• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 2 : SITUATION POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET ETAT DE MEDECINE AU

II- LA SITUATION ÉCONOMIQUE AU MAROC ENTRE LE XVII ème ET

4. Le commerce

4.3. Les conventions de 1863/ 1865 avec la France

4.3.2. la convention de 1865

Cette convention a été signée le 3 mai 1865, elle a concerné l’administration et l’entretien du phare de Cap Spartel50

.

4.4. La conférence internationale de Madrid :

En 1880, s’est tenu la conférence internationale de Madrid qui accorde à presque tous les pays européens les privilèges dont bénéficiaient jusque-là les Français et les Anglais.

4.5. Le traité contracté avec l’Allemagne en 1890 :

Un traité de commerce entre l’Allemagne et le Maroc a été conclu à Fès le 1er

juin 189051. Il a établi les mesures générales du contrôle du commerce extérieur. Ainsi, les commerçants allemands ont eu le droit d’introduire au territoire marocain les marchandises et les produits de toute espèce, quelle que soit leur origine ou la nationalité des navires ayant servi à leur transport52.

4.6. Le traité de 1892 avec la France :

L’objectif de ce traité était de procurer aux sujets et aux bâtiments français la liberté et la sûreté de la navigation et du commerce53. En effet, après la conquête de l’Algérie, plusieurs incidents se sont produits à la frontière maroco-algérienne et contribué à restructurer les relations franco-marocaines.54

4.7. La conférence d’Algésiras tenue entre le 7 Janvier et le

6 Avril 1906

55

:

A la demande du Sultan, la conférence internationale a réuni, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, les Etats Unies d’Amérique, l’Espagne, le Maroc, la Suède, les Pays-Bas, l’Italie, la Russie, le Portugal, la Belgique et l’Autriche.

La France en sort vainqueur. En effet, les principaux ports tombent sous le contrôle de la France et de l'Espagne. La France devient majoritaire dans la Banque d'Etat du Maroc.

En fait, les douanes et le monopole du commerce ont été enlevés au Makhzen ; ce qui a aggravé la crise financière et politique du Maroc.

49

Brignon.J, Amine.A , Boutaleb.B, Martinet.G, Rosenberger.B, Histoire du Maroc, Hatier paris, 1967, p.291

50 Azzou E, Les Etats-Unis et le statut international du Maroc (1906-1956), in Guerres mondiales et conflits contemporains, 2005/3 , n° 219, pp. 103 - 112

51 Rapport fait au nom de la Commission chargée d'examiner le projet de loi, adopté par la Chambre des

députés, portant approbation de la convention conclue entre la France et l'Allemagne, le 4 novembre 1911, pour la délimitation de leurs possessions respectives dans l'Afrique Équatoriale, 1912. p. 306

52 Ibid.

53 Ragoug A,…, Op cit, p.29

54

Ragoug A,…, Op cit, p.31

5. Sur le plan intérieur : Les difficultés

Ces difficultés se caractérisaient par moults incidents :

5.1. La révolution de Bou H’mara

56

:

Depuis 1902, El-Roghi Bou H’mara se fait proclamer chérif de Taza. Sous couvert de pieux sentiments, il a conduit la région à s’insurger contre le Sultan. El-Roghi Bou H’mara est resté maître de la ville pendant sept ans jusqu'à son arrestation en 190957.

5.2. La révolution de Raïssouni :

L'une des figures les plus éminentes et controversées du début du XXème siècle, il y avait Ahmed Raïssouni. Chérif descendant du prophète Mohammed, il fut nommé pacha de Tanger et gouverneur de la province de la Djebala. Il a été démis en 1906 de ses charges. En 1907, il formule une demande de rançon au lendemain de la capture du célèbre instructeur militaire Harry Mac Lean58 , symbole de l’influence des étrangers sur le Makhzen, et celui de son compatriote le journaliste Walter Harris. Ces enlèvements ont eu une dimension autre que celle de simples actes de brigandage59.

