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En ce qui concerne ʔæjj ىأ , Ebn Osfour fait remarquer qu’il change de forme selon le

LES RELATIVES EN ARABE CLASSIQUE ET EN ARABE MODERNE CHEZ LES GRAMMAIRIENS ARABES

I. Quelle que soit la fonction que doit occuper ʔælʔesm ælmæws ʕ uːl “le nom

4) En ce qui concerne ʔæjj ىأ , Ebn Osfour fait remarquer qu’il change de forme selon le

genre du nom auquel il réfère ; il devient ʔæjjæt au féminin.

[dʕarabtu ʔæjjætæhomæː feddæːri] (cf. Ebn Osfour, p. 176)

رادلا يف امھتَيأ ُتبرض

dʕarab/tu ʔæjjæt/æ/homæː f/ed/dæːr/i

frappe+acc/p1 laquelle/ cas dir/p3f au duel à / déf+maison/cas ind ai frappé je laquelle d’entre elles à la maison

J’ai frappé laquelle (des deux) est à la maison.

5) En ce qui concerne ʔæsʕsʕela “la suite”, Ebn Osfour précise qu’elle ne peut être ni de

type interrogatif, ni de type impératif, ou exclamatif. Quant à la proposition introduite par mæː, elle doit commencer par un verbe.

[juʕʒebuni mæː sʕanæʕtæ]

َتعنص ام ينبجعي

ju/ʕʒeb/u/ni mæː sʕanæʕ/tæ

p3m+plaît+inacc/p1 que fabrique+acc/p2m il plaît moi que as fabriqué tu Il me plaît, ce que tu as fabriqué.

Ce que tu as fabriqué me plaît.

6) Lorsque la proposition ʔæsʕsʕela “la suite” est précédée par ʔæl, elle doit commencer

par un participe actif ou un participe passé.

[ʒæːʔæne dʕdʕaːrebu]

ُبراضلا ينءاج

ʒæːʔ/æ/ne dʕ/dʕaːreb/u

vient+acc/p3m/p1 qui+frappe+part actif/nominatif est venu il moi qui frappant

Celui qui a frappé est venu me voir. ou

[ʒæːʔæne lmædʕruːbu]

ُبورضملا ينءاج

ʒæːʔ/æ/ne l/mædʕruːb/u

vient+acc/p3m/p1 qui/frappe+part passé/nominatif est venu il moi qui frappé

Il m’est venu, celui qui a été frappé Celui qui a été frappé est venu me voir.

7) En ce qui concerne le pronom anaphorique, Ebn Osfour note qu’il peut ne pas renvoyer à ʔælʔesm ælmæwsʕuːl “le nom auquel est relié quelque chose” mais au nom qui le

précède, et qui, du point de vue sémantique, est affecté directement par la détermination portée par la propostion ʔæsʕsʕela “la suite”. (cf. Ebn Osfour, p. 181)

[ʔælħæʒʒæːʒu llæði raʔæjtuhu ebnu juːsuf]

فسوي نبإ ه ُتيأريذللا ُجاجحلا

ʔælħæʒʒæːʒu llæði raʔæj/tu/hu ebnu juːsuf

Alhaʒʒaʒu Rel voit+acc/p1/p3m Ebn Youssuf

Alhaʒʒaʒu que ai vu je lui Ebn Youssuf

Alhajjaju que j’ai vu, est Alhajjaju Ebn Youssuf.

Dans cet exemple, la proposition raʔæjtuhu “je l’ai vu” détermine le nom propore

Alhajjaju qui précède llæði. Quant au pronom hu dans raʔæjtuhu “je l’ai vu”, Ebn

Osfour estime qu’il renvoie directement à Alhajjaju. Mais il précise que ce phénomène est très rare ; il dit donc qu’il ne faut pas en tenir compte, puisque, jusqu’à cette époque, le relatif était rarement utilisé après un antécédent.

1.3.10 Ebn Maalek1 : كلام نبإ

Ebn Maalek a vécu entre 600 et 672 de l’hégire (c’est-à-dire, entre la fin du 13ème et le début du 14ème siècle selon le calendrier grégorien).

Nous considérons Ebn Maalek comme le dernier grammairien qui ait travaillé sur l’arabe classique.

1. En ce qui concerne le relatif ʔællæði, Ebn Maalek ajoute les formes suivantes :

• ʔællæðejju ﱡىذللا et ʔællæðejji ﱢىذللا sont utilisés au même titre que ʔællæði ىذللا, c’est-à-dire pour référer à un nom animé ou inanimé au masculin singulier ;

• ʔællætejju ﱡىتللا et ʔællætejji ﱢىتللا s’utilisent au même titre que ʔællæti ىتللا pour référer à un nom animé ou inanimé au féminin singulier ;

• ʔælʔulæːʔi ىئلاولأا s’utilise au même titre que ʔællæðiːnæ نيذللاpour référer à un nom masculin animé ou inanimé au pluriel.

• ʔællæː لالا et ʔællæwæː اوللا qui s’utilisent au même titre que ʔællæti ىتللا pour référer à un nom masculin inanimé au pluriel.

