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Gouvernance et performance financière de l’entreprise

3.5. Ce qui distingue notre étude des études antérieures :

Dans cet élément, nous allons essayer de faire une comparaison entre notre étude et les études antérieures examinées, et ce à travers les éléments suivants : l’objectif de l’étude, le champ d’application, la méthodologie et les méthodes d’analyses employées, l’échantillon de l’étude ainsi que les variables étudiées.

Tableau n°14 : Les éléments de différences entre la présente étude et les études antérieures

Etudes antérieures Etude actuelle Objectif de

l’étude

Les axes de recherche des études antérieures sont multiples et variés. Néanmoins, la plupart des études ont tenté d’étudier l’impact des mécanismes de la gouvernance sur la performance financière des entreprises.

L’objectif de notre étude est d’étudier l’impact des mécanismes internes de la gouvernance inspirés du ‘’code algérien de gouvernance d’entreprise‘’ sur l’amélioration de la performance financière de l’entreprise algérienne NCA-Rouiba.

Champ d’application

Le champ d’application des études antérieures est varié :

-Pays anglo-saxons : Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni ;

-Pays germano-Nippon : Allemagne, Japon ;

-Pays d’Europe : France, Italie, Suisse - Pays d’Afrique : Algérie

L’étude s’est réalisée sur un terrain algérien.

132 Méthodologie

et méthodes d’analyse utilisées

Pour la plupart des études étrangères, la collecte des données s’est réalisée en se basant sur des données disponibles sur internet. Quant aux méthodes d’analyse, elles sont multiples : la méthode de régression linéaire simple et multiple, la méthode des moindres carrés,

Quant aux études locales, en raison de la non disponibilité des données sur des bases internet, la collecte des informations s’est réalisée soit par le biais des entretiens effectués avec les dirigeants des entreprises étudiées, soit à travers des questionnaires.

Pour la méthode d’analyse, elle s’est limitée à la méthode descriptive ainsi qu’à la méthode de régression linaire multiples.

La collecte des données s’est faite par le biais de plusieurs outils : l’entretien à travers des réunions zoom, le questionnaire en ligne, la documentation relative aux : états financiers, rapports annuels, rapports de gestion, et notices d’informations, qui sont disponibles sur le site internet officiel de l’entreprise étudiée, ainsi que des rapports de la Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse. Quant à la méthode de traitement des données, nous nous sommes basées sur une méthode économétrique en utilisant la méthode d’analyse de régression linéaire multiple

Echantillon de l’étude

Pour la plupart des études étrangères, elles se sont basées sur des sociétés cotées en bourse activant dans différents secteur, à l’exclusion des institutions financières. Quant aux études locales, les entreprises étudiées représentent une minorité des entreprises privées, ainsi que peu d’entreprises étatiques.

L’étude s’est réalisée sur une entreprise privée algérienne NCA-Rouiba, de forme juridique société par action, activant dans le secteur agro-alimentaire.

Variables étudiées

Les variables étudiées sont multiples et variées. Elles englobent les mêmes variables que notre étude, en plus d’autres variables relatives à la performance boursière.

Les variables étudiées sont les suivantes :

1. Les variables indépendantes : sont relatives aux mécanismes de la gouvernance d’entreprise, dont les variables à étudier sont : les caractéristiques du conseil d’administration, les caractéristiques des dirigeants et la structure d’actionnariat.

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Néanmoins, suite au manque des données relatives à la rémunération des dirigeants, nous n’avons pas pu étudier ce mécanisme.

2. La variable dépendante : est relative à la performance financière de l’entreprise, dont les indices à étudier sont : la rentabilité financière et la rentabilité économique.

Quant à la performance boursière, cette dernière n’a pas fait l’objet d’étude vu la non disponibilité des données boursières sur toute la période d’étude.

3. Les variables de contrôle : dont les indices à étudier sont : la taille et l’endettement de l’entreprise.

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Conclusion :

Ce chapitre nous a permis de construire un cadre théorique explicatif de la performance de l’entreprise, et de comprendre les différents regards portés sur ce concept et de son importance pour toute prise de décisions. La vision managériale moderne, intégrant d’autres parties prenantes de l’entreprise, est changée d’une vision purement financière pour passer à une vision plus globale incluant d’autres nouvelles dimensions, notamment les dimensions stratégique, concurrentielle, organisationnelle, économique, sociale et environnementale.

Par ailleurs, la mesure de la performance financière de l’entreprise revêt d’une importance particulière pour évaluer toute prise de décision. Néanmoins, elle reste une problématique pour tout chef d’entreprise dans le choix des bons indicateurs de mesure, par le fait qu’il existe une pluralité d’outils et de méthodes, tant traditionnels que modernes, qui servent à la mesurer.

Enfin, ce chapitre montre une abondance dans les travaux de recherche ayant traité l’impact des mécanismes de la gouvernance sur la performance financière de l’entreprise. Cela, nous a permis de constater que la structure de propriété est un mécanisme incitatif de la gouvernance d’entreprise, qui peut influencer positivement et/ou négativement la performance financière des entreprises.

En outre, la performance financière des entreprises reste liée aux caractéristiques et à l’efficacité de leurs conseils d’administration. Néanmoins, et compte tenu de la diversité des caractéristiques des conseils d’administration et des différents contextes institutionnels, les études empiriques traitant cette problématique n’ont pas abouti à ce jour à des résultats similaires et convergents. De même pour le système de rémunération, les études qui se sont intéressées à la relation entre le niveau de rémunération des dirigeants et la performance financière et boursière des entreprises ressortent des résultats contradictoires.

Quant aux études empiriques traitant la relation entre les mécanismes de la gouvernance et la performance financière des entreprises algériennes, elles montrent un lien significativement faible. Ceci peut être traduit par le fait que les chefs d’entreprises algériennes n’ont pas encore pris conscience de la nécessité du respect des règles de la bonne gouvernance, qui s’affirme aujourd’hui comme une exigence indispensable pour des entreprises performantes. De plus, les entreprises algériennes se trouvent confrontées à une réglementation rigide imposée par les pouvoirs publics, qui peut alourdir ou freiner leur fonctionnement à l’égard de l’application des pratiques de la bonne gouvernance.

Chapitre III : Méthodologie de