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Le pouvoir. Le gouvernement du Milanais

C. La célébration par l’image

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Albane Cogné, Patriciat et propriétés urbaines à Milan (XVIIe - XVIIIe siècle), Grenoble, Thèse soutenue le 13 décembre 2007, sous la direction de Gilles Bertrand et Carlo Capra, 2007, passim.

36 Valérie Bajou, dir., Les guerres de Napoléon. Louis François Lejeune, catalogue d’exposition (Versailles, Château de Versailles, 14 février 2012 – 13 mai 2012), Paris, édition Hazan, 2012, p. 79.

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178 L’entrée des Français dans Milan fut diffusée en France et en Italie par l’image. En France, le public découvrait Bonaparte, comme nous l’avons analysé dans le chapitre 2 de cette étude, et les premières images de l’entrée de Bonaparte vinrent corroborer les propos des journaux en montrant une liesse populaire. Nous verrons également le rôle que joua Bonaparte dans cette production d’images.

L’estampe de Carle Vernet et Jean Duplessi-Bertaux

L’estampe la plus populaire de cette entrée dans Milan fut l’œuvre de Carle Vernet (dessin) et de Jean Duplessi-Bertaux (gravure à l’eau-forte), reproduite en Planche 44. Ils en réalisèrent plusieurs copies entre 1799 et 1807. Absent du théâtre des opérations, Vernet composa son dessin à partir d’une vue de Domenico Aspari réalisée en 1788 (Planche 45)38 dont il reprit les principaux motifs tandis qu’il en « révolutionna » certains. À l’arrière-plan, une muraille quelque peu atteinte par le temps (la végétation s’en emparait) au milieu de laquelle se trouvait une ouverture : la porta Romana. Une cinquantaine de personnages dansant étaient représentés à la fois en haut des murs et de la porte. À l’exception de quelques cavaliers que l’on devinait entrant dans la ville, la scène se déroulait extra-muros. À l’extrême droite de l’estampe, le campanile avait été supprimé et l’arbre volumineux remplacé par un mât frêle mais disproportionné - il eût mesuré plus de 15 mètres à l’échelle - supportant un drapeau tricolore et coiffé d’un bonnet phrygien. Ce décor faisait écho aux paroles des jacobins rapportées par Salvador, à savoir que les Français et les idées révolutionnaires étaient attendus à Milan « comme le messie l’était par les Israélites ». Dans l’espace qui séparait le spectateur de la porte, étaient représentés 250 à 300 personnages qui participaient, en liesse, à l’entrée des Français dans Milan. La composition était une somme de saynètes : ici, on dansait la Carmagnole, là on distribuait des cocardes, ailleurs on offrait des rameaux d’olivier, on s’enlaçait, on partageait un verre, tandis que les militaires étaient fêtés comme des libérateurs avec lesquels les Milanais fraternisaient. Vernet et Duplessi-Bertaux avaient rassemblé des enfants, des vieillards, des femmes et des hommes de tous âges qui communiaient et fêtaient les libérateurs tant attendus dans une thématique de la délivrance, de la fête populaire et de la concorde franco-milanaise. Enfin, sur le fronton de la porta Romana, les emblèmes et inscriptions à la gloire de l’Autriche avaient été remplacés par une inscription gravée dans la pierre. Celle-ci, encadrée de lierre, semblait usée par le temps, comme si elle avait été là

38 Lucio Gambi et Maria Cristina Gozzoli, Milano, La città nella storia d’Italia, Roma, Laterza, 4e édition, 2003 (1e édition : 1982), p. 192.

179 depuis toujours et annonçait l’arrivée de Bonaparte39 : « Alla valorosa armata francese » soit « À la valeureuse armée française ».

L’estampe de Vernet et Duplessi-Bertaux inspira un grand nombre de réalisations, surtout françaises. Indiquons aussi l’estampe de Verico et Volpini, qui proposèrent à Florence un Ingresso solenne delle truppe francesi in Milano, semblable en tout point au travail de Vernet et Duplessi-Bertaux40, sinon que quelques groupes de personnages disparurent de la composition. Si l’estampe de Vernet et Duplessi-Bertaux fut la plus copiée et la plus célèbre, d’autres réalisations virent néanmoins le jour sous les pinceaux et les burins d’artistes français et italiens.

