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I.1 Particularités et liens avec le sujet

S’appuyer sur un roman français pour expliquer les classificateurs en vietnamien pourrait être une démarche originale, encore faut-il pouvoir donner les raisons sur le choix du roman. Le roman choisi en support s’intitule « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent GOUNELLE et il est paru en 2010.

Ce livre qui est en réalité un conte philosophique est à mi-chemin entre le livre psy et le roman. En effet, ce livre déguisé en un roman n’en est pas vraiment un. A la manière des livres de philosophies orientales (comme un prophète), il aborde par le héros sa rencontre avec un guérisseur et délivre un savoir sous la forme du dialogue. Pour cela, le roman peut être considéré comme une quête initiatique. La brièveté du livre atteint son but qui est de décrire des concepts psychologiques et leur utilisation de façon pratique. Il le fait sous l’angle de la philosophie avec une grande intelligence et précision dans sa narration, une utilisation à la fois nette et évidente de symbolisme.

Clair, précis et facile à lire, ce livre est spécialement adapté aux personnes en recherche de développement personnel. Il nous laisse entrevoir à quel point ce que l’on croit peut devenir réalité. Traduit en plus de 25 langues, ce livre a été édité à plus de 10 millions d’exemplaires.

Notre choix de nous appuyer sur ce livre dans le cadre du mémoire ne s’est pas arrêté sur le nombre de diffusions. A sa façon d’amener le lecteur à réfléchir sur sa propre vie, ce livre peut être un point de départ ou un déclencheur pour modifier sa vie en fonction de ses aspirations. Ce livre regorge de questions existentielles mais surtout de leurs réponses salvatrices.

57 En outre, dans le cadre de notre recherche, l’intérêt de ce livre repose aussi sur les liens que nous espérons être pertinents avec le sujet, liens que nous allons décrire ci-après et qui tenteront d’expliquer notre choix.

Liens avec le sujet

En préambule de la recherche des liens avec le sujet, il serait utile de présenter l’auteur afin de cerner sa personnalité qui pourrait mettre davantage en lumière les liens précités. « Laurent GOUNELLE est né le 10 août 1966 de mère catholique et de père protestant. Originaire des Cévennes, de l’Ardèche et de Venise par son père, de la Hollande et de la Belgique par sa mère dont la famille a vécu un quart de siècle en Cochinchine. Il reçoit une éducation assez stricte dans une ambiance sérieuse dont il s’évade par la rêverie, la lecture, et l’observation du monde. Poussé par ses parents à faire des « études sérieuses », il entreprend alors un cursus de sciences économiques à Dauphine dont il sort diplômé en 1988, complété par un troisième cycle à la Sorbonne. A 23 ans, il se retrouve confronté à une crise existentielle, son métier n’ayant pas de sens profond à ses yeux. Il se jette corps et âme dans les sciences humaines et notamment la psychologie et la philosophie à travers des formations pointues aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Il fait des voyages initiatiques. Il rencontre des sages … » 39

Nous voyons bien que fort de riches expériences, Laurent GOUNELLE a traduit ces moments de vie dans ce livre initiatique. Pour relier le choix de ce livre avec le sujet, nous pensons que les concepts philosophiques et psychologiques ainsi que les situations de vie décrites dans ce livre peuvent présenter des sujets d’études intéressants lors d’une traduction en vietnamien, langue à classificateurs. Or, il s’avère que dans la traduction vietnamienne que nous possédons, on y recense 93 classificateurs « cái », 161 « con », 389 « sự », 80 « việc ». Ces chiffres nous montrent que nous pouvons relever qu'il y a 3 fois plus de mots qui appartiennent au monde animé que ceux du monde inanimé. Toujours dans cette traduction vietnamienne, ce qui concerne l'abstrait et général est 8 fois plus nombreux que ce qui touche le concret. Pour étudier la fonction et la pertinence de ces

58 classificateurs, nous traiterons quelques exemples de ces classificateurs qui se trouveront dans un extrait de la traduction.

Dans une démarche qui se veut didactique, nous pouvons espérer que l’utilisation des classificateurs vietnamiens dans la traduction du livre de Laurent GOUNELLE serait ainsi plus aisée à comprendre.

En résumé, le choix du livre repose sur la personnalité de l’auteur et la pertinence à utiliser les classificateurs vietnamiens dans un domaine qui a plusieurs concepts.

I.2 Résumé du roman « L'homme qui voulait être heureux »

Nombre de pages : 192 pages. Edition : Pocket – 201

Julien, un jeune enseignant français, passe ses vacances à Bali, dans une île au Sud-Ouest de l’Asie. Bien qu’il soit en vacances, notre héros souffre d’un mal-être dont il ne peut se défaire.

59 Après avoir entendu parler d’un guérisseur doué et efficace, Maître Samtyang, Julien, réticent à le consulter au début, se décide d’aller chez lui dans une grande envie de chercher la raison de son malheur.

Dès le premier diagnostic, le guérisseur découvre que le jeune enseignant souffre d’un problème psychique. Dans le but de le soigner, il entame avec Julien plusieurs discussions à propos de ses expériences, ses rêves et ses contraintes, en fait, de sa vie. Le Maître Samtyang lui explique différents principes de la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) qui lui ont permis de devenir plus optimiste, plus confiant et qui ont complètement changé sa vision de la vie.

Tout au long du traitement, le Maître Samtyang s’appuie sur des exemples et des expériences pour argumenter ses idées. Il n’oublie pas non plus de passer à la pratique en assignant des missions à Julien pour qu’il assimile bien les connaissances qu’il acquiert. Pour cela, Julien effectue de nombreuses visites chez le Maître et chaque visite lui révèle le chemin à parcourir pour s’accomplir.

Dès la première visite, Julien découvre que les autres le voient de la façon dont il se voit lui- même, c’est-à-dire que sa personnalité se reflète dans les attitudes qu’ont les autres envers lui. La conséquence de cette réflexion est qu’il doit donner le meilleur de lui-même sachant que la réalité est toujours relative. Nos propres croyances ont un impact sur nos sentiments et sur notre physique. Il est donc nécessaire de se libérer des jugements et des croyances des autres. Cependant, l’aide des autres est nécessaire s’il veut réaliser ses rêves. Aussi, pour atteindre ses objectifs, Julien doit faire des choix mais ses objectifs doivent être clairs et précis. Le Maître Samtyang lui apprend aussi que pour réussir sa vie, Julien doit vivre avec ses propres valeurs et principes et essayer d’être utile aux autres. Enfin, dans la vie, il faut toujours faire des sacrifices pour réaliser ses rêves.

En conclusion, les expériences dans lesquelles le Maître Samtyang va conduire Julien vont bouleverser sa vie, en lui donnant les clés d'une existence à la hauteur de ses rêves, c’est- à-dire à l’amener à la découverte de lui-même.

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Chapitre II. Le Français, langue à classificateurs

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