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74 CHAPITRE PREMIER : NOTES ET RÉFÉRENCES

1. A.N.Q.Q., Déclarations et dissolutions de sociétés, T11 —1 / 4451 , vol. 1 (1873-1877), fos 162 et 232 : 23 novembre 1875 et 16 décem­ bre 1876; et A.V.Q., édition 1876, p. 173 (voir Appendice I). Ce Charles Marcotte était probablement un membre de la belle-famille de Jobin.

2. C.C.E.C.T., F.M.-B., Notes diverses, 1925, fo 26 : "De Montréal je suis revenu à Québec En 1875 [...] j'ai commencé à travailler dans un hangar dont je faisais atelier." Barbeau situe ce hangar sur la rue d'Aiguillon (Barbeau, 1968, p. 31 et 67).

3. A.V.Q., éditions 1876 (p. 227), 1877 (p. 230) et 1878 (p. 201), et annonces du Courrier du Canada en 1876, 1877 et 1878 (voir Appendices I et II). D'après les recherches effectuées au Bureau d'enregistrement de Québec, Jobin n'aurait été que locataire de ces premières résidences sur les rues Saint-Jean et d'Aiguillon.

4. B.E.Q.Q., Registre B175, fo 847 : vente de François-Xavier Hamel,

carpentor, à Louis Jobin, sculptor, devant le notaire William Bignell, le 19 septembre 1878 (enregistrement le 11 août 1893, n° 90383) : "front by Burton Street in rear by ground remaining to the vendor, on the easterly side by Jacques Trudel and on the westerly side by Claire Fontaine Street".

5. B.E.Q.Q., Registre B172, fo 878 : vente de François-Xavier Hamel,

ship-carpenter, à Louis Jobin, sculptor, devant le notaire W. Bignell, le 27 juillet 1882 (enregistrement le 11 août 1893, n° 90384) : "a certain piece of ground situate on Claire fontaine street, known and designate as the southerly portion of the lot number (3838) [...] containing about twenty six feet in front on Claire Fontaine Street, by forty feet in depht; hundred in front by said street, in rear to the east, by Jacques Trudel; on the north side by the purchaser and on the south side by Alexandre Brousseau". En rapport avec les deux terrains du lot n° 3838, voir aussi : obligations de L. Jobin, 11 une à N.-Siméon Hardy, devant le notaire Édouard Bégin, le 24 septembre 1879; l'autre à François Kirouac et Robert Laroche, pour la Société des prêts et placements, devant Alexandre Gauvreau, le 23 août 1893; quittances du 25 août 1893 devant A. Gauvreau, et du 6 juillet 1896 devant G.-A. Paradis (B.E.Q.Q., Registre B131 , fo 64, n° 60561 , 18 août 1880, et Registre BITS, fo 908, n° 90455, 24 août 1893).

B.E.Q.Q., Livre de renvoi officiel de la cité de Québec, Quartier Montcalm, 3758 à 3897.

75 7. A.V.Q., éditions de 1879 à 1896, et annonces du Courrier du Canada

pour la même période (voir Appendices I et II). Les annuaires de la ville de Québec mentionnent que Jobin habitait de 1879 à 1881 au 17-19 Burton et de 1882 à 1896, - mêlant à la fois les adresses, à la fois 11 atelier et la résidence, - tantôt aux 16-17-19-22-25 Burton, tantôt aux 23-25 Claire-Fontaine. On ira voir aussi 11 itinéraire farfelu que lui prête Damase Potvin ("Louis Jobin, un humble artiste du terroir", La Presse, 27 novembre 1926, p. 25 et 37).

8. Georges Côté, "Le clos de la tour N° 3. Réminiscences inédites", L'Événement, 24 juin 1926, p. 11. Cette maison de plan carré et à trois étages existe encore aujourd'hui au coin sud-est des rues Burton et Claire-Fontaine, à 1'adresse civique du 409 Burton (repr. dans Béland, 1986, p. 25, fig. 11).

9. Jobin rapporta à Barbeau : "Après ça j'ai bâti (sic) après le grand feu, j'avais brûlé en 1878. J'étais sur la rue d'Aiguillon" (C.C.E.C.T., F.M.-B., Notes diverses, 1925, fo 27, et Barbeau, 1968, p. 31). Pour sa part, Henri Angers, ancien apprenti du sculpteur, mentionna à Jean Bourdon : "Le grand feu de 1881 avait rasé son atelier fraîchement construit mais sur lequel il ne portait pas encore d'assurances." (Jean Bourdon, "Quand fleurissait la sculpture sur bois", Les cloches du Faubourg, vol. 1, n° 2 (février 1948), n.p.). En fait, il y eut à cette époque deux conflagrations majeures dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, l'une en 1876 qui rasa les deux tiers de la paroisse, l'autre en 1881 qui dévasta le bas du faubourg (Michèle Jean et Alyne Lebel, "Pleins feux sur Saint-Jean- Baptiste" , Cap-aux-Diamants, vol. 3, n° 1 (printemps 1987), p. 23- 26). Dans 1'annonce qu'il fit paraître à compter du 18 novembre 1881 dans Le Courrier du Canada, Jobin informait sa clientèle qu'il était "réinstallé au même endroit, rue Claire Fontaine [...] et qu'il [était] prêt à prendre des commandes comme par le passé." Il faut donc en conclure qu'il s'agissait du feu de 1881.

