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femmes en bidonvilles

1. Bidonville et prison : où les hommes disparaissent

Au début, souvent, cela débute avec une absence. C’est le cas pour une femme qui vient voir Suzanne en juin, cas évoqué dans la vignette d’introduction du cas : son mari a disparu depuis 6 jours, dans Paris. Elle ne sait pas qui solliciter : prisons, hôpitaux ? Suzanne note soigneusement les informations dont elle dispose pour appeler les prisons avec qui elle est déjà en contact pour d’autres femmes. Dans la majorité des cas, l’arrestation n’a pas eu lieu devant la famille. Pendant l’enquête, il y aura une arrestation sur le bidonville des Chênes d’un couple, mais c’est une exception (cela l’est un peu moins sur le bidonville des Buissons, où les interventions policières sont plus nombreuses). La majorité des interactions avec la police ont lieu en dehors du bidonville des Chênes.

Pourquoi ces femmes pensent-elles plutôt à la prison dans le cas d’une disparition ? Il faut pour cela s’attarder un peu à comprendre les rapports qu’ont les habitant·es des Chênes et des Buissons avec la police, et le contexte plus général d’un contrôle renforcé des étrangers et des pauvres dans l’espace public, ainsi que le sentiment d’un système judiciaire qui conduit avec une fréquence déconcertante vers des peines de prison.

1.1 La police et ses pratiques d’intimidation

La police est très présente dans la vie des Roms qui s’installent en France, comme le rappelle Swanie Potot :

« la police, qu’elle soit municipale ou nationale (les deux se confondant souvent au regard de nos informateurs), est très présente dans l’expérience de ces étrangers en France. D’une part, elle surveille : aux abords des lieux de vie, autour des décharges lors de l’activité de chine, dans la rue auprès des mendiants, le passage répété des agents, les regards soutenus, parfois quelques échanges verbaux, rappellent à ces personnes qu’elles n’échappent pas à la surveillance des forces de l’ordre et qu’elles seront sanctionnées au premier manquement. » (Potot 2016:174)

Il y a un nombre de pratiques d’intimidation par la police qui ont été notées dans la presse au cours des dix dernières années87 : les contraventions, les interpellations, la rétention des

87 Le dossier de Mediapart « Les Roms en France » est à ce titre très informatif.

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papiers d’identité ou des réveils intempestifs la nuit. Ce sont des pratiques visant à asseoir l’obligation de se soumettre à l’autorité institutionnelle. En 2014, une note interne du commissariat du 6ème arrondissement de Paris avait fuité, ordonnant de « localiser les familles roms vivant dans la rue et de les évincer systématiquement »88. Carine Fouteau remarquait que cela explicitait un traitement déjà remarqué et dénoncé par les acteur·ices militant·es et associatif·ves à l’égard des familles venues de Roumanie et de Bulgarie, et dites roms, en contradiction totale avec la Constitution française qui interdit de cibler une population selon son origine ethnique89. Le Mouvement du 16 Mai, qui se présente comme un « syndicat » pour les habitant·es des bidonvilles, et fondé en 2016 par des membres de la Voix des Rroms, présente dans le périmètre de ses interventions, les discriminations, les refus arbitraires d’accès aux droits individuels fondamentaux, mais aussi « les violences physiques ou morales perpétrées par des agents de police ou de sécurité ou des personnes privées »90.

Économie informelle et violences policières

Dans l’extrait qui suit, Adrian, qui a une trentaine d’années et qui vit sur le bidonville des Chênes avec sa femme et sa fille de 4 ans, me raconte une interaction très conflictuelle qu’il a eue avec la police. Adrian survit grâce à une activité de récupération, de collecte et de revente de matériaux recyclables ou d’encombrants. C’est une activité généralement mal vue par les acteurs institutionnels, et ceux et celles qui la pratiquent oscillent entre le fait de bénéficier d’un certain niveau de tolérance à leur encontre et la crainte du risque de contrôle, d’amendes ou de confiscation de leurs outils de travail (Florin et Garret 2020).

