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Chapitre 2 : Problématique et objectifs de recherche

3.6 Considérations éthiques

Puisque le présent projet de recherche implique la participation de sujets humains, celui-ci a dû se conformer aux considérations éthiques promues par les comités d’éthique de la recherche avec des êtres humains de l’Université Laval (CÉRUL). Ces comités visent à atténuer les risques et enjeux éthiques que peut représenter la recherche avec des participants humains. Certaines mesures doivent donc être respectées afin d’assurer la mise en place de bonnes pratiques. Il était donc de la responsabilité de la chercheure de s’y conformer afin de s’assurer que son étude était menée de façon éthique (Fortin et Gagnon, 2016). Les démarches mises en place dans le cadre de la recherche devaient être réalisées dans le respect des personnes approchées en rendant leur recrutement transparent et en s’assurant que leur consentement était libre et éclairé (Savoie-Zajc, 2007). Pour ce faire, une demande fut rédigée à l’attention du CÉRUL afin d’obtenir l’approbation éthique qui permet d’approuver les démarches et d’entamer le terrain de recherche.

Les mesures éthiques devant être prises en compte s’appliquent dès la phase de recrutement des participants. Dans cette optique, et pour éviter d’induire une pression à participer à l’étude, le recrutement s’est fait via la diffusion d’une affiche de recrutement sur des babillards, par courriel ou sur la page des réseaux sociaux des entreprises approchées. Cette affiche énonçait clairement les critères de recrutement, l’implication des participants visés ainsi que les coordonnées de la chercheure. Les participants désirant prendre part à l’étude étaient libres de communiquer, sur une base volontaire, avec la chercheure. Cette approche de recrutement indirect permettait aux participants de bénéficier d’un délai de réflexion avant d’exprimer leur souhait à participer à l’étude (Université Laval, 2020b).

L’application des considérations éthiques s’est faite par le consentement libre, éclairé et continu des participants, c’est-à-dire lorsque ces derniers acquiesçaient de prendre part à l’étude de façon volontaire (Fortin et Gagnon, 2016). Celui-ci s’est fait de façon écrite avant la collecte de données. Ainsi, lorsque les répondants intéressés à participer à l’étude entraient de façon volontaire en contact avec la chercheure, celle-ci envoyait le formulaire de consentement du projet de recherche ainsi que le guide d’entretien utilisé. Le formulaire de consentement comportait à la fois une section pour présenter le projet de recherche en détail ainsi qu’une autre dédiée au consentement des participants (Université Laval, 2020c). Plus particulièrement, le formulaire de consentement était divisé selon les sections suivantes : présentation de la chercheure responsable du projet, nature de l’étude, déroulement de la participation, avantages, risques ou inconvénients possibles liés à la participation, participation volontaire et droit de retrait, confidentialité et gestion des données, remerciements, signatures, renseignements supplémentaires, plaintes ou critiques dans le cas échéant. Une copie du formulaire de consentement utilisé auprès des participants est présentée à l’annexe V. Également, l’envoi du guide d’entretien permettait aux répondants de prendre connaissance des thèmes et questions qui étaient abordés lors de l’entrevue. Si les répondants étaient toujours intéressés à prendre part à l’étude une fois ces informations obtenues, une rencontre était organisée. Le choix du lieu et du moment de l’entrevue était laissé à la convenance des participants afin de favoriser un climat de confiance entre le participant et la chercheure.

Lors de l’entretien, la chercheure présentait l’étude et expliquait chacune des sections du formulaire de consentement au participant afin de pouvoir ensuite répondre à toutes ses questions. Il lui était spécifié qu’il était libre de retirer son consentement à tout moment, sans avoir à se justifier ou à subir d’inconvénients. La chercheure rappelait au participant que l’entretien était enregistré (audio uniquement) avec son accord et que les données recueillies seraient conservées de façon confidentielle. Aucune compensation monétaire n’était fournie au participant étant donné le contexte dans lequel s’inscrivait cette recherche en vue de l’obtention du grade de maîtrise. Avant de commencer l’entretien, le participant, tout comme la chercheure, était alors invité à signer et

dater les deux copies imprimées du formulaire de consentement, soit une pour lui et une pour la chercheure.

Une fois l’entretien terminé, la chercheure s’assurait de conserver les données recueillies de façon confidentielle et sécuritaire. L’enregistrement audio de l’entrevue est conservé sur un disque dur externe. Les autres données numériques, issues des documents provenant des retranscriptions et de l’analyse des données, sont conservées sur l’ordinateur personnel de la chercheure. L’accès à cet ordinateur est régi par un mot de passe que seule la chercheure connaît. L’ensemble de ce matériel électronique, soit l’ordinateur personnel et le disque dur, ainsi que les données papier, comme les formulaires de consentement, sont placés dans le bureau de la chercheure qui est verrouillé en tout temps et dont seule la chercheure peut y avoir accès. L’ensemble de ces données est conservé pour une durée de deux ans à partir de la collecte, après quoi elles seront détruites. Toutes ces mesures visent à maintenir la confidentialité des renseignements fournis par les participants et ainsi assurer le respect de la vie privée (Fortin et Gagnon, 2016).

Conclusion

Le chapitre 3 a permis de détailler l’approche méthodologique et les méthodes utilisées dans cette étude. Les traditions de recherche phénoménologique et de théorisation ancrée ont été choisies afin d’explorer le phénomène du processus de conception et de fabrication du DIY en profondeur. Ainsi, pour documenter le processus des praticiens, d’une part, et identifier les opportunités permettant d’inscrire la pratique du DIY dans une approche de PCR, d’autre part, l’entrevue semi- dirigée a été sélectionnée comme outil de collecte de données pour réaliser cette étude qualitative de type exploratoire. Grâce à l’échantillon d’homogénéisation par diversification interne, quinze participants issus de cinq milieux de recrutement différents ont été interviewés suite à l’obtention de l’approbation du CÉRUL. Les entrevues ont été transcrites sous la forme de verbatims et analysées grâce au logiciel NVivo. La codification et la catégorisation des données recueillies ont permis de faire ressortir les résultats permettant d’apporter des éléments de réponse à la problématique soulevée. Ces résultats sont présentés au chapitre 4 suivant, à la fois sous la forme d’un article scientifique que de résultats supplémentaires.