10. A.N.Q.Q., Recensement de la ville de Québec en 1881, Quartier Montcalm, fo 67, n° 79 (microfilm ZC10014-0333). On sait très peu de choses sur cette fille de Jobin "inscrite à l'école", sinon qu'elle aurait été adoptée et qu'elle serait entrée très tôt en religion (communication de M™6 Jeanne Marcotte-Simard, petite-nièce de Jobin, 28 mai 1986). Certains auteurs ont écrit que Jobin n'avait jamais eu d'enfant (Hayward, 1922, p. 100, et Potvin, 1926, p. 37). 11. A.V.Q., édition de 1882, p. 269, et annonces du Courrier du Canada,

1882 (voir Appendices I et II). L1 annuaire mentionne un showroom

tandis que le journal annonce un "magasin". Ce sera la seule année où Jobin gérera une boutique affectée uniquement à la vente de ses statues. Autrement, ses ateliers lui serviront également de locaux d'exposition de ses oeuvres. De ces premières années à Québec nous sont parvenus un portrait photographique, de même qu'un sceau oval en bois orné d'une inscription et d'une silhouette de castor sculptées en bas-relief (voir Béland, 1986, p. 26, fig. 12, et 78,

76 cat. XXIII). L1 inscription du sceau est taillée en positif : "L. JOBIN SCULPT / QUEBEC C.A." L'usage auquel était destiné cet objet reste une chose mystérieuse, mais on peut supposer que le sculpteur s1 en servait comme décalque, par frottement au crayon, pour son papier d'affaires.

12. "Autrefois pendant l'hiver, la neige encombrait les environs à une telle hauteur qu'on était obligé d'enlever le fanal à l'huile de charbon, fixé au poteau du coin des rues Burton et Claire-Fontaine. Il arriva même quelques fois que M. Jobin fut obligé de pratiquer un tunnel à travers le banc de neige pour se rendre à sa demeure."

(Côté, 29 mai 1926, p. 16).

13. Côté, 24 juin 1926, p. 11. Concernant 1'ancienne figure de proue de Napoléon, Louis Jobin confia à Marius Barbeau, en 1925, qu'il avait acquis cette sculpture une quarantaine d'années plus tôt. Cédée au sculpteur par le docteur John M. Mackay de Sainte-Foy, elle proviendrait d'un bâtiment qui avait brûlé sur les battures de Beauport. Selon certains auteurs, ce bâtiment pourrait être le Bonaparte ou le Napoléon construits à Québec respectivement en 1827, par Hyppolite Dubord, et en 1835, par John Dunn. Conservée par Jobin jusqu'à sa mort, la figure fut acquise par Marius Barbeau pour le Musée de la Province (n° 34.556). Sur ce Napoléon, voir C.C.E.C.T., F.M.-B., Carnet, 1925, fo 29, et Barbeau, 1968, p. 18 et 110; Hayward, 1922, p. 91-92, et 1926, p. 25; Potvin, 1926, p. 25; N.N. Rubin, "Quebec Figureheads and Ship-carving", Nautical Research Journal, vol. 18, n° 2 (été 1971), p. 84; Jean Bélisle, La sculpture navale dans la vallée du Saint-Laurent du XVIIe au XIXe siècle, thèse de 3e cycle, École pratique de Hautes études, Paris, 1982, p. 249-254 (Jean Bélisle a prétendu à tort que la figure provenait du navire construit en 1854 par Edward Lee puisque ce navire portait en fait le nom de Napoléon III) ; Paul Terrien, Québec à l'âge de la voile, Hull, Éditions Asticou, 1984, p. 8, 69, 81, 143, 149 et 172; Porter et Bélisle, 1986, p. 310, et Mario Béland, "Le périple d'une figure de proue", Espace sculpture, vol. 6, n° 4 (été 1990), p. 28-31. Quant à la figure du Policier, elle est aujourd'hui disparue. En 1925, Barbeau mentionnait une police sculptée par des apprentis, dans sa liste des objets acquis pour le Musée national de l'Homme, tandis que le père Marquis, C.Ss.R.,

signalait une "Police montée", grandeur nature, à 11 atelier du sculpteur (A.B.S.A.B., B—11d, b.3, notes).

