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Chantier CP 15/16 Ce chantier comprend les structures nommées CP 15, 16, 16bis par Bulliot, ainsi que le sondage

ouvert en 1994 dans le cadre du chantier 19.

Responsables : J.-G. Bulliot, 1867 ; J.-L. Flouest, M. Richardson, 1994.

Textes Carnet 1867, p. 18-20 ; Bulliot 1899a (vol. 1), p. 279-280 ; RF 1994, p. 38-39. Plans Carnet 1867, p. 18, 20 ; Guillaumet 1996a, plans 22, 24, 30 ?, 31.

Emplacement Centre 729’600 / 215’8210

Topographie locale Pendage vers l’est-sud-est, pente de 12 % environ (plan 7) Surface fouillée Env. 160 m2.

Synthèse

Ce chantier regroupe cinq zones fouillées, dont les éléments sont considérés comme contemporains. En bordure de la Rue du Rebout, trois ensembles construits sont individualisés, suivant en cela le découpage proposé par Bulliot. Leurs relations mutuelles demeurent toutefois difficiles à établir et des regroupements ne peuvent pas être exclus. Le fait principal du chantier est formé par CP 15, un bâtiment construit en deux paliers au moins, étagés de deux mètres. L’alignement des ensembles CP 15 et CP 16bis suggère le passage d’une rue perpendiculaire à la Rue du Rebout et, plus largement, la présence d’une limite parcellaire.

Résultats de la fouille

Stratigraphie et chronologie

Il n’y a pas d’indice de succession stratigraphique et les structures sont considérées par défaut comme contemporaines.

Plan

Les cinq zones sondées dans ce chantier permettent d’individualiser 12 espaces. Le jeu des cloisons et des sols livrent les traces de trois ensembles construits, nommés par Bulliot CP 15, CP 16 et CP 16bis (également appelé CP 41)3, et d’un mur isolé [J/K] à l’ouest4.

L’ensemble CP 15, situé en bordure de la Rue du Rebout [B], se compose des espaces [A] et [D], étagés de 2 m sur la pente montant vers le Theurot de la Wivre, et communicant par un escalier. La façade côté rue manque. Les dimensions de l’espace [A] suggèrent une fonction de cour ; la nature de l’espace [D] n’est pas déterminée, mais l’aménagement soigné de l’escalier [D1] fait supposer la présence d’éléments de construction au-dessus de [A]. L’ensemble CP 16bis, en amont, consiste en un espace [F] délimité par trois murs, le côté nord-ouest restant indéterminé. Les dimensions et la nature des cloisons nous incitent considérer [F] comme une terrasse, dont l’aménagement interne demeure inconnu. Quant à CP 16, c’est la présence d’un sol compact [L1] qui révèle la présence et les

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Deux structures distinctes sont nommées CP 41 dans la publication de Bulliot et sur le plan 22. Nous réservons cette appellation à la structure voisine de CP 40 (voir ci-dessous, chantier CP 41).

4 Le plan 30 présente sous le titre « Fouille A » une structure nommée CP 41bis, qui pourrait éventuellement

correspondre au mur [J/K]. La concordance avec les descriptions textuelles demeure toutefois insuffisante pour établir une identité entre les deux éléments.

d’après le plan 24) sépare CP 16bis du mur [J/K], et la nature des espaces [E] et [K] n’est pas connue ; en outre, malgré une évidente proximité, le sondage 720 n’a pas identifié clairement l’ensemble CP 16, dont la position relativement au sondage demeure sujette à caution. Il est donc difficile de déterminer le nombre de bâtiments autonomes livrés par ce chantier. Nous avons vu que la présence de l’escalier [D1] implique le développement vers l’amont de l’ensemble CP 15, qui apparaît ainsi comme étagé en deux paliers. L’alignement des côtés sud-ouest et nord-est de CP 15 et de CP 16bis peut suggérer une extension complémentaire combinant les deux éléments. On peut également y voir l’indice d’un alignement sur une limite commune, dépassant le cadre d’une conception individuelle. Cet alignement suggère également la présence d’un axe de circulation [C, G] perpendiculaire à la Rue du Rebout.

