• Aucun résultat trouvé

3 2 Correns et la famille de Châteaurenard

Correns est un exemple privilégié de monastère familial et de grand prieuré aux velléités d'indépendance. A son l'origine il y a la donation funéraire faite après la mort de Lambert Dodo, souche de la famille de Châteaurenard193,

des églises Sainte-Marie, Saint-Benoit et Saint-Jean Baptiste de Correns, à Montmajour et à l'abbé Archinric. Cette donation a pour objectif l'établissement d'un monastère. Elle émane de Balda, veuve de Lambert- Dodo, et de ses enfants Aldebert, Rainoard et Utmar194. Le don a eu lieu à Arles, le 7 décembre 1002, en présence du comte Roubaud, de la comtesse Adélaïde et de son fils, le comte Guillaume III195. Lambert Dodo avait été un

fidèle des comtes de Provence, dont l'abbaye préférée se voyait, par cet acte, confier la tâche de fonder un monastère sur les domaines du défunt. Cette fondation donnait une assise au prestige de la famille qui devait consacrer par la suite une bonne partie de sa fortune à la survie matérielle du monastère.

193 Lambert Dodo aurait souscrit certains actes, mais son identification dans ces documents n'est pas toujours assurée. CSV 598 (970) ?, CSV 1042 (979) ?, CPA 74 (982 ou 992). Voir le tableau généalogique 2.

194 ABDR 2H348 (7 décembre 1002) édité dans DU ROURE p. 98 : …aptus locus,

monasterium construendum…

195 En 1008 la comtesse Emma, fille du comte Roubaud, donne à Correns et au prévôt Humbert, l'église Saint-Pons de Favas, dans le comté de Fréjus et un manse à Brignoles, qui était tenu par les Châteaurenard [ABDR 2H347 p. 113 édité dans DU ROURE p. 126].

Correns connut un développement assez rapide, grâce à de nombreuses donations. Marie-Geneviève Colin a étudié la formation de son temporel et a constaté que dans la première moitié du XIe siècle, Correns a reçu principalement des biens fonciers avec les redevances qui en dépendaient, et des biens d'église ; mais aucune église paroissiale ni aucun castrum n'a été l'objet de transactions pendant cette période196. Entre 1050 et 1085 le prieuré

de Correns, commence à arrondir son patrimoine foncier par des achats, et effectue des transactions visant à récupérer les revenus les plus profitables demeurés aux mains de laïcs, comme ceux attachés à l'exercice d'un pouvoir de ban, ou comme les dîmes. Les possessions de Correns se sont en général concentrées dans un rayon d'environ vingt kilomètres autour du monastère, entre Correns, Paracol et Châteauvert ; mais certains biens étaient beaucoup plus éloignés, comme, entre autres, ceux situés à Favas, aux Arcs, à Jouques et à Roquebrune.

M.-G. Colin a observé que la répartition géographique du temporel de Correns coïncidait avec les alleux des familles donatrices. La famille des fondateurs, les Châteaurenard, est à l'origine de 35% des donations faites au prieuré, entre l'an mil et 1050 ; sa branche de Châteauvert a fait cinq donations, et les Castellane (sic !) (plutôt les Salernes197) en ont fait trois. Ces trois familles ont fait ensemble 70% des dons pendant cette période. Entre 1050 et 1085 leurs donations représentent 40% du total : 24% pour les Châteaurenard, 13% pour les Châteauvert et 3% pour les Castellane (sic !) (plutôt les Salernes, une seule donation). Nous voyons que le temporel de Correns est en grande partie constitué par les donations faites par la famille des Châteaurenard198 et sa branche des Châteauvert.

Les dons des Châteaurenard s'adressaient pour la plupart au prieuré de Correns ou à des églises qui en dépendaient, et si certaines donations étaient adressées directement à l'abbaye-

196 M.-G.C

OLIN, «Le temporel du prieuré Notre-Dame de Correns» et Le prieuré de Notre-

Dame de Correns. Voir aussi, sur Correns, J.SEILLÉ, Histoire de Correns.

