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D Représentations des agents sur les dirigeants

1) Age. ·sexe et origine sociale des dirigeants

En comparant les opinions émises par les enseignants, l'âge ne permet pas d'établir de réelles distinctions entre Jesdisciplines (une fourchette de 35 à 50 ans étant fréquemment avancée).

M. C.L.(Vitesse) croit repérer un rajeunissement des dirigeants, ceux-ci étant de plus en plus fréquemment d'anciens pratiquants ("La moyenne d'âge commence à diminuer et c'est fondamental"). Ayant quitté le comité national auquel il reprochait son inertie, il se réjouit de cette évolution créant une nouvelle dynamique.

Les enseignants d'artistique et de danse sur glace n'établissent pas de distinction entre les dirigeants de ces deux disciplines ("Ce sont souvent les mêmes" selon Mme B.) mais ont des avis divergents quant à la proportion d'hommes et de femmes. Tous les agents s'accordent pour reconnaître que le hockey est dirigé principalement par des hommes.

En ce qui concerne l'origine sociale des dirigeants, les enseignants de patinage artistique et de danse sur glace, ainsi que les entraîneurs de hockey estiment que les dirigeants de leur discipline sont issus de milieux aisés, voire très aisés. M. A.(Hockey) ne fait pas de différence à ce niveau entre les trois disciplines: "L'artistique, la danse, c'est aussi un milieu très aisé" (1).

Selon M. M.L.(Mixte), l'âge, la proportion d'hommes et l'origine sociale des dirigeants évoluent parallèlement à la hiérarchie des structures (club, ligue et national).

(1) Concernant l'origine sociale des dirigeants, voir les résultats de l'étude empirique: IV - Les dirigeants de patinage.

est moins élevée qu'en artistique, à l'exception du niveau national où les dirigeants doivent être dotés d'un capital économique et social_ important: "au niveau national, il faut avoir des connaissances pour pouvoir -grenouiller et avoir de l'argent". Selon Mme P. : "En vitesse, il y a un peu de tous les milieux".

En comparant les réponses concernant l'origine sociale des pratiquants avec celles traitant de l'origine sociale des dirigeants, il res~ort que pour la plupart des agents interrogés, les dirigeants sont représentatifs de la population des pratiquants.

2) Les rapports avec les dirigeants

Les rapports qu'entretiennent enseignants professionnels et dirigeants de club sont des rapports d'employés àemployeurs.

M. B.L.(Hockey) et M. E.L.(Danse) font remarquer que l'ingérence de dirigeants dans le domaine de la technique (que les enseignants gèrent comme un monopole) est source de conflits.

Mme B. regrette tout comme M. M.L.(Mixte : artistique et danse) que la Fédération ne fasse pas assez de publicité. Elle porte néanmoins un jugement relativement positif sur la F.F.S.G. dont elle reçoit des aides financières pour l'école de glace.

Ce n'est pas le cas de Mme P. et de M. A.(Hockey) qui estiment que la Fédération mise trop sur l'élite et en particulier sur l'équipe de France.

Messieurs E.L. et A. considèrent que l'action menée par la Fédération au niveau des enseignants est insuffisante.

M. C.L. possède une position particulière de par son double statut d'entraîneur et de dirigeant. Il est en effet Président du Club de Dijon et Président du comité régional de vitesse. Il juge lui aussi que le rôle jQué par la Fédération est insuffisant. Il milite en faveur d'une fédération autonome dirigée par d'anciens patineurs, et reproche au comité actuel de ne pas agir: "J'ai quitté le comité national car je suis un homme d'action".

Les réponses avancées par les enseignants sembl~nt, dans une certaine mesure, refléter leur position dans l'univers associatif étudié.

3) Rôle des cadres techniques

Tous les agents font le même constat: il y a un manque de conseillers techniques sur le plan national (II n'yen a pas dans la Ligue de l'Est) (2). Mme B. et M. M.L.(Mixte) font remarquer que si certains conseillers techniques régionaux (C.T.A.) remplissent bien leur fonction, d'autres "ne bougent pas", sont plus ou moins inexistants.

Les entraîneurs de vitesse estiment que les C.T.A. actuellement en place "font bien leur travail".

Selon Messieurs M.L., E.L. et Mme P., le rôle des C.T.A. est de conseiller, d'assurer en quelque sorte une formation continue des cadres.

(2) Sur le plan national, on dénombrait en 1985 (P.V. A.G.de la F.F.S.G. du 23/06/85, p.24) : · 14 cadres techniques pour le patinage artistique,

· 12 cadres techniques pour le hockey sur glace, · 2 cadres techniques pour le patinage de vitesse, · 4 cadres techniques pour la danse sur glace.

Il faut savoir que l'obtention de postes dans cette discipline a posé problème (P.V. A.G. Danse sur glace, du18/06/83) : M.M.Lafon (D.T.N.) : "Mais il y a un problème, car le Ministre envisage la danse sur glace comme une entité des sports de glace. Pour lui, un C.T.R. doit donc enseigner le patinage artistique aussi bien que la danse sur glace. Je m'efforce de lui démontrer que ce sont deux sports distincts, et qu'il faut éviter la confusion des deux."

intéressant de constater que ni Mme B., ni M. M.L., ni M. E.L. n'ont fait allusion à

cette fonction. En fait, dans la situation actuelle, la plupart des C.T.R. de patinage artistique et de danse sur glace s'occupent d'écoles dè glace ou dirigent des centres d'entraînement. Ils sont ainsi directement en concurrence avec les autres enseignants.

Selon les agents interrogés, le D.T.N. a une fonction.plus administrative que technique. M. C.L. considère que, "basculé par le Ministère, il est perdu au milieu des 7 disciplines" (3). M. B.L. et Mme P. ne connaissent pas son nom.

(3) M.Delavier, (Directeur Technique National) le reconnaît lui-même: "II est très difficile d'être Directeur Technique de 7 disciplines, toutes très différentes, accaparantes et passionnantes. Je ne pense pas me diviser en 7 et ne doit pas faire 7 fois des mécontents." (P.V. A.G. Vitesse du