• Aucun résultat trouvé

Chapitre 5 – Le processus menant à la décision de devenir parent : entre projet

5.1. Devenir parent par l’entremise d’un projet d’enfant

5.1.2. Du projet d’enfant implicite au projet d’enfant formel

Au fil de l’histoire amoureuse, le caractère implicite du projet d’enfant émergeant laisse place au développement d’un projet d’enfant formel, c’est-à-dire d’échanges au sein du couple permettant aux conjoints de se reconnaître mutuellement comme père/mère de leur futur enfant. Plus exactement, la confirmation réciproque « des enfants que j’aurai » cède peu à peu à des échanges concernant la venue « des enfants que nous aurons ensemble ». Cette évolution du projet d’enfant s’effectue de manière concomitante à la mise en place d’autres conditions préalables à l’entrée dans la parentalité, ainsi qu’à l’influence de certains facteurs pouvant conduire à repousser ou, au contraire, à accélérer la concrétisation du projet d’enfant. Le primat de la stabilité conjugale

Il ressort des parcours d’entrée dans la parentalité caractérisés par un projet d’enfant l’exigence d’éprouver le sentiment d’avoir trouvé le « bon » partenaire amoureux, c’est-à- dire d’établir une relation de couple jugée stable avant de devenir parent. Aucun des participants n’aurait envisagé avoir un enfant dans un contexte sentimental teinté d’obstacles et d’incertitudes, encore moins avec un géniteur improvisé. La plupart des répondants, tant

90

masculins que féminins, insistent au contraire sur l’importance de trouver « la bonne personne », de former un « couple stable » ou un « couple solide ». Le sentiment de stabilité conjugale, qui se rapporte à un état subjectif ressenti se jouant en bonne partie sans l’entremise de discussions entre conjoints, participe à l’émergence d’échanges concernant la venue éventuelle de « notre enfant ».

La quête de stabilité conjugale se traduit, d’une part, par la nécessité de construire une relation basée sur l’amour et la complicité, avec une personne dont les intérêts, les valeurs et la personnalité rendent possible la formation d’un couple stable. Ces qualités recherchées, aussi variables puissent-elles être d’une personne à l’autre, sont certes déterminantes, car elles sous-tendent la construction du lien amoureux par la création d’une relation sociale d’intimité (Lemieux, 2003a; Kaufmann, 2003), indispensable à la formation d’un couple stable permettant de projeter la venue d’un enfant :

Et tantôt tu disais : « il fallait que ce soit la bonne personne ». Qu’est-ce que tu veux dire par là ?

Hum c’est dire à dire. […] On dirait qu’il fallait que ce soit…qu’on ait établi quelque chose de solide…le stéréotype de « ça clique », « faut que tu le saches ». Ce stéréotype-là, que j’ai fait : « ah ben oui, ça existe, ça se peut ». Autant au niveau des valeurs, que ce soit de vie, religieuse, ou d’objectif de vie en général. C’est lui avec qui ça concordait parfaitement (Jessica).

Parmi les considérations sur les qualités de la personne avec qui on prendra la décision d’avoir un enfant, il en est une sur laquelle insistent plusieurs répondants, soit celle de percevoir chez le partenaire amoureux certaines dispositions à l’égard de la famille et de la parentalité. Pour certains, cela se traduit dans l’intérêt accordé par le conjoint aux enfants et à la vie familiale, tandis que d’autres mettent l’accent sur les aptitudes ou l’aisance du partenaire amoureux à assumer des responsabilités parentales. Dans tous les cas, la stabilité affective comme condition d’entrée dans la parentalité suppose de trouver une personne qu’il est possible de projeter comme père ou mère de ses futurs enfants au regard des attentes personnelles concernant la vie familiale ou l’exercice de la parentalité :

Ben c’était important qu’il soit prêt à…que je le sente prêt à faire des concessions, que ce soit au niveau professionnel, au niveau de son emploi du temps, du budget

91

familial, etc. Je voulais quelqu’un qui soit famille, quelqu’un qui valorisait les relations familiales. Donc ça c’était important (Karine).

