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II. 1.1- La création du programme de formation linguistique bilingue

II.2. L’organisation Structurelle et Fonctionnelle

II.2.2. Du Fonctionnement

Crée dans les années 90 avec l’arrivée d’Internet le centre s’est arrimé aux nouvelles technologies en acquérant des outils techno pédagogiques à la pointe. Le centre pilote épouse la structure d’une administration centralisée, où toutes les décisions partent de la hiérarchie pour être implémenter dans les services déconcentrés notamment les autres centres des neuf régions du Cameroun.

Pour gérer la circulation de l’information le centre s’est doté d’un Espace Numérique de Travail (ENT), ou chaque membre de l’administration et du corps enseignant est inscrit. Cet outil est utilisé également pour stocker les informations générales que tous les participants peuvent consulter via son identifiant et le mot de passe. Il est également utilisé dans les salles de classe et la salle d’autoformation pour gérer l’assiduité des apprenants. Dans cette optique l’apprenant qui devra s’absenter doit envoyer un message (sms) ou un mail en langue seconde à l’enseignant concerné pour s’excuser, tout en exposant le motif de son absence. Le centre dispose d’un site web où on peut également trouver les informations générales sur les activités du programme, les services fournis d’ailleurs dans cet espace de partage tel que le dit la directrice

« Se veut un lieu de renseignement et de partage d’apprentissage pour tous ».

Rappelons que l’introduction des technologies dans le centre date de l’ouverture avec les fiches de stockage des données audio/vidéo, ensuite dans les années 2000 les ordinateurs sont introduits dans les salles de classe avec Internet suivi du réseau Intranet.

II.2.2.1. Condition d’admission

Les tests de niveau sont nécessaires pour les nouveaux apprenants. Ce qui permet d’évaluer le niveau de langue et d’orienter le postulant dans un niveau correspondant. (cf. formulaire de test en annexe)

On distingue six niveaux (classes) comme illustré à la figure 6 : Fondation,

elementary, lower, intermediaire, upper, Advanced pour les francophones et Débutant, élémentaire, pré-intermédiaire, intermédiaire, avancé, Supérieur pour les participants

anglophones et chaque niveau est subdivisé en deux modules A et B.

Figure 6: Illustration des différents niveaux et modules (Source: service marketing)

Le cours de vidéo est un cours pratique où l’enseignant encourage les apprenants à pratiquer la langue c'est-à-dire à discuter entre pairs et enseignants, à se mettre dans une situation de communication, à pratiquer l’oral.

Le cours audio qui est la partie théorique où l’apprenant est confronté à des situations de classe classique avec des thèmes innovants qui mettent en exergue des règles de grammaire, la lecture, l’exécution des activités liées à la leçon, des corrections des devoirs, le décryptage des extraits audio.

L’auto apprentissage dont les prescriptions curriculaires imposent obligatoirement à chaque apprenant à faire 1h par semaine. L’apprenant a le choix entre la bibliothèque, la salle d’écoute, la salle de pratique où les ordinateurs sont dotés de logiciels appropriés (didacticiels…), à l’auto apprentissage, et connectés à Internet.

La salle d’écoute est constituée pour suivre l’information. Chaque écran d’ordinateur est câblé à un opérateur de distribution d’image TV, de radio. L’assiduité au cours et dans la salle d’autoformation est une condition sine qua none pour passer au niveau supérieur et fait partie de contrat didactique énoncé par l’enseignant au premier contact avec les apprenants.

Salle multimédia pour la pratique

En vue de créer un environnement virtuel attractif depuis janvier 2016 le site web du centre de formation linguistique bilingue a connu un nouveau design et fait peau neuve, c’est également une stratégie de communication. Dès lors, les apprenants peuvent à distance consulter les notes et même les obtenir via cet espace numérique, ce qui apporte une innovation dans la gestion quotidienne de centre, qui suscite plus de motivation et même de publicité pour ses participants et des éventuels postulants.

Dans cette logique de markéting, le service s’est déployé en fin d’année 2016 sur le terrain en vue de présenter dans les médias, les services du centre. L’institution donne aussi à travers la Plate Forme Moodle des cours à distance pour des participants qui ne peuvent assister en présentiel.

Toutes ces opérations qui introduisent les Tics dans la formation des langues vivantes ont motivé notre choix pour constituer l’objet et le lieu de notre étude.

II.2.2.2 Du personnel académique

Ce sont pour la plupart les professeurs des Lycées et Collèges sortis de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé et jouissant d’un certain nombre d’année dans l’enseignement. Cela revient à dire qu’ayant la même formation à la base que ceux de leurs Collègues qui exercent dans les Lycées et Collèges. On rencontre une minorité d’enseignants non fonctionnaires diplômés des Universités.

Ces deux types d’enseignants-formateurs arrivent au Centre Linguistique de formation bilingue soit par affectation en détachement pour les fonctionnaires et personnels contractuels soit par un test de recrutement lancé par le programme dans lequel sont logés ces établissements. Ensuite ces derniers suivent un séminaire de renforcement des capacités pour leur donner les compétences nécessaires afin de pouvoir utiliser les outils techno-pédagogiques intégrés dans les cours de langues au Centre notamment dans les cours vidéo, les cours audio, la recherche à partir des moteurs de recherche (Internet). Tout ceci représente des caractéristiques qu’on devrait retrouver chez les enseignants.

Le Centre dispose d’une trentaine d’enseignants parfaitement bilingues pour certains et même multilingues pour d’autres. Certains d’entre eux peuvent simultanément faire des enseignements d’anglais, et de français tandis que d’autres donnent exclusivement l’anglais et d’autres le français.

Ces personnels sont régis par le code de Travail et travaillent onze (11) mois sur douze (12) avec un mois de congé payé.

En dehors des heures d’enseignement en salle de classe, ces enseignants sont également astreints à interviewer les nouveaux candidats au Centre et les orienter vers le niveau de langue qui correspondrait à l’arrivée au Centre. Ces enseignants doivent également participer

toutes les cinquièmes semaines dans le processus d’organisation d’une évaluation sommative chiffrée, telle que le prévoit le calendrier de découpage annuel et le projet pédagogique.

II.2.2.3 Des apprenants

La population d’apprenant du Centre pilote est cosmopolite car elle appartient à toutes les classes socioprofessionnelles entre autres. Scolaire, étudiant, cadre d’entreprises, cadre d’administration, employé de bureau, sans emploi,… de tous les genres, mais aussi des expatriés résidant au Cameroun. Ces apprenants ont des cursus scolaires hétérogènes.

Dans cette population depuis sa création, il y a toujours une grande disparité en terme d’effectif des personnes (francophones) désireuses apprendre l’anglais soit environ 75% que des personnes (anglophones) désirant apprendre le français soit environ 25%.

Le graphique I ci-dessous retrace les effectifs des apprenants sur cinq (05) ans.

Graphique 1: effectifs total des apprenants par an sur 5 ans

On observe qu’au fil des années le nombre des participants au programme augmentent, mais surtout pour répondre aux exigences de la compétitivité, en plus de s’accommoder au bilinguisme officiel individuel, dans lequel s’est intégré l’Etat Unitaire camerounais avec la conférence de Foumban en janvier 1961. Cette augmentation de l’effectif traduit de l’engouement que témoigne une partie de la population pour faire du bilinguisme une priorité. Ce qui constitue une des justifications du choix de ce centre, parmi une pléthore dans la ville.

Ces apprenants à l’arrivée subissent un test de niveau qui se décline en deux phases :

- une phase écrite avec une évaluation chiffrée ;

- une phase orale où l’enseignant dans un entretien peut réellement situer le niveau de compétence communicationnelle de l’apprenant et bien l’orienter. Ce dernier(le postulant) va donc établir un nouveau curriculum studuirum dans ce nouvel environnement d’apprentissage différent de ceux des établissements classiques (secondaire, supérieur).

II.3.2.4 Des évaluations

L’organisation curriculaire impose deux évaluations dans un semestre et pour chaque niveau :

Une évaluation sommative à mi-semestre c’est-à-dire à la cinquième semaine des enseignements et une autre à la fin du semestre. Ces évaluations chiffrées permettent ; si l’apprenant a un score supérieur ou égal 50/100 d’aller au niveau supérieur en prenant en compte que chaque niveau a deux modules.

Chaque évaluation est calquée sur un schéma ou modèle lié à l’apprentissage des langues, le tout visant l’atteinte de la compétence communicationnelle tel que le prescrit le curriculum du Centre.

Une épreuve se décompose en cinq activités (cf. épreuve type en annexe) qui respectent les quatre habiletés langagières :

- 1er l’écrit /10 - 2e l’oral /10

- 3e le décryptage audio /10 - 4e Lecture et compréhension /10 - 5e Le maniement de la langue/10

Il faut noter que cette architecture est la même que celle d’une épreuve dans les établissements d’enseignement secondaire et supérieur à quelques exceptions près notamment l’épreuve de décryptage de l’extrait audio et l’interview en face à face sur un thème abordé en

cours. Dans cet échange, l’enseignant évalue non seulement le niveau de langue, mais également le vocabulaire approprié et la pertinence des idées de l’apprenant.

II.2.2.5 Les activités périphériques à la formation Le centre pilote de formation linguistique bilingue encourage :

- la création du club bilingue, l’objectif étant de promouvoir dans cette organisation les occasions de pratiquer la langue, de créer la saine émulation en apprenant autrement. Dans ces clubs des débats publics sont organisés, des sketches, des partages d’expériences. Toutes ces stratégies ont pour but de mettre l’apprenant face à des situations de communication et faciliter l’acquisition de fluidité langagière.

- d’organiser des fora de discussions par niveau. Ces fora utilisent des réseaux sociaux pour communiquer, partager les informations, discuter sur des sujets d’actualité, enfin s’auto évaluer en profitant de ce cadre pour se corriger sur la forme et le fond de langue seconde apprise.

Le centre pilote de formation linguistique bilingue organise dans les périodes de vacances des cours spéciaux pour les juniors. Meublés des animations diverses faites par des moniteurs en langue seconde, pour faciliter chez les tous petits une autre manière d’apprendre en s’amusant.

Cette organisation administrative et pédagogique permet une sorte d’immersion de l’apprenant dans un environnement plaisant où l’apprentissage n’est pas une contrainte, mais plutôt un besoin accompli par l’accompagnement de tout le personnel administratif et académique. Chacun jouant son rôle dans la chaine pour des résultats probants.

CHAPITRE III

HYPOTHESES, DIMENSIONS ET PLAN VARIABLES

Nous partons des écrits de Garcia et Alverez (2008), qui affirment que dans les classes de langue étrangère où les Tics sont utilisés les apprenants et les enseignants acquièrent de nouveaux rôles, comme par exemple l’enseignant devient un guide qui doit savoir orienter, de plus Demaizière (2007 : 6) dans le même article reprend le concept « d’aide à l’apprenant » et ajoute que cette aide implique une réflexion sur « ce dont l’apprenant a ou aura besoin, ce que sont les langues et la culture dont on veut aider l’appropriation, l’influence des contraintes, du contexte d’apprentissage considéré. », mais surtout de toute la littérature que nous avons consulté, pour élaborer nos questions de recherche d’où vont décliner notre hypothèse générale et spécifique.