• Aucun résultat trouvé

Le miroir de Gilles de Rome joua un rôle fondamental dans la réflexion politique de la fin du Moyen Âge. Son De regimine principum connut une diffusion exceptionnelle, témoignant de sa grande popularité et de son influence : plus de 350 manuscrits nous sont parvenus, plus précisément 284 dans la version latine, 78 en langues vernaculaires auxquels il convient d’ajouter les quatre éditions antérieures à 1502269. Charles F. Briggs suggère que ce succès est dû à l’intérêt d’un public qui s’étend au-delà des rois et des princes. S’adressant initialement au jeune Philippe le Bel, Gilles de Rome confère à son texte une portée bien plus large et le rend susceptible de toucher toute la société politique, des nobles en passant par les universitaires et les clercs270.

Gilles de Rome, ermite de saint Augustin, probablement né dans la ville aux sept Collines vers 1243-1244, est reconnu comme un auteur prolixe et surnommé le doctor

fundatissimus pour sa maîtrise de la philosophie aristotélicienne. Il suit les

enseignements de Thomas d’Aquin à Paris entre 1269 et 1272. Inquiété par l’évêque Tempier en 1277, il retourne en Italie mais compose vers 1279 le De regimine

principum pour le jeune fils de Philippe le Hardi, futur Philippe le Bel, dont il fut

peut-être le précepteur entre 1277 et 1281271. Il meurt à Avignon le 12 décembre 1316, laissant derrière lui un traité qui va marquer de son empreinte indélébile le genre littéraire des « miroirs des princes » puisque, selon Jacques Krynen, peu d’auteurs après lui feront preuve d’originalité, se contentant d’emprunter au traité de l’augustin272.

Bien sûr, ce que l’on pourrait qualifier anachroniquement de plagiat n’est qu’un « comportement intellectuel habituel » pour les lettrés du Moyen Âge. Difficile pour eux d’imaginer qu’une œuvre puisse être intégralement originale. L’auteur de l’Avis aus

roys n’échappe pas à cette tendance et prit tout naturellement pour modèle l’ouvrage qui

faisait autorité dans le genre littéraire des « miroirs des princes » au XIVe siècle.

La table comparative suffit à démontrer rapidement et de manière incontestable !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

269

Pour une liste des manuscrits d’origine française et contenant les versions latines du De regimine

principum de Gilles de Rome, voir BRIGGS, Giles of Rome’s, p. 172-173 ; pour les listes de manuscrits en français, voir BRIGGS, Giles of Rome’s, p. 174. Pour des détails sur les autres manuscrits en langue vernaculaire, voir PERRET, op. cit., p. 33-43.

270

BRIGGS, Giles of Rome’s, p. 20 et 91.

271

PERRET, op. cit., p. 1-9.

272

2.1 – L’Avis aus roys et ses modèles

! "9$!

les liens privilégiés existants entre l’Avis aus roys et le De regimine principum. Ces analogies sont si prégnantes qu’elles expliquent probablement les nombreuses confusions entretenues pendant plusieurs siècles, qui faisaient de l’Avis aus roys une simple traduction du célèbre miroir de Gilles de Rome. Sur les 131 chapitres référencés dans le texte, 19 d’entre eux ne se retrouvent pas du tout dans le De regimine

principum. Autrement dit, 85,5% des chapitres de l’Avis aus roys concordent

parfaitement, en partie ou légèrement avec le miroir de Gilles de Rome. Notre auteur anonyme semble bien avoir puisé la majeure partie de son inspiration dans le De

regimine principum sans jamais y faire explicitement référence.

En toute logique, la concordance entre les deux œuvres transparaît aussi à travers leur structure relativement proche. Leur premier livre, au contenu très moral, est consacré au gouvernement de soi-même : Primo ergo libro deserviet Ethica sive