Raissouni persistera dans son opposition au gouvernement marocain, même après l'abdication du Sultan Moulay Abdelaziz. Il revint en peu de temps, en se plaçant aux côtés de son successeur Moulay Abdelhafid, et fut rétabli comme pacha de Tanger avant que le Sultan l'écarte en fin de compte de son poste en 1912.

5.3. Les révoltes des tribus :

Le traité d’Algesiras est accueilli par indignation par la population marocaine, il y a eu une accentuation des heurts entre la population et la communauté européenne, conduisant à l’assistanat du docteur Muachamp à Marrakech en mars 1907, donnant le signal à l’Occupation française d’Oujda60

, puis celle de Casablanca. Les tribus se sont ralliées pour résister à l’Occupation française.61

56 Hamet I , Histoire du Maghreb , Paris, 1923, p.432

57

Hamet I,…, Op cit, p.440

58 Forbes.R, El Raisuni. The Sultan of the Mountains, Londres, 1924, pp. 82-99,

59 Kenbib M, Protégés et brigands dans le Maroc du XIXe siècle et début du XXe, Hesperis Tamuda, Vol. XXIX, Fasc. 2 (1991), pp. 227-248.

60

Brignon.J,…, Op cit, p.330

II- LA SITUATION ÉCONOMIQUE AU MAROC ENTRE LE

XVII

ème

ET XIX

ème

siècles :

Dès le XVIIème siècle, le Maroc a subi plusieurs changements économiques concomitants avec les changements de l’économie mondiale.

En effet, plusieurs courants économiques se sont développés à cette époque, à savoir le mercantilisme, le capitalisme, et plusieurs grandes sociétés ont été créées en France, en Angleterre et en Hollande sous le signe d’une concurrence intense pour la conquête de l’espace vital.

Vers le XVIIIème siècle, l’Europe a connu un grand moment d’industrialisation, avec le besoin énorme des matières premières ; ce qui a poussé les pays européens à se diriger vers les colonies à la recherche de nouvelles ressources. Les banques jouaient un rôle crucial dans cette politique.

Au début du XIXème siècle, les besoins concernât les matières premières, la recherche de nouvelles issues pour les produits industriels et la politique de bases navales, constituaient les bases de l’impérialisme européen, en plus du développement de l’agriculture motivé par avec les grandes découvertes. De ce fait, les richesses du Maroc ont attiré les pays européens.

Cependant, contrairement à l’Europe, le Maroc a connu une période de décadence économique, de repli sur soi dès le XVIIème siècle. L’organisation économique reposait sur des modèles hérités du Moyen-Age. L’agriculture, l’élevage et l’artisanat constituaient le socle solide de l’activité économique.

1. L’agriculture :

La terre avait un rôle primordial dans la vie et dans l’esprit des marocains. En effet, l’économie était principalement basée sur l’agriculture, en plus de la valeur morale que donnait la terre à son propriétaire, surtout que les zones rurales constituaient la majorité du territoire su Maroc62, et la plupart de la population marocaine travaillaient comme des agriculteurs.

Le Maroc avait plusieurs types de propriétés : - Les terres collectives : terres des tribus. - La propriété privée « Le Melk ». - Les terres du Guich.

62

Colin G-S, Provençal L, Initiation au Maroc, Institut des hautes études marocaines, Les éditions d’art et d’Histoire, deuxième Edition, paris 1937, p.149

- Les terres des Habous,

- Et les terres du Domaine : public, privé et forestier.

Les produits agricoles marocains n’ont pas connu de grands changements depuis le XVIème siècle. Les marocains cultivaient des céréales, des légumes et parfois des arbres fruitiers. Mais les exploitations étaient encore primitives.63

Les céréales, localisées dans les plaines atlantiques étaient soumises aux aléas climatiques. A partir de la deuxième moitié du XVIIIème siècle, les exportations des céréales commençaient à s’opérer à travers le port de Fedala64.

Il y avait, également, les exportations des olives et des amandes65.

Les cultures industrielles étaient représentées par le lin le chanvre, le coton, le safran, le tabac, avec une culture de canne à sucre dans la région de Souss.66

La production se composait essentiellement de céréales, de légumes, de fruits et d’oliviers67

.

