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Les concours du politique dans la promotion de l’élite musulmane à Ngaoundéré

Dans le document Géopolitique du fait religieux au Cameroun (Page 77-87)

Vu leur capacité de mobilisation et l’audience dont ils disposent, les leaders religieux musulmans de Ngaoundéré ont toujours fait l’objet

1 Cf. Documentaire audio de Moodibbo Mahmoud Goni sur la vie et le parcours de

Mohammad Aly Dewa. Documentaire réalisé en langue fulfulde en 1h 28min 28sec.

2 Ce complexe scolaire compte une école primaire et une école secondaire à cycle

complet et porte le nom de sa fondatrice, Nafissa Aly, qui a fait ses études au Soudan avant de rentrer fonder une radio (diffusant l’islam wahhabite) et ce complexe scolaire.

d’un intérêt politique aux yeux des pouvoirs publics. C’est pourquoi les leaders tidjanes et wahhabites bénéficient de temps en temps de l’onction politique pour se positionner.

La promotion de l’élite tidjane par le politique à Ngaoundéré

Avant l’introduction formelle de la Wahhabiyya, la Tidjaniyya régnait en maître dans le recrutement et la fidélisation des adeptes musulmans à Ngaoundéré et ses environs. Les autres confréries comme la

Qadiriyya et la Mahdiyya ont été reléguées au second rang pendant la

période coloniale (Mohamed Saïd, 2001). Ce positionnement a été favorisé par les autorités coloniales qui n’arrivaient pas à bien cerner et à contenir la Mahdiyya du fait de sa discrétion, de la dispersion de ses adeptes et de leur hostilité à l’ordre colonial. Cette confrérie a posé des problèmes aux autorités coloniales au point où elle s’est érigée en ce que Njeuma a appelé : « a political problem of the first importance » (Njeuma, 1988 : 6). Le Mahdisme véhiculait le message selon lequel l’Islam disparaitra de la surface de la terre avec l’arrivée du Dadjal (Diable) et après, le Messie appelé Mahdi viendra tuer ce Dadjal et rétablir l’ordre islamique avant l’apocalypse. Pour les mahdistes, la colonisation et les colonisateurs représentent ce diable (Dadjal) auquel il faut résister même au prix de sa vie. C’est fort de cette croyance que certains leaders mahdistes résisteront et se feront tuer par les colonisateurs. C’est les cas par exemple d’Ouaddaïen Maloum Djirmé qui sera tué près de Garoua en 1907 par les allemands et Amagobdo Konara, qui prêchait le refus de payer l’impôt, sera tué par les français dans la région de Ngaoundéré en 1939 (Froelich, 1962 : 208). L’onction politique aux deux premières confréries soufies est d’ailleurs illustrée par ce propos de l’administrateur colonial Lacroix :

« Il s’agit en général de personnalités appartenant à des confréries religieuses ayant fait preuve de loyalisme à notre égard et dont les membres bénéficient comme tel de notre appui. Il est incontestable que cet appui est d’ailleurs de bonne politique là où ces confréries représentent vraiment quelque chose, que le soutien que nous apportons par exemple au Tidjanisme et à la Kadrya se justifie largement par les services qu’ils nous rendent. » (ANY, 2AC 3655 cité par Thierno Bah et Taguem Fah, 1993 : 16).

De quels « services » parle-il ici ? Il s’agit certainement des concours que les leaders de ces confréries apportent aux autorités coloniales dans le but de discipliner leurs adeptes à l’obéissance aux ordres de l’administration coloniale et en anéantissant en eux toute

velléité contestatrice. Tout ceci en recourant aux ressources religieuses prônant l’acceptation et le respect de l’ordre théocratiquement établi. C’est dans cette logique que Thierno Bah et Taguem Fah affirment que « La Tidjaniya a rendu, au Cameroun tout comme en Afrique de l’Ouest, d’énormes services au colonisateur français » (Thierno Bah et Taguem Fah, 1993 : 109). L’on est ici en présence d’une « tidjanisation » au service de la colonisation. C’est une récupération politique des atouts religieux locaux pour une meilleure mobilisation et de subordination populaire qu’opèrent ainsi les autorités coloniales comme le soutient Coulon (1983 : 103). Par ailleurs, cette manipulation coloniale favorise le positionnement de l’élite tidjane. C’est ce qui explique la marginalisation et même la quasi-disparition des autres mouvances soufies à l’instar de la

Mahdiyya et dans une moindre mesure la Qadiriyya.