Il fallait que je sois capable de m’imaginer que ce soit…une maman, d’essayer de la projeter, de voir comme maman comment je pense qu’elle va être avec les enfants (Luc).

Comme le soulignent certains, il est quelque peu difficile d’anticiper sur ce que seront les aptitudes et l’implication du conjoint dans la vie familiale future. Plusieurs font toutefois mention de manières de dire ou de faire à l’égard du conjoint qui, au fil de l’histoire amoureuse, favorisent la projection du partenaire comme père ou mère de ses futurs enfants. Ces manières de dire et de faire ont trait pour certains à l’observation du conjoint dans différents contextes, notamment dans la manière dont celui-ci interagit avec les enfants présents dans l’entourage, lors de rassemblements familiaux ou amicaux. Un répondant évoque même, sur un ton ludique mais révélateur, avoir remarqué les aptitudes maternelles de sa conjointe dans sa manière d’assurer les soins à l’animal domestique du couple :

Peut-être à partir de la première fois qu’elle a acheté un chat [rire]. J’ai vu que [ma conjointe] avait un côté maternel très développé, qu’elle s’occupait beaucoup de ses animaux, et qu’elle aimait aussi les enfants. […] Je trouvais ça bien, je m’imaginais bien en famille avec elle (Sylvain).

Une autre explique :

Ben, le voir avec des enfants. Comme il a beaucoup d’enfants dans sa famille…Puis, à ce moment-là, quand je suis arrivé dans la famille, il y avait trois neveux et nièces qui avaient tous les trois 4-5 ans. Donc de le voir « entertainer » un peu les enfants, et de jouer, et de…Et c’était tellement naturel. On dirait que je me disais : « c’est le genre de relation que j’aimerais que le père de mes enfants ait avec mes enfants » (Jessica).

Dans le même ordre d’idée, certains mettent plutôt l’accent sur l’investissement du conjoint dans la relation de couple, ou sur la manière dont celui-ci se comporte avec les membres de son entourage, afin d’anticiper sur ce que serait l’implication du partenaire dans la vie familiale future :

Ben en fait, j’ai commencé à voir de la stabilité dans notre couple suffisamment, et tu sais à être un peu, genre : « hein, mon Dieu, ça se pourrait que je reste longtemps avec lui », quand j’ai vu qu’il était investi dans le couple. […] Et c’est là que j’ai vu que notre relation pouvait être plus sérieuse, à plus long terme. […]

92

Tu sais, je voyais comment il était avec moi. Je me disais dans le fond qu’il serait comme ça probablement avec son enfant (Cindy).

Quand tu valorises les relations familiales tu leur consacres du temps, tu leur fais une plage horaire. Donc ça c’était important. Ça se voit là. Ça se voit dans les relations que les gens entretiennent avec leurs propres parents, leurs grands- parents, leurs frères, leurs sœurs. Je voulais un gars famille (Karine).

D’autres mentionnent avoir eu quelques discussions avec leur conjoint au fil de l’histoire amoureuse concernant leur vision respective de l’éducation des enfants et de l’exercice de la parentalité. Ces échanges, qui ne portent pas sur les futurs enfants des conjoints mais sur ceux des gens de leur entourage, semblent favoriser la projection du partenaire comme père ou mère de ses futurs enfants :

Je pense que ce qui a vraiment aidé à créer l’image maternelle et l’image paternelle c’est que dans le processus on échangeait beaucoup sur les situations qu’on voit avec des enfants autour de nous : « Ah ça je trouve que c’est une mauvaise idée qu’ils ont fait. Ah ça je trouve que je ne ferais pas ça de même avec mes enfants. Selon ce que j’ai entendu, selon ce que j’ai lu dans tel livre, voici une approche que je trouve plus intéressante ». Et là on échangeait beaucoup et c’était tout le temps sur la même lignée. […] Ça nous a un peu donné de la confiance à se dire : « ok, tu sais, je te fais confiance à 100 %. Tu me fais confiance à 100 % ». Je pense que c’est ça le déclic (Marc-André).

