur de base (augmentation < à 10%) 0

Augmentation de 11 à 30% 1

Augmentation de 31 à 50% 2

Rythme cardiaque

Augmentation > 50% 3

Normal par rapport à la valeur de base (augmentation < à 10%) 0

Augmentation de 11 à 30% 1 Augmentation de 31 à 50% 2 Rythme respiratoire Augmentation > 50% 3 Motilité normale 0 Motilité réduite 1 Plus de motilité 2 Bruits de la digestion (mouvements du bol alimentaire) Hypermotilité 3 Normale par rapport à la température de base (variation < 0,5°C) 0

Variation comprise entre 1°C et 1,5°C 1

Variation comprise entre 1,5°C et 2°C 2

Température rectale

Variation comprise > 2°C 3

Comportement de réaction à l’homme Score sur 6

Porte attention aux personnes 0

Réponse exagérée aux stimuli auditifs 1

Réponse exagérée à agressive aux stimuli auditifs 2 Réaction à la

présence humaine

Stupeur, prostration, pas de réponse aux stimuli auditifs 3

Pas de réaction 0 Réaction modérée 1 Résistance 2 Réaction à la palpation de la zone douloureuse Réaction violente 3

Comportement Score sur 21

Brillant, tête et oreilles basses, pas d’hésitation à bouger 0 Brillant et alerte, mouvements occasionnels de la tête, pas d’hésitation à bouger

1 Agité, oreilles dressées, pupilles dilatées, expressions faciales anormales

2 Apparence générale

Excité, mouvements continuels du corps, expressions faciales anormales

3

Pas de signe de sudation 0

Humide au toucher 1

Mouillé au toucher 2

Sudation

Sudation excessive 3

Debout et calme, pas de coup de pied 0

1-2 coups de pied /5 min 1

3-4 coups de pied /5 min 2

Coups de pieds à l’abdomen

>4 coups de pied /5 min, tentative de se coucher et se rouler 3

Debout et calme, pas de coup de pieds 0

1-2 coups de pied /5 min 1

3-4 coups de pied /5 min 2

Coups de pied au sol

Debout calme, démarche normales 0 Léger déport du poids, légers spasmes musculaires 1 Distribution anormal du poids, pas de poids sur une patte 2 Posture et démarche

Posture antalgique (essaie d’uriner), prostration, spasmes musculaires

3

Pas de mouvement 0

1-2 mouvements de la tête et des lèvres/5 min 1 3-4 mouvements de la tête et des lèvres/5 min 2 Mouvements de la

tête

>4 mouvements de la tête et des lèvres/5 min 3

Mange rapidement du foin 0

Hésite à manger du foin 1

Montre peu d’intérêt au foin, mange très peu ou porte à la bouche sans mâcher ou avaler

2 Appétit

Ne montre pas d’intérêt et ne mange pas de foin 3

Des échelles multiparamétriques du même type ont été développées également chez les rongeurs de laboratoires (Karas et al., 2008; National Research Council, 2009). Celles-ci ont été mises en place notamment pour déterminer des seuils de non-tolérance au cours d’expérimentations animales. Dans ce cas, il s’agit en particulier de définir une limite au-delà de laquelle il faut administrer des antalgiques ou si ce n’est pas possible arrêter l’expérience.

En conclusion, quel que soit le degré de complexité des grilles, l’évaluation de la douleur ne pourra être correcte que si l’évaluateur est suffisamment formé et que la grille est bien adaptée à l’espèce et aux problèmes rencontrés. En d’autres termes, la grille sera différente pour évaluer la douleur liée à des boiteries chez les truies, des mammites chez les vaches laitières ou du picage chez les poulets de chair. Un travail important de mise au point et de validation de ces grilles est donc à faire pour les animaux d’élevage.

3.6. Conclusion

S’il n’est pas possible d’établir une « note de douleur » à partir d’un simple test chimique ou électro-physiologique, il existe des critères d’évaluation de la douleur de différentes natures que l’on peut combiner entre eux pour évaluer de façon la plus objective possible la douleur chez les animaux d’élevage. Ces critères sont plus ou moins développés suivant les espèces considérées. Ainsi, il existe un large éventail de critères très documentés de la douleur pour les mammifères. Ils sont beaucoup moins nombreux pour les oiseaux et encore moins pour la nociception chez les poissons.

Dans le contexte de l’élevage, la plupart des critères existants, qu’ils soient lésionnels, physiologiques, comportementaux ou zootechniques, ne sont pas satisfaisant individuellement pour effectuer un diagnostic de douleur fiable à grande échelle. Une piste prometteuse est donc de concevoir et valider des échelles multiparamétriques, reposant sur la combinaison de ces différents critères, comme cela commence à se développer en médecine vétérinaire chez d’autres types d’animaux (animaux de compagnie, cheval).

Compte tenu de l’état d’avancement des connaissances chez les animaux d’élevage, les recherches nécessaires à l’avenir diffèrent selon les espèces. Leur centre de gravité se situe autour de la construction et de la validation des échelles multiparamétriques chez les ruminants et le porc, autour de l’identification et de la validation des critères de nociception chez les poissons et dans tous les domaines chez les oiseaux de ferme. Par ailleurs, à l’abattage, des recherches sont nécessaires pour préciser les liens entre les différents critères physiologiques de l’inconscience et entre ces critères et l’absence de douleur.

3.7. Références bibliographiques

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