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Chapitre III : Méthodologie de recherche

Section 2 : Définition des variables et formulation des hypothèses :

2.2. Variables explicatives à tester et hypothèses afférentes :

2.2.2. Caractéristiques du conseil d’administration :

La théorie d’agence suggère que le conseil d’administration est le mécanisme le plus approprié pour discipliner les dirigeants et les obliger à agir dans l’intérêt des actionnaires (Boujenoui, Bozek et Zéghal, 2004), d’où l’abondance des travaux ayant traité l’impact des caractéristiques du conseil d’administration sur la performance financière des entreprises, bien que les résultats restent divergents. En effet, la composition et la taille du conseil d’administration ont une relation significative sur la performance de l’entreprise (Charreaux, 2000). De plus, les administrateurs externes-indépendants sont incités à engager une surveillance du dirigeant contre leur comportement opportuniste susceptible de briser les intérêts des actionnaires (Fama et Jensen, 1983).

En s’appuyant sur les résultats des études antérieures, nous formulons la deuxième hypothèse principale suivante :

H2. Il existe une relation significative entre les caractéristiques du conseil d’administration de NCA-Rouiba et sa performance financière.

Pour tester cette hypothèse, cinq variables sont à étudier, à savoir : la taille du conseil d’administration, son indépendance, les administrateurs institutionnels présents au conseil, la participation des salariés au conseil et les comités existants au sein du conseil.

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a. Taille du conseil d’administration (BOARDSIZE) :

Plusieurs recherches ont été consacrées à l’étude de la taille du conseil d’administration, dont certaines soutiennent l’idée que la grande taille du conseil d’administration renforce sa capacité de contrôle et améliore ses sources informationnelles, grâce à sa structure diversifiée qui fait preuve d’une meilleure expertise. Tandis que, d’autres jugent que les conseils de grande taille rendent le processus de communication et de prise de décision plus lourd et plus difficile (Zeghal, Chtourou, & Makni-Fourati, 2006).

De ce fait, les résultats des études empiriques présentent des relations divergentes. Certaines recherches, notamment celles de Noubigh (2008), Guest (2009), Susoiu (2013), Jaoua et Ben Mim (2018) montrent que la taille du conseil d’administration impacte négativement la performance de l’entreprise. Tandis que d’autres, notamment Omri (2003) et Kerzabi (2018) sont en faveur d’un conseil de grande taille qui favorise la diversité, l’expérience, l’expertise, etc. Toutefois, les résultats sont non concluants pour la détermination précise de la taille optimale du conseil d’administration (Guest, 2009).

Pour étudier l’impact de cette variable sur la performance financière de l’entreprise, nous formulons la sous-hypothèse suivante :

H2.1. il existe une relation significative entre la taille du conseil d’administration et la performance financière de NCA-Rouiba.

La taille du conseil d’administration est mesurée par la formule suivante :

(BOARDSIZE) = log (nombre total des administrateurs)

b. Indépendance du conseil d’administration (INDEP) :

La présence des administrateurs indépendants au sein du conseil d’administration a pour but d’aligner les décisions des dirigeants à la création de la valeur actionnariale. Ils agissent également dans l’intérêt général de l’entreprise (Fama, 1980). Cependant, un conseil d’administration suffisamment indépendant dispose du pouvoir nécessaire pour contrôler et contester directement les choix du dirigeant, sans devoir nécessairement recourir à la rémunération pour le discipliner (André, et al., 2006).

Les auteurs ayant travaillé sur la relation entre l’indépendance du conseil d’administration et la performance financière de l’entreprise sont d’avis divergents. Horváth et Spirollari (2012) révèlent que la proportion des administrateurs indépendants a un impact négatif sur le rendement de l’entreprise, alors que d’autres déclarent que l’indépendance des conseils d’administration améliore le fonctionnement et le rendement des entreprise, notamment Noubbigh (2008), Susoiu (2013) et Kerzabi (2018).

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Pour étudier l’impact de cette variable sur la performance financière de l’entreprise, nous formulons la sous-hypothèse suivante :

H2.2. il existe une relation significative entre l’indépendance du conseil d’administration et la performance financière de NCA-Rouiba.

