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CHAPITRE 4 : ANALYSE DE LA COMPÉTITIVITÉ DES SYSTÈMES DE

II. R ÉSULTATS ET DISCUSSION

II.2. Régression logistique multinomiale

II.2.1. Déterminants de l’adoption de nouvelles technologies en riziculture

Les résultats du modèle probit ainsi que ceux des effets marginaux sont présentés dans les tableaux 23, 24 et 25. Ils comprennent, les coefficients de la régression et les effets marginaux ainsi que les erreurs standards associées. De même, ils présentent quelques paramètres tels que

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la significativité globale du modèle, le Log maximum de vraisemblance, le Pseudo R2 et le LR chi2(9).

Adoption et déterminants de l’adoption des nouvelles variétés de riz

Le tableau 23 suivant présente les résultats du modèle probit des déterminants de l’adoption des semences améliorées par les riziculteurs enquêtés dans la commune de Malanville au Nord-Est du Bénin.

Tableau 23 : Déterminants de l’adoption de Semences Améliorées : résultat du modèle probit Variables

exogènes

Description Semences Améliorées

Coefficients Effet marginaux P>|z|

Sexe Sexe du riziculteur 1= Masculin & 0 = Féminin -0,0661 -0,0260 0.876

Age Age du riziculteur (an) -0,1007* -0,0394* 0.088*

Age2 [AGE]² 0,0008 0,0003 0.163

Niveau Scolarisé (1= oui) -0,9408*** -0,3243*** 0.000***

Actifs Nombre d’actif agricole dans le ménage -0,0003 -0,0001 0.989

Expérience Expérience dans la production du riz (an) -0,0313** -0,0123** 0.011**

Statut Membre d’une coopération/ association de producteur (1=oui) 10,1104*** 0,3973*** 0.000***

Crédit Accès au crédit (1=oui) 0,0090 0,0035 0.965

Taille Superficie emblavée en riz (ha) 0,0332 0,0130 0.185

_cons - 2,5383* - 0.086* N - 217,0000 - LR chi2(9) - 55,76 *** - Log likelihood - -120,8479 - Pseudo R2 - 0,1875 - Prob > chi2 - 0,0000 *** -

*** Significatif à 1%, ** Significatif à 5%, * Significatif à 10% Source : Résultats du modèle, 2018

D’après les résultats du modèle probit, l'ensemble des variables exogènes placées dans le modèle, explique l'adoption des nouvelles variétés de riz (car Prob > chi2= 0,0000). Le modèle est donc globalement significatif.

De même, ces résultats mettent en évidence que le sexe, le nombre d’actifs agricole dans le ménage, l’accès au crédit ou la superficie emblavée, n’ont aucun effet sur l’adoption des nouvelles variétés de riz à Malanville (Prob > 0,05).

L’âge a un effet significatif au seuil de 10% (Prob=0,008) et a un coefficient négatif (Coef = − 0,1007 < 0) . Donc on pourrait dire que les producteurs les plus âgés ont tendance

à moins adopter les nouvelles variétés de riz. Ils ont du mal à abandonner les anciennes variétés au profit des nouvelles variétés et considèrent certainement que les variétés traditionnelles ont déjà fait leur preuve. Les jeunes sont plus flexibles aux changements et sont prêts à prendre des risques pour essayer les nouvelles variétés de riz.

Par ailleurs, le niveau d’instruction, l’expérience dans la riziculture et le statut social du producteur ont un effet significatif sur l’adoption des nouvelles variétés de riz à Malanville (car Prob < 0.05). Les coefficients des variables : « niveau d’instruction » et « l’expérience dans la riziculture » sont négatifs. Celui de la variable : « statut social du producteur » est positif. On en déduit que les riziculteurs scolarisés ont tendance à moins adopter les nouvelles variétés de riz que ceux qui ne sont pas scolarisés. De même les riziculteurs les plus expérimentés ont tendance à moins adopter les nouvelles variétés que ceux qui sont moins expérimentés. Par contre les riziculteurs appartenant à une coopérative agricole ou à une association ont tendance à adopter plus les nouvelles variétés de riz que ceux qui ne militent dans aucune association. Enfin, les effets marginaux de ces trois dernières variables sont tous significatifs. Ainsi la probabilité que les riziculteurs scolarisés adoptent les nouvelles variétés de riz est 32,4% fois plus faible que ceux des riziculteurs non scolarisés. La probabilité que les riziculteurs les plus expérimentés adoptent les nouvelles variétés de riz est 1,2% fois plus faible que ceux des riziculteurs moins expérimentés. La probabilité que les riziculteurs appartenant à une coopérative agricole ou à une association adoptent les nouvelles variétés de riz est 39,72% fois plus élevée que celle de ceux qui ne militent dans aucune association. Par ailleurs la probabilité que les riziculteurs les plus âgés adoptent les nouvelles variétés de riz est 3,9% fois plus faible que ceux des riziculteurs les moins âgés.