Giuseppe Bagetti

Prenant du recul et de la hauteur par rapport au point de vue adopté par Vernet et Duplessi-Bertaux, Giuseppe Bagetti peignit une Vue de la ville de Milan le 15 mai 1796 également nommée L’Entrée des troupes françaises dans la ville de Milan par la porte Romaine, 15 mai 1796 (Planche 46). La scène semble vue d’au-dessus, comme si elle était survolée en ballon, ce qui était typique de la peinture de bataille.

Né à Turin le 14 avril 1764, Giuseppe Bagetti commença une belle carrière41 au service du roi de Sardaigne Victor Amédée III, avant que l’invasion française ne l’interrompît. Bien qu’il ne semblât pas avoir pris une part active dans les agitations qui secouèrent le Piémont, sa trace se perdit de 1793 à 180042. On le retrouve au service de l’Armée française durant la campagne de l’an IX, sous les ordres du général de division et chef d’état-major Dupont : Bagetti était employé en tant qu’ingénieur géographe provisoire avec le rang de capitaine au bureau topographique de l’armée d’Italie. Ainsi, il est peu probable que le peintre assista à l’entrée des Français dans Milan en 1796, mais certainement, à l’instar de Stendhal, vit-il l’entrée de 1800. Contrairement à Vernet, l’entreprise de peindre l’entrée de l’armée française ne fut pas motivée par le motif commercial de la gravure, elle fut ordonnée par le

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C.-M. Bosséno, C. Dhoyen et M. Vovelle, Immagini della libertà…, op.cit., p. 81.

40 C.-M. Bosséno a identifié Vernet comme auteur « original » de cette vue de l’entrée des Français, in Les

signes extérieurs…, op. cit., p. 53.

41 Professeur de dessin à l’Académie royale de Turin le 23 novembre 1792, peintre paysagiste du Roi avec rang de capitaine le 2 août 1793, puis professeur de dessin et de fortifications à l’École royale d’artillerie l’année suivante. Son dossier de carrière est au SHD sous la cote GR9YG10.

42 Erwan Porte, Représenter la guerre : la peinture de bataille au Dépôt général de la Guerre. Le cas des

aquarelles de Bagetti sur la Campagne d’Italie de 1796-1797, Paris, mémoire de Maîtrise sous la direction de

180 Premier consul en 1800, qui désirait la levée et la peinture des champs de bataille des campagnes de 1796, 1799 et 180043.

Ainsi, dans son aquarelle gouachée, réalisée entre 1801 et 1807 pour répondre à la commande de Napoléon des « 65 vues de la Première campagne d’Italie », Bagetti représenta d’abord un immense ciel qui occupe un peu plus des trois quarts de la composition et aurait tendance à l’écraser un peu. En bas à droite du tableau, commençait la grande « procession » des soldats français qui avançaient sur la route de Milan, au milieu d’une plaine parsemée d’arbres. Les soldats se dirigeaient en rangs serrés jusqu’à la partie inférieure gauche du tableau, où se trouvait la porta Romana, seul point d’entrée dans la ville entourée d’une muraille qui semblait barrer l’horizon. Le spectateur pouvait reconnaître dans la partie droite du tableau le Dôme, seule construction à émerger presque entièrement des remparts. Se révélèrent aussi quelques campaniles, notamment celui de l’église de San Gottardo. Il semble que Bagetti reprit l’idée de Vernet en érigeant un mât-arbre de la liberté à l’extérieur de la ville, à droite de la porte, immense et coiffé d’un bonnet phrygien. Le peuple milanais était massé près de porta Romana et, dans la plaine, des Lombards arrivaient de la campagne alentour pour se diriger, comme les Français, vers l’entrée de la ville. Le focus du peintre, qui donnait une vue d’ensemble du paysage milanais pendant l’entrée des Français, nous empêche de discerner les détails, ce qui évoquerait davantage un rassemblement de curieux qu’une fête populaire. En 1807, après que Bagetti eut montré ses « 65 vues de la Première campagne d’Italie » comprenant donc l’entrée à Milan, l’Empereur en ordonna la gravure, réalisée en 180944. Ce tableau de Bagetti donna lieu à une estampe du graveur Fortier45, qui fut peut-être le graveur officiellement chargé par Napoléon de diffuser l’œuvre de Bagetti46.