Espaces

A Cour ? – L. 11 m, l.  9,40 m. Espace excavé dans sa partie nord-ouest. Les dimensions

suggèrent un espace non couvert. En communication avec [D] par une porte donnant sur un escalier, et probablement avec [B].

B Rue. – Non fouillé. Sa situation en fait un tronçon de la Rue du Rebout.

C L. 4 m. Non fouillé ? Se confond avec l’espace [E] de CP 14. « Bande de terrain vierge », correspondant peut-être à un passage entre deux bâtiments.

D L. 11 m, l. 8,40 m ? Communique avec [A] par un escalier [D1]. Niveau de marche

supérieur de 2 m environ à celui de [A].

E L. 2 m ? Non exploré.

F L. 10,50 m, l.  8,40 m. Nommé CP 16bis par Bulliot, qui y voit un « espace clos » et se

demande s’il ne s’agit pas d’un hangar ou d’une écurie. Les informations disponibles sont trop succinctes pour proposer une interprétation fonctionnelle. A moins que n’existent des murs de refend internes, les dimensions semblent trop vastes pour restituer un bâtiment couvert ; cette idée est renforcée par la médiocre qualité des cloisons. L’espace [F] pourrait ainsi être considéré comme le terre-plein d’une terrasse.

G Non fouillé. Forme vraisemblablement la suite de l’espace [C] vers l’amont.

H Non fouillé.

J Non fouillé.

K Non fouillé.

L L. 6 m, l. 4 m. Nommé CP 16 par Bulliot. La position de cet espace relativement au

sondage 720 demeure sujette à caution. En l’absence de cloisons, les dimensions sont celles du sol [D1] ; une tranchée observée dans le sondage 720 correspond peut-être à la cloison bordant la Rue du Rebout. L’emplacement dans le talus bordant la Rue du Rebout suggère une implantation par excavation du terrain. Aucune fonction n’est proposée par Bulliot. Il signale toutefois la présence de scories de fer dans la démolition et suggère implicitement une fonction d’atelier. Cet argument est insuffisant.

M Non fouillé ou exploré en tranchée. Se confond avec l’espace [C] de CP 17. Bulliot

mentionne une « bande de terre de 12 m de large ».

Limites

A/B Non fouillé ou disparu. Façade sur la Rue du Rebout. Selon Bulliot, elle « n’est

reconnaissable qu’à ses trous de poutres » qui apparaissent aux extrémités des murs perpendiculaires [A/C] et [A/E].

A/C (Type 7). Mur conservé sur une longueur de 8 m, élévation de 2 m à la jonction avec A/D. Deux négatifs de poteau prolongent le mur vers le sud-est (plan 24) ; la chronologie

A/D (Type 7). Mur conservé sur une élévation de 2 m. Il s’agit probablement d’un mur de soutènement, parementé uniquement du côté oriental. Porte à l’extrémité sud-ouest ouvrant sur l’escalier D1.

A/E (Type 7). Mur conservé sur une longueur de 10 m, élévation de 2 m à la jonction avec A/D. Quatre négatifs de poteau prolongent le mur vers le sud-est (plan 24) ; la chronologie relative entre ces structures et le mur maçonné n’est pas connue.

B/M La façade de l’ensemble CP 16 pourrait correspondre à la tranchée [19/778] observée dans le sondage 720.

D/F (Type 4 ou 7). Mur constitué de « quelques assises sous le gazon ». Bulliot se demande s’il peut s’agir d’un solin (« base en pierre pour les bois debout »)5. Compte tenu du contexte topographique et des dimensions de l’espace [F], une simple fonction de soutènement (mur de terrasse) semble également possible.

E/L Cloison en bois selon Bulliot. Aucun négatif de poteau n’est toutefois indiqué.

F/G Voir [D/F].

F/J Voir [D/F].

J/K (Type 7). Mur conservé sur une longueur de 17 m, « de quelques assises seulement ». Il

s’agit peut-être d’un mur de terrasse.

K/L Voir [E/L].

L/M Voir [E/L].

Aménagements internes

D1 Escalier. – « Escalier tout en pierre de taille, avec retour circulaire derrière la maison, (...) de neuf degrés composés alternativement d’un et de deux blocs en enserrés entre deux parements de maçonnerie appliqués aux parois du sol ». Le plan 31 permet de restituer deux volées de marches séparées par un palier. Cet escalier descend de [D] vers [A] et rattrape une différence de niveau de 2 m environ.