Outre ce désir de créer une relation basée sur l’amour et la complicité avec une personne qu’il est possible de projeter comme père ou mère de ses futurs enfants, la formation d’un couple stable comme condition d’entrée dans la parentalité se traduit également par la valorisation de la pérennité de l’union. La plupart des répondants insistent en effet sur l’importance accordée au fait de s’engager durablement, voire jusqu’à la mort, avec le père ou la mère de ses futurs enfants :

Ça prend un gars et une fille qui sont assez stables, mettons. Pas qui se laissent à chaque 30 secondes et des affaires comme ça. Ça prend des parents qui vont durer le plus longtemps possible. […] Il faut que ça soit quand même assez sérieux. […]J’aurais pas voulu avoir un enfant avec une personne qui m’aurait laissé, mettons, deux jours après (Audrey).

C’est sûr que quand tu choisis une blonde c’est parce qu’elle t’intéresse et parce que c’est quelqu’un avec qui tu te vois vivre plus tard. […] Je te dirais que c’était de trouver une femme que j’aimais et avec qui j’étais prêt à faire toute ma vie (Martin).

93

Dans le processus menant à la décision de devenir parent par l’entremise d’un projet d’enfant, l’exigence de formation d’un couple stable se rapporte ainsi à deux dimensions dont chacune laisse voir un souci d’articuler étroitement le choix du conjoint au projet familial, l’un et l’autre étant pensés comme indissociables au regard de l’avenir : 1) construire une relation amoureuse orientée dans la durée; 2) avec une personne dont les intérêts, les qualités et les valeurs correspondent à ceux attendus du futur conjoint de vie et du père ou de la mère de ses futurs enfants. Ces résultats s’apparentent à ceux d’autres enquêtes, dans lesquelles l’entrée dans la parentalité est envisagée à l’intérieur d’une union amoureuse jugée durable avec une personne capable d’assumer une part des obligations parentales et d’assurer une présence affective régulière auprès des enfants (Dandurand, 1994; Le Voyer, 1999; Marier, 2007; Régnier-Loilier, 2007).

Finalement, les considérations relatives à l’exigence de stabilité conjugale se rapportent également à la nécessité de bien connaître le partenaire amoureux, notamment par l’expérience de la cohabitation, afin de s’assurer du bien-fondé de l’union, de la « compatibilité » des conjoints. En effet, si certains affirment avoir éprouvé le sentiment de rencontrer la « bonne » personne dès les tous premiers temps de l’histoire amoureuse, voire dès la première rencontre, il apparaît que l’exigence de stabilité conjugale s’actualise dans le vécu conjugal:

Je pense que, du moment où que je suis déménagé avec [ma conjointe], que j’ai vu que ça allait super bien, qu’on était capable de gérer nos vies, gérer notre espace vital, qu’on était capable de gérer nos finances, […] notre mental, notre routine, que…à partir de là, là tu commences à te dire pour vrai que là tu peux avoir des enfants (Marc-André).

On a attendu…on s’est donné un an, d’être juste tous les deux et s’assurer que…s’ajuster, pour voir si effectivement la cohabitation…Tu sais donner un an à notre couple de se former avant (Karine).

L’important pour nous deux c’était comme…ben là on va former un couple, on va apprendre à vivre ensemble, c’est comme la base aussi. Et les enfants viendront. Mais on n’avait pas de plan de fait (Lydia).