Le peintre turinois réalisa en fait un tour de force, puisqu’il parvint à figurer à la fois un engouement populaire- mais le focus est trop large pour distinguer toute « fraternisation » - et un triomphe militaire, aspect absent de la composition de Vernet.

Andrea Appiani

43 Ibid., p. 17.

44 V. Bajou, op. cit., p. 86.

45 Giuseppe Pietro Bagetti (dessinateur) et Claude-François Fortier (graveur), Vue de la ville de Milan. Entrée de

l’Armée Française par la Porte Romaine. 15 Mai 1796, estampe, foglio, H. 0,543 m. ; L. 0,796 m., Raccolte

Grafiche del Castello Sforzesco - Civica Raccolta delle Stampe Achille Bertarelli, Milan, exemplaire disponible dans la collection numérisée, cote A.S. g. 2-42.

46 En tout cas, il ne faut manifestement pas croire la notice de la Raccolta Bertarelli qui possède un exemplaire de cette gravure et qui indique comme date de gravure : « circa 1796 ».

181 Une dernière version originale de l’entrée des Français dans Milan fut probablement donnée par le Milanais Appiani durant le Triennio. Le peintre aurait assisté à l’événement et il prit l’un des premiers croquis sur le vif du général en chef (voir chapitre II, p. 137). Ainsi, il semblerait que l’artiste fut aussi à l’origine d’une gravure de l’époque (Planche 47) qui représentait l’entrée des Français47. Cette estampe serait donc la seule version « milanaise » de l’événement. Le dessinateur choisit aussi de la placer intra-muros, à la différence de toutes les autres estampes de cette entrée. En prenant le point de vue d’un membre du public, le dessinateur se rapprochait de l’œuvre de Vernet, tandis que le contenu était plus similaire à celui de Bagetti. En effet, la scène représentée était celle d’un triomphe militaire au milieu d’une foule en liesse. Les soldats, groupés, avançaient en ordre, précédés de leurs généraux, sabre au clair, qui tentaient de se frayer un passage à travers la foule. Ici un officier recevait un rameau d’olivier, là un autre acceptait des lauriers, et, accourant de toutes les parties de la composition, les chapeaux brandis, massés aux fenêtres d’un immeuble, dans une ambiance de fête, les Milanais semblaient prendre part à un heureux événement. Quoiqu’il ne soit pas certain qu’Appiani fût l’auteur de cette estampe, il en donna peut-être la meilleure version dans les « Fastes », entre 1801 et 1803, (voir p. 340).

Certes, les « Fastes de Napoléon » appartinrent à une autre époque de célébration de Bonaparte : celle du le Consulat en France qui correspondait en Italie à la seconde Cisalpine et à la République italienne, époque que nous étudierons plus précisément dans la partie suivante. Il est néanmoins intéressant d’analyser les persistances et les glissements qui s’opérèrent entre les réalisations des premières gravures de l’entrée des Français à Milan et l’œuvre magistrale d’Appiani destinée à orner les garde-corps de la partie supérieure de la salle de bal, dite salle des Caryatides48, du palais National (ex Palais ducal et futur palais Royal) de Milan. Appiani réalisa donc une immense frise en grisailles représentant les grands moments de Bonaparte de 1796 à 1805, dont l’Entrée de Napoléon à Milan (Planche 48). Dans sa composition, Appiani mit de côté la ferveur populaire, quoique le peuple fût représenté « en état de fête ». L’accent portait sur le triomphe tout inspiré de la Rome antique : le général, au centre, était précédé de soldats marchant de front, en ordre, tournant le dos et suivi de cavaliers et de musiciens orientaux de face. Cela n’était pas sans évoquer la colonne Trajane, car cette fresque semblait s’enrouler autour d’une colonne - or le support

47 Cette gravure est considérée comme anonyme, mais C.-M. Bosséno en attribue, dans son mémoire de maîtrise, le dessin à Appiani et la gravure à Rosaspina, sans toutefois apporter de démonstration précise : « Il faut

danser »…, op. cit., p. 362 et 394.