197 L'auteur n'indique pas quelles donations elle identifie comme étant faites par la famille de Castellane, mais, d'après les cartes de son mémoire de maîtrise il est possible de déterminer qu'elle a identifié Boniface, donateur à Varages et à Montmeyan, et son fils probable, Boniface époux de Belitrude, comme étant issus de la famille de Castellane (DU ROURE p. 91, 100, 160 et 216). Or, il faut corriger cette interprétation car ces personnages sont plutôt issus de la famille de Salernes. Voir Chapitre III, 2. 2. 1. et tableau généalogique 6.

198 Sur cette famille voir le mémoire de A.V

mère de Montmajour, elles concernaient des biens rattachés au prieuré199. Les Châteaurenard, petit-à-petit, soumirent les sanctuaires situés sur leurs terres au contrôle des moines de Correns. Ce fut le cas des églises Saint-Pierre de Bonazac, Saint-Michel de Besse, Sainte- Marie et Saint-Jean de Paracol, Saint-Sulpice de Châteaurenard, Saint-Etienne de Ungula

Caballi, Sainte-Marie de Roquebrune, Saint-Benoît et Saint-Pierre de Besse, et Saint-Julien

de Mainanela.

Le mouvement de donations s'est accéléré à partir de 1015. Dans les premières années qui ont suivi la création du monastère, nous ne comptons qu'une seule donation faite par l'un des fondateurs : Rainoard et sa femme Belilde donnent un champ et une vigne situés à Bonazac, dans le comté d'Aix, dans la villa de Châteauvert200. Les donations deviennent plus nombreuses, paradoxalement, après la disparition des fils de Lambert Dodo et de Balda, Aldebert et Rainoard, grâce à l'influence de la veuve du premier, Mathilde, qui assume la direction de la famille. Dans les actes concernant ses donations, Mathilde agit toujours accompagnée de ses fils201, qui ensuite prennent le relais et continuent à soutenir par leurs propres offres la fondation de leur grand-mère.

Balda, fille de Mathilde était religieuse et il semble que sa mère l'ait installée à Paracol où elle aurait dirigé une communauté de moniales202. C'est Balda qui offre dès 1028 à l'église de Paracol, selon le désir de son frère Guillaume, l'église Saint-Sulpice de Châteaurenard203, ainsi que des terres à Aspremont, pour l'absolution de péchés du même Guillaume204. Lors de

199 La seule exception est peut-être la donation faite à Montmajour par Pons de Châteaurenard (ancien archevêque d'Aix) et son frère Albert, d'une terre à Verquières et d'un manse situé dans la villa Saint-Andiol tenu par le prêtre Julien et sa soeur Bligarde [ABDR 2H10 n° 4 (Orig., XIe s.) édité dans DU ROURE p. 155]. Ce prêtre et sa soeur avaient reçu ce manse de Pons de Châteaurenard, avec l'accord de ses frères et d'un certain Martin, lequel dans un autre document, donne en compagnie de sa femme Ingilrana et de ses enfants, des biens situés dans cette même villa [ABDR 2H13 n° 18 (Orig., XIe s.) et ABDR 2H13 n° 23 (Orig., XIe s.) édité dans DU ROURE p. 52].

200 ABDR 2H347 p. 107 édité dans DU ROURE p. 76 (13 mai 1004). Entre 1002 et 1010, son frère Aldebert offre directement à Montmajour sa part de la villa Lagoy, au diocèse d'Arles (CPA 115).

201 Donation de : l'église Saint-Michel de Besse [ABDR 2H347 p. 136 édité dans DU ROURE p. 94], l'église Sainte-Marie de Paracol [B. Méj. ms 329 (554-R125) p. 64 édité dans DU ROURE p. 123, ABDR 2H348 (acte interpolé) édité dans CPA 107], l'église Saint- Etienne [ABDR 2H347 p. 145 édité dans DU ROURE p. 123], un manse à Cabasse [ABDR 2H347 p. 40 édité dans DU ROURE p. 94], des vignes à Jouques [ABDR 2H347 p. 54 édité dans DU ROURE p. 93], assistent à la restitution des marais jusqu'au Pont-Fract, faite par le prieur de Spéluque [ABDR 2H347 p. 19 (1028) édité dans DU ROURE p. 91].