L’agriculture marocaine du XVIIIème

siècle était surtout lésée par les sècheresses, les famines et aussi par les épidémies qui empêchaient un réel développement68, concomitantes avec des moyens d’exploitations archaïques.

L’eau jouait également une grande importance dans l’Histoire de cette période surtout avec les sècheresses consécutives qu’a connu le pays durant les XVIIIème et XIXème siècles et leurs retentissements politiques sur le pouvoir central69.

L’État marocain a essayé d’avoir une bonne gestion de la distribution de l’eau entre les tribus, mais cela n’avait pas empêché des crises entre le makhzen et la population.70

2. L’élevage :

Il était une activité parallèle à l’agriculture et la dépassait même dans certaines régions.71

Il y avait au Maroc plusieurs méthodes de pâturage de bétail qui pouvait engendrer plusieurs problèmes comme en témoignent les livres des « Nawaziles »72, et l’intervention du

63 Ibid. 64 Brignon.J, …, Op cit, p.271 65 Ibid. 66 Ibid.

67 Benbousselham K, Le Makhzen et la société a la IIèmemoitié du XIXème siècle, 2013, Ed Haut-Commissariat

aux Résistants et aux membres de l’armée de libération, p.141

68 Brignon.J, …, Op cit, p.271

69 Benbousselham K,…, Op cit, p.144

70 Pascon P, Le Haouz de Marrakech, CURS Rabat, CNRS Paris, INAV Rabat, 1977, Tome I, p.154

71

Benbousselham K,…, Op cit, p.150

makhzen pour régler et du coup éviter les conflits entre les tribus.73 L’exportation des produits de l’élevage s’orientait essentiellement vers les Antilles, la Jamaïque, le sud des Etats-Unis (les chevaux et les mules), et Gibraltar (Les bœufs et la laine des moutons)74

.

3. L’artisanat (l’industrie) :

L’activité industrielle rurale était particulièrement rudimentaire. Elle était consacrée aux instruments indispensables à la culture.75

Dans les villes, chaque corps de métier était regroupé dans une même rue portant son nom.76 C’est là où se déroulaient la fabrication et la vente des marchandises. Mais cette industrie était toutefois primitive.

Les villes industrielles étaient celles qui disposaient des ports proches de l’Europe comme Tétouan, Tanger, Larache et Rabat-Salé.77

Les principales industries de Rabat et de Salé étaient vouées la fabrication des tapis, des pantoufles et des tanneries78.

Safi était une ville à vocation commerciale et industrielle où l’on fabriquait spécifiquement la poterie et les haïks.79

Fès et Marrakech demeurait des centres de fabrication des articles de l’artisanat. C’est ce dernier qui a souffert de l’instabilité politique et de la concurrence de l’arrivée des marchandises européennes.80

Il y avait une exploitation minière d’argent à Jbel Aouam jusqu'à l’époque de Moulay Ismail81. Le cuivre était retiré du Haut-Atlas occidental et surtout de l’Anti-Atlas. L’étain était exploité à Oulmès et le fer à la proximité de Ben Slimane. Le plomb et l’antimoine provenant du Maroc oriental, à la proximité de la vallée de l’oued Guir82.

L’exploitation était traditionnelle et surtout destinée à la vie quotidienne des marocains.83

Par ailleurs, il y avait une industrie traditionnelle faite essentiellement de textile.

73 Benbousselham K,…, Op cit, p.151 74 Brignon.J, …, Op cité, p. 271 75 Benbousselham K,…, Op cit, p.149 76 Benbousselham K,…, Op cit, p.150 77 Benbousselham K,…, Op cit, p.179 78

Campou. L, Un Empire qui croule, le Maroc contemporain, 1886, p.235

79 Campou. L,…, Op cit, p. 347 80 Brignon.J,…, Op cit, p.272 81 Ibid. 82 Ibid. 83 Benbousselham K,…, Op cit, p.167

4. Le commerce :

Sous le règne du Sultan Moulay Errachid en 1666, les relations commerciales du Maroc avec l’extérieur ont repris après une longue période de ruine. Le trafic caravanier était en phase de déclin concurrencé par le commerce maritime84.