En juillet 2018, je croise Adrian qui est très énervé, et qui me dit que la police a détruit sa carte d’identité, dont il n’a plus qu’une photocopie. Voici l’extrait de carnet de terrain dans lequel je retrace ce qu’il m’explique de l’histoire :

On cherche à comprendre l’histoire : Adrian dit qu’il faisait les poubelles, et la police est arrivée sur place. Il a été frappé, cela a fait très mal aux dents. Un policier a tordu sa carte devant lui, jusqu’à ce qu’elle se casse. Il s’est battu, et a été mené au poste. Au poste, il a

88 « Paris : la police veut « évincer » les Roms des beaux quartiers », Le Parisien, 15 avril 2014

89 Carine Fouteau, « Roms : une note révèle les pratiques discriminatoires des policiers », Mediapart, 15 avril 2014.

90 https://www.lavoixdesrroms.com/mouvement-du-16-mai

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reçu un rappel à la loi… et sa carte a été brûlée devant lui. Il est parti avec un document qui atteste que la carte d’identité a été perdue au commissariat.

Cette histoire de brutalité policière choque les personnes qui écoutent, et fait intervenir d’autres habitants qui veulent traduire, aider à comprendre, et exprimer leur frustration.

Adrian continue à raconter son histoire. David, le mari de Monica, ainsi que sa fille, écoutent, ajoutent certains détails : je comprends qu’ils ont en partie assisté à la scène, et eux aussi sont choqués d’avoir vu la réaction violente de la police.

[…] Plus tard, j’accompagne Adrian au CCAS de la ville pour des démarches administratives. Sur la route, il m’explique qu’il ne vole pas, qu’il fait les poubelles pour nourrir son enfant, s’habiller, et que la police a été très violente avec lui. Il trouve cela injuste d’avoir été traité de cette façon, Je demande s’il a reçu de l’aide des autres habitants, et il dit que oui, ils l’aident, et quand il n’a rien à donner à manger à la petite, ils lui proposent de partager ce qu’ils ont.

Adrien est choqué par cette interaction avec la police, et la violence de leur réaction alors qu’il fouillait les poubelles, une activité qui n’est pas dangereuse ni menaçante. En peu de temps, son état est passé d’une vie calme à la violence : il menait en toute tranquillité une activité qu’il se sent obligé de faire pour permettre à sa famille de survivre, et il s’est mis à recevoir des coups de la part des forces de l’ordre. La suite de ces coups, du passage par le commissariat à la perte de sa carte d’identité, contribue à donner de la gravité à cet épisode.

Adrian a aussi été physiquement blessé dans l’interaction : quand il parle d’avoir eu mal aux dents, c’est parce qu’il a deux dents cassées. Son histoire provoque beaucoup d’émotion parmi ses voisin·es, ainsi que les bénévoles Etienne et Suzanne. Suzanne met en contact Adrian avec un membre du Mouvement du 16 Mai, qui explique la gravité de la situation et la replace dans un ensemble plus large de pratiques que ces militants dénoncent depuis plusieurs années.

J’avais déjà ressenti qu’Adrian faisait le lien entre cet épisode de violence et des injustices que subissent les habitant·es de bidonvilles, qui sont pour lui mal vu·es et traité·es en France.

Pourtant, il ne donne pas suite à la proposition des militants de porter plainte, toute son énergie restant dédiée aux démarches permettant la survie, ainsi que le renouvellement de la carte d’identité perdue.

Dans la mesure où la survie économique repose pour la grande majorité des habitant·es de ces bidonvilles sur des activités informelles comme la ferraille ou la mendicité, la police croisée en dehors du terrain porte avec elle la possibilité d’interactions négatives, sous forme

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d’insultes, d’amendes, ou d’intimidation physique. Toutefois, la police ne se rencontre pas uniquement en dehors du terrain : elle est aussi présente sur le bidonville.

