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Chapitre 4 Présentation et analyse des résultats

4. Discussion

Nous allons ici discuter des résultats obtenus au regard des propositions théoriques et de la littérature existante sur le sujet de la consommation, de la confiance et du contrat de communication que nous avons présentée dans notre chapitre 2.

Pour débuter avec la théorie du biais de confirmation, il s’avère qu’une partie des auditeurs, soit 7 sur 16, dit partager les opinions de la radio. Ceci apparaît conforme à l’hypothèse de Stroud selon laquelle c'est l'attitude partisane qui engendre la consommation d'un certain type de médias (2011) : dans notre étude, les auditeurs expliquent avoir fait le choix de ce média pour cette raison. Iyengar et Hahn montrent, eux, que les usagers pensant fermement avoir des idées correctes chercheront à les voir soutenues par le média qu'ils consomment (2009 : 20) et ce, pas uniquement concernant les sujets politiques mais toute sorte de sujets, par exemple le système de santé ou les voyages, à un degré moindre cependant (Ibid. : 23). Dans notre étude, les auditeurs ont affirmé écouter et apprécier d’autres sujets à la radio que les nouvelles politiques.

Il est cependant difficile de montrer la présence du biais de confirmation car il s’agit d’un phénomène inconscient et concernant la raison du choix de la radio, les sept participants n’ont pas directement mentionné chercher à renforcer leurs idées et croyances existantes. Il est néanmoins possible de conclure à la présence d’une exposition sélective. Les usagers interrogés ont tous fait le choix de la consommation de leur média donc de s’exposer au type de discours et aux idées qui y sont présentées, ce dans la durée. Précisons également que certains ont affirmé l’avoir choisi parce qu’ils partageaient les opinions de la radio mais aussi parce qu’ils rejetaient les faits et idées présentés par les autres médias (3 auditeurs sur 16).

Nos résultats vont dans le sens des recherches de Lazarsfeld et al. qui montraient que l'exposition était toujours sélective. Cependant, la relation positive que les chercheurs ont établie entre les opinions des individus et ce qu'ils choisissent d'écouter ou de lire

(1948 : 164) n’est pas si évidente car dans notre étude, les participants n’ont pas tous affirmé partager les opinions diffusées par les radios parlées de Québec (7 sur 16) et d’autres ont ouvertement admis écouter pour comprendre un discours opposé au leur et se confronter à des positions différentes (5 sur 16). Si l’exposition sélective est avérée, il est cependant difficile d’en connaître les conséquences. Garrett, Weeks et Neo avaient émis deux possibilités, la première étant que ce choix conduit à la réduction des différends du fait de l’exposition à des idées variées et la seconde que ce choix éloignerait les participants des perspectives qui diffèrent des leurs (2016 : 333). Les conséquences de l’exposition aux propos de la radio n’ont pas ici fait l’objet d’une question spécifique posée aux participants.

Pour ce qui est de la théorie de la dissonance cognitive défendue par Festinger (1957), du fait qu’une partie des auditeurs interrogés se trouvent confrontés à des messages qui sont en contradiction avec leurs pensées et leurs croyances, ils ne cherchent donc pas à recevoir des messages qui les soutiennent. Cette théorie pourrait davantage s’appliquer aux usagers qui ont affirmé partager les opinions de la radio mais là encore, rien ne montre qu’ils font délibérément le choix de renforcer leurs opinions en écoutant les radios parlées. Il semble ici, au vu des analyses, que l’importance d’écouter un média qui rejoint ses propres idées soit relative et que l’intérêt pour l’aspect commentaire de la nouvelle à travers les opinions et les débats qui sont entendus à la radio pourrait primer sur la volonté de se voir conforter dans ses idées.