Vers la fin du XVIIème siècle, les ports de Salé et de Tétouan étaient des plus actifs85 au Maroc.

Les types de marchandises importées étaient en particulier : la soie, le coton, les épices et l’argent en provenance d’Italie, l’alun et le soufre d’Espagne, la cochenille et les graines de vermillon, les toiles, les fils d’or, la quincaillerie de France et les draps86 d’Angleterre.

Les exportations marocaines étaient composées de la cire, de la laine, du cuivre, des dattes, des amandes, des minerais de plomb et de l’étain87.

Après 1890, le commerce du Maroc s’effectuait par les ports ouverts depuis le XVIIIème siècle. Avec quelques opérations qui se faisaient par Melilla et Meghnyya et le commerce des caravanes avec le Soudan.

Les importations marocaines se composaient de cotonnades, de thés, de sucre, de bougies, de quincaillerie, d’allumettes et de draps88.

Les exportations comprenaient des laines pour la France et l'Angleterre, des peaux de chèvre, des bœufs, du maïs, des fèves, des pois chiches, de l'huile d'olive, des amandes, des cires et des gommes89.

Le commerce avec le Sénégal et l'Algérie se faisait avec les principaux articles d'exportation qui étaient les tapis de Rabat et de Casablanca, les haïks et les pantoufles de Fès et les chevaux90.

Mogador (Essaouira), était un port important au Maroc et une place incontournable du commerce maritime. Elle a été bâtie par le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah91. La création de Mogador a fait péricliter le commerce de Safi92. Anfa était l’un des ports du commerce européen93. 84 Brignon.J, …, Op cit, p. 273 85Brignon.J, …, Op cit, p.248 86 Ibid. 87 Ibid. 88 Campou. L,…., Op cit, p.121 89 Campou .L,…, Op cit, p.122 90 Campou, L,…, Op cit, p.123

91 Godard, L, Le Maroc : notes d'un voyageur, 1859, p. 48

92

Godard L,…, Op cit, p. 49

Dans l’ensemble, les échanges commerciaux étaient peu importants avec les autres

pays du monde. En effet, Ludovic Campou affirme en 1886 que « le commerce total du

Maroc s'élève à près de quarante millions de francs. Ce chiffre, qui représente la somme des échanges de ce pays avec les autres contrées du monde, n'est pas le dixième du commerce de l'Algérie »94

Selon Allal Ragoug, l’emplacement géographique du Maroc présentait plusieurs avantages : la proximité de l’Europe, le climat, la façade maritime et le vaste marché. L’ensemble de ses éléments bien entendu favorables attirait les puissances industrielles et commerciales du XIXème siècle95 ; ce qui a créé une grande compétition entre ces puissances européennes qui voulaient toutes avoir le pays sous leur tutelle par l’intermédiaire des traités de paix et d’amitié96

.

Ces traités étaient peu explicites et se contentaient des clauses relatives aux opérations commerciales et à l’organisation des consulats97

. Les principaux traités étaient en l’occurrence :

4.1. Le traité de 1856 avec la Grande-Bretagne :

Avec l’expansion du capitalisme européen, les différentes règles protectrices imposées par l’État marocain au commerce international empêchaient tout accroissement du commerce maroco-européen98.

Avec le développement économique de la Grande Bretagne, au milieu du XIXème siècle, l’année 1846 a été considérée comme un moment marquant le début de l’ère « libre-échangiste » et de l’abrogation de plusieurs actes de navigation. L’objectif de la Grande-Bretagne était d’acquérir de nouveaux marchés et d’élargir les anciens99

.

Le climat politique européen du XIXème siècle fut marqué par la guerre de Crimée entre 1853 et 1856 entre l’Empire Russe d’un côté, et le Royaume-Uni, l’Empire Ottoman, l’Empire Française et le Royaume de Sardaigne de l’autre côté. C’est dans ce climat conflictuel que l’Angleterre a réclamé au Maroc une nouvelle convention commerciale.

