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Partie 3 Analyse des représentations et de la formation collective

4. Classes et enseignantes concernées par cette recherche

Ayant la volonté de travailler sur les représentations des enseignants et surtout de de manière qualitative, il semblait nécessaire de restreindre le champ d’action du projet à quelques classes et quelques enseignantes. En outre, dans un souci de faisabilité, je voulais proposer ce projet à des enseignants qui pouvaient l’intégrer dans leur programmation, je me

suis donc tout naturellement tournée vers les classes concernées par un projet Tour du

Monde.

4.1. Classes concernées et profil des enseignants

Le projet que nous avons mené concerne uniquement les CE1, une classe de CE1- CE2 et la classe UPE2A (voir annexe 2, p 89). Il faut souligner que ces classes étaient impliquées dans un projet Tour du monde initié par une des enseignantes avec qui j’avais organisé les ateliers d’Éveil aux langues (L6). Il s’agissait d’une familiarisation à différents pays du monde tout au long de l’année : un continent était mis à l’honneur à chaque période scolaire (voir annexe 3, p 95). Ce projet ne s’attachait donc pas particulièrement aux cultures et langues des élèves mais il a permis une sensibilisation à la diversité culturelle.

L’enseignante UPE2A (L3) est une enseignante de l’école qui a laissé sa classe de CP pour effectuer mon remplacement car, comme je l’ai déjà précisé, j’ai été placée en congé de formation durant l’année scolaire 2019-2020. Ayant comme projet professionnel d’enseigner en UPE2A et préparer la certification FLS, elle s’est proposée pour effectuer ce remplacement et a laissé sa classe de CP à une remplaçante. L’Inspectrice de circonscription a accepté cette proposition dans la mesure où ce type de poste demande une telle spécificité qu’elle préférait y placer une enseignante expérimentée avec un projet professionnel en adéquation avec la fonction. En effet, il n’est pas rare de voir nommés sur des remplacements de postes UPE2A des enseignants entrant dans le métier et qui se retrouvent en difficulté pour gérer la spécificité de ces publics et la nécessaire différenciation.

Deux enseignantes ont entre 20 et 30 ans (L5 et L6) et trois entre 30 et 45 ans (L2, L3, L4). Ces enseignantes ne sont pas de grandes débutantes dans le métier puisqu’elles ont au minimum 3 ans d’ancienneté dans l’Éducation nationale. Deux ont 15 ans d’ancienneté (L3 et L4) une 7 ans (L2) et les deux autres 3 ans d’ancienneté (L5 et L6). Cette répartition est donc assez équilibrée et permet d’avoir un panel intéressant pour notre analyse. Même si les enseignantes qui ont 15 ans d’expérience sont plus âgées que les autres, on ne peut pas toujours corréler l’âge et l’expérience de ces enseignantes. En effet, L5 a 3 ans d’expérience et se situe entre 30 et 40 ans et L2 qui a 7 ans d’expérience se situe entre 20 et 30 ans. Pour les moins expérimentées, il ne s’agit pas non plus d’une entrée dans le métier. Pour ces enseignantes qui exercent en REP, il est important de le souligner car elles ont dépassé le premier stade de familiarisation avec la spécificité du public et elles peuvent aussi compter sur l’aide d’enseignantes expérimentées.

4.2. Formation des enseignantes : polyvalence et horizons divers

Tout d’abord, il faut souligner que les enseignants du 1er degré sont polyvalents, non

spécialistes des langues comme les enseignants du 2nd degré qui sont dévolus à une discipline voire deux. Ainsi, les profils des enseignantes sont très variés liés à la diversité de leurs formations universitaires. De plus, selon leur date d’entrée dans le métier elles n’ont pas reçu la même formation initiale pour devenir professeur des écoles. La réforme pour la mastérisation des enseignements a eu lieu en 2010 : les ESPE ont remplacé les IUFM (Institut de Formation des Maîtres). Parmi les enseignantes, deux d’entre elles ont obtenu le Master MEEF créé avec cette réforme (L5 et L6). Une d’entre elles (L2) a le Master MEFSC (Master Métiers de l’Enseignement de la Formation Scolaire et de la Culture) qui a été créé au tout début de cette réforme et remplacé ensuite par le master MEEF. Ces trois enseignantes ont obtenu : une Licence de Sciences du Langage, pour une autre un DUT de Techniques de commercialisation (pour cette dernière il s’agit d’une reconversion professionnelle) et la troisième une Licence de Sciences de l’Éducation. Les plus expérimentées (L3 et L4 : 15 ans) sont passées par le circuit des IUFM avec une Licence en psychologie pour L4 et une Licence d’Anglais ainsi qu’une Licence Sciences de l’Éducation pour L3.

En outre, deux enseignantes sur trois (L3 et L6) sont sensibilisées aux questions linguistiques du fait de leur formation. Aucune d’entre elles n’a obtenu la certification FLS mais L3 qui est remplaçante UPE2A est en train de la préparer durant le temps de cette recherche. Seule L6 a suivi une formation en FLE durant sa 1ère année et 2ème année de Licence en Sciences du langage. L3 L6 et L4 indiquent l’habilitation qu’elles ont obtenue en Anglais dans le cadre de l’Éducation nationale (pas L2 et L5). Les motivations des enseignantes à participer à ce projet sont donc aussi diverses et variées. Pour L3, il s’agit d’inscrire les élèves UPE2A dans un projet d’inclusion valorisant leurs langues mais aussi se préparer à la certification FLS. L6 a exprimé le souhait de continuer le travail amorcé l’année précédente avec les ateliers organisés conjointement avec moi. Les trois autres s’inscrivent dans le projet du CE1 et suivent la dynamique du groupe.

Le contexte nous a permis de mieux comprendre la naissance et les enjeux du projet. Il est important des situer les modalités de recherche c’est-à-dire ma démarche et mes différents positionnements.

Chapitre 5. Les modalités de recherche

La démarche de recherche est une démarche scientifique : elle nécessite la connaissance du champ théorique et demande de la rigueur mais aussi de l’imagination et de la curiosité. Définir une posture de chercheur appropriée et une méthodologie adéquate est indispensable pour recueillir des données pertinentes pour l’analyse.