14. Côté, 29 mai 1926, p. 16.

15. A. Béchard, "Un artiste humble", Le Canadien, 9 juin 1886, p. 2 (voir la transcription complète à l'Appendice IV). Les oeuvres mentionnées par Béchard ne correspondent pas nécessairement à des commandes précises. Sur la généalogie de Louis Jobin, voir Béland, 1984, p. 100.

77 16. "Plus tard, Tommy Dubuc et sa femme succédèrent à la famille Cantin,

et y demeurèrent plusieurs années. Dubuc n1 avait pas d1 enfants. Un jour, sa femme quitta le toit conjugal sans laisser sa nouvelle adresse. C'est alors que Michel Gagné, sa femme et ses trois enfants vinrent demeurer avec Dubuc. [...] les occupants de la Tour, Dubuc et Gagné s'approvisionnaient d'eau potable au moyen d'une barrique qu'ils allaient remplir à la boutique de M. Jobin [...] tous deux Dubuc et Gagné étaient à 1'emploi de M. Louis Jobin." (Côté, 29 mai

1926, p. 16).

17. "Henri Angers, de la Pointe-aux-Trembles; Michel Gagné de Saint- Anselme. Ils ont fait à peu près la moitié de leur apprentissage. C'est 1'incendie qui les a fait sortir. Ils étaient supposés faire trois ans avec moi. Je les ai engagés plus tard. Angers a continué avec moi. M. Gagné a travaillé chez [Laurent] Moisan le sculpteur [...] Les autres ça ne vaut pas la peine ils venaient et ils partaient ils n'étaient pas longtemps. J'ai employé mon frère [Narcisse] comme menuisier. J'avais bien des menuisiers plutôt que des sculpteurs. C'était dans le temps que je faisais des autels." (C.C.E.C.T., F.M.-B., Carnet, 1925, fo 43, et Barbeau, 1968, p. 3 et 62). Rappelons que 1'apprentissage d'une durée de trois ans était encore une pratique courante dans les ateliers de sculpture de la deuxième moitié du XIXe siècle (voir Béland, 1984, p. 24 et 28 (note 13), et Porter et Bélisle, 1986, p. 168). Sur Narcisse Jobin, voir Béland, 1984, p. 57-58.

18. C.C.E.C.T., F.M.-B., Notes diverses, 1925, fo 29, et Barbeau, 1968, p. 62 et 65. Michel Gagné est signalé dans les annuaires de la ville d'abord en 1885 et 1886, rue Richelieu, puis de 1891 à 1895, rues Berthelot et Saint-Olivier (A.V.Q., 1885, p. 208; 1886, p. 235;

1891, p. 354; 1892, p. 356; 1893, p. 356; 1894, p. 108; 1895, p. 322) . Selon Barbeau, Gagné demeura un certain temps à un coin de

la rue Sutherland, près de 1'atelier d'Henri Angers.

19. Ibid. , fo 32, et Barbeau, 1968, p. 59-60. Dans les années 1860, Bertrand aurait été apprenti puis employé de F.-X. Berlinguet. Lors du séjour de Jobin à Montréal, Bertrand l'avait aidé à transporter à Deschambault une statue de Saint Joseph (Béland, 1984, p. 25, 29 (note 15), 85 et 90 (note 12). Sur Bertrand, voir aussi Porter et Bélisle, 1986, p. 169 et 171 de même que le prochain chapitre. 20. Barbeau, 1968, p. 56 : "Louis Jobin, en 1885, allait passer les

dimanches chez ses parents, au Pont-Rouge." (communication de l'abbé A. Aubert à M. Barbeau).

21. Jean Bourdon, 1948, n.p.

22. "Je ne gagnais guère plus que ma pension. Mon bourgeois avait son atelier rue Claire Fontaine, coin sud de la rue Burton. La maison existe encore [...] Je passai quatre ans à 1'atelier du sculpteur Jobin." (Ibid.; voir aussi L'Événement et Le Courrier du Canada, 6 décembre 1897, p. 4). Ces deux sources remettent ainsi en question

78 le témoignage tardif de Jobin de même que celui d'un petit-fils d'Angers qui donnait 1884-1888 comme période d'apprentissage (M.Q., F.G.-M., dossier Henri Angers). De toute manière, Angers est absent des annuaires de la ville durant cette période. En 1892, Jobin devait réaliser avec son aide un monument à Saint Ignace, l'un des rares ouvrages connus exécutés par le maître en collaboration avec un apprenti.

23. "En 1875 L'ouvrage a commencé à prendre et j'en ai toujours eu après ça [...] Dans le Faubourg St-Jean, j'ai travaillé dans les autels là, les statues, les enseignes." (C.C.E.C.T., F.M.-B., Notes diverses, 1925, fos 26-27, et Barbeau, 1968, p. 31).