2. En ce qui concerne la structure de ʔæsʕsʕela “la suite”, il explique que le verbe

principal de celle-ci peut se conjuguer à la troisième personne même si la fonction de sujet est assurée par un pronom à la première ou à la deuxième personne, par exemple :

[ʔæntæ llæði fæʕæltæ hæːðæ]

اذھ َتلعف

يذللا تنأ

ʔæntæ llæði fæʕæl/tæ hæːðæ

P2m Rel fait+acc/p2m démonstratif

Toi qui as fait tu ceci

C’est toi qui as fait ceci.

1Ebn Maalek, (600/672) de l’hégire (entre la fin du 13ème et le début du 14ème siècle selon le calendrier

grégorien, Charħ attashil

ليھاستلا

حرش

L’explication la plus facile”, édition revue et annotée par Dr. Abdel Rahman Essayed et Dr. Mohammad Badawi Almakhtoun, édition Hajar, Le Caire, 1990.

Ou

[ʔæntæ llæði fæʕælæ hæːðæ]

اذھ لعفيذللا تنأ

ʔæntæ llæði fæʕæl/æ hæːðæ P2m Rel fait+acc/p3m démonstratif Toi qui a fait il ceci

C’est toi qui as fait ceci.

3. En ce qui concerne le pronom anaphorique :

Contrairement à Ebn Yaïch, Ebn Maalek estime que le pronom anaphorique ou

ʕæːʔed “référent” peut être supprimé même dans les énoncés où il se manifeste sous

forme d’élément attaché, qu’il soit au cas direct ou indirect.

[jæʃrabuːnæ memmæ taʃrabuːnæ menhu]

هنم نوبرشت امم نبرشي

jæ/ʃrab/uːnæ mem/mæ ta/ʃrab/uːnæ men/hu

p6m+boit+inacc prép (de)+Rel p5+boit+inacc de/p3m Ils boivent de que vous buvez de lui

Ils boivent de ce que vous buvez.

Selon Ebn Maalek, le pronom anaphorique hu “p3m” qui s’attache à la préposition

men “de” qui le précède, peut être supprimé sans contrainte. La suppression de hu

entraîne celle de la préposition men, compte tenu du fait qu’ils composent ensemble un syntagme prépositionnel. Ebn Maalek explique que la suppression de ce syntagme tient à deux raisons : premièrement, le fait que le verbe principal de la phrase jæʃrabuːnæ “ils boivent” et celui de la proposition ʔæsʕsʕela “la suite” sont

les mêmes, ainsi que les deux prépositions qui les suivent men (ou me1) “de” ; deuxièmement, le fait que le pronom anaphorique dispose d’une forme de désinence qui s’attache à la préposition qui la précède et avec laquelle elle forme un syntagme. C’est ainsi que la suppression affecte tout le syntagme menhu “de lui”.

De plus, Ebn Maalek ajoute que le pronom anaphorique peut être supprimé lorsqu’il devrait exercer, au sein de la proposition ʔæsʕsʕela “la suite”, le rôle de mubtædæʔ

1

“le terme initial de la phrase” par rapport à un adjectif qui joue le rôle de xabar “l’élément qui apporte l’information”. Par exemple :

[ʔæxaðtu llæði howwæ ʔafdʕal]

لضفأ وھيذللا ُتذخأ

ʔæxað/tu llæði howwæ ʔafdʕal

Prend+acc/p1 qui p3m meilleur

ai pris je qui lui meilleur J’ai pris celui qui est meilleur.

Dans cet exemple, le pronom anaphorique howwæ “p3m” qui joue le rôle de

mubtædæʔ “le terme initial de la phrase” vis-à-vis de ʔafdʕal “meilleur” qui sert de xabar “l’élément qui apporte l’information”, peut être supprimé selon Ebn Maalek.

Ce qui donne l’énoncé suivant :

[ʔæxaðtu llæði ʔafdʕal]

لضفأ

يذللا ُتذخأ

ʔæxað/tu llæði ʔafdʕal

Prend+acc/p1 qui meilleur

ai pris je qui meilleur

J’ai pris celui qui est meilleur.

Il convient de savoir qu’entre le quatorzième et le dix-neuvième siècle, la langue arabe a connu la pire période de son histoire, car elle était mal parlée et mal écrite. Nous avons choisi de ne pas intégrer cette période dans notre corpus en raison des difficultés que nous avons eues à trouver un corpus authentique.

1.4 EN ARABE MODERNE :

1.4.1 Mostafa Alghalayini1 ىنييلاغلا ىفطصم

Mostafa Alghalayini est considéré comme le premier linguiste, qui représente le vingtième siècle. Par conséquent, nous considérons que son analyse concerne plutôt l’arabe moderne et non pas l’arabe classique.

En ce qui concerne ʔælʔæsmæːʔ ælmæwsʕuːlæ “les noms auxquels est relié quelque chose”,

Mostafa Alghalayini les divise en deux groupes, selon qu’ils varient formellement ou non.