• Aucun résultat trouvé

COUTS ET FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS

5.1. FINANCEMENT DU SERVICE PUBLIC D’ELIMINATION DES DECHETS

5.1.1. Préambule

Le cadre réglementaire de la gestion des déchets permet aux Collectivités de financer le service public l’enlèvement des déchets ménagers selon 3 modes de financement :

· le Budget Général (BG) ;

· La Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), les déchets des professionnels collectés en mélange sont alors financés par la Redevance Spéciale (RS) ;

· La Redevance calculée en fonction du service rendu (Redevance d’Elimination des Ordures Ménagères (REOM).

5.1.2. Présentation des modes financement

5.1.2.1. La Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM)

Il s’agit d’un impôt prélevé par la collectivité, calculé sur la base du foncier bâti (et non pas en fonction du service rendu). La TEOM n’a pas l’obligation de couvrir l’intégralité des dépenses générées par le Service Public d’Elimination des Déchets. Le service peut ainsi être financé en partie par la TEOM et en partie par le Budget Général de la collectivité, mais avec l’obligation d’un état annexe (recensement des dépenses et des recettes dans un document à part sans obligation d’équilibre). De même, la TEOM peut financer en partie d’autres services de la collectivité.

5.1.2.2. Redevance d'enlèvement des ordures ménagères (REOM)

Cette redevance est calculée en fonction du service rendu pour l'enlèvement non seulement des ordures ménagères mais aussi de tous les déchets assimilés dont la collectivité assure la collecte sans sujétion technique particulière. La REOM ne peut pas coexister avec la TEOM. La REOM doit couvrir la totalité des dépenses, y compris les amortissements, les charges liées aux recouvrements et aux contentieux. Les collectivités doivent alors mettre en place un budget annexe. La REOM impose un budget équilibré en dépenses et en recettes.

5.1.2.3. Redevance spéciale (RS): Redevance pour l'enlèvement des déchets assimilés non ménages.

La redevance spéciale est calculée en fonction de l'importance du service rendu, et notamment de la quantité de déchets assimilés éliminés. Les assujettis à la redevance spéciale, peuvent faire l’objet d’exonération de TEOM.

La loi du 13 juillet 1992 mentionne l'obligation d'instituer la redevance spéciale à compter du 1er janvier 1993, dans le cas où la collectivité perçoit la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (si elle a instauré la redevance générale, c’est celle-ci qui s’applique aux professionnels).

servicepublic2000– Projet de Plan 66 Lorsque le service est financé par la REOM, la Redevance Spéciale disparaît au profit de cette dernière.

5.1.2.4. Incitativité du mode de financement

Depuis les réflexions engagées dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la volonté de mettre en place une Tarification Incitative dans le financement du service déchet a vu le jour.

Les avancées réglementaires majeures relatives à l’incitativité du mode de financement sont les suivantes :

· L’article 46 de la loi Grenelle 1(loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement) a instauré les bases de la généralisation de la tarification incitative de la collecte et du traitement des déchets ménagers :

o L’alinéa 11 indique que l’Etat doit mettre en œuvre, dans une optique de réduction des déchets, « un cadre législatif permettant l'instauration par les collectivités territoriales compétentes d'une tarification incitative pour le financement de l'élimination des déchets des ménages et assimilés ».

o Le Grenelle 1 ajoute que la redevance d’enlèvement des ordures ménagères (REOM) et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) « devront intégrer, dans un délai de cinq ans, une part variable incitative devant prendre en compte la nature et le poids et/ou le volume et/ou le nombre d'enlèvements des déchets ».

· L’article 195 de la Loi Grenelle 2 introduit la possibilité pour les communes et groupements d’expérimenter, pendant une durée de cinq ans à compter du 13 juillet 2010, une TEOM avec part variable sur tout ou partie du territoire ;

· La loi de finances pour 2012 a créé un article 1522 bis, qui a instauré la possibilité d’instituer une part variable dans la TEOM ;

· Le décret n°2012-1407 du 17 décembre 2012 est le dernier texte de lois relatif à la Tarification Incitative : il précise les modalités des relations entre les collectivités et la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP).

5.2. SITUATION DANS LE DEPARTEMENT

5.2.1. Financement

La TEOM est le mode de financement le plus fréquent dans le département.

Il est à noter que toutes les collectivités qui financent le SPGD par la TEOM n’ont pas mis en place la redevance spéciale conformément à la règlementation.

5.2.2. Coûts

Les données collectées dans les rapports annuels de 2012 partielles et très disparates n’ont pas permis de produire une analyse complète des coûts de la gestion des déchets dans le département.

Les données collectées montrent un coût de la gestion des déchets ménagers et assimilés qui varient entre 118€ et 254 € par habitant.

Mai 2016–Conseil Général du Var – Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux

servicepublic2000– Projet de Plan 67

Au niveau national, les coûts de la gestion des déchets sont les suivants :

· 153 €/t/an pour le tri des emballages et journaux-magazines en mélange (hors verre - médiane du coût complet au niveau national). Autres coûts de tri disponible dans le référentiel.

· 109 €/t/an pour l’incinération des OMR (médiane du coût complet au niveau national)

· 73 €/t/an pour la mise en stockage des OMR (médiane du coût complet au niveau national)

Le constat sur le manque de données disponibles concernant le financement du service est également mis en avant par l’observatoire régional.

L’un des objectifs principaux du Plan sur ce volet est la collecte annuelle de données complètes et comparables sur les coûts des déchets ménagers et assimilés.

servicepublic2000– Projet de Plan 68