On conclut que les déterminants les plus importants de l’adoption des nouvelles variétés de riz dans la commune de Malanville sont : « le niveau d’instruction », « l’expérience dans la riziculture », « le statut social du riziculteur » et « l’âge du riziculteur ».

Adoption et déterminants de l’adoption de l’engrais NPK

Le tableau 24 suivant présente les résultats du modèle probit des déterminants de l’adoption d’engrais NPK par les riziculteurs enquêtés dans la première commune productrice de riz en République du Bénin.

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Tableau 24 : Déterminants de l’adoption d’Engrais NPK : résultat du modèle probit Variables

exogènes Description

Engrais NPK

Coefficients marginal Effet P>|z|

sexe Sexe du riziculteur 1= Masculin & 0 = Féminin 0,00 - -

Age Age du riziculteur (an) 20,94* 0,00 0,077*

Age2 [AGE]² -0,03* 0,00 0,085*

Niveau Scolarisé (1= oui) 0,00 - -

actifs Nombre d’actif agricole dans le ménage 10,83* 0,00 0,068*

Expérience Expérience dans la production du riz (an) -0,29** 0,00 0,012**

Statut Membre d’une coopération/ association de producteur (1=oui) 0,00 - -

Crédit Accès au crédit (1=oui) 0,00 -

Taille Superficie emblavée en riz (ha) -0,80** 0,00 0,045**

_cons - -59,12* - 0,080* N - 49,00 - LR chi2(9) - 25,97 *** - Log likelihood - -7,11 - Pseudo R2 - 0,65 - Prob > chi2 - 0,0001 *** -

*** Significatif à 1%, ** Significatif à 5%, * Significatif à 10% Source : Résultats du modèle probit, 2018

D’après les résultats du modèle probit, l'ensemble des variables indépendantes placé dans le modèle, explique l'adoption de l’engrais NPK (Prob > chi2= 0,0001). Le modèle est donc globalement significatif.

Les résultats montrent que les variables sexe, niveau d’instruction, le statut social et l’accès au crédit n’ont aucune influence sur l’adoption de l’engrais NPK.

De même, ces résultats montrent que l’expérience dans la culture de riz et la superficie emblavée ont un effet sur l’adoption de l’engrais NPK (Prob < 0.05). Il est à signaler que les variables âge, âge² ainsi que le nombre d’actifs agricole ont un effet significatif (Prob <10%). L’âge et le nombre d’actifs agricoles ont un coefficient positif tandis que le carré de l’âge a un coefficient négatif. Donc on pourrait dire que les producteurs les plus âgés ou ayant un nombre d’actifs agricole important ont une forte tendance à adopter l’engrais NPK. L’épandage de l’engrais utilise une main-d’œuvre très importante.

Par ailleurs, les riziculteurs les plus expérimentés ont tendance à moins adopter l’engrais NPK que les riziculteurs les moins expérimentés. De même les riziculteurs ayant emblavé une

superficie importante, ont tendance à moins adopter l’engrais NPK que ceux ayant emblavé une petite superficie.

Enfin, les effets marginaux ne sont pas globalement significatifs. Donc tous les riziculteurs ont presque alors la même probabilité d’adoption de l’engrais NPK ou presque tous les producteurs utilisent déjà l’engrais NPK. On conclut donc avec une certitude de 95% c’est-à-dire que presque tous les producteurs ont déjà intégrés dans leur habitude, l’utilisation de l’engrais NPK. Autrement dit, il n’y a pas eu de déterminants parmi les variables évaluées qui discriminent les producteurs dans l’adoption de l’engrais NPK.

Adoption et déterminants de l’adoption de l’herbicide

Le tableau 25 suivant présente les résultats du modèle probit des déterminants de l’adoption d’herbicides par les producteurs de riz enquêtés dans la commune de Malanville.

Tableau 25 : Déterminants de l’adoption de l’Herbicide : résultat du modèle probit Variables

exogènes Description

Herbicides

Coefficients Effet marginal P>|z|

sexe Sexe du riziculteur 1= Masculin & 0 = Féminin 0,0000 - -

Age Age du riziculteur (an) 0,3747* 0,1421* 0,054*

Age2 [AGE]² -0,0041* -0,0016* 0,056*

Niveau Scolarisé (1= oui) 0,0000 -

Actifs Nombre d’actif agricole dans le ménage 0,2593*** 0,0984*** 0,000***

Expérience Expérience dans la production du riz (an) -0,0267 -0,0101 0,327

Statut association de producteur (1=oui) Membre d’une coopération/ 0,0000 - -

Crédit Accès au crédit (1=oui) -10,2343*** -0,4469*** 0,001***

Taille Superficie emblavée en riz (ha) 0,1660** 0,0630** 0,026**

_cons - -9,4036** - 0,029** N - 104,0000 - - LR chi2(9) - 63,47 *** - - Log likelihood - -40,0460 - - Pseudo R2 - 0,4421 - - Prob > chi2 - 0,0000 *** - -

*** Significatif à 1%, ** Significatif à 5%, * Significatif à 10% Source : Résultat du modèle, 2018

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Les résultats montrent que les variables sexe, niveau d’instruction et le statut social n’ont aucun lien avec l’adoption de l’utilisation des herbicides.

De même, ces résultats mettent en évidence que, la superficie emblavée, le nombre d’actifs agricoles et l’accès au crédit ont un effet sur l’adoption de l’utilisation de l’herbicide (Prob < 0,05). Les variables « superficie emblavée » et « nombre d’actifs agricole » ont des coefficients positifs tandis que la variable « accès du riziculteur au crédit » a un coefficient négatif. On en déduit que les riziculteurs ayant emblavé une superficie importante ont tendance à adopter l’utilisation des herbicides que les riziculteurs ayant emblavé une petite superficie. De même les riziculteurs ayant un nombre important d’actifs agricoles, ont tendance à adopter l’utilisation d’herbicides que ceux ayant un nombre réduit d’actifs agricoles. En ce qui concerne l’accès au crédit, les riziculteurs ayant accès au crédit ont tendance à moins adopter l’utilisation d’herbicides que les riziculteurs qui n’ont pas accès au crédit.

Les variables âge et âge² ont un effet significatif au seuil de 10% (Prob < 0.1). L’âge a un coefficient positif tandis que son carré (âge²) a un coefficient négatif et ceci indique que l'âge a un impact convexe sur le comportement d'adoption de l’herbicide. Donc on pourrait dire que les producteurs les plus âgés ont tendance à adopter plus rapidement et en grand nombre l’utilisation des herbicides que les producteurs moins âgés.

Enfin, les effets marginaux de ces trois dernières variables sont tous significatifs. Ainsi la probabilité que les riziculteurs ayant emblavé une superficie importante, adoptent l’utilisation d’herbicide est 6,3% fois plus élevée que ceux des riziculteurs ayant emblavé une petite superficie. La probabilité que les riziculteurs ayant un nombre important d’actifs agricoles adoptent l’utilisation d’herbicide est 9,8% fois plus élevée que ceux ayant un nombre réduit d’actifs agricoles. Par contre, la probabilité que les riziculteurs ayant accès au crédit, adoptent l’utilisation d’herbicide est 44,69% fois plus faible que les riziculteurs qui n’ont pas accès au crédit. Par ailleurs la probabilité que les riziculteurs les plus âgés adoptent l’utilisation des engrais est 14,21% fois plus élevée que ceux des riziculteurs les moins âgés.

On conclut que les déterminants les plus importants de l’adoption de l’utilisation de l’herbicide sont : « la superficie emblavée », « le nombre d’actifs agricoles » et « l’accès au crédit ».