Pour ce qui est du point de vue coutumier, les laamiibé voient en l’élite tidjane une source de pouvoir, de protection et de popularité. C’est pourquoi tout lamido a intérêt à allier son pouvoir politico-coutumier au savoir mystico-religieux des Moodibbétidjanes. Ceux-ci sont les marabouts et les principaux conseillers du laamiido. À ces titres, ils sont censés garantir la sécurité de ce dernier contre les Sihri (les mauvais sorts) de ses détracteurs par des pratiques appelées Daf’ou et œuvrer pour sa prospérité par la Jalbou1. Ils siègent également dans la Faada2 en qualité d’Imam et d’Alkaali en assistance au laamiido. Ces deux titres appartiennent en réalité au souverain qui, de par ses nombreuses responsabilités et/ou son manque de maitrise de la science islamique, les délègue à ceux-ci en se réservant le droit d’intervenir dans leurs principales activités et même de les destituer. Ces situations d’interdépendance font en sorte que l’élite tidjane bénéficie d’une oreille attentive auprès des chefs traditionnels, ce qui favorise leur positionnement et leur emprise sur la croyance populaire. À titre illustratif, l’on peut énumérer quelques grandes figures : feu Moodibbo

1 La Sihri, la Daf’ou et la Jalbou constituent les trois composantes majeures des

pratiques maraboutiques. Sont regroupées sous l’appellation de Sihri toutes pratiques destinées à l’envoûtement et au jet d’un mauvais sort à un individu, et la Daf’ou toutes les pratiques visant à garantir une protection contre tous les maux et les pratiques mystiques visant la déstabilisation physique, politique ou économique d’un individu. Alors que la Jalbou regroupe toutes les pratiques visant à procurer de l’avoir, du pouvoir et de la popularité à un individu.

2 La Faada c’est l’assemblée des notables d’un lamidat peul des parties septentrionales

Ahidjo Moctar avait été désigné chef des prédicateurs à la mosquée centrale de Ngaoundéré, secrétaire et conseiller du laamiido Maigari Issa Yaya (Fadel, 2014 : 77) ; feu Moodibbo Nana Younoussa était très actif dans la promotion de la Tidjaniyya et était reconnu de son vivant comme leader (Moqqadam) de la tariqa à Ngaoundéré après Moodibbo Ahidjo Moctar ; et Moodibbo Biya Ousmanou qui est un tribun bénéficiant d’une grande aura populaire. Ce dernier entretient une attitude de discrétion dans son orientation confrérique. Contrairement aux deux précédents, celui-ci est un peu plus modéré et s’identifie beaucoup plus par la généralité malikite (la Mas’hab Maalikiyya est l’une des quatre grandes écoles de l’Islam sunnite et est majoritairement adoptée en Afrique sub- saharienne) que par la particularité tidjane. La confrérie tidjane est, comme le soutient Birane Wané (2010 : 118), celle qui suscite le plus d’enthousiasme en Afrique, et s’apparente à ce que Vincent Monteil a appelé : « l’africanisation de l’islam » (Monteil, 1890 : 62).

Le retour des Oustaz formés dans les Universités islamiques a imposé aux tidjanes une rude concurrence sur un marché de prosélytisme jadis acquis. Cette nouvelle génération d’intellectuels profitera des circonstances diplomatico-religieuses pour se positionner en ravissant la vedette à la tariqa tidjaniyya. Dans son souci de positionner le jeune État du Cameroun indépendant sur la scène internationale, le président Ahmadou Ahidjo opte pour le non alignement idéologique (Capitalisme/Communisme) et la diversification des relations aussi bien avec l’Occident qu’avec l’Orient. Son appartenance religieuse musulmane a beaucoup joué dans les relations que le jeune État camerounais a nouées avec le monde islamique.

Cependant, les relations entre le Cameroun et les pays arabes dits « sunnites » sont liées à la promotion et à la vulgarisation de la mouvance wahhabite. Ceci à travers la Da’wa1 menée par l’Arabie saoudite dans le monde. Cette exigence qui conditionne l’assistance économique et financière saoudiennes amène le président Ahidjo à marginaliser et à pousser les principaux leaders tidjanes à l’exil. Pour certains tidjanes, cette prise de position par la persécution qui a écœuré et provoqué l’ire de la communauté tidjane d’ici et d’ailleurs serait à

1 La Da’wa signifie un « appel » pour la vulgarisation de la Sunnah à travers la

mouvance wahhabite soutenue et financée par l’Arabie saoudite et les organisations internationales islamiques comme la World Assembly of Muslim Youth (WAMY) et d’autres.

l’origine de la démission subite d’Ahidjo de son poste de président de la République-Unie du Cameroun en 1982. Néanmoins, avec l’arrivée de Paul Biya au pouvoir, tous ces exilés sont rentrés au pays et ont trouvé un environnement politique laïc insensible à toute forme de manifestation religieuse. Parmi ces exilés du fait de leurs obédiences religieuses, l’on peut énumérer entre autres Moodibbo Hammadou Djalingo et Moodibbo Ahidjo Moctar. Ces derniers ont alors beaucoup œuvré pour la redynamisation de la Tariqa Tidjaniyya par le truchement de leur position au près du lamidat de Ngaoundéré et de l’association confessionnelle Union Islamique du Cameroun (UIC).

