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Chantier CP 12 Ce chantier comprend également le sondage 730 du chantier 19 et l’extrémité ouest du chantier 32.

Responsables : J.-G. Bulliot, 1867 ; J.-L. Flouest, M. Richardson, 1994 ; J.-P. Guillaumet dès 2000 Textes Carnet 1867, p. 7, 13 ; Bulliot 1899a (vol. 1), p. 276-277 ; RF 1994, p. 39 ; RF 2000, p. 93-

144 ; RF 2001, p. 107-143 ; RF 2002, p. 109-144 ; RF 2003, p. 121.146.

Plans Carnet 1867, p. 13 ; Guillaumet 1996a, plans 22, 24 ; RF 2001, p. 111, ill. 2 ; RF 2002, p. 112, ill. 2. ; RF 2003, p. 122 sq., ill. 1-3.

Emplacement Centre 729’645 / 215'845

Champlain, en bordure nord du chemin d’accès.

Topographie locale Pendage vers l’est-sud-est, pente de 22 % environ (plan 7) Surface fouillée Env. 80 m2.

Synthèse

L’ensemble des données est rapporté par défaut à un seul état, occupé au moins jusqu’au début de l’époque augustéenne. Il s’agit apparemment d’un bâtiment en bordure de la rue antique du Rebout. Le chantier en a dégagé la partie aval, qui comprend vraisemblablement deux pièces mitoyennes. Le bâtiment s’étend plus haut vers le nord-ouest, comme l’indique une cave découverte en 2003. En aval, le sondage 730 n’a pas clairement mis en évidence la relation entre le bâtiment et la Rue du Rebout. Au nord-est, le bâtiment est longé par une rue secondaire perpendiculaire. L’espace au sud-ouest pourrait être de même nature.

Résultats de la fouille

Stratigraphie et chronologie

Les comptes-rendus fournissent quelques indices de succession stratigraphique qui restent toutefois sujets à caution. Bulliot s’étonne notamment d’une importante différence de niveau (de 1 à 2 m) entre les sols des espaces [A] et [B] et en déduit l’existence d’une cloison disparue. On peut aussi envisager que les fouilleurs ont percé un sol et atteint un niveau plus ancien. Dans l’angle sud-ouest du même espace [B] est décrite une « sépulture » regroupant diverses catégories de mobilier, dont une monnaie « de la colonie de Nîmes ». La position stratigraphique de cet ensemble n’est pas précisée dans le carnet de fouille, alors que la publication le situe « sous l’aire » de [B]. Il est possible qu’on ait ici la trace d’une seconde antériorité, dont la réalité est toutefois hypothéquée par le glissement du discours entre le carnet de fouille et la publication. Les arguments stratigraphiques restent incertains et l’ensemble des données sont rapportées par défaut à un seul état.

Dans le sondage 730, deux sols superposés ont été mis en évidence. La taille très restreinte du sondage (3 m2) et l’absence de connexion avec les fouilles de Bulliot empêchent d’établir des liens stratigraphiques entre les deux zones d’étude, et les données sont trop restreintes pour définir des états distincts.

En 2003 a été démontrée la complexité stratigraphique de l’état 1, avec une installation postérieure de la cave [E].

bâtiment, et des espaces du voisinage [C] à [G]. L’édifice est installé dans le talus bordant la Rue du Rebout [C] et comprend peut-être une cave (en [B]). En aval, l’emplacement et la nature de la façade demeurent indéterminés. Au nord-ouest, une amorce de mur [E/F] suggérait une extension de la construction vers l’amont, qui s’est avérée comprendre une cave [E]. L’espace [D] relie CP 12 au chantier 32 et [G] au chantier CP 13.

Espaces

A L. 6,80 m, l.  4 m. Pièce [1008] du ch. 32. Bien qu’aucune cloison ne soit décrite pour le séparer de l’espace B, Bulliot justifie cette division par la nette différence de niveau avec l’espace B.

B L.  7 m, l. 3,30 m. Bien qu’aucune cloison ne soit décrite pour le séparer de l’espace A, nous suivons l’avis de Bulliot qui justifie cette division par la nette infériorité du niveau de cet espace. Il n’est pas impossible que cet espace abrite une cave dans sa partie nord-ouest. On ne peut toutefois pas exclure que les fouilleurs aient percé un sol et atteint des niveaux plus anciens.

C Rue. – Non fouillé à l’exception du sondage 730. La position de cet espace en fait un

tronçon de la Rue du Rebout. Le sondage 730 n’a toutefois pas clairement mis en évidence l’articulation entre le bâtiment et la rue.

D Rue. – l. 3,50 m. Chaussée [262] du ch. 23, perpendiculaire à la Rue du Rebout, affrontant le talus pour se diriger vers le nord-ouest. Cette rue est installée sur un remblai qui a recouvert l’extrémité du bâtiment CP 11bis (ch. 32).

E C a v e . – L.  5 m, l. 3,30 m. Pièce [1008] du ch. 32, découverte en 2003,

vraisemblablement accessible par un escalier interne dont les blocs de taille de la tête [969] ont été reconnus. (RF 2003, p. 123, ill. 3). Cette cave a été accolée postérieurement à la pièce [A]. Voir ci-dessous, mur [A/E].