M1 Sol. – Bulliot mentionne un sol « enfoui à 1,50 m », sans description particulière. Ce sol peut être mis en relation avec le sol [UF 19/767] observé dans le sondage 720, constitué d’un cailloutis très compact.

5 Dans la publication, Bulliot fait état de « trous de poutres » qui ne sont pas mentionnés dans ses notes de

fouille. Considérant qu’il s’agit d’une restitution issue de l’interprétation comme « hangar » ou « écurie », nous ne retenons pas cet élément comme une donnée de fouille.

Responsable : J.-G. Bulliot, 1867

Textes Carnet 1867, p. 21 ; Bulliot 1899a (vol. 1), p. 280 ; (vol. 2), p. 17.

Plans Carnet 1867, p. 21 ; Guillaumet 1996a, plans 22, 24. Le carnet fait référence.

Emplacement Centre 729’585 / 215’795

Topographie locale Pendage vers l’est-sud-est, pente de 12 % environ (plan 7)

Surface fouillée Env. 65 m2

Synthèse

Les données sont ramenées à un seul état. Le chantier a livré des éléments d’un bâtiment en bordure de la Rue du Rebout. Son plan souffre d’incertitudes liées à des divergences dans la documentation. Il se compose au minimum d’une pièce. La construction recourt à la maçonnerie sur une cloison au moins et aux poteaux plantés.

Résultats de la fouille

Stratigraphie et chronologie

La documentation ne fournit aucun élément.

Plan

La documentation n’est pas homogène. Le plan 24 montre une construction large de 10,50 m environ, alors que le carnet indique une largeur de 6,50 m. Sur le plan 24, la distance de 12 m donnée entre CP 16 et CP 17 n’est pas respectée. Ces différences ne semblent pas provenir de compléments dans les fouilles et le plan du carnet de Bulliot est considéré comme le plus fiable sur ce point.

On distingue cinq espaces. Les extrémités nord-est et sud-ouest du chantier se confondent avec celles des chantiers voisins CP 15/16 et CP 18. Les cloisons sont en connexion et forment une construction en bordure de la rue antique [B]. Le plan se compose d’au moins une pièce [A]. On ignore si la construction se développe plus largement. Aucun accès n’est documenté.

Espaces

A L. 9,40 m, l. 6,20 m (dimensions moyennes). Vraisemblablement tout ou partiellement

excavé.

B Rue. – Non fouillé. La position de cet espace en fait un tronçon de la Rue du Rebout.

C Non fouillé ou exploré en tranchée. Se confond avec l’espace [E] de CP 15/16. Bulliot

mentionne une « bande de terre de 12 m de large » entre les chantiers CP 15/16 et CP 17.

D Non fouillé.

Limites

Seule la cloison [A/E] fait l’objet d’une description textuelle. Le plan 24 figure en outre des « traces de poutres verticales » dans le prolongement de [A/C] et [A/E].

A/B (Type 1 ?). « Façade détruite (...) marquée par les excavations de ses supports ».

A/C (Type 1 ?). Non décrite dans le carnet de fouille, cette cloison apparaît sur le plan comme un tronçon de mur en maçonnerie prolongé par trois poteaux au sud-est. Voir [A/E].

A/D Cloison restituée par la limite du sol de [A]. En maçonnerie selon le plan 24, mais Bulliot spécifie que le seul élément de cette nature a été observé sur [A/E].

A/E (Types 1 et 7 ?). « Muraille (...) sur une partie de la cloison du midi », large de 0,40 m. D’après le plan 24, trois poteaux prolongent ce tronçon de mur vers le sud-est. Dans le cas où les deux tronçons sont contemporains (une succession chronologique ne peut être exclue), la partie en maçonnerie a peut-être une fonction de soutènement.

Aménagements internes

A1 Sol. – « Aire très dure » non documentée plus précisément. En l’absence de cloisons

(carnet), a servi à définir certaines limites de l’espace [A].