La police sur les bidonvilles

La présence de la police sur les terrains est largement associée à la possibilité d’une expulsion, bien qu’il y ait eu quelques contrôles liés à des affaires criminelles aussi bien aux Chênes qu’aux Buissons. En juin 2018, au le bidonville des Buissons, des habitant·es me rapportent avec surprise qu’au moins dix voitures de police sont venues pour l’arrestation de membres d’une famille, accusés de vols dans des boutiques de téléphone. Alina sait que je connais la grand-mère de cette famille, et elle m’explique que tous les enfants ont été arrêtés, il ne reste plus que les petits-enfants dont la grand-mère aura désormais la charge. Cette histoire grave tranche avec le quotidien que j’observe sur les neuf mois de l’enquête. Dans mes carnets de terrain, je remarque surtout que la présence de la police au bidonville des Chênes s’explique dans un contexte où la municipalité ne cache pas son hostilité envers les habitant·es et qu’une procédure d’expulsion est en cours. Je ne croise jamais la police au le bidonville des Chênes, mais à partir du début de l’été, on me rapporte des visites de plus en plus fréquentes :

Nadia dit que la police vient de plus en plus souvent. Ils sont venus le matin couper le branchement qui permettait aux baraques d’avoir de l’électricité – une situation dont me parlent aussi Nico, puis Mariana, puis Sami pendant ma visite. Le constat : plus d’électricité pour l’instant, et un agacement vis-à-vis de cette visite sans explication. Mariana précise que ces visites font toujours peur aux enfants. Il y a un climat de tension qui perdure toujours à la suite, et comme ils ne préviennent jamais, il est difficile de trouver des paroles rassurantes.

Suzanne est interloquée par cette hausse des visites, et évoque avec Nadia la possibilité de contacter une association militante où des juristes pourraient éventuellement donner des précisions sur la légalité des visites, et sur les droits des habitant·es.

En juillet, les démarches pour contester et retarder l’expulsion mènent à une organisation de l’espace afin d’anticiper certains reproches sur la sécurité du lieu : Suzanne installe sur le bidonville à divers endroits stratégiques des extincteurs qu’elle a pu obtenir gratuitement car ils sont périmés, les installations de cuisine sont déplacées en dehors des baraques lorsque cela est possible pour que les bonbonnes de gaz ne soient pas à l’intérieur, et Nadia s’investit dans une

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lutte pour que la municipalité accepte d’inclure le terrain dans le circuit de ramassage des poubelles. C’est dans ce contexte que la police intervient à nouveau :

La fille de Nadia, Sonia, sort pour me parler. Elle dit que la police municipale est venue la semaine dernière pour prendre des photos, avec des employés de la mairie. Suzanne demande s’ils ont montré les extincteurs, mais Nadia répond qu’ils ont été utilisés il y a 10 jours pour aider la propriétaire d’une voiture qui brûlait devant le terrain… une femme française, elle précise. Suzanne suggère qu’on fasse remonter cette histoire à la mairie, pour en demander d’autres. On décide aussi de prendre en photo les cuisines en extérieur, pour faire remonter à Julie l’avocate, si jamais les photos de la police venaient à être présentées au tribunal pour appuyer les démarches d’expulsion. En effet, il pourrait y avoir un arrêté de 48h pour questions de danger imminent, et il faut que les habitant·es s’organisent pour l’éviter.

En octobre, la situation empire, avec une pratique d’intimidation dans le bidonville de plus en plus pressante :

Je demande comment cela se passe avec la police : ils viennent pendant la nuit désormais, avec des lampes, et cela réveille les enfants. C’est Nadia qui se charge d’aller leur parler, pour leur demander ce qu’ils veulent, et pourquoi ils viennent. Ils ont répondu qu’ils étaient chez eux, que c’était leur pays, et que c’est pour ça qu’ils rentrent quand ils veulent.