202 Voir Chapitre V, 3. 2.

203 ABDR 2H347 p. 159 édité dans DU ROURE p. 188. 204 ABDR 2H347 p. 33 édité dans DU ROURE p. 188.

la consécration de l'église qu'elle avait construite à Paracol, Balda donne au sanctuaire son héritage dans le comté de Sisteron à Piousin et à Peyruis205.

Les fils de Mathilde furent également généreux envers Correns. Ensemble ils ont donné l'église de Saint-Pierre de Besse206, et lors de la consécration de l'église de Saint-Julien de Mainanela, dans le territoire de Jouques, ils l'ont dotée de terres cultivées ou non207. Rainoard a donné à Correns un manse à Paracol et son fils en confirmant cette donation a offert en plus un moulin208. Guillaume a donné sa part des marais de Paracol209 et un manse210. Avec son épouse Belilde, il a renouvelé la donation à Saint-Julien de Mainanela211. En 1045, Dodo, son épouse et ses fils ont donné une terre à l'église Saint-Benoît de Besse qui venait d'être reconstruite, dans le castrum de Flassans212. Dodo avait aussi été à l'origine de la donation de l'église Sainte-Marie, entre les castra de Roquebrune et Villepey213. Il a offert des biens et les dîmes dans le castrum de Vins214 ainsi que de terres près de l'Argens215. A la demande de Dodo, son frère Guillaume renonce à l'albergue de Correns216. Pons qui a été archevêque d'Aix entre 1048 et 1056 a confirmé à Montmajour, tous les biens donnés par ses parents et par ses frères sur leurs terres217.

A côté de ces donations à Correns, nous trouvons quelques dons des fils de Mathilde à l'abbaye de Saint-Victor de Marseille218. Ces donations s'expliquent non seulement par le

205 ABDR 2H347 p. 24 (1068) édité dans DU ROURE p. 187. 206 ABDR 2H347 p. 124 édité dans DU ROURE p. 169 (1048-56). 207 ABDR 2H347 p. 63 édité dans DU ROURE p. 148 (1048-56). 208 ABDR 2H347 p. 37 édité dans DU ROURE p. 84.

209 ABDR 2H347 p. 37 (v. 1040) édité dans DU ROURE p. 84. 210 ABDR 2H347 p. 45 édité dans DU ROURE p. 151 (1041). 211 ABDR 2H347 p. 61 édité dans DU ROURE p. 149. 212 ABDR 2H347 p. 138 édité dans DU ROURE p. 165. 213 B. Méj. ms 329 (554-R125) p. 137.

214 ABDR 2H347 p. 47 édité dans DU ROURE p. 91. 215 ABDR 2H347 p. 102 édité dans DU ROURE p. 87. 216 ABDR 2H347 p. 14 édité dans DU ROURE p. 162. 217 ABDR 2H347 p. 51 édité dans DU ROURE p. 148.

218 Leur mère, elle-même, avait donné au monastère marseillais, en 1012, une partie de ses biens à Salernes (CSV 488). Sa famille d'origine s'était dessaisie petit-à-petit de ses biens dans cette villa au profit des moines victorins. Suivant ses traces, les fils de Mathilde, Albert et l'archevêque Pons, offrent des biens de l'héritage de leur mère à Salernes [CSV 497 (1049- 50)]. En 1034 les comtes de Provence Geoffroi et Bertrand, accompagnés des fils d'Aldebert de Châteaurenard, Guillaume, Dodo, Pons et Albert, donnent aux Victorins le quart de la villa de La Gayole, dans le comté d'Aix [CSV 333]. Dodo son épouse et ses fils offrent des terres à Saint-Etienne et dans le castrum de Ferrières, dans le diocèse de Fréjus et une vigne à Nans [CSV 1068 (a. 1046)]. L'archevêque d'Aix, Pons, consacre l'église de Saint-Etienne et lui donne toutes les églises de Tourves, son frère Guillaume et son épouse Belilde offrent à cette

grand rayonnement atteint par Saint-Victor, mais aussi par la dévotion victorine pratiquée dans la famille d'origine de Mathilde, probablement fille d'Adalgarde et Albert d'Allons, souche des Pontevès219. Ce lien entre les deux familles justifie aussi, dans l'autre sens, les donations des Pontevès à Montmajour et à Correns, qui jouxtait la zone d'influence des Pontevès220.

La troisième génération de la famille de Châteaurenard, c'est-à-dire celle des petits-fils de Mathilde et Aldebert, continue les dévotions à Correns. Le fils de Guillaume, Raimond, grièvement malade, se confesse au prieur Amalric, et donne l'héritage de son père, de son grand-père et de son arrière-grand-père dans le castrum de Paracol, complétant les donations faites par son père et par sa tante Balda à cet endroit221. Si les testaments des membres de la famille se font en général au profit du prieuré de Montmajour, il y a des exceptions. C'est ainsi que par leurs testaments, Aldebert-Dodo et Foulques-Dodo, fils de Dodo, lèguent une partie des dons à d'autres églises222. Si Foulques-Dodo, avec son épouse et ses fils, donne la moitié de la paroisse du castrum de Besse à Correns en 1090, c'est sa dernière donation aux moines du prieuré223. Foulques-Dodo entretenait des relations privilégiées avec l'abbé Aldebert et l'abbaye de Lérins à qui, à partir de 1094, iront ses donations pieuses224. Les Châteaurenard sont très proches de Lérins à fin du XIe siècle. Deux des fils d'Aldebert-Dodo,

occasion un clos de vigne [CSV 325 (1048-56)]. Dodo et ses fils font une donation à Saint- Victor et à l'église de Saint-Etienne de Tourves [CSV 383 p. 390 (1048-56)]. Guillaume et son frère Dodo, leurs fils et épouses donnent à Saint-Victor l'église Saint-Pierre de Roquebrune [CSV 546 (1062 ou 1047)] et l'église Saint-Dalmace dans le diocèse de Fréjus [CSV 575 (1065)].

219 En 1038 Adalgarde et sa fille Mathilde signent une charte (CSV 526). Cette Mathilde a au moins deux enfants, Albert et Pons ce qui n'est pas en contradiction avec la descendance d'Aldebert de Châteaurenard et Mathilde (CSV 508, 497).

220 Adalgarde avait établi les frontières des terres situées entre Correns et Aspremont et avait donné au prieuré tout ce qui lui revenait dans ces limites [ABDR 2H347 p. 3 (ap. 1029-1038) édité dans DU ROURE p. 77]. Adalgarde et ses fils offrent à Montmajour, en 1029, le quart de la villa Hermès [ABDR 2H347 p. 49 édité dans DU ROURE p. 92]. Auparavant, en 1002, Montmajour avait déjà reçu de l'archevêque d'Aix, Amalric l'église Saint-Pierre d'Hermès avec ses dîmes de la villa attenante (CPA 96). En 1067, cependant, c'est à Lérins que le fils d'Adalgarde, Augier et son épouse Guiburge, vont restituer le quart de la villa Hermès, ainsi que l'albergue de Brauch (CL 202). Il semble qu'il s'agisse du même quart donné en 1029 à Montmajour, quart entre-temps passé sous le contrôle de Lérins, probablement par échange. Voir aussi la donation de Varages, en 1009, par l'un des cousins d'Albert d'Allons [ABDR 2H347 p. 69 édité dans DU ROURE p. 100].

221 ABDR 2H348 (Orig.) édité dans DU ROURE p. 182.

222 ABDR 2H347 p. 149 et 17 édités dans DU ROURE p. 159 et p. 93. 223 ABDR 2H347 p. 128 édité dans DU ROURE p. 218 = p. 225.