Monastica273 devient « En la première sera moustré comment bons princes doit estre de graces et de vertus adornez parfaitement274 » ; le livre II est dédié à la bonne conduite de la famille et à l’économie au sens étymologique : Secundo Economica275 est traduit plus prolixement par notre moraliste « En la seconde partie comment il doit soy, son hostel, sa fame et ses enfanz ordener sagement276 » ; enfin, le livre III est voué chez nos deux auteurs au gouvernement de la cité et du royaume, à la politique en somme. Ainsi, le laconique Tertio Politica277 de Gilles de Rome se transforme « En la tierce, comment il doit sa communité gouverner bonnement et profitablement278 ». L’existence d’un livre IV dans l’Avis aus roys – « En la quarte, comment en fait de guerre se doit porter vertueusement279 » – pourrait nous faire penser qu’une distinction de fond existe entre les deux ouvrages. En réalité, il ne s’agit que d’un « remaniement » structurel : comme nous le démontrerons plus tard280 en nous aidant de l’annexe 4281, ce quatrième livre correspond à la partie 3 du livre III du De regimine principum instruisant le lecteur de !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

273

AEGIDIUS COLONNA, De regimine principum, I, 1, 2, p. 5 : In quorum primo ostendetur, quomodo

quilibet homo seipsum regere debeat.

274

Avis aus roys, Prologue, §19.

275

AEGIDIUS COLONNA, De regimine principum, I, 1, 2, p. 5 : In secundo vero manifestabitur, quomodo

debeat suam familiam gubernare.

276

Avis aus roys, Prologue, §20.

277

AEGIDIUS COLONNA, De regimine principum, I, 1, 2, p. 5 : In tertio autem declarabitur, quomodo

praesse debeat civitati, et regno.

278

Avis aus roys, Prologue, §21.

279 Ibid., Prologue, §22. 280 Cf. infra, p. 172. 281 Cf. annexe 4, p. 346-397.

2.1 – L’Avis aus roys et ses modèles

! "9%!

l’art militaire. Si Gilles de Rome découpe chacun de ses livres en parties, elles-mêmes subdivisées en chapitres, notre moraliste préfère simplifier cette structure en intégrant les chapitres directement aux livres, sans les regrouper dans des parties distinctes.

Pour mieux comprendre l’Avis aus roys, il semble donc qu’il faille d’abord connaître son principal modèle et notamment les autorités auxquelles Gilles de Rome a fait appel pour composer son traité. Dans son ouvrage consacré au De regimine

principum, Charles F. Briggs a dressé l’inventaire des sources utilisées par le doctor fundatissimus pour composer son miroir282. Sans surprise, il en ressort une nette influence des traités aristotéliciens : la Politique est citée environ 230 fois, l’Ethique à

Nicomaque 185 fois et la Rhétorique à 88 reprises. On trouve également la mention

d’autres œuvres attribuées à tort ou à raison au Stagirite283. Associée à un intérêt tout particulier du frère augustin pour ces œuvres, cette forte propension s’explique par les récentes traductions du grec au latin des principales œuvres d’Aristote effectuées dans la deuxième partie du XIIIe siècle. L’influence des commentaires de son maître, Thomas d’Aquin, sur les œuvres du Philosophe, de même que le De regno et la Summa

theologica, se fait également sentir dans le De regimine principum. En plus de Cicéron,

Valère-Maxime, Sénèque, saint Augustin, Gilles de Rome aurait aussi pu s’inspirer implicitement du De divisione philosophiae (v. 1130-1150) de l’archidiacre Dominicus Gundissalinus et du Speculum doctrinale de Vincent de Beauvais (1190-1264) sur lequel nous reviendrons plus tard284.

Si la pensée du Philosophe n’est pas toujours retranscrite fidèlement mais plutôt simplifiée et vulgarisée pour le confort d’un public novice, Gilles de Rome imprima à son texte un caractère aristotélicien puissant qui en fit probablement l’un des vecteurs de transmission les plus efficace des conceptions du Stagirite à la fin du Moyen Âge285. En toute logique, l’Avis aus roys ne pouvait qu’en porter les stigmates : la source la plus citée y est aussi Aristote avec 24 occurrences, surtout réparties dans les premier et troisième livres286. Lorsqu’il n’oublie pas d’attribuer la paternité de certains passages à !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

282

BRIGGS, Giles of Rome’s, 207 p.

283

Ibid., p. 11.

284

PERRET, op. cit., p. 202-206.

285

Matthew S. KEMPSHALL, « The Rhetoric of Giles of Rome De regimine principum », dans Le Prince

au miroir de la littérature politique de l’Antiquité aux Lumières, F. LACHAUD et L. SCORDIA (dir.), Mont-Saint-Aignan, Publ. des Universités de Rouen et du Havre, 2007, p. 168.