Il s’agit d’une variable dichotomique de valeur égale à 1 s’il y a une présence des administrateurs indépendants/non-exécutif et, sinon 0. Cette variable est mesurée comme suit:

(INDEP) = valeur égale à 1 s’il y a une présence des administrateurs indépendants /non-exécutif et, sinon 0.

c. Administrateurs institutionnels présents au conseil d’administration (INSTADM) : Les administrateurs institutionnels (financiers ou autres) sont supposés jouer un rôle actif dans les conseils d’administration des entreprises. Leur présence peut influer sur le pouvoir disciplinaire du conseil d’administration (Louizi, 2006). En raison de l’expertise et de la compétence qu’ils apportent, ils favorisent une surveillance rapprochée et plus efficace de la gestion de l’entreprise (Boudrigua, Jellouli, & Mamoghli, 2011). En outre, leur notoriété et leur réputation permettent d’accroître leur pouvoir pour mieux contrôler les abus de pouvoir des dirigeants et les obliges à suivre leurs recommandations (Alexandre & Paquerot, 2000), dans le but d’améliorer la performance de l’entreprise.

Les résultats des études empiriques avancent des relations divergentes quant à l’impact des administrateurs institutionnels présents au conseil sur la performance financière des entreprises. Certains auteurs, notamment (Alexandre et Paquerot, 2000 ; Louizi, 2006) démontrent un lien positif entre ces deux variables. En revanche, Alexandre et Paquerot (2000) révèlent une influence négative de ces administrateurs sur le cumul de leurs mandats.

Pour étudier l’impact de cette variable sur la performance financière de l’entreprise, nous formulons la sous-hypothèse suivante :

H2.3. il existe une relation significative entre les administrateurs institutionnels présents au conseil d’administration et la performance financière de NCA-Rouiba.

Cette variable est mesurée suivant la formule suivante :

(INSTADM)= log (nombre total des administrateurs institutionnels présents au conseil d’administration)

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d. Participation des salariés au conseil d’administration (EMPL) :

La représentation des actionnaires salariés dans les conseils d’administration paraît efficace car, elle se justifie au regard d’un double investissement. En tant qu’actionnaires, ils sont détenteurs des droits légitimes de contrôle et de créance résiduelle. D’autre part, en tant qu’administrateurs, ils sont favorables à la création de la valeur actionnariale, car ils y ont directement intérêt (Hollandts, Aubert, & Eminet, 2008). Leur droit en tant que détenteurs des parts sociales leur confère une position dominante dans les équilibres de gouvernance : c’est à eux que reviennent la validation de l’orientation de la stratégie de l’entreprise, la légitimité du pouvoir exécutif et nomment les administrateurs assurant le pouvoir de surveillance (Gomez & Hollandts, 2015).

Néanmoins, l’étude de Jaoua et Ben Mim (2018) démontre une relation négative et non significative entre la proportion d’administrateurs salariés au sein du conseil d’administration et la performance financière des entreprises.

Pour tester l’impact de cette variable sur la performance financière de l’entreprise, nous formulons la sous-hypothèse suivante :

H2.4. il existe une relation significative entre la présence des salariés au conseil d’administration et la performance financière de NCA-Rouiba.

Il s’agit d’une variable dichotomique de valeur égale à 1 s’il y a une présence des salariés et, sinon 0. Cette variable est mesurée comme suit :

(EMPL) = valeur égale à 1 s’il y a une présence des salariés et sinon 0 e. Comités du conseil d’administration (BOARDCOM) :

Selon John et Senbet (1998) (cités par Jaoua et Ben Mim, 2018), le conseil d’administration devient plus efficace lorsqu’on y rattache des comités spécialisés. Car, ils facilitent son fonctionnement et contribuent efficacement à la préparation des décisions (Godard & Schatt, 2000). Leur rôle est donc de faciliter les tâches du conseil d’administration, en contribuant à rendre ses travaux plus simples, fluides, rapides et efficaces (Jaoua & Ben Mim, 2018). De ce fait, ce mécanisme peut impacter fortement la performance de l’entreprise.

Les résultats des études antérieures révèlent des relations divergentes entre la présence des comités du conseil d’administration et la performance financière, notamment l’étude de Khaldi (2014) qui révèle que la présence d’un comité d’éthique et/ou de gouvernance est associée positivement à la valeur partenariale créée par l’entreprise. En revanche, l’étude de Jaoua et Ben Mim(2018) démontre une relation négative et significative entre le nombre

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de comités spécialisés rattachés au conseil d’administration et la performance financière des entreprises.

Pour tester l’impact des comités spécialisés sur la performance financière de l’entreprise, nous formulons la sous-hypothèse suivante :

H2.5. il existe une relation significative entre la présence de comités spécialisés et la performance financière de NCA-Rouiba.

Il s’agit d’une variable dichotomique de valeur égale à 1 s’il y a une présence des comités spécialisés et, sinon 0. Cette variable est mesurée comme suit :

(BOARDCOM) = valeur égale à 1 s’il y a une présence de comités spécialisés et sinon 0