• Aucun résultat trouvé

La base de données des archives françaises pour la recherche

Motivation

En 2013, l’Université normale de la Chine de l’Est, commença à concevoir une base de données pour classer des archives internationales collectées par des étudiants histoires. Première étape, les étudiants collectionnent les archives diplomatiques en Chine, en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Ensuite, ils transcrivent les archives. Finalement, ils les envoient à l’ECNU et des programmeurs les saisissent dans la base de données. Cependant, concernant les travaux des étudiants, il n’est pas efficace d’utiliser Excel pour classer les archives. Bien que l’on puisse organiser des données numériques et textuelles dans des feuilles de calcul ou des classeurs, il n’est pas facile de chercher et de comparer visuellement les données. En outre, plusieurs étudiants espèrent utiliser ces archives pour leurs études. Il est donc nécessaire de concevoir une petite base de données.

Pour la constitution d’une petite base de données pour la recherche et le classement des documents, utiliser Access est suffisant. Access nous permet de créer non seulement des bases de données, mais aussi des applications de base de données que nous pouvons utiliser dans un navigateur pour nous aider à gérer les documents collectionnés. Access nous offre de nombreux outils permettant de concevoir la base de données et de mettre à jour les enregistrements existants, notamment les tables, les formulaires, les requêtes et la fonction de recherche. C’est un avantage de ce logiciel. On peut donc concevoir rapidement une base de données.

27

Les archives des affaires étrangères Numéro de carton Date Producteur Destinataire Lieu de départ Lieu de réception Type d’archive Diplomate Nom Prénom Sexe Fonction Fonction diplomatique Lieu Début de mandat Fin de mandat Sujet d’archive Sujet Type d’action Source

Conception de base de données pour mon étude

Les tables sont des objets essentiels dans une base de données, car ils conservent toutes les informations ou données. Concernant le sujet: les relations sino-françaises pendant la guerre du Vietnam, les documents originaux que j’ai collectés sont des archives diplomatiques françaises. Pour consulter facilement les archives, j’ai conçu quatre tables pour montrer toutes les informations des archives :

1. les archives des affaires étrangères 2. diplomate

3. fonction 4. sujet

On peut examiner l’esquisse de la relation de chaque table dans la graphie au-dessous :

« Les archives des affaires étrangères » est une table pour présenter les informations basiques des archives. Il comprend « numéro de carton », « date », « producteur », «

28

destinataire », « lieu de départ », « lieu de réception » et « type d’archive». Cette table est principale. La table « diplomate» stocke les noms et les prénoms des diplomates des archives. Pour faciliter la recherche, des départements du ministère des Affaires étrangères français sont aussi saisis dans cette table. La table « fonction » conserve les fonctions diplomatiques des diplomates et des départements du Quai d’Orsay qui sont indiquées dans les archives. Cette table peut aussi montrer la durée du mandat de chaque diplomate. La table « sujet » comprend le sujet de chaque document, le type d’action et la source. Cette table peut montrer clairement les opérations diplomatiques de chaque diplomate et les sources d’information qui était utilisées par le diplomate pour écrire le document.

Après avoir créé quatre tables pour chaque sujet de la base de données, il faut donner des moyens à Access de renvoyer ces informations en cas de besoin. Pour ce faire, j’ai inséré des champs communs dans les tables liées et défini des relations entre ces tables. On peut constater les relations entre les tables créées par Access selon l’esquisse dans le graphe ci-dessous :

Après avoir établi les relations entre les tables, on peut alors créer des requêtes et des formulaires qui affichent des informations issues de plusieurs tables à la fois.

29

J’ai conçu deux formulaires me basant sur les quatre tables. Les formulaires sont comme des vitrines des magasins, il est facile de voir ou de prendre les éléments que j’ai conçus. Comme les formulaires sont des objets à partir desquels je pourrais ajouter, modifier ou afficher les données stockées dans ma base de données, la conception du formulaire présent une importance particulière. On peut les voir dans deux graphies au- dessous :

30

Ces interfaces me permettent d’afficher les informations détaillées des archives et de les présenter clairement.