La promotion de l’élite wahhabite par le politique à Ngaoundéré

L’élite wahhabite est, relativement, de formation récente, raison pour laquelle elle est qualifiée des « nouveaux Ulémas ». Cette génération d’intellectuels prend corps aux débuts des années 1970 avec le retour de la première vague d’Oustaz formés dans les Universités arabes. Pour se positionner sur le marché du prosélytisme à Ngaoundéré, ceux-ci ont capitalisé l’audience qu’ils jouissent auprès des dirigeants politico- administratifs, le savoir et le savoir-faire qu’ils ont acquis lors de leurs formations dans les pays arabes. Tout ceci avec l’appui diplomatique et financier des pays du golfe, en droite ligne avec la logique de la Da’wa.

Dès le retour des nouveaux Ulémas, le politique camerounais a capitalisé leurs compétences et leurs maitrises de la langue et de la culture arabes pour renforcer les relations diplomatiques entre le Cameroun et les pays arabes. C’est dans ce cadre que le Cameroun adhère à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) en 1974. Cela a permis à ces Ulémas d’avoir un privilège de proximité avec les pouvoirs publics, ce qui renforce leur notoriété populaire et fait passer l’idéologie wahhabite. C’est ainsi qu’ils parvinrent à s’investir dans le domaine de la formation d’un corps d’élite wahhabite à travers les écoles franco-arabes1 et des associations (Lasseur, 2010 : 184) avant de prendre contrôle des lieux stratégiques de culte que sont les mosquées (Adama, 2010).

1 Les wahhabites ont substitué les écoles franco-arabes aux écoles coraniques

traditionnelles pratiquées jadis par les tidjanes. Dans ces écoles franco-arabes, ils concilient le modèle d’éducation nationale occidental au modèle arabo-islamique oriental. Ces écoles sont gérées par l’Association Culturelle Islamique du Cameroun (ACIC).

Oustaz Mohammad Aly Dewa était le symbole de la Wahhabiyya à Ngaoundéré entre 1972, année qui marque son retour à

Ngaoundéré, et le 25 octobre 2013 qui est la date de son décès à Djedda, en Arabie saoudite où il est enterré à la Mecque. Celui-ci fait partie de la première génération des ressortissants camerounais qui ont bénéficié des bourses d’études saoudiennes pour faire des études théologiques à l’Université islamique (Jaamia Islamiyya) de la ville de Médine en Arabie saoudite. Il y obtint l’équivalent du Baccalauréat avant d’entamer le cycle de licence. Il rentre au Cameroun en 1969 nanti d’un diplôme de licence en Charia (droit islamique). À son retour, il assuma les fonctions d’inspecteur de l’enseignement d’arabe à Garoua qui était la capitale régionale de l’ex province du grand nord1 entre 1969 et 19722.

L’insistance sur ce personnage se justifie par la centralité du rôle qu’il a joué dans la promotion de la mouvance wahhabite à travers l’enseignement, la prédication et surtout son rapprochement de la sphère politico-administrative camerounaise. Ce personnage jouait le rôle d’interprète de la langue arabe du président Ahidjo et, à ce titre, l’accompagnait pendant ses déplacements dans les pays arabes. Comme il aimait à le rappeler, c’est grâce à Ahidjo qu’il entra dans la Kaa’ba3

pour la première fois. Tout ceci montre à quel point ce leader wahhabite était proche du pouvoir politique camerounais et les avantages qu’il a pu en tirer pour se positionner en leader religieux local. Cependant, la transition politico-constitutionnelle du début des années 1980 au Cameroun s’est accompagnée de sa mise à l’abri des feux des projecteurs. Le nouveau locataire du palais d’Étoudi est venu avec un nouveau discours qui met toutes les mouvances religieuses au même pied d’égalité. C’est ainsi que les exilés tidjanes rentrent et recommencent leur prosélytisme sur toute l’étendue du territoire camerounais.

1 À cette époque, les actuelles régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord

n’existaient que comme départements de cette province du grand-Nord.

2Documentaire audio de Moodibbo Mahmoud Goni sur la biographie de Mahammad

Aly Dewa. L’auteur de ce documentaire est un wahhabite, disciple de Mohammad Aly Dewa et prédicateur à la Mosquée centrale de Ngaoundéré. C’est d’ailleurs lui qui a repris le Tafsir à la place de Mohammad Aly Dewa à la mosquée centrale de Ngaoundéré pendant le Ramadan après la prière d’Asr (aux environs de 16h, heures locales).

