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Coût de la main-d’œuvre directe

Dans le document Td corrigé Éléments patrimoniaux pdf (Page 93-96)

Concepts de coûts pour la décision

= MARGE NET (3)

B. Coût de la main-d’œuvre directe

La main-d’œuvre directe peut être affectée au coût d’un produit ou d’une commande parce que le travail correspondant concerne directement ce produit ou cette commande. Des bons de travail permettent d’attribuer ces charges en y inscrivant les produits ou commandes bénéficiaires des travaux.

Composantes du coût de production

Le coût de la main-d’œuvre directe comprend: les salaires bruts y compris les primes diverses éventuelles; les charges sociales obligatoires ou facultatives supportées par l’entreprise en plus des salaires.

Exemple:

Dans un atelier, les ouvriers sont payés une base de 2.000 € par mois sur 13 mois pour 35 heures par semaine. Les congés payés sont de 5 semaines et le taux de charges sociales patronales est de 40%. Le taux d’emploi (rapport entre le temps de travail effectif et le temps de présence) est évalué à 0,9. Déterminer le coût de main-d’œuvre à imputer à une commande sur laquelle les bons de travail totalisent 20 heures de main-d’œuvre directe.

Solution

Salaires annuel: 2.000 û 13 = 26.000 Charges sociales: 40% de 26.000 = 10.400 Total: 36.400

Nombre de semaines de travail: 52 - 5 = 47 semaines donc: 35 û 47 = 1.645 heures de présence correspondant à: 1.645 û 0,9 = 1.481 heures de travail effectif. Coût de l’heure: 36.400/1.481 = 24,58 €. Le coût à imputer à la commande est de: 24,58 û 20 = 491,60 €.

Charges indirectes

Les charges indirectes des centres de production sont réparties entre les coûts de production des produits ou des commandes, proportionnellement aux unités d’œuvre qui leur sont fournies par ces centres. Il faut concevoir ces centres de production de manière relativement large du point de vue des fonctions assurées et des centres de travail correspondants. Ils doivent couvrir: la préparation du travail (bureaux des méthodes, de l’ordonnancement, de l'étude d’outillage); la fabrication des biens ou l’exécution des services (ateliers, chantiers, centres de services); le contrôle et les essais (ateliers et centres d’essais). Certaines entreprises incluent également des coûts de stockages mais le stockage des produits finis est plus généralement associé au coût de distribution. À côté de ces centres de production, certaines entreprises définissent des centres d'études techniques et recherches, qui couvrent les fonctions de: recherches générales (matières, technologie et procédés); conception des produits; perfectionnement des produits; et qui prennent en compte les charges des laboratoires, des bureaux d'études, des centres de calcul...

Les coûts de ces centres d'études techniques et recherches sont imputés aux coûts des services (lorsqu’ils participent à la préparation de prestations de services telles que des travaux d’ingénierie par exemple) ou aux coûts des produits fabriqués, lorsque c’est possible. Par contre, s’il s’agit d'études de ”recherche et développement” ou d’ "études libres” sans lien avec la production de la période, les charges correspondantes doivent être imputées aux coûts de revient via les coûts hors production et non aux coûts de production, à moins de les considérer comme

"travaux en cours" s’ils doivent déboucher sur une production ultérieure. Rappelons enfin que les centres principaux de caractère technique (production, études techniques et recherche) reçoivent

des prestations de centres auxiliaires: gestion du personnel, gestion des bâtiments, gestion du matériel, prestations connexes. En revanche, les centres "administration générale" et "gestion financière" doivent être considérés hors production et, en conséquence, leurs coûts imputés aux coûts de revient et non aux coûts de production. Cela évite d’inclure dans les valeurs stockées des charges financières et d’administration générale.

Application

La société Loréal est spécialisée dans la production et la commercialisation de produits cosmétiques. Une de ses unités de fabrication produit des crèmes pour soins du visage à partir d’un mélange de lanoline (matière L) et de glycérine (matière G). Ces deux matières font l’objet d’un traitement dans un atelier de malaxage et sont ensuite conditionnées dans des pots de verre de deux modèles: modèle A (pots de 100 grammes); modèle B (pots de 200 grammes). Les données relatives au mois de janvier N sont les suivantes.