F Non fouillé.

G Non fouillé ? L 5-6 m. Se confond avec l’espace [F] du chantier CP13. Selon Bulliot,

« langue de terre » séparant [B] de l’espace [A] du chantier CP13.

Limites

Selon Bulliot, les cloisons sont « presque exclusivement en pierre (...) sauf la façade et les parties en pisé et en bois dont on n’a retrouvé que les infixations ». Le plan 24 montre un trou de poteau aux extrémités sud-est de [A/D] et [B/G], qui peuvent constituer l’articulation avec une façade en matériaux légers, indiquer le prolongement des murs latéraux ou encore se rattacher à un état plus ancien.

A/B (Type inconnu). Non observée. Restituée par Bulliot en raison de la différence de niveau entre les deux espaces et du décrochement dans le plan des parois nord-ouest.

A/C Non fouillée, en matériaux légers selon Bulliot.

A/D (Type 7). Mur [966] du ch. 32, installé en appui contre le remblai de la rue [D]. Parementé du côté de [A] seulement.

A/E (Type 7). Mur [967] du ch. 32. Dans sa phase initiale, mur parementé du côté de [A]

seulement, ayant une fonction de soutènement. Dans une seconde phase correspondant à la construction de la cave [E], un parement [1016] est rapporté contre la face nord du mur (RF 2003, p. 122).

B/C Non fouillée, en matériaux légers selon Bulliot.

Aménagements internes

A1 Puits. – Puits circulaire large de 0,85 m et profond de 12 à 13 m. Il est « muraillé très grossièrement, en très gros blocs enchevêtrés sans assises régulières. Le fond est pavé et porte sur le roc. L’eau sourd à 12 m ». Selon Bulliot, le comblement est antique.

B1 Sol. – Non décrit mais indiqué à une profondeur de 3 m, nettement plus bas que le reste des structures (les murs sont annoncés conservés sur une hauteur de 1,20 m). Peut indiquer une pièce excavée ou un sol plus ancien.

E1 Mur d’échiffre. – Mur [969] du ch. 32, constituant le mur d’échiffre de l’escalier d’accès à la cave [E]. Celui est large de 0,90 m (RF 2003, p. 124).

Dans l’espace [B], Bulliot mentionne en outre une "sépulture" dont la position stratigraphique par rapport au sol [B1] reste incertaine. De plus, on ignore s’il s’agit d’une fosse ou si l’interprétation comme sépulture découle uniquement de l’association d’amphores (habituellement considérées comme urnes) et d’ossements.

Le sondage 730 a livré deux sols superposés, sans qu’il soit possible de les rattacher à des éléments architecturaux. Il s’agit d’un « sol rouge damé fait de [terrain] géologique rapporté », établi au-dessus d’un « sol en béton de chaux très compact ».

Responsable : J.-G. Bulliot, 1867

Textes Carnet 1867, p. 14, 16-17 ; Bulliot 1899a (vol. 1), p. 277-278. Plans Carnet 1867, p. 15-16 ; Guillaumet 1996a, plans 22, 24, 31.

Emplacement Centre 729’628 / 215’830

Champlain, en bordure nord du chemin d’accès. Topographie locale Pendage vers l’est-sud-est.

Surface fouillée Env. 160 m2.

Synthèse

Les données sont rapportées à un seul état 1. Le chantier a livré tout ou partie d’un bâtiment en bordure de la Rue du Rebout. Son plan se compose de quatre espaces au moins. Trois d’entre eux se succèdent sur une longueur de 22 m en bordure de la rue. L’état de conservation des murs ne permet pas de savoir s’il s’agit d’espaces mitoyens autonomes ou en relation directe. Une cave occupe une seconde ligne à l’arrière de l’espace central. Il est possible que le bâtiment se développe en amont vers le nord-ouest, sur une terrasse supérieure. Des « bandes de terre » au nord-est et au sud-ouest du bâtiment, peuvent correspondre à des espaces de circulation perpendiculaires à la grande rue. Dans ce cas, l’extension du bâtiment le long de la grande rue est complètement délimitée. La construction recourt généralement à la maçonnerie à l’exception de la façade, qui est vraisemblablement en matériaux légers.

Résultats de la fouille

Stratigraphie et chronologie

Les données ne livrent aucun indice de succession stratigraphique et les structures sont considérées comme contemporaines.

Plan

On distingue dix espaces. L’est du chantier [F] se confond avec l’espace [G] du chantier CP 12, l’ouest [K] avec l’espace [C] du chantier CP 14.

Toutes les cloisons sont en connexion et forment un bâtiment long de 22 m en bordure de la Rue du Rebout [E]. Le plan se compose de trois espaces en façade [A, B, D], étagés en paliers successifs hauts de 1 m, et d’un espace [C] en retrait, en relation directe avec [B]. Cette porte est le seul accès connu. La façade a disparu ainsi que les extrémités sud-est des murs perpendiculaires (par exemple sur 3 m pour la cloison [A/F], oblitérant d’éventuelles communications ; de ce fait, il n’est pas possible de saisir les articulations entre les trois pièces en bordure de rue. Selon le plan 24, l’espace [B] est subdivisé par un mur en maçonnerie, qui n’apparaît pas dans le reste de la documentation et que nous considérons comme une erreur du plan.