3 La Kaa’ba ou qibla c’est la case cubique vêtue d’étoffe noire se trouvant au centre de

Toutefois, le politique reviendra vers le porte-étendard de la

wahhabiyya à Ngaoundéré quelques décennies plus tard pour le nommer

membre de l’Observatoire National des Élections (ONEL) en 2001. Ce retour semble être motivé par une tentative de capitalisation de la popularité dont jouissait, à l’époque, Mohammad Aly Dewa auprès de la communauté musulmane à Ngaoundéré en particulier et dans tout le pays en général. À travers cette mise à contribution dans la délicate gestion des élections, le pouvoir politique donne implicitement un quitus de représentativité et de probité morale à ce personnage religieux et par extension à sa mouvance confessionnelle qu’est la Wahhabiyya. Par ailleurs, cette nomination lui vaudra des critiques de la part de ses détracteurs tidjanes qui n’y voient qu’un attachement égaré aux biens et au pouvoir mondains prohibés par la doctrine soufie. Ces critiques se justifient par la rupture avec les habitudes que provoquent cette nomination et surtout les privilèges qui s’y rattachent. Auparavant, aucun

Moodibbo n’avait obtenu un garde du corps, un garde de veille à l’entrée

de sa maison et une grosse voiture de service avec chauffeur. Avantages dont Mohammad Aly Dewa bénéficiera en tant que membre de l’ONEL jusqu’à la création d’Elections Cameroon (ELECAM) en 2006. Mohammad Aly Dewa ne siègera pas au nouvel organe électoral, mais c’est encore un autre wahhabite qui le remplace en la personne du feu docteur Ahmadou Gouroudja qui était par ailleurs Imam de la grande mosquée « Imam Maalik » du quartier Baladji II à Ngaoundéré et enseignant de langue arabe à l’Université de la même ville. Actuellement, la tête de proue de l’élite wahhabite à Ngaoundéré est l’Imam principal de la mosquée centrale qui est un spécialiste de la psalmodie du Coran Mahmoud Aly bien connu pour son franc-parler et sa rigueur.

Conclusion

La tidjaniyya et la wahhabiyya demeurent deux pôles de découpage dichotomique de l’islam sunnite à Ngaoundéré. Les luttes de leadership qui se livrent au sein de la classe élitiste musulmane sont motivées très souvent par des enjeux qui vont au-delà des motivations « religio-religieuses » impliquant ainsi les aspects sociopolitiques, économiques et culturels. L’introduction formelle de la wahhabiyya en début des années 1970 à Ngaoundéré a été perçue comme une offense par les dignitaires tidjanes d’alors. Ceci du fait des critiques wahhabites des pratiques tidjanes qualifiées de Bid’a (innovations) proscrites dans l’islam. Pour faire face à cette concurrence, l’élite tidjane développe des

stratégies pour contrecarrer la montée de la nouvelle menace que constitue la wahhabiyya. Ces stratégies sont entre autres la prédication, l’organisation en association (UIC), la promotion et l’amplification des événements cultuels (Mawlid ; Wazifa ; zikiri joum’aré et wirdi) et la coopération avec les pouvoirs politiques (colonial, lamidal et post colonial). Quant à la wahhabiyya, outre la prédication et l’organisation en association (ACIC, CAMSU, etc.) qui lui sont communes avec la

tidjaniyya, s’intéresse beaucoup plus à l’enseignement et la formation

religieux et temporels en s’investissant dans le domaine éducatif à travers des écoles privées islamiques. Le constat qui se dégage après plusieurs décennies de bras de fer entre ces deux mouvances est que la wahhabiyya a réussi à se tailler la part de lion au détriment de sa rivale. Ceci s’observe à travers les grandes mosquées de Ngaoundéré qui sont majoritairement dirigées et contrôlées par les imams wahhabites, notamment la mosquée centrale de Ngaoundéré qui a une énorme charge symbolique. Son imam principal est wahhabite et trois quart de ses prédicateurs sont également de cette mouvance. Néanmoins, la disparition des leaders incontestés de l’un ou de l’autre camp jette les bases d’une nouvelle configuration géopolitique de l’islam à Ngaoundéré. Pour l’élite tidjane, qui semble être plus intégrée que sa rivale, la disparition de Moodibbo Nana Younoussa est gérée par sa succession à travers son fils Moodibbo Mohammadou Bachirou qui a fait ses études en Égypte. Par contre, la succession de Mohammad Aly Dewa chez les wahhabites fait l’objet d’une dispute qui divise ses disciples et fragilise la mouvance. Ce, malgré l’apparition d’autres pôles de pouvoir avec la position centrale qu’occupent l’Imam Mahmoud Aly, et l’entrée de la gent féminine dans la course avec le retour et l’activisme de Nafissa Aly.

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