A2 Fosse. – Non localisé dans [A], peut-être au centre de la pièce d’après le plan 24. Selon Bulliot, « creux cinéraire creusé dans une aire très dure » ([A1]) et voisin de [A3]. « Peut- être (...) était-il un trou de poutre ». L’interprétation cinéraire est abandonnée dans la publication et ne repose sur aucun argument matériel. La position centrale conforte l’interprétation comme trace d’une structure porteuse.

A3 Fosse. – Non localisé dans [A], peut-être au centre de la pièce d’après le plan 24, à proximité de [A2]. Selon Bulliot, « creux de 0,10 de diamètre et de 0,20 de profondeur, vide », peut- être « une jambe de force » en relation avec [A2]. La position centrale suggère en effet un rôle porteur.

E1 Fosse ? – Lot d’objets, peut-être dans une fosse, comprenant notamment une amphore

reposant sur une meule. Selon Bulliot, l’agencement des objets est volontaire et correspond à une « sépulture ». Cette interprétation, fondée sur l’idée que les amphores sont des urnes, est également fondée sur la découverte d’un lot analogue dans le chantier CP 24 (aménagement [E1]).

Responsable : J.-G. Bulliot, 1867 (intervention 344)

Textes Carnet 1867, p. 22 ; Bulliot 1899a (vol. 1), p. 281. Plans Carnet 1867, p. 22 ; Guillaumet 1996a, plans 22, 24.

Emplacement Centre 729’577 / 215’784

Topographie locale Pendage vers l’est-sud-est, pente de 12 % environ (plan 7) Surface fouillée Env. 100 m2.

Synthèse

L’ensemble des données sont rapportées à un seul état. Le chantier a dégagé deux pièces d’un bâtiment construit en bordure de la Rue du Rebout. Le bâtiment est large de 12 m au moins. L’extension complète, en particulier en amont, n’est pas connue. La construction recourt à la maçonnerie pour la partie excavée au nord-ouest, alors que la partie côté rue est construite sur poteaux plantés.

Résultats de la fouille

Stratigraphie et chronologie

Il n’y a pas d’indice de succession stratigraphique. Le mobilier mentionné ne fournit aucun repère chronologique. L’ensemble des structures sont rapportées à un seul état.

Plan

On distingue sept espaces. Le nord-est et le sud-ouest du chantier se confondent avec les espaces [E] de CP 17 et [F] de CP 19 F respectivement.

Les cloisons sont en connexion et dessinent une construction en bordure de la Rue du Rebout [C]. Le plan se compose au moins de deux espaces voisins [A, B]. Les deux pièces sont vraisemblablement excavées au nord-ouest dans le talus qui borde la rue. Leurs limites arrières ne sont pas sur une même ligne, mais en décalage de 0,75 m. On ignore l’extension du bâtiment, en particulier en amont, vers le nord-ouest. Au nord-est [D] et au sud-ouest [F] des « bandes de terre » paraissent en marque les limites et constituent peut-être des espaces de circulation. La largeur du bâtiment, dans ce cas, serait de 12 m environ.

Les façades le long de la rue manquent, mais il n’est pas certain que Bulliot en ait reconnu la trace. Bien qu’aucun accès ne soit mentionné, les pièces [A] et [B] devaient pouvoir être atteintes depuis la Rue du Rebout. Bulliot spécifie que [A] et [B] sont « sans communication entre elles », mais l’existence d’un accès à l’extrémité de la cloison [A/B] ne peut pas être exclue.

Espaces

A L. 7,20 m, l. 6,15 m. Espace probablement excavé dans sa partie nord-ouest. B L. 7,90 m, l. 5, 40 m. Espace probablement excavé dans sa partie nord-ouest. C Rue. – Espace non fouillé. Sa situation en fait un tronçon de la Rue du Rebout.

D L. 2 m. Se confond avec l’espace [E] de CP 17.

F L. 2,70 m. Non fouillé ou exploré en tranchée. Se confond avec l’espace CP 20 F. « Bande de terre » permettant peut-être le passage entre les constructions des chantiers CP 18 et CP 19.

Limites

A/C (Type inconnu). Selon Bulliot, « façade détruite ou en bois ».

A/B (Types 7 et 1 ?). Partie nord-ouest en maçonnerie prolongée au sud-est par une ligne de cinq négatifs de poteau. La chronologie relative des deux éléments n’est pas connue.