J’ai aussi conçu certaines requêtes. La requête est un ensemble d’instructions que l’on peut utiliser pour manipuler des données. Exécutez la requête pour appliquer ces instructions est une façon facile pour obtenir des résultats renvoyés par Access. Avec la requête, on peut ensuite trier, regrouper ou filtrer les informations des archives. A titre d’exemple, j’ai conçu une requête baptisée « les entretiens». Selon les instructions, Access regroupe les archives par « numéro de carton», « date», « sujet» et « source». On peut constater donc le nombre d’entretiens officiels dans les documents et les sujets des entretiens. J’ai utilisé aussi SQL pour créer des requêtes plus efficaces et corriger plus facilement celles qui ne restituent pas les informations attendues.

Utilisation d’une base de données pour l’étude

Le développement technique nous permet de passer par l’accumulation massive d’informations dans une base de données. L’utilité principale d’une base de données réside dans le stockage pour l’exploitation d’un ensemble d’informations. Cette capacité de stockage nous fournit la capacité de récupérer et d’exploiter l’information. De fait, la base de données peut non seulement nous aider à analyser des réseaux sociaux pour une

31

recherche sociologique, mais nous aide également à étudier l’histoire internationale pendant la guerre froide. Dans ce domaine, l’utilisation des archives est importante. Cependant, il y a beaucoup trop de documents décryptés. Après avoir consulté des documents originaux dans les Archives, les historiens doivent chercher une méthode qui permet de classer efficacement ces matériaux. Le travail de classement est important, parce que, après le classement, les historiens peuvent trouver efficacement les informations pour les analyser afin de finaliser des descriptions claires et des conclusions directes en matière d’étude de l’histoire de relation internationale pendant la guerre froide.

Concernant mon étude, afin de classer les archives françaises relatives aux relations sino-françaises pendant la guerre du Vietnam, j’utilise deux outils : Excel et Access. Mon travail de classement comporte donc deux parties : en premier lieu, Excel me permet de saisir les informations des documents dans mon ordinateur. C’est la première étape pour concevoir une base de données. Ensuite, j’utilise Access pour concevoir la base de données afin de la rendre utile à mon étude.

Il y a deux avantages offerts par la base de données vis-à-vis de ma recherche :

Cohérence : en faisant de la recherche, la cohérence et l’exactitude des informations sont importantes. En utilisant Access, chaque information d’archive n’étant enregistrée qu’une seule fois, dans une seule table, il n’y pas de risque d’ambiguïté ou d’incohérence en classant les documents. A titre d’exemple, j’ai stocké le nom d’un diplomate une seule fois, dans la table « diplomate», plutôt qu’à plusieurs reprises dans une autre table qui contient des données relatives aux archives ou aux sujets. La base de données réduit donc le risque d’erreurs dans le travail de classement.

32

Efficacité : l’enregistrement des informations des archives dans une base de données permet d’utiliser efficacement les documents originaux. Premièrement, Access offre les tables plus compactes et claires. Lorsque j’ai saisi correctement les sujets séparés dans chaque table, la structure de ma base de données est plus simple à comprendre. Les quatre tables montrent clairement les différentes informations des archives. Ces tables sont favorables à un traitement des données plus rapide que les tables volumineuses d’Excel. Deuxièmement, concernant le système de classement des Archives du Ministère des Affaires étrangères, la chronologie de chaque carton est différente et en désordre. Pour mon sujet, j’ai dû consulter certains cartons de documents. Pour regrouper les archives afin de trouver les informations utiles, il est nécessaire d’établir des relations entre chaque document. Grâce aux relations entre chaque table séparée, chercher les informations devient plus facile. Je peux utiliser facilement les formulaires et les requêtes pour regrouper et tirer les informations des archives. A titre d’exemple, je cherche quels documents les Français utilisèrent pour analyser la situation et l’attitude chinoise concernant la relation sino-française. La Requête me permet de regrouper rapidement les dates de toutes les archives entre 1956 et 1965 dans différent cartons d’après de la chorologie. Ensuite, je peux survire les instructions pour montrer la source de chaque archives utilisée par des diplomates dans la Requête. Pour finir, j’utilise le formulaire « diplomate» de chercher les fonctions diplomatiques des producteurs. Après l’intégration des informations de la Requête et le Formulaire, je peux lire les archives choisies par Access. A la suite de la lecture, je tente de raconter et d’analyser cette histoire. Si je n’utilisais pas la base de données, le travail de la recherche deviendrait une la procédure complexe et prendrait beaucoup de temps.