Ces visites contribuent à alimenter une attitude de méfiance, voire de défiance, vis-à-vis de la police. Les habitant·es développent aussi une suspicion envers des personnes qui pourraient être associées à la police, notamment des hommes qui interviennent sur le bidonville, dont je vois que les habitant·es craignent des questions intrusives, et la possibilité d’un rapport à la police. Je le remarque en particulier lorsqu’un bénévole qui travaille parfois avec Etienne et Suzanne est venu en mai proposer de l’aide pour une famille qui avait de nombreux ennuis avec la justice. Il avait du temps à donner, et proposait de faire un accompagnement plus individuel.

Il a été reçu très froidement, malgré les introductions, et la famille était visiblement mal à l’aise face aux nombreuses questions qu’il posait en cherchant à se familiariser avec l’affaire en cours.

Plus tard, deux femmes sont venues me demander s’il était de la police, et un homme a remarqué qu’il ne semblait pas possible de lui faire confiance. Je pense aussi que sur les affaires illicites en cours ou possibles, Etienne aussi peine à obtenir la confiance dont bénéficie Suzanne. Le jour de l’expulsion, certains habitants expliquent qu’ils ont trouvé une autre solution pour se loger, puisqu’ils n’espèrent pas recevoir de proposition d’hébergement d’urgence.

Lorsqu’Etienne s’enquiert du lieu de cette solution, l’un des habitants répond – à moitié sur ton

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d’une blague – qu’il ne peut rien dire à Etienne, car si lui le sait, la police le saura aussi. Etienne réagit immédiatement, et lui rappelle son engagement pour aider les habitants et habitantes de ce bidonville, mais l’habitant ne lui révèle rien. Deux jours après l’expulsion, je reçois un appel de la sœur de cet homme, Nadia, qui me demande, ainsi qu’à Suzanne, de venir sur le lieu de cette « solution », qui s’avère être une maison squattée. Il ne s’agit pas de dire que l’ensemble des habitant·es du bidonville des Chênes ne font pas confiance à Etienne, ni d’ailleurs qu’il a une attitude plus moralisante que Suzanne. Toutefois, je remarque que sur certains sujets, ou dans le cadre d’un début de l’occupation d’une maison, les confidences circulent plus aisément entre femmes, et que je pense que mon genre participe à expliquer pourquoi j’ai accès à certaines informations.

1.2 Se retrouver en prison

En rentrant d’une visite au bidonville des Buissons, en juillet 2018, je rentre vers la gare de RER avec Suzanne. Nous parlons des sollicitations qu’elle reçoit pour aider des familles à mieux naviguer à travers le système des prisons. Elle reconnaît qu’elle reçoit beaucoup de demandes liées à la prison. Elle trouve que la police arrête beaucoup les Roms, avec des jugements très rapides, pour des peines qui durent le plus souvent moins de deux ans. Cette analyse, je l’ai déjà entendue dans mes conversations avec des habitant·es des bidonvilles des Chênes et des Buissons, qui dénoncent une forte surveillance de la police, et des jugements plus sévères qui conduisent à la prison. Swanie Potot aussi a dressé ce constat dans ses enquêtes auprès de Roms vivant à Marseille, puisqu’elle évoque des « séjours en prison suite à des procès expéditifs en comparution immédiate pour des menus délits (conduite sans permis, bagarres, tapages, outrages…) » (Potot 2016:174), et une appréhension de la justice comme étant assez arbitraire, et le prolongement de l’activité policière répressive.

Les Roms et la justice en France

Sur l’enjeu des jugements plus sévères de l’institution envers certaines populations, il existe une longue tradition de sociologie de la justice qui rend compte des différents facteurs sociaux influençant le processus judiciaire. Des études comme celle réalisées par Nicolas

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Herpin91, ou Bruno Aubusson de Cavarlay92 ou encore Fabien Jobard et Sophie Névanen pointent une « clientèle judiciaire », « qui rassemble tous ces prévenus toujours plus systématiquement condamnés que les autres, et ce toutes choses égales par ailleurs. » (Jobard 2006 : 228). Pour comprendre la composition de cette clientèle, Fabien Jobard souligne l’intrication de variables ethniques et de variables sociales : les études montrent une surreprésentation dans les prisons des personnes étrangères et des personnes sans-profession.