Guillaume-Aldebert et Etienne ainsi que Bertrand, fils de Foulques-Dodo y sont moines, au XIIe siècle225.

Malgré les donations faites à Saint-Victor, et plus tard à Lérins, la famille de Châteaurenard a eu des relations privilégiées avec le monastère de Correns tout au long du XIe siècle, pendant quatre générations. A la différence des autres lignées qui avaient confié la fondation de monastères à l'abbé Archinric, cette famille a gardé son attachement à sa première fondation, où ses membres, selon les dires de Mathilde, étaient ensevelis226.

L'importance des donations de la famille dans la constitution du temporel du monastère montrent combien elle s'était identifiée à ce sanctuaire. Il reste cependant à connaître les raisons qui amenèrent la famille à se détacher de Correns au profit de Lérins, où ses enfants se firent moines à la fin du siècle.

Les Châteauvert, à l'instar de leurs cousins Châteaurenard, ont été très proches du monastère de Correns, tout au long du XIe siècle. L'auteur du lignage, Rainoard de Châteauvert, n'apparaît que dans les donations faites avec sa mère, Mathilde, et ses frères227. Les donations de son fils Rainoard, sont faites à partir des années 1040. Celui-ci donne au prieuré des terres et un manse à Châteauvert ainsi que l'église de Saint-Pierre de Bonazac228. Son fils, Pierre Rainoard, entre 1065 et 1072, donne à Correns et à Saint-Pierre de Bonazac, l'église Saint-Sauveur de Châteauvert avec trois parts de la paroisse, de même que les trois parts des églises sises sur le territoire de Châteauvert, le tiers du manse appartenant à la paroisse et le quart de la dîme qui appartenait à l'autel. Il donne à Correns un manse situé à Besse. En 1078, Pierre Rainoard, avec sa mère Fides et son épouse Aiguiline, donne les dîmes de tout son héritage situé à Flassans, Besse, Châteauvert, Jouques, Saint-Andiol, Châteaurenard et Saint-André. Avec sa mère il restitue au prieuré des biens situés à Jouques, qui avaient été donnés auparavant par Rainoard Taixomega, un fidèle de la famille229.

Les restitutions faites après 1078 par Rainoard, fils de Pierre Rainoard, montrent que cette génération avait eu des relations conflictuelles avec le prieuré à qui étaient échus une bonne partie des biens de la famille. Rainoard, accompagné de sa femme Marie, reconnaît les méfaits commis contre Correns et renonce à toutes les mauvaises coutumes. A une autre occasion, il restitue un quart des trois parts de Châteauvert, qui comme nous venons de le

225 CL 76 (1124), CL 110 (1144).

226 ABDR 2H348 édité dans CPA 107 : …Mathildis ego…elegi locum utique sanctitatis

mirificae Corrensem quidem nomine, hunc augens patrimonio, ex meo nempe proprio, filiorum consilio, in quo parentes excubant et se jacere extimant…

227 Sur les Châteauvert voir tableau généalogique 2.

228 ABDR 2H347 p. 99, 111 édités dans DU ROURE p. 86, 163, 164 (v. 1040).

229 ABDR 2H347 p. 109, 58, 4, 41 édités dans DU ROURE p. 181, 79, 215, 183 et B. Méj. ms. 329 (554-R125) p. 103 (v. 1065) édité dans DU ROURE p. 176.

voir, avaient été données par son grand-père. Enfin, lors d'une cérémonie tenue à Correns, il dépose sur l'autel une charte par laquelle il confirme tous les dons faits par son père et par sa grand-mère à Bonazac et à Jouques, ce qui montre que les moines essayaient de se prémunir contre d'éventuelles usurpations230. Les problèmes entre les Châteauvert et Correns que font ressortir ces documents, font écho à l'éloignement de leurs cousins, les Châteaurenard, vis-à- vis du prieuré. Comme eux, les Châteauvert se tournent vers une autre communauté, la collégiale de Saint-Paul de Mausole231, dont le premier prévôt, comme plusieurs membres de la famille, s'appelle Rainoard.

Documents relatifs