A/D (Types 7 et 1 ?). Partie nord-ouest en maçonnerie prolongée au sud-est par une ligne de trois négatifs de poteau. La chronologie relative des deux éléments n’est pas connue.

A/E (Type 7). Une niche [A1] est aménagée à l’extrémité sud. B/C (Type inconnu). Selon Bulliot, « façade détruite ou en bois ».

B/E (Type 7).

B/F (Types 7 et 1 ?). Partie nord-ouest en maçonnerie prolongée au sud-est par une ligne de trois négatifs de poteau. La chronologie relative des deux éléments n’est pas connue.

Aménagements internes

A1 Niche ?. – A l’extrémité sud du mur [A/E], « encoignure de 2m15 de long, opérée par une

réduction d’épaisseur dans la maçonnerie ». La profondeur n’est pas indiquée et on ignore à quelle hauteur au-dessus du sol associé commence cet aménagement. Il peut s’agir d’une banquette ou d’un placard ménagé dans le mur, ou plus simplement d’un aménagement lié au mode de construction du mur.

Ce chantier comprend les ensembles nommés CP 19 et CP 20, ainsi que le sondage 700 ouvert en 1994 dans le cadre du chantier 19.

Responsables : J.-G. Bulliot, 1867 ; J.-L. Flouest, M. Richardson, 1994

Textes Carnet 1867, p. 23-24 ; Bulliot 1899a (vol. 1), p. 281-282 ; RF 1994, p. 37-38.

Plans Carnet 1867, p. 23-24 ; Guillaumet 1996a, plans 22, 24, 28. Le plan 28 fait référence, avec des compléments du plan 24.

Emplacement Centre 729’560 / 215’770

Topographie locale Pendage vers l’est-sud-est, pente de 15 % environ. Surface fouillée Env. 250 m2.

Synthèse

Ce chantier regroupe plusieurs sondages de 1867 et de 1994. Les éléments en sont rapportés à un seul état et définissent deux édifices CP 19 et CP 20 installés le long de la Rue du Rebout. CP 19 consiste en un bâtiment long de 20 m au moins, recourant largement à la maçonnerie, comprenant notamment une cour et une cave et peut-être subdivisé en deux ou trois unités autonomes. CP 20, dont la relation avec CP 19 reste mal établie, consiste en un espace unique, probablement édifié en matériaux périssables. Un puits est installé à l’arrière de cet espace, sans qu’il soit possible de déterminer sa relation avec les édifices environnants.

Résultats de la fouille

Stratigraphie et chronologie

Il n’y a pas d’indice de succession stratigraphique. Les éléments sont tous rapportés à un même état.

Plan

Ce chantier est constitué de trois zones de fouille. Deux d’entre elles correspondent aux édifices nommés CP 19 et CP 20 par Bulliot. La troisième zone est formé par le sondage 700 ouvert en 1994 pour examiner le passage de la Rue du Rebout [E] ; il n’a pas été possible d’établir un lien entre ce sondage et les fouilles de Bulliot.

On distingue douze espaces. Le nord-est du chantier se confond avec l’espaces [F] de CP 18. Deux ensembles construits, CP 19 et CP 20, ainsi qu’un puits [J1] sont implantés en bordure de la Rue du Rebout [E]. L’espace [K] séparant CP 19 et CP 20 et, partant, la relation entre ces deux ensembles, demeurent de nature indéterminée ; la largeur de 2,40 m est suffisante pour permettre le passage d’une ruelle et le changement d’architecture plaide en faveur d’édifices autonomes. La relation entre CP 20 et le puits [J1] reste également inconnue.

Le plan de CP 19 se développe sur une longueur de 20 m environ le long de la Rue du Rebout. Quatre espaces, de plan irrégulier, sont complètement délimités. Ils s’organisent en deux lignes, [A] et [B] au bord de la rue, [C] et [D] en deuxième ligne. L’établissement de ce bâtiment sur une pente bien marquée suggère une organisation en paliers. Les accès permettent de définir trois groupes autonomes. Au nord, [A] et [D] dessinent une entité de deux pièces en enfilade, [D] étant en cul-de-sac. Au sud- est, la cour [B] semble indépendante, mais les extrémités orientales de ses cloisons sont mal conservées et il n’est pas impossible qu’elle se raccorde au groupe [A, B]. Au sud-ouest, enfin, la cave

[C] est indépendante des espaces voisins, sans qu’on puisse exclure des accès situés au-dessus des niveaux conservés. Cette autonomie est soulignée par l’épaisseur inhabituelle du mur [C/D], qui pourrait résulter de la juxtaposition de deux murs ; elle fait supposer un développement du bâtiment vers l’espace non fouillé [H].