286

Cf. Avis aus roys, I, 1, §32 ; I, 6, §7 et 13 ; I, 8, §2 ; I, 15, §7 ; I, 20, §3 et 15 ; I, 24, §2-9 ; I, 29, §5-14 ; I, 34, §4-6 ; II, 7, §5 ; II, 17, §6-7 ; II, 23, §9 ; III, 8, §29 et 32-34 ; III, 11, §4-8 ; III, 26, §26-27 ; III,

2.1 – L’Avis aus roys et ses modèles

! "9&!

Aristote, notre moraliste le désigne presque systématiquement sous le sobriquet peu courant de « sage dou monde » à l’exception d’une reprise où il est appelé plus classiquement « le Philozophe »287. Cependant, contrairement à son modèle, notre anonyme se refuse à citer une de ses œuvres en particulier. Précisons pour finir qu’absolument tous les emprunts à Aristote retrouvés dans l’Avis aus roys sont en fait tirés directement du De regimine principum, confirmant au passage – s’il était nécessaire – que le traité de Gilles de Rome a bien fait office de transmetteur des conceptions aristotéliciennes.

Après le Philosophe, l’auteur le plus utilisé par l’augustin est Végèce. Charles F. Briggs dénombre en tout 23 citations. Toute proportion gardée, l’Avis aus roys confirme la tendance en mentionnant cinq fois le nom de « Vegeces »288. Une nouvelle fois, ces passages sont exclusivement tirés de Gilles de Rome. Mais à la différence du traitement fait à Aristote, Végèce voit l’une de ses œuvres être citée, en langue vernaculaire qui plus est : « Vegeces si dit ou Livre de l’art de chevalerie… »289. Comme l’a fait Gilles de Rome dans sa partie 3 du livre III, notre moraliste accorde une place centrale à Végèce dans son livre IV, comme c’était le cas avec Aristote dans les livres précédents. Un véritable relais s’instaure entre les deux autorités au moment d’aborder la thématique de la didactique militaire. Ce passage de témoin révèle la grande considération dont jouissait Végèce chez les auteurs médiévaux290. Lorsqu’ils voulaient s’instruire sur l’art de la guerre pour composer un traité d’éducation princière, ces auteurs se tournaient pour la plupart vers le De re militari, compilé à la fin du IVe siècle. À la différence des Stratagemata de Frontin, Végèce est plus enclin à délivrer un « message philosophique général sur la conduite des hostilités »291 qu’à fournir des conseils d’ordre purement pratique. Il valorise les qualités morales et l’expérience militaire au détriment des aptitudes innées. Cet anti-déterminisme légitime l’existence même de la didactique militaire dans un traité dédié aux princes. Le but de cette

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

28, §2 ; III, 34, §9 ; III, 36, §6-8 ; III, 38, §5 et 8-11 ; IV, 4, §2-3 et 25.

287

Cf. Ibid., II, 23, §9.

288

Cf. Ibid., IV, 6, §2 ; IV, 8, §6 et 17 ; IV, 15, §2 ; IV, 26, §17.

289

C. Ibid., IV, 6, §2.

290

Philippe CONTAMINE, La guerre au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, 1980, p. 353-356 : Végèce est « l’auctor, l’auctoritas par excellence ».

291

Christopher ALLMAND, La Guerre de Cent Ans : l’Angleterre et la France en guerre 1300-1450, Paris, Payot, 1989, p. 102.

2.1 – L’Avis aus roys et ses modèles

! "9'!

littérature est de fournir au lecteur un avantage décisif sur son ennemi292. À Végèce nous pouvons également ajouter des sources traitant indirectement du fait militaire tels que l’Iliade de Homère, Justin et son Abrégé des histoires Philippiques de Trogue

Pompée et surtout les Facta et dicta memorabilia de Valère-Maxime. Certaines de ces

références figurent dans le De regimine principum et furent sélectionnées par l’auteur de l’Avis aus roys pour y apparaître à l’identique293.