Les représentants européens à Tanger se réunissaient dans une conférence tenue chez le représentant du Sultan « Naïb du Sultan » auquel ils ont imposé d’accepter un traité qui avait pour objet de régler la situation des consules et les conditions des britanniques au Maroc100 et

94 Campou. L,…, Op cit, p.121.

95

Ragoug A,…, Op cit, p.16

96 Ibid.

97 Ragoug A,…, Op cit, p.22

98 Ragoug A,…, Op cit, p.23

99

Ragoug A,…, Op cit, p.22

une convention de commerce et de navigation mettant fin à tous les accords antérieurs101. Après ce traité, le Maroc a perdu son droit de justice à l’égard des européens et des nationaux qui collaboraient avec les européens, les courtiers, les censaux et les protégés102.

D’un point de vue commercial, la fixation à 10% ad-valorem les droits d’importations a produit une baisse moyenne de 10 à 20% des revenus en comparaison avec les tarifs antérieurs103. Les exportations subissaient le même sort pénalisé par des droits de sortie élevés104.

Ce traité a permis également aux européens l’importation des matières premières, produits alimentaires et l’élargissement de leurs marchés105

.

4.2. Les traités de 1860-1861 avec l’Espagne :

A l’issue de la guerre hispano-marocaine perdue par le Maroc (entre Octobre 1859 et Avril 1860), un traité de paix est signé à Tétouan, le 26 avril 1860. Le Maroc devait s'acquitter d'une lourde indemnité financière.

Le Maroc s’est, en effet, engagé à payer à l’Espagne, comme indemnité pour les frais de guerre, la somme de 20 millions de Douros , concéder des territoires et s'engager à signer un traité de commerce avec le Royaume Ibérique.

Dans le même contexte, le Maroc s’est engagé à accorder une protection efficace et spécifique aux missionnaires espagnols et à autoriser l’établissement, dans la ville de Fès, d’une maison de missionnaires espagnols et confirme en leur faveur tous les privilèges et exemptions que les précédents souverains du Maroc leur avaient accordés.

L’Espagne avait eu la promesse d'un traité de commerce « … par lequel tous les

avantages déjà accordés ou qui seraient accordés à l'avenir à la nation la plus favorisée seront concédés aux sujets espagnols… »106.

Un traité dit de commerce pour le rétablissement des relations commerciales entre l'Espagne et le Maroc, fut signé, le 20 novembre 1861, bien qu'il contînt de nombreux articles relatifs à d'autres questions107.

Au commerce, les garanties et les avantages sont accordés aux commerçants qui bénéficient déjà de la clause de la nation la plus favorisée, des conditions d'importation et d'exportation et du régime commercial spécial de Ceuta et Melilla108

101 Ragoug A,…, Op cit, p.25

102

Ragoug A,…, Op cit, p.27

103 Ibid.

104 Ragoug A,…, Op cit, p.28

105 Ragoug A,…, Op cit, p.29

106

Goulven.J, Traité d'économie et de législation marocaine, Tome I, 1921, p.24

4.3. Les conventions de 1863/ 1865 avec la France :

La bataille d’Isly en 1844 a imprégné l’Histoire du Maroc du XIXème

siècle et eu pour conséquences la conclusion du traité de Lalla Maghniyya qui avait pour objectif la délimitation des frontières entre l’Algérie et le Maroc109

.

Vers 1860, le Maroc a conclu deux autres conventions avec la France, à savoir :

4.3.1. La convention 1863 :

La première a été signée le 19 août 1863, elle concernait l’exercice du droit de protection110.

4.3.2. la convention de 1865 :

Cette convention a été signée le 3 mai 1865, elle concernait l’administration et l’entretien du phare de Cap Spartel111

.

Bien que la France bénéficiait du traitement de la nation la plus favorisée en vertu des accords réalisés, ses liens commerciaux avec le Maroc se trouvaient gênés par les droits élevés et des prohibitions nombreuses112.