Stocks initiaux de matières Sorties de stocks de

matières

Achats du mois de janvier N

Stocks initiaux de produits fabriqués

Quantité Prix unitaire Lanoline

Glycérine 300 kg

400 kg 44

18

Entrées en stocks de produits fabriqués Sorties de stocks de produits fabriqués

Mélange malaxé

Toutes les sorties de stock sont évaluées au coût moyen pondéré mensuel arrondi au centime.

Main-d’œuvre directe (heures à 24 € charges comprises): 520 heures dans l’atelier de malaxage, 300 heures dans l’atelier de conditionnement, dont 100 pour le conditionnement de A et 200 pour B.

Charges indirectes

Centres Approvisionnement Atelier de malaxage Atelier de conditionnement Charges

Unité d’œuvre et Assiette de frais

2 .040

l’euro de matière achetée 26 .000

l’heure de main-d’œuvre 6. 000

Mélange malaxé 550 kg dont 110 pour la fabrication de pots A et 440 pour la fabrication de pots B

Calcul des prix d’achat

Matière L Matière G Total

Achats en quantités

Ce calcul nous permet de compléter le tableau d’analyse des charges indirectes :

Approvisionnement Malaxage Conditionnement Charges

Nombre d’unités d’œuvre ou assiette de frais Coût de l’unité d’œuvre ou taux de frais

2 .040

On calcule les coûts d’achat des matières achetées : Lanoline (300 kg) pour 13 200 + 0,10 X 13 200 = 14 520 Glycérine (400 kg) pour 7 200 +0,10 X 7 200 = 7 920

Pour déterminer le coût d’achat des matières consommées, il convient d’évaluer les sorties de stock au coût moyen pondéré (CMP) :

CMP lanoline: ( (10) O (50) + 14 520 ) / (10 + 300) = 48,45 CMP glycérine: ( (25) O (20) + 7 920) / (25 +400) = 19,81 Détermination du coût de production du produit malaxé

Élément Quantité en kg Coût unitaire Montant

Lanoline

Pour les pots vides, aucun n’ayant eu lieu dans la période, le CMP est égal au coût du stock initial.

On en déduit le coût de production des produits conditionnés :

Modèle A Modèle B

2.8. Les coûts de production. Produits en cours, produits dérivés

Dans le chapitre précédent, nous avons considéré que la somme des consommations de matières, de main-d’œuvre directe et de charges de centres pour la fabrication donnait les coûts de production.

En réalité le problème peut être modifié: par l’existence de déchets et de sous-produits, par le fait que certaines productions ou certains services peuvent ne pas être achevé en fin de période.

1. Les produits en cours 1.1 Principe

À la fin de la période de calcul, la totalité de la fabrication peut ne pas être achevée. Dans ce cas, une partie des charges de la période concerne le fraction des produits* qui reste en cours de fabrication.

*Production de biens et production de services

**En-cours finals n – 1 = en-cours initiaux n

Coût de production = charges de la période + en-cours initiaux – en cours finals Exemple : l’entreprise X fabrique des armoires en orme massif. Un atelier "Découpe" fournit les planches aux dimensions requises à un atelier "Assemblage", dans lequel les armoires sont montées avant d’être livrées à un centre "Finition". Au mois de mars, on a enregistré pour le centre 153.750 EUR de charges ainsi réparties: consommation de planches -88.000 €, main-d’œuvre directe-47.250 €, charges indirectes-18.500 €. Au cours de ce mois 100 armoires terminées ont été livrées au centre « Finition ». Un certain nombre de ces armoires (15) ont déjà été engagées en février. En revanche, en fin de mois, 25 armoires restent en cours de fabrication, sur lesquelles des charges ont été engagées en mars, mais qui n’entreront en stock de produits finis qu’au mois d’avril. Le coût des armoires terminées en mars est donc égal à:

Charges du mois de mars + coût des armoires en cours début mars - coût des armoires en cours fin mars

Supposons que l’en-cours initial soit de 5.000 EUR et l’en-cours final de 10.000 €. Le coût des armoires terminées en mars est donc: 153.750 + 5.000 – 10.000 = 148.750 €

1.2 Évaluation des produits en-cours

Les produits en-cours sont souvent délicats à évaluer et leur valorisation est généralement forfaitaire.

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