Pour ce qui est du lien de confiance présenté dans notre cadre théorique, il n’apparaît pas de manière évidente dans les résultats de notre recherche, ni dans le lien positif entre la confiance et la consommation d’un média défini par Hopmann, Shehata et Strömbäck (2015) et Tsfati (2010) ni à travers la notion de crédibilité. Les participants ont, en effet, déclaré ne pas faire entièrement confiance à la radio et tous n’accordent pas de crédibilité à l’animateur qu’ils écoutent. Le même constat est à effectuer quant au lien établi par Tsfati et Cappella entre la consommation des médias alternatifs que sont les radios parlées et le rejet des médias traditionnels (2003) puisque seule une partie des participants a tenu des propos hostiles contre les médias traditionnels. La confiance des participants étant répartie presque pour moitié entre la radio et les autres médias, ou donnée également aux deux ou encore à aucun des deux, il est impossible d’établir un lien direct entre le choix du FM93 ou de CHOI Radio X, le rejet des autres médias ou encore la confiance qui leur est accordée.

donc être établi puisque la crédibilité accordée à la source et l’autorité qui lui est conférée ne sont pas assez significatives. Cela est confirmé par le fait que seule une partie des participants a déclaré avoir changé d’avis ou agi à la suite des propos entendus à la radio.

Il semble donc que le lien qui est mis en place entre les auditeurs et leur radio soit d’une nature plus complexe que le simple lien de confiance défini par les chercheurs. Il semblerait que même si le lien de confiance n’est pas réellement présent, certains auditeurs choisissent tout de même de consommer la radio et d’y rester fidèles depuis plusieurs années. Ces derniers montrent alors une certaine méfiance envers les propos qui y sont tenus ou les informations qui y sont données. Ces auditeurs-là aiment se fier à plusieurs sources et choisissent d’utiliser la radio pour entamer une réflexion ou se faire une opinion sur certaines questions de société à partir de points de vue qui, pour eux, n’existent pas ailleurs dans les nouvelles.

Concernant le contrat de communication, certaines des caractéristiques énoncées par les chercheurs comme Véron (1985) sont bien présentes : la situation de communication médiatique, à savoir la diffusion d’un produit fini, est existante, et à quelques exceptions près, les auditeurs interrogés restent fidèles à la radio pendant de nombreuses années. Ils en font une consommation quotidienne ou hebdomadaire importante comparée à la moyenne de la consommation médiatique au Québec. Cependant, le fait que cette communication soit fondée sur une compétence professionnelle des animateurs est quelque peu à nuancer : trois quarts des auditeurs les ont jugés compétents.

Ici, le principe de captation du contrat de communication à travers l’utilisation d’éléments de spectacle, de « show » (ce terme a été utilisé plusieurs fois par quelques participants) pour maintenir les auditeurs à l'écoute le plus longtemps possible, jour après jour (Giroux et Sauvageau, 2009 : 5 ; Charaudeau, Lochard et Soulages, 2012) semble bel et bien présent. Cependant, l’adhésion de façon absolue aux propos des animateurs également présent dans le principe de captation de Charaudeau (2006 : 352) est largement à nuancer puisque nous avons parlé du manque de sincérité totale attribué aux animateurs (7 participants sur 16 les jugent sincères). L’esprit communautaire et la proximité des talk-shows radiophoniques définis par Becqueret (2007) et Herbst (1995) ont été plusieurs fois évoqués par les auditeurs. Selon les réponses de notre étude, la talk radio stimule l'attention des auditeurs et les engage politiquement (Hofstetter et al, 1999). Tous ont affirmé toujours voter

bien que le choix des partis n’aille pas toujours dans le sens des tendances de la radio. Et conformément aux résultats des précédentes études, les auditeurs sont de grands consommateurs d'information et s'informent par d'autres moyens que la seule radio d'opinion, notamment par Le Journal de Québec (Marcoux et Tremblay, 2005 : 5).