Pour les Roms vivant dans les bidonvilles des Chênes et des Buissons, ces deux catégories peuvent être pertinentes : de nationalité étrangère – Roumaine, dans le cadre de mon enquête, et exerçant, pour la majorité du travail de manière informelle. Fabien Jobard et Sophie Névanen soulignent qu’en 2003, alors que les étrangers représentaient moins de 6 % de la population française, les pourcentages montraient qu’ils formaient 20 % des personnes interpellées, et 31 % des personnes incarcérées cette année-là (Jobard et Névanen, 2006 : 243).

Dans l’ensemble des études évoquées, il n’y a pas de prise en considération particulière de la situation des étrangers venant d’Europe de l’Est, d’autant moins pour les études datant des années 197093. Toutefois, ces études se révèlent utiles pour poser le cadre dans lequel des Roms roumains vivant en bidonville peuvent évoluer dans leurs interactions avec la justice, de par leur statut d’étranger, ou leur catégorisation comme « indésirable ». Il est rare de trouver des enquêtes qui cherchent spécifiquement à suivre les expériences de Roms dans les tribunaux français. C’est toutefois le cas d’un article écrit par Grégoire Cousin en 2016, qui a observé des audiences de référé-expulsion au Tribunal de grande instance de Bobigny (G. Cousin 2016). Si l’article est intéressant pour comprendre les procédures d’expulsion, et la manière dont peut être vécue la présence physique dans un tribunal pour certaines personnes qui vivent dans un

91 Nicolas Herpin avait conclu dès les années 1970, par l’étude d’audiences correctionnelles au tribunal de grande instance de Paris, que pour des prévenus avec un casier vierge, les étrangers avaient plus de risque d’être placés en détention provisoire, mais également plus de risque de « perdre » leur procès (c’est-à-dire recevoir une peine supérieure à la moyenne).

92 Le traitement par la justice des individus sans profession a été étudié par Bruno Aubusson de Cavarlay. Dans l’analyse d’une enquête menée en 1978 sur 342 000 hommes condamnés par jugement contradictoire, Aubusson de Cavarlay trouve qu’à infraction égale, le groupe des sans-profession a le plus de chance d’avoir de la prison ferme, et qu’à profession égale, la jeunesse et l’extranéité sont les attributs qui renforcent la probabilité d’une sur-condamnation.

93 Lorsque Sophie Névanen et Fabien Jobard étudient les infractions à l’égard des agents de la force publique au début des années 2000, ils codent les prévenus dans des affaires allant de 1965 à 2005 selon les catégories

« Noirs », « Maghrébins », et « Européens » (en utilisant un codage alliant lieu de naissance et analyse du patronyme). L’analyse constate que les prévenus des groupes « Maghrébins » et « Noirs » subissent un taux d’emprisonnement à peu près deux fois supérieur que les prévenus du groupe « Européens », et ont une durée d’emprisonnement ferme plus longue. Dans les catégories utilisées, la diversité au sein du groupe « Européen » n’inclut pas la situation de l’Europe de l’Est : les auteurs remarquent en note que les patronymes est-européens ont été ôtés de l’analyse, faute d’effectifs suffisants.

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bidonville menacé d’expulsion, son regard est centré sur une procédure qui ne conduit pas les personnes concernées en prison. L’enjeu pour Grégoire Cousin est la décision ou non d’autoriser une expulsion, ce qui ne dira rien des expériences de personnes roms présentes dans

bidonville menacé d’expulsion, son regard est centré sur une procédure qui ne conduit pas les personnes concernées en prison. L’enjeu pour Grégoire Cousin est la décision ou non d’autoriser une expulsion, ce qui ne dira rien des expériences de personnes roms présentes dans