S’il importe de bien connaître la personne avec qui on prendra la décision de devenir parent, il faut toutefois préciser le caractère relatif de cet élément. De fait, les histoires amoureuses ayant mené à la parentalité sont fort différentes au regard de leur durée objective. Certains

94

dont l’union a débuté au sortir de l’adolescence étaient en couple depuis près d’une dizaine d’années lorsqu’ils sont devenus parent, après avoir complété un long parcours scolaire. D’autres, approchant l’âge de la trentaine et ayant intégré depuis un certain temps le marché du travail, avaient formé une union depuis moins de deux ans à l’arrivée de leur premier enfant. C’est pourquoi il semble plus juste d’affirmer que l’exigence de stabilité conjugale, sur ce plan, tient surtout au fait d’éprouver, après un certain vécu conjugal, le sentiment d’avoir trouvé la bonne personne, quelle que soit la durée de la relation amoureuse avant de devenir parent.

À noter que l’acquisition du sentiment de stabilité amoureuse ne constitue pas un préalable à l’émergence de la planification formelle au sein du couple. Bien que les échanges concernant la venue de « notre enfant » aient lieu la plupart du temps en contexte de stabilité conjugale, rien n’interdit qu’ils puissent s’amorcer en dépit d’une relation amoureuse précaire. Tel est le cas de Cindy qui, dans le cadre d’une précédente union, avait vaguement évoqué avec son conjoint la venue éventuelle d’un enfant, malgré ses questionnements concernant la solidité du couple. Ceci dit, à défaut d’acquérir le sentiment de stabilité conjugale, ces échanges pourront difficilement se préciser et s’intensifier, l’union devenant sujette à une rupture – il en va ainsi de la relation amoureuse de Cindy. Autrement dit, si la formation d’un couple stable ne constitue pas un prérequis absolu à l’émergence d’échanges concernant la planification de la naissance de « notre enfant » – bien qu’il en aille souvent ainsi – l’exigence de stabilité conjugale apparaît en contrepartie essentielle au développement de ces échanges jusqu’à la réalisation du projet d’enfant.

La concordance des calendriers d’entrée dans la parentalité

Le développement du projet d’enfant formel se joue largement autour d’échanges au sein du couple concernant la concordance des calendriers d’entrée dans la parentalité entrevus par chacun des conjoints. Ceux-ci doivent s’accorder quant au moment jugé approprié pour concrétiser leur désir d’enfant, car il importe de concilier le projet parental avec les intérêts, les aspirations et les contraintes matérielles, personnelles, voire conjugales, exprimées par chacun des conjoints.

95

Dans les récits, des expressions telles que « le bon timing », « être sur la même longueur d’ondes » ou « être rendu là » sont parfois employées pour signifier le projet concordant des conjoints au regard de la venue éventuelle d’un enfant :

Je pense que les deux on était vraiment sur la même longueur d’onde. […] On dirait que nos désirs de vie étaient assez concordants, et au même moment. Et c’est ça, avec l’enfant, ça été un peu la même chose. […] On était sur la même longueur d’onde. Il n’y a pas eu de…Il n’y en a pas un qui a dit : « ah, on pourrait peut-être attendre 6 mois ». Tu sais, il n’y a pas de…non (Cindy).

Ben il en voulait [des enfants]… Notre timing était…on était timé. Son désir était égal au mien. Il était rendu là lui aussi (Karine).

S’il importe de convenir avec le conjoint du « bon » moment pour avoir un enfant, il est notable néanmoins que certains répondants soulignent, lorsque questionnés sur la manière dont ces échanges ont évolué au sein du couple, n’avoir souvenir d’aucune discussion concernant spécifiquement la venue d’un enfant :

Ce n’était pas : « il va falloir prendre une décision un moment donné. Quand est- ce qu’on plonge ? ». […] On en avait jamais parlé sérieusement. Mais toujours de façon très légère (Stéphanie).

Il n’y a pas eu de…tu sais comme je disais tantôt, je peux pas dire que je me souviens mettons de discussions où est-ce qu’on s’est assis et qu’on s’est dit : « parlons de ce qu’on veut ». Une discussion comme ça, qui n’aurait concerné que ça, je ne me souviens pas qu’on en ait eue (Cindy).

En apparence paradoxaux, ces propos laissent surtout à comprendre qu’au sein du couple, les échanges relatifs à la concordance des calendriers d’entrée dans la parentalité ne se rapportent pas à la tenue, à un moment précis, de discussions claires visant à mettre en place un « plan concerté » concernant la venue d’un enfant. Dans la mesure où, comme vu précédemment, un premier échange en début d’union amoureuse confirmant le désir d’enfant partagé des conjoints marque l’émergence implicite du projet d’enfant, le développement de la relation amoureuse implique tacitement la venue éventuelle d’un enfant. Dans ce contexte, les discussions subséquentes visant à déterminer le « bon » moment pour devenir parent peuvent advenir, dans certains cas, de façon plus ou moins formelle et diffuse au fil de l’histoire amoureuse :

96

Je ne me souviens pas de premier moment là… : « oh tu me parles d’un enfant ». Non, non. De la décision d’avoir des enfants, non. Je ne me souviens pas. On dirait que c’était…c’était plus…On parlait peut-être plus de timing que de décision de l’avoir. Donc je ne me souviens pas de…que [ma conjointe] un moment m’est arrivé et qu’elle dise : « bon ben là je veux des enfants, parlons- en ». Et je pense que c’était comme…juste en suspens là. C’était comme en attente. On savait très bien qu’un moment donné on allait avoir des enfants (Sylvain).

À ce titre, certains souhaitent dès l’entrée en couple, parfois même avant, « valider » une certaine concordance des calendriers d’entrée dans la parentalité entrevus par chacun des conjoints, avant même l’émergence d’un projet d’enfant formel. C’est le cas, comme vu précédemment, de certains répondants dont la pression ressentie de l’avancement en âge au regard de la réalisation de projets familiaux incite à articuler l’entrée en couple à la venue d’un enfant dans un horizon temporel relativement court. Il en va également ainsi de Luc qui, après quelques mois d’union, confirme avec sa conjointe leur désir respectif d’avoir un enfant relativement tôt au cours de leur vie :

Et tu dis qu’à partir de 6 mois, là vous en parliez, mais un peu plus différemment ?

Ouais. Ben c’est peut-être là qu’elle m’a dit : « Ah ben moi j’aimerais ça en avoir à tel âge ». « Ah ben moi aussi, j’en veux de bonne heure ». Je ne m’en rappelle pas exactement, mais probablement qu’on s’est dit : « Ben si ça va bien et que tout se place, rendu à tel âge, on regardera ça sérieusement. On est sur la même longueur d’onde à propos de ça, donc… » (Luc).

Au fil de l’histoire amoureuse, les échanges vont évoluer ou, pour d’autres, s’amorcer tôt ou tard sous forme d’un projet d’enfant formel, c’est-à-dire s’orienter explicitement vers l’union amoureuse et la venue de « nos enfants ». À cet égard, certains ont souvenir de conversations légères, dans la quotidienneté, qui ouvrent un horizon temporel plus ou moins déterminé mais partagé par les conjoints au regard de la venue d’un enfant :

Ben…des fois tu sais, dans des discussions avec des amis, ou peu importe. […] On se disait : « Ah, tu sais, ça va être notre tour éventuellement ». On se projetait avec des enfants. […] On se disait qu’éventuellement ça allait arriver (Stéphanie).

Hum…ben des fois elle me demandait : « qu’est-ce que tu ferais si, mettons, je t’annonçais que j’étais enceinte ? ». Moi j’y disais...Peut-être que, justement,

97

c’était une façon un peu de…de l’amener. Tu sais : « qu’est-ce que tu ferais si moi j’étais enceinte ? » Ben moi je lui disais : « ben crime, on aurait un bébé. Ce serait juste ça. Ce serait aussi simple que ça ». (Sylvain).

Je pense qu’on a dû avoir cette discussion là comme à des moments impromptus là. Tu sais, on était en train de…je sais pas moi, de marcher dans la rue, ou on va