A l’amont du bâtiment, au nord-ouest, les murs arrière ne suivent pas une même ligne mais présentent des décrochements. De fait, on ne sait pas si cette ligne brisée correspond à la limite réelle du bâtiment ou si celui-ci s’étend plus en amont. Dans ce second cas, la suite du bâtiment serait établie sur une terrasse supérieure.

Espaces

A L. 7 m (restitué), l. 4,20 m.

B L. 10,15 m, l.  6 m (carnet). La largeur pourrait être portée à 7 m par analogie avec celle de l’espace voisin [A]. Le niveau de circulation est supérieur de 1 m à celui de [A].

C Cave ? – L. 4,50 m, l. 3,40 m (selon croquis carnet). Niveau de circulation de plain-pied avec [B]. La position de cet espace dans un talus en fait une pièce excavée, peut-être une cave.

D L.  7,40 m, l. 6,15 m. Niveau de circulation supérieur de 1 m par rapport à celui de [B]. E Rue. – L.  22 m. La situation de cet espace en fait un tronçon de la Rue du Rebout.

F Non fouillé ? l. 5-6 m. Se confond avec l’espace [G] du chantier CP12. Selon Bulliot,

"langue de terre" séparant [A] de CP12.

G Non fouillé.

H Non fouillé.

J Non fouillé.

K l. 3 m. Se confond avec l’espace [C] de CP 14. « Bande de terre vierge » selon Bulliot,

séparant ce chantier du chantier CP 14. La configuration générale suggère un passage entre deux bâtiments.

Limites

Dans la publication, Bulliot remarque que, de la façade sur la Rue du Rebout, « il ne reste que les trous de poutres », alors que « les autres murs, en pierres, avaient encore 1,30 m de haut. » Cette généralisation ne tient pas compte de la position des structures dans un talus et la hauteur de conservation indiquée s’applique sans doute essentiellement à la partie amont des murs. Les murs perpendiculaires sont sans doute à l’image du mur [A/F], qui n’est conservé que sur 4 m mais a été repéré sur une distance totale de 7 m.

A/B (Type 7). Epaisseur remarquable de 0,75 m. Bulliot s’interroge sur l’éventualité de « deux murs juxtaposés sans mitoyenneté ». En l’absence d’informations complémentaires, il n’est pas possible de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse. Il peut s’agir simplement d’une fondation de mur particulièrement puissante. L’extrémité sud-est se termine par deux négatifs de poteau de part et d’autre de la tête du mur. Ces poteaux peuvent correspondre à l’articulation avec la façade.

A/E Non fouillé ou disparu. Façade sur la Rue du Rebout. Selon Bulliot, « il ne reste que les trous de poutres » qui apparaissent aux extrémités des murs perpendiculaires [A/F] et [A/B].

A/F (Type 7). Conservé sur une longueur de 4 m, mais Bulliot a « reconnu sa trace sur 7 m », peut-être sous la forme d’une tranchée de récupération. L’extrémité sud-est se termine par une « poutre debout en guise d’écarrie », visible sur le plan 24. Ce poteau peut correspondre à l’articulation avec la façade sur la rue.

A/G (Type 7). Elévation conservée sur 1,30 m.

B/C (Type 7). Elévation conservée sur 1,50 m. La partie supérieure est en retrait de 0,10 m, ce qui confère à la partie inférieure un rôle de fondation et/ou de soutènement. Une porte large de 1,30 m à l’extrémité nord-est du mur met en communication les deux espaces ; ses piédroits sont en granit.

B/D (Type 7). Le plan 24 montre deux trous de poteau dans le prolongement sud-est du mur. Ce peut être la trace d’un changement de mode de construction ou l’indice de deux états différents.

B/E Non fouillé ou disparu. Façade sur la Rue du Rebout. Selon Bulliot, « il ne reste que les trous de poutres » qui apparaissent aux extrémités des murs perpendiculaires [A/B] et [B/D].

B/G (Type 7). Elévation conservée sur 1,50 m. La partie supérieure est en retrait de 0,10 m, ce qui confère à la partie inférieure un rôle de fondation et/ou de soutènement.

conservée sur une hauteur de 0,40 m.

C/J (Type 7).

D/E Non fouillé ou disparu. Façade sur la Rue du Rebout. Selon Bulliot, « il ne reste que les trous de poutres » qui apparaissent aux extrémités des murs perpendiculaires [B/D] et [D/K] (plan 24). Le plan 24 montre deux trous de poteau dans l’axe de la façade.

D/J (Type 7).

D/K (Type 7).

Aménagements internes

A1 Sol. – « Aire en terre dure », vraisemblablement en terre battue (n° 13).

B1 Niche. – A l’angle sud-ouest de la pièce, « petite case ménagée dans le mur ». Le mur

Chantier CP 14