La forte proportion de chapitres tirés du De regimine principum suffit-elle à faire de l’Avis aus roys une simple traduction française ? Assurément non. En plus des autres versions en langue vernaculaire294, Noëlle-Laetitia Perret ne dénombre pas moins de six versions françaises, si l’on excepte l’Avis aus roys et ses témoins. Elles s’inscrivent dans un mouvement plus large de valorisation de la langue française débutant dès le

XIIIe siècle, valorisation qui se matérialise par le biais de créations en français ou de traductions de textes du latin au français. La première traduction du De regimine

principum est commandée dés 1282. S’ensuivent notamment des traductions de la Consolation de philosophie de Boèce, du Speculum dominarum de Durand de

Champagne (1300), du Speculum historiale de Vincent de Beauvais par Jean de Vignay (1333), une traduction de la Bible et de Tite-Live. Ces commandes royales se multiplièrent au XIVe siècle, prenant les allures d’une véritable politique sous Charles V. Le français devient la langue de la politique, du pouvoir, voire de la culture savante et contribue à l’affirmation de l’Etat295.

La traduction française du De regimine principum à la fois la plus ancienne et la plus célèbre est aussi la plus diffusée, avec 36 manuscrits recensés296. Il s’agit du Livre

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

9'9!Au XIIe siècle, Jean de Salisbury avait déjà intégré à son Policraticus des extraits du De re militari ; Vincent de Beauvais fit de même au siècle suivant. Le De regimine principum et l’Avis aus roys s’inscrivent donc dans la tradition des « miroirs des princes » lorsqu’ils empruntent des extraits à Végèce. Plus tard, Christine de Pizan le cite fréquemment dans son Livre du corps de policie et son Livre des fais

d’armes et de chevalerie. Par un chemin détourné, la littérature militaire finissait par atteindre son

objectif didactique.!

293

C’est notamment le cas de Justin (I, 27, §7-15), Homère (I, 24, §12-13 et 15) et une partie des citations empruntées à Valère-Maxime (II, 7, §4 ; III, 26, §18-19).

294

PERRET, op. cit., p. 35-43 : Noëlle-Laetitia Perret recense six versions italiennes, deux castillanes, une catalane, une portugaise, deux en hébreu, six allemandes, une flamande, deux anglaises et une suédoise.

295

Cf. Serge LUSIGNAN, La langue des rois au Moyen Âge : le français en France et en Angleterre, Paris, Presses universitaires de France, 2004 ; voir également du même auteur : Parler vulgairement : les

intellectuels et la langue française aux XIIIe et XIVe siècles, Paris, J. Vrin, 1986.

296

2.1 – L’Avis aus roys et ses modèles

! "<;!

du gouvernement des rois réalisé vers 1282297 par Henri de Gauchi, chanoine de Saint-Martin de Liège, sensiblement écourté et simplifié par rapport à l’original. Ainsi, les 209 chapitres du texte latin sont réduits à 193 dans cette version française. Les chapitres les plus savants sont écartés298, peut-être parce que son utilité et le public auquel la traduction se destinait étaient de nature différente.

Une autre version française, beaucoup plus fidèle à Gilles de Rome, composée en 1333 par un certain Guillaume à l’intention de Guillaume de Beles Voies, « citoyen » d’Orléans, se retrouve dans un seul exemplaire299. Noëlle-Laetitia Perret propose d’identifier l’auteur de cette version très pédagogique comme étant un juif de Salins300. Son caractère complet se rapproche de celle contenue dans le manuscrit 434 de la Bibliothèque municipale de Besançon, réalisée par un anonyme pour Charles V301. Une version plus tardive est composée par Gilles Deschamps en 1420302. Conseiller au Parlement et probable fils du poète Eustache Deschamps, il explique dans son prologue vouloir mettre le miroir de Gilles de Rome à la portée de ceux qui ne comprennent pas le latin303. Le résultat est fidèle, quelque fois même « difficilement compréhensible sans un recours au texte latin304 ». Également parvenu à travers un seul témoin305, la traduction d’un « frère de l’ordre des frères prêcheurs » exécutée en 1444 pour Guy XIV, comte de Laval, affiche des points communs avec le texte de Guillaume. Enfin, le

Livre du gouvernement des princes de Jean Wauquelin, tiré d’un seul témoin306, peut aussi être considéré comme une traduction française du De regimine principum de Gilles de Rome. Ce texte de 1452, destiné au duc de Bourgogne Philippe le Bon, est !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

297

Cf. Dole, Bibliothèque municipale, ms 157. Pour une notice détaillée du manuscrit conