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Une diversité d’acteurs indirects qui doivent mieux se coordonner

PROFESSIONNELS DE L’ELEVAGE ?

Encadré 9. Les produits laitiers transformés du système traditionnel

5. Une diversité d’acteurs indirects qui doivent mieux se coordonner

Il existe un environnement institutionnel, au niveau des États pris individuellement et au niveau régional, susceptible d’aider le secteur de l’élevage à répondre à la demande en produits carnés de la région.

Domaines

nationaux Affiliation aux fédérations nationales des acteurs de la filière bétail-viande et dans certains cas aux chambres d’agriculture nationale.

Fédérations nationales membres du Réseau des organisation paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) capables de défendre leurs

Existence de ROPPA ayant une grande envergure régionale.

Tentative de mise en place d’une fédération régionale des pays de l’UEMOA

Tableau 14. Synthèse des contraintes, opportunités et renforcement des capacités des acteurs et de leurs organisations

5.1. Les Ministères et les services techniques d’élevage

Comme mentionné plus haut, il y a une émergence d’institutions ministérielles de plein exercice qui se consacrent au développement de l’élevage. Ces évolutions ont permis de doter les pays de politiques de développement du secteur de l’élevage à long terme (MRA/BF, 1997 ; MRA/N, MEP/M, 2004 ; ME/S, 2004). Ces politiques visent à ren-dre l’élevage plus productif à travers des actions dans (i) les domaines de l’amélioration des conditions de production au niveau des acteurs, (ii) des transformations visant l’ani-mal à travers des programmes de sélection massale et (iii) des pratiques d’amélioration génétique à l’aide des races exotiques.

Outre les considérations productivistes, toutes ces politiques concernent l’appui à l’organisation des acteurs des filières et surtout l’accès aux marchés nationaux et régio-naux. Mais, l’insuffisance des ressources financières allouées aux ministères de l’élevage demeure un problème récurrent. Ceci concerne aussi bien les pouvoirs publics que les instituions de financement nationales et internationales. En particulier, il y’a très peu de visibilité de l’élevage dans les financements accordés par les institutions internationales, du moins jusqu’à récemment.

Face à ce déséquilibre dans la répartition des financements entre les secteurs productifs du monde rural, dans certains pays comme le Nigeria, le choix des pouvoirs publics est que toutes les interventions dans le domaine rural distinguent clairement les montants destinés à l’élevage et les autres domaines visés1 . Cette approche est bonne parce qu’elle permet une meilleure lisibilité des interventions dans le secteur élevage.

D’importants efforts ont également été accomplis dans le domaine de la santé animale et du renforcement des services vétérinaires nationaux grâce à l’appui du Programme pana-fricain de lutte contre les épizooties (PACE). Dans ce cadre, un des aspects importants qui peut être inscrit dans le processus de renforcement des échanges sous-régionaux concerne la production des vaccins. Dans ce domaine, plusieurs laboratoires sont capa-bles de produire des vaccins contre les maladies qui sévissent dans l’espace CEDEAO.

Par exemple, les laboratoires d’élevage et de diagnostic vétérinaire du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Mali peuvent ou produisent plusieurs types de vaccins notamment pour leur consommation locale. Déjà il y a des interactions dans le domaine des vaccins entre le Niger et le Nigeria. Le Burkina Faso en importe du Mali et du Sénégal. Il s’agit là d’un domaine d’intégration des marchés dans le segment des facteurs de production.

Dans le cadre de l’UEMOA et de la CEDEAO, il est envisagé que les capacités de production des laboratoires évoqués plus haut soient renforcées de manière à ce qu’ils puissent approvisionner l’ensemble de la région. Une des lacunes visibles reste le renfor-cement des laboratoires pour le contrôle de la qualité des médicaments, humains et vé-térinaires (MV). Un audit récent des laboratoires de contrôle de la qualité des MV situés

1 Communication orale à la Mission, Federal Department of Livestock and Pest Control Services,-Federal Ministry of Agriculture and Rural Development , 18 september 2006.

dans la zone UEMOA a fait apparaître que : (i) tous les pays membres ne disposaient pas actuellement d’un laboratoire, susceptible de contrôler la qualité des MV, (ii) seuls 7 laboratoires avaient actuellement la capacité de mener à bien le contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques vétérinaires et 2 laboratoires celle du contrôle de la qualité des vaccins vétérinaires, (iii) la création d’un réseau associant, dans un premier temps, ces 9 laboratoires était en conséquence, nécessaire (Boisseau,J., juillet 2005).

Au total, il y a de grandes améliorations de l’environnement sanitaire, mais beaucoup de choses restent à parfaire, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités des acteurs institutionnels et l’amélioration du dispositif de communication et d’infor-mation avec les pasteurs.

Les principales demandes évoquées par les institutions concernent le renforcement des capacités des services vétérinaires en termes de logistiques, ressources humaines et assistance technique dans le domaine du diagnostic des maladies. Sur le terrain, il s’agit de mieux outiller techniquement les agents qui sont aux postes frontières y compris les forces de sécurité dans la sensibilisation et l’information des acteurs engagés dans l’échange des animaux et des produits animaux.

5.2. Organisations à caractère continental ou régional

Plusieurs institutions d’envergures régionale, continentale et internationale appuient ou accompagnent les États dans l’amélioration des conditions de productions animales mais aussi dans l’accès aux financements du secteur de l’élevage. Ce groupe d’acteurs institu-tionnels contribue à élaborer des politiques favorables à la transformation de l’élevage et à une meilleure insertion des acteurs des différentes filières dans le circuit marchand ouest-africain.

Au niveau continental, l’Union africaine (UA-BIRA) constitue la principale référence dans l’appui au développement agricole en général et du secteur élevage en particu-lier. Au niveau de la région ouest africaine, plusieurs acteurs institutionnels concourent à l’amélioration des conditions de vie des populations dont les plus significatives qui travaillent sur les schémas de l’intégration politique, économique et monétaire sont la CEDEAO et l’UEMOA1.

L’UEMOA est née en 1994 comme un moyen pour juguler les effets de la dévaluation du franc CFA intervenue en janvier de la même année à Dakar. Cette décote du FCFA par rapport au franc français s’est accomplie sur les cendres de la Communauté écono-mique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO) qui bien qu’ayant échoué avait déjà des avan-cées significatives, tout au moins dans la réflexion sur l’union douanière. Cette avancée concernait également la monnaie commune dans le cadre de l’Union monétaire ouest-africaine. Dans la zone UEMOA, l’élevage est un des secteurs vitaux de l’économie. Au

1 Voir chapitre 4 sur le pastoralisme et la transhumance.

Encadré 10. La Communauté économique du bétail et de la viande (CEBV)

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