Il semble donc, concernant le contrat de communication, que le contrat défini spécifiquement pour la radio parlée soit celui qui s’approche le plus des affirmations et des perceptions des auditeurs. Ce contrat est cependant à nuancer car tous les auditeurs interrogés ne semblent pas unis de la même manière avec leur radio. Cette nuance concerne notamment l’adhésion aux propos de la radio, la participation aux échanges avec la communauté en direct et la crédibilité qui est attribuée aux animateurs. Selon les profils que nous avons établis, il serait possible d’établir différents contrats de communication incluant des nuances différenciées d’engagement, d’adhésion et de confiance. Voici les options que nous présentons ci-dessous en associant les différents profils aux propositions de recherche présentées dans cette étude :

Les résultats de la présente étude montrent des disparités parmi les auditeurs. Si un peu plus du tiers des auditeurs (soit 6 sur 16) interrogés présentent des caractéristiques dans leur écoute qui rejoignent celles de nos propositions de recherche fondées sur les précédentes recherches sur la question, il semble que la majorité (soit 10 sur 16) ne rejoigne qu’une partie de ces caractéristiques et s’éloigne du reste. Nous pouvons donc indiquer que le contenu des propositions de recherche est présent à travers l’ensemble des perceptions des auditeurs mais qu’aucun auditeur, ni aucun profil d’auditeurs n’a une attitude leur correspondant à lui seul. Le profil 1 est cependant celui qui les rejoint le plus. À la lumière des résultats obtenus, nous proposons donc de reformuler les propositions de recherche en y intégrant certaines nuances pour chacun des profils :

Profil 1 :

P1 : Les auditeurs reconnaissent une forme d’autorité à la radio parlée (ou à l’animateur) qu’ils écoutent, lui attribuent de la crédibilité et lui font confiance. Mais ils n’expriment pas tous une méfiance envers les autres médias.

P2 : Le « contrat » est caractérisé par une adhésion forte des auditeurs au discours de la radio et de ses animateurs, par une fidélité au programme dans le temps et un niveau d'engagement important dans leur écoute (ils discutent des propos qu’ils ont entendus autour d’eux) mais seul un petit groupe d’auditeurs présente la caractéristique de s’exprimer directement à la radio par des appels, des messages ou la participation à des émissions.

P3 : L’écoute assidue de ces radios est associée à des actions politiques ou sociales conformes aux idées véhiculées, mais seulement pour une partie d’entre eux à un changement d’opinion.

Profil 2 :

P1 : Les auditeurs ne reconnaissent aucune forme d’autorité à la radio parlée (ou à l’animateur) qu’ils écoutent, ne lui attribuent aucune crédibilité et ne lui font pas confiance. Ils ont confiance dans les autres médias davantage que dans la radio.

P2 : Le « contrat » est caractérisé par un niveau d'engagement important dans leur écoute (ils discutent des propos qu’ils ont entendus autour d’eux) mais pas par une adhésion forte des auditeurs au discours de la radio et de ses animateurs, ni par une fidélité au programme dans le temps.

P3 : L’écoute assidue de ces radios n’est pas associée à des opinions ou des actions politiques ou sociales conformes aux idées véhiculées.

Profil 3 :

P1 : Les auditeurs sont partagés quant à la reconnaissance d’une forme d’autorité à la radio parlée (ou à l’animateur) qu’ils écoutent. Seule la moitié lui attribue de la crédibilité et lui fait confiance. Ils ne sont généralement pas méfiants envers les autres médias.

P2 : Le « contrat » est caractérisé par une fidélité au programme dans le temps et un niveau d'engagement important dans leur écoute (ils discutent des propos qu’ils ont entendus autour d’eux) mais pas par une adhésion forte des auditeurs au discours de la radio et de ses animateurs.

P3 : L’écoute assidue de ces radios n’est pas ouvertement associée à des opinions, elle l’est davantage à des actions politiques ou sociales conformes aux idées véhiculées.

Les seules caractéristiques qui rejoignent tous les participants sont donc : le retour sur les propos tenus par la discussion avec des membres de la famille concernant le contenu de la station, le désaccord existant avec les propos des animateurs, bien que la fréquence varie et enfin, l’engagement de citoyen à travers le vote. Toutes ces caractéristiques se retrouvent dans de précédentes études. Cependant, l’adhésion et la confiance mitigée de la moitié des participants malgré l’appréciation de la radio et l’écoute prolongée apparaissent ici comme de nouvelles caractéristiques à intégrer dans des études futures sur les profils des usagers. L’existence d’un tel profil restera ici à vérifier à une plus grande échelle.

Conclusion

Dans le contexte d’hyperconcurrence actuel, les médias doivent se faire une place et trouver un créneau pour pouvoir engendrer des profits. Deux radios à Québec se sont positionnées depuis trente ans, et surtout depuis les dix dernières années sur celui de l’opinion. Elles ont pris leur modèle sur les radios parlées conservatrices américaines (Payette, 2019 ; Lemieux, 2012). Leurs prises de position sur des sujets d’actualité et de politique sont loin de faire l’unanimité dans la ville de Québec et leurs propos parfois extrêmes ont déjà fait l’objet de plusieurs sanctions ayant mené en 2004 à la révocation de la licence de CHOI Radio X.

Le but de la présente recherche n’était pas de prendre position sur le contenu ou le style des radios d’opinion de Québec mais plutôt d’offrir une meilleure connaissance et compréhension des perceptions de l’audience vis-à-vis de ces deux radios à travers la voix de 16 de leurs auditeurs. Nous voulions offrir un regard sur les habitudes de consommation et la nature du lien qui unit les auditeurs à leur radio au regard des perspectives théoriques du biais de confirmation, du contrat de communication et des recherches effectuées sur la confiance. Nous voulions également explorer les raisons qui poussent ces auditeurs à se brancher chaque jour ou presque sur leur station, de ce à longueur d’année. Bien sûr, nous aurions pu choisir un échantillon plus grand qui aurait même pu être composé d’opposants à la radio pour comparer les perceptions. Cette étude étant limitée à la fois en termes de temps et de moyens, il a fallu faire des choix.

Les usagers ont fait, comme le suggèrent les études sur l’exposition sélective et les résultats de notre étude, le choix du média qu’ils consomment. Ils l’ont fait pour des raisons qui leur sont propres. Ces raisons peuvent varier d’un individu à l’autre, comme le montrent à la fois les études sur les usages et gratifications mais aussi notre analyse. Il a cependant été possible d’identifier des observations générales quant aux motivations des auditeurs interrogés dans le cadre de notre recherche.

Les auditeurs se retrouvent majoritairement autour de l’affection pour les opinions et le débat, ce qui constitue la raison d’être de ces radios. Ils échangent d’ailleurs tous autour des propos qu’ils ont entendus à la radio. Ces échanges ne sont cependant pas toujours basés sur l’approbation des propos des radios d’opinion. Il semble donc, que les auditeurs

soient d’accord avec CHOI Radio X et FM93 ou non, que les propos qu’elles diffusent ne les laissent pas indifférents et que les radios d’opinion font parler d’elles. Le dernier livre publié il y a quelques mois sur le sujet par Dominique Payette en est la preuve. L’auteure cite d’ailleurs de nombreux articles de journaux locaux et blogs traitant du sujet. Les journaux ont déjà souvent repris et commenté les propos des radios d’opinion. Concernant cette couverture médiatique souvent négative, les études américaines ont montré qu’elle ne reflétait souvent pas l’expérience de la radio faite par ses auditeurs et pourrait attiser le cynisme envers les autres médias (Turow, Cappella et Jamieson, 1996 : 4). La prise de défense spontanée de plus de la moitié des participants envers leur radio montre à la fois une prise de conscience des attaques subies par les stations et un sentiment d’appartenance à une communauté. Rappelons que deux tiers des auditeurs interrogés ont été introduits à l’écoute de la radio par un membre de la famille, un ami ou un collègue.

Concernant l’attitude vis-à-vis des autres médias, notre étude montre des nuances. Le scepticisme mis en avant par Tsfati et Cappella (2003) qui défend l’idée que les auditeurs des PTR seraient plus sceptiques envers les autres médias en réaction au fait qu’ils ne font pas confiance à leur couverture n’est pas totalement attestée dans notre étude. Un peu plus d’un tiers des participants seulement a affiché un manque de confiance envers les autres médias. Il s’agit du même tiers qui a confiance dans la radio, s’engage, est fidèle et adhère fortement aux propos de la radio.

Les autres participants, eux, semblent largement partagés entre accorder leur confiance à la radio, aux autres médias, aux deux ou encore à aucun des deux. Ils prennent davantage de recul face aux propos, ils n’affichent pas une confiance systématique, sont souvent en désaccord avec la radio et jugent que les animateurs manquent de sincérité. Ce qui n’empêche pas ces auditeurs d’être fidèles depuis de nombreuses années. Il semblerait donc que le lien entre la confiance et la consommation mis en évidence par Tsfati (2010) ne soit pas si évident dans les résultats de notre étude.

L’aspect « spectaculaire » décrit à la fois par les études réalisées à Québec et par les théories du contrat de communication relatives au talk-show est souvent revenu dans les réponses de cette partie des auditeurs précédemment cités comme étant une raison poussant à l’écoute. Ce mélange d’information et d’humour appelé infotainment connaît son

toujours prises au sérieux. Cet aspect est encore plus évident chez deux des participants (correspondant au profil 2) qui sont entièrement en désaccord avec les propos entendus. Ils prennent la radio en dérision dans le but de s’informer et de surveiller les propos diffusés sur les ondes. Cela décrit à nouveau une radio qui ne laisse pas indifférent.

Il semble qu’aux États-Unis les PTR aient abandonné l’idée d’une couverture équitable, notamment parce que la suppression de la fairness doctrine ne les y contraint plus depuis 1987. Devant l’attitude ouvertement affichée de Rush Limbaugh d’influencer ses auditeurs, les auditeurs américains seraient-ils moins sensibles à cette obligation d’équité et se laisseraient-ils davantage influencer? Les recherches sur la confiance accordée à ces radios (Jamieson et Cappella, 2008 ; Garrett, Weeks et Neo, 2016 ; Tsfati, Stroud et Chotiner, 2014 ; Tsfati et Cappella, 2003) et les sondages sur la confiance accordée aux médias et au système politique en général (Swift, Gallup News, 2016 ; Nye et Zelikow, 1997) montrent aux États-Unis une méfiance vis-à-vis des médias traditionnels et du système politique menant à une plus grande polarisation.

Au Québec, les sondages sur la confiance envers les médias traditionnels révèlent des résultats moins alarmants (Papineau, Le Devoir, 2018). Les résultats de notre étude semblent également montrer une prise de recul vis-à-vis des radios d’opinion qui n’apparaissait pas dans les études américaines, ni d’ailleurs, dans les précédentes études menées sur le sujet à Québec. Rappelons cependant que l’étude de Marcoux et Tremblay à Québec (2005) avait été faite auprès des plus fervents défenseurs de CHOI Radio X au moment des manifestations contre la fermeture de la station. Il est aussi possible que les résultats de notre étude ne soient pas des plus représentatifs, ceci pouvant être dû, entre autres, à la taille de l’échantillon que nous avons constitué. Il est également possible que les auditeurs aient voulu contrecarrer les idées reçues sur les auditeurs de ces radios. Les participants se diraient alors moins influencés par les radios qu’ils ne le seraient en réalité. Nous détaillerons ce point plus bas, dans les limites de l’étude sur le possible biais de sélection dû au recrutement sur une base volontaire.

Au regard de nos résultats, et pour répondre à notre question de recherche, la relation de