48 L’œuvre intégrale nous est parvenue grâce à la gravure de celle-ci, à laquelle Appiani participa. En effet, la salle des Caryatides fut malheureusement détruite lors des bombardements de 1943, et il fut décidé de ne point restaurer cette pièce afin de conserver le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale.

182 était droit dans la Salle des Caryatides - grâce à la perspective, ce qui met plus en avant encore Napoléon Bonaparte, au centre de la composition49. P. Barboglio, dans sa dédicace des estampes reproduisant les grisailles à Napoléon III, en donna cette description :

Cette solennité, qui frappa vivement Appiani, lui permit de représenter un cortège plein de pompe et d’animation. La marche est ouverte par les hommes revêtus de costumes orientaux et jouant de divers instruments ; ils sont escortés par une nombreuse cavalerie, derrière laquelle le Général Bonaparte, monté sur un noble coursier, semble prendre part à l’allégresse du peuple, qu’il salue avec bienveillance. Il est accompagné par plusieurs généraux que suivent des troupes à pied et à cheval, franchissant une porte de la ville à travers une population empressée. La foule, entraînée par l’amour de la liberté, se presse autour des vainqueurs de Lodi, et témoigne par ses gestes de la joie universelle. Dans la troisième partie de la composition et précisément au seuil de la porte, Appiani a donné les traits de ses amis intimes […] aux deux figures qui s’embrassent dans une douce étreinte, pour indiquer que désormais les nobles facultés de l’esprit pourront prendre le plus brillant essor.50

De Falco a écrit que pour l’Italie, c’était la naissance de la peinture d’histoire contemporaine « mettant en scène et célébrant directement hommes, lieux et choses »51.

Dès les premières estampes, il apparaît que la seule entrée représentée des Français fut celle du 15 mai, soit celle de Bonaparte. Certaines représentations figuraient quant elles une synthèse des trois journées (11, 14 et 15 mai 1796). Œuvre de propagande, l’image de l’entrée de Bonaparte fut utilisée de manière polymorphe, s’associant à la conquête ou à la légitimation du pouvoir, aux différentes « époques » napoléoniennes. Elles s’adressaient au public français, italien et aussi autrichien, auquel l’on montrait l’allégresse des Milanais à l’égard du nouveau régime. Les fêtes révolutionnaires, qui scandèrent le temps de la première Cisalpine, connurent-elles pareil succès ?

49 Je remercie sur ce point Arnaud Rush et nos discussions après le colloque du 22 février 2012, Images de fêtes,

fêtes en images, ED 454, MSH Alpes, Grenoble.

50 Pietro Barboglio, Fastes de Napoléon Ier, Paris, typographie Firmin Didot, 1857, p. 7.

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II. Les fêtes révolutionnaires du Triennio

Avec l’arrivée des Français dans la péninsule, de nouveaux régimes furent constitués. Respectant d’abord les ordres du Directoire, Bonaparte organisa la conquête en mettant en place une Administration militaire provisoire qui devint, le 29 août 1796, l’Administration générale de la Lombardie. Cette administration était contrôlée par Bonaparte. Elle s’appuya sur des autochtones placés à la tête de la nouvelle municipalité de Milan, qui remplaça l’ancien Conseil des décurions. Seuls P. Verri et Serbelloni, en raison de leur engagement jacobin, purent passer du Conseil des décurions à la nouvelle municipalité52. Celle-ci ne se cantonna pas à la seule assistance de l’agence militaire puis de l’Administration, notamment pour lever la contribution de 20 millions de Livres, mais tendit à se comporter comme une assemblée constituante et législative53, ce qui la rapprocha donc du modèle révolutionnaire français. Cette prise en main du gouvernement par les Milanais ne saurait être oubliée. Bonaparte encouragea aussi la formation à Reggio d’un Congrès cispadan (16 octobre 1796), qui déboucha bientôt sur une République cispadane (27 décembre). Plus tard, le 29 juin 1797 et toujours sous les auspices du général en chef, la Cispadane fusionna avec la Transpadane (le Milanais et le Mantouan), pour donner naissance à la République cisalpine (dite première Cisalpine).

Dès l’arrivée des Français, un certain nombre de fêtes eurent lieu à Milan. Souvent largement inspirées de la Révolution Française - à l’initiative des patriotes eux-mêmes -, ces fêtes furent le lieu privilégié de l’expression politique des nouveaux gouvernements italiens et de la « fabrique » du citoyen, tout en « occupant le peuple » (panem et circenses)54. En outre, si certaines fêtes furent simplement empruntées au calendrier français, de nombreuses autres eurent un caractère original propre à la Milan du Triennio et à la mise en place du pouvoir de Bonaparte, comme nous pouvons le voir sur la Figure 4. Nous verrons comment le général

52 Cela est souligné par C. Capra, « Le citoyen Verri et le général Bonaparte », in Annales historiques de la

Révolution française, n° 313, L’Italie du Triennio révolutionnaire 1796-1799, 1998, p. 434. Néanmoins leurs

engagements politiques étaient différents : P. Verri était un jacobin modéré, tandis que Serbelloni s’affiliait plutôt au jacobinisme révolutionnaire : il était surnommé « le Duc rouge » et détesté des aristocrates milanais selon Carlo Moiraghi, in Napoleone a Milano. 1796-1814. Storia, testimonianze e documenti, Rezzato/Brescia, Magalini editrice due, 2001, p. 32.

53

C. Capra, « Le citoyen Verri… », op. cit., p. 434.

54 Les fêtes révolutionnaires sont traitées dans le désormais « classique » ouvrage de Mona Ozouf, La fête

révolutionnaire, 1789-1799, Paris, Gallimard, 1976 ; Jean Ehrard et Paul Viallaneix, dir., Les fêtes de la Révolution, Actes de colloque (Clermont-Ferrand 24-27 juin 1974), Paris, Société des études robespierristes,

1977 ; le travail de DEA de C. -M. Bosséno, « Il faut danser »…, op. cit., notamment sur l’aspect « éducatif » de la fête ; M. Vovelle, Le metamorfosi della festa : Provenza 1750-1820, Bologna, Il Mulino, 1986 ; le chapitre 3 de L. Gagliardi, Milano in rivoluzione…, op. cit., p. 81-103. Sur « l’expansion idéologique », l’on consultera le chapitre éponyme de Jacques Godechot dans La Grande Nation. L’expansion révolutionnaire de la France dans

184 utilisa ses fêtes pour asseoir son pouvoir en Lombardie. Quelles furent les différences marquantes entre les fêtes milanaises et les festivités parisiennes données en son honneur ? Les nombreuses fêtes données à Milan pourraient être classées selon leur nature, ainsi nous nous pencherons sur les fêtes de fondations, sur les fêtes « françaises », puis sur celles célébrant Bonaparte, en nous intéressant dans ce dernier point aux festivités données à Paris en son honneur.

Nom de la fête Date Lieux Typologie

Entrée de Bonaparte 15 mai 1796 Porta Romana - palais

Royal

Bonaparte et son armée / Fondation

Arbre de la liberté 18 mai 1796 Place du Dôme Fondation

Arbre de la liberté 23 mai 1796 Place du Dôme Fondation

Prise du Castello : Te Deum

30 juin 1796 Dôme Bonaparte et son

armée

Prise du Castello : fête 5 juillet 1796 Jardins publics Bonaparte et son

armée

Premier vendémiaire 22 sept. 1796 Place du Dôme, palais

National, porta Orientale

Fête « française » Accueil des

révolutionnaires de Reggio

10 oct. 1796 Place du Dôme, palais

National, Jardins publics

Fondation

Victoires françaises 17 janv. 1797 Place du Dôme Bonaparte et son

armée

Prise de Mantoue 5 février

1797

Place du Dôme, palais National,

Bonaparte et son armée

Victoires françaises 16-17 février

1797

Place du Dôme, palais National, porta Orientale

Bonaparte et son armée

Anniversaire entrée 14 mai 1797 Place du Dôme Bonaparte et son

armée

Fête de la Fédération 9-10 juil.

1797

Palais National, champ de la Fédération

Fondation / fête « française »

14 juillet 14 juillet

1797

Champ de la Fédération Fête « française »

Premier vendémiaire 22 sept. 1797 Champ de la Fédération Fête « française »

Anniversaire de la mort de Marie-Antoinette

16 oct. 1797 Place du Dôme Fête « française »

Fête de la Reconnaissance

29 janvier 1798

Champ de la Fédération Fête « française » / Bonaparte et son armée

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