33

Les opérations diplomatiques françaises concernant la relation sino-française selon la base de données

Selon la base de données que j’ai conçue, je découvre certains éléments intéressants concernant les opérations diplomatiques françaises relatives aux relations sino-françaises. Pour analyser la situation intérieure et extérieure d’un pays, la collection de renseignements est importante. D’après les renseignements, les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères peuvent analyser une situation et élaborer des rapports. En prenant une décision stratégique, les dirigeants du gouvernement se réfèrent aux suggestions du ministère des Affaires étrangères. Les rapports des affaires étrangères joueraient donc un rôle important.

Lorsque le Quai d’Orsay rencontre la Chine populaire, les Français ont des difficultés à connaitre les Chinois. A cause de l’idéologie communiste, la Chine populaire était isolée et bloquée par le Bloc occidental. Il n’est pas facile d’analyser la situation intérieure et extérieure de la Chine. Il n’est pas non plus possible de savoir comment le gouvernement chinois prenait ses décisions diplomatiques. Les Français manquaient des « canaux» pour obtenir des informations précises sur la Chine populaire avant la reconnaissance mutuelle en 1964. Selon de la base de données que j’ai conçue, entre 1956 et 1963, le Consulat de France à Hongkong se chargeait de collecter des informations concernant la Chine populaire. Dans les archives relatives aux relations entre la Chine et le Sud-est asiatique, 90% des documents étaient élaborés en basant sur des journaux et des déclarations de dirigeants chinois en public. A titre d’exemple, le Quotidien du Peuple, journal officiel du Parti communiste chinois, contenait certaines informations importantes relatives à la position du gouvernement chinois. Cependant, il était difficile pour un étranger de distinguer quelles informations étaient vraies, quelles informations étaient seulement de la

34

propagande. Maurice Couve de Murville, ministre des Affaires étrangères français confia que l’on ne pouvait pas croire les informations des journaux, parce que des nouvelles du gouvernement chinois étaient une chose, mais que les faits en étaient une autre1.

Bien que le Consulat à Hongkong ait eu l’occasion de contacter des diplomates étrangers qui prenaient contact avec les Chinois, c’est un canal indirect. A titre d’exemple, des fonctionnaires indiens confièrent leurs points de vue concernant la diplomatie chinoise aux Français en 1956. Cette information devint un des points d’appui pour analyser la position chinoise vis-à-vis de l’Asie de Sud et de Sud-est2. En outre, une autre institution

diplomatique offrit des informations au Quai d’Orsay et au Consulat à Hongkong. Par exemple, la délégation générale de la France au Nord-Vietnam. C’est aussi une source indirecte. En l’année 1950, Hongkong était une fenêtre pour connaitre la Chine populaire. Plusieurs sources de renseignements convergeaient vers cette petite île. Selon la base de données, en 1964, André Saint-Mleux, consul général de France à Hongkong élabora quatre longs télégrammes relatifs aux politiques diplomatiques de la Chine populaire. Je pense qu’il devait utiliser non seulement des articles du « Quotidien du Peuple » et des déclarations du gouvernement chinois en public, mais aussi d’autres renseignements secrets. Cependant, il n’y a pas de citation dans ces télégrammes. C’est les raisons pour lesquelles Claude Chayet (chargé d’affaires de l’Ambassade de France en Chine) se plaignait que les informations venues de Pékin seraient moins nombreuses que celles venues de Hong Kong3.

1 Télégramme, n° 1185/1199, le 19 février 1965, T83, Sous la direction du Ministre des Affaires étrangères

Documents Diplomatiques Français (DDF), 1965, Tome I, Bruxelles, Bern, Berlin, Frankfurt/M., New

York, Oxford, Wien : Peter Lang, 2003, pp.203-204.

2 AMAE, 119QO/503, Importance de la Chine nouvelle dans l’Asie du Sud-est, le 25 juillet 1956. 3 AMAE, 119QO/527, Difficulté d’action de l’Ambassadeur, le 2 avril, 1964.

35

Le 27 janvier 1964, la Chine populaire et la France établèrent les relations diplomatiques. Les Français avaient donc l’occasion de prendre directement contact avec les fonctionnaires et les dirigeants chinois. Selon la base de données, on peut découvrir que 56% de documents étaient élaboré en se basant sur des entretiens officiels avec les Chinois entre 1964 et 1965. Autrement dit, les entretiens sino-français devinrent une des principales sources pour analyser la position du gouvernement chinois relative aux problèmes indochinois après la connaissance de la Chine populaire. Les journaux et les déclarations en public étaient aussi des sources importantes aux yeux des Français. Cependant, les diplomates français commencèrent à comparer les propos des chinois au cœur des entretiens avec les articles dans les journaux officiels afin de connaitre la position et la situation chinoise. En principe, à ce moment-là, le Quai d’Orsay pourrait obtenir des renseignements de Pékin plus variés et plus précis que ceux de Hongkong, parce que les Français avaient l’Ambassade de France, en tant que canal diplomatique direct dans la capitale de la Chine populaire. En fait, selon la base de données, les Français de l’Ambassade en Chine se concentraient encore à la lecture des journaux chinois. Bien que les Français aient pu demander une réunion avec les Chinois pour échanger des opinons et sonder les positions chinoises sur les problèmes du Sud-est asiatique, d’après des télégrammes et des comptes-rendus relatifs aux entretiens franco-chinois, les Français ne pourraient pas connaitre la position précise du gouvernement chinois jusqu’s en mars 1965. Lorsque les déclarations et les journaux chinois montrèrent une position intransigeante du gouvernement chinois sur les questions vietnamiennes à cause de l’escalade de la guerre du Vietnam depuis février 1965, le Quai d’Orsay commença à s’apercevoir qu’il devait changer son jugement. Je vais présenter en détail cette histoire dans ma thèse.

36

En outre, selon la base de données, on peut découvrir qu’après la reconnaissance mutuelle sino-française, il n’y eut pas beaucoup de télégramme ou rapport du Consulat de France à Hongkong. Il semble que lors de l’établissement de l’Ambassade de France à Pékin, Hongkong perdit son rôle dans la collection des informations chinoises aux yeux des Français. L’Ambassade de France en Chine populaire et la Direction Asie-Océanie se chargèrent des affaires chinoises et indochinoises. Concernant la négociation sino-française sur le problème de l’Indochine, Etienne Manac’h, directeur de la direction Asie-Océanie jouait le rôle principal. En France, l’Ambassadeur chinois avait seulement trois entretiens avec le général de Gaulle et Maurice Couve de Murville pour discuter les problèmes indochinois. Le reste des négociations étaient organisées entre Etienne Manac’h et un conseiller de l’Ambassade de Chine. Le Directeur Asie-Océanie prenait aussi contact avec la délégation générale de Hanoi à Paris afin de parvenir à un consensus relatif à une résolution politique du problème vietnamien entre la France, la Chine et le Nord-Vietnam. On peut découvrir que les fonctionnaires chinois et français, qui participèrent aux négociations relatives au problème indochinois, n’étaient pas les officiers de rang supérieur. En revanche, à Pékin, Lucien Paye, l’Ambassadeur de France en Chine, avait souvent des entretiens avec les dirigeants du gouvernement chinois pour discuter le problème indochinois. Il eût par exemple des entretiens avec le président Mao, Liu Shaoqi (le vice-Président de la Chine populaire), Zhou Enlai(le Premier Ministre), et Chen Yi (le Ministre des Affaires étrangères).

En général, après la reconnaissance mutuelle, les Français et les Chinois pouvaient obtenir directement des informations sur la Chine et sur la France depuis Pékin et Paris. C’était un avantage. Cependant, les Français et les Chinois étaient habitués à interpréter ces informations d’après leur expérience et leur idéologie. Certes, il était difficile pour les

37

diplomaties françaises de bien comprendre les politiques chinoises pendant la période du président Mao. La reconnaissance réciproque entre les pays fut peut-être limitée dans cette perspective.

39

Outline

Documents relatifs