La présence de l’édifice CP 20 [L] est révélée par un sol en terre battue [L1] et des « restes de clayonnage » dans la démolition. Le développement du plan n’est pas connu. Au nord-ouest, la présence voisine d’un puits [J1] suggère, mais sans certitude, une extension dans cette direction.

Espaces

A L. 9,50 m, l. 5,20 à 7,50 m. Communique avec [D], accès possibles sur les trois autres

côtés, en particulier [B] et [E].

B Cour ? – L. 13,40 m, l. 10,20 m. Aucun accès indiqué, communication vraisemblable avec

[E]. Les grandes dimensions de cet espace suggèrent l’absence de couverture et une fonction de cour.

C Cave ? – L. 4,70 m, l. 3,20 m (dimensions moyennes). Pièce vraisemblablement excavée,

accessible par l’escalier extérieur [H1] uniquement. Niveau de marche inférieur de plus de 0,60 m à celui de [H]. Ces caractéristiques évoquent une cave.

D Cave ? – L. 4,50 m, l. 3,20 m (dimensions moyennes). Pièce accessible depuis [A]

uniquement. Bulliot suppose qu’elle est couverte d’un toit reposant « sur le sol même ». Cette hypothèse fondée sur l’absence d’emplacements de poteaux aux extrémités du mur [D/G] est contestable : le mur a pu servir de structure porteuse, et rien ne s’oppose à l’existence d’un étage.

E Rue. – Non fouillé par Bulliot, abordée dans le sondage 700. L’emplacement de cet espace

en fait un tronçon de la Rue du Rebout.

F L. 2,70 m. Se confond avec l’espace [F] de CP 18. « Bande de terre », permettant peut-être le passage entre les constructions des chantiers CP 18 et CP 19/20.

G Non fouillé.

H Non fouillé à l’exception de l’escalier [H1]. Communique avec [C], niveau de marche

supérieur de plus de 0,60 m à celui de [C].

J Exploré en tranchée. La présence d’un puits [D1] n’est pas suffisante pour définir la

fonction de cet espace.

K L. 2,40 m. « Bande de terre vierge » séparant les ensembles CP 19 et CP 20, peut-être un

espace de circulation entre deux bâtiments.

L L. 9 m, l. 5 m. Espace défini par le sol [A1], sans cloisons attestées. Bulliot y voit un atelier en raison de « creusets hors service » dans la démolition. Cet argument à lui seul est insuffisant.

M Non fouillé.

Limites

A/B (Type 7). Mur conservé sur une longueur de 4 m environ selon le plan 28. On ne peut pas exclure l’existence d’un accès dans la partie détruite.

A/D (Type 7). Un décrochement dans le parement côté [A] existe à la hauteur de [D/F]. Porte large de 1 m à 1,40 m de l’angle sud-ouest de [A].

A/E (Type inconnu). « Façade détruite ».

A/F (Type 7 et 1 ?). Mur en maçonnerie conservé sur 6,30 m (plan 24), prolongé de 3,20 m par deux négatifs de poteau. La relation entre les deux éléments n’est pas connue.

B/C (Type 7). Bulliot spécifie qu’aucun accès n’existe dans ce mur.

B/E (Type inconnu). « Façade détruite ».

B/H (Type 7). Bulliot spécifie qu’aucun accès n’existe dans ce mur.

B/K (Type 7 et 1 ?). Mur en maçonnerie conservé sur 6,30 m, prolongé de 4,20 m par deux

largeur inhabituelle du mur suggère l’éventuelle juxtaposition de deux murs.

C/G (Type 7).

C/H (Type 7). A l’extrémité sud, présence d’une porte large de 1 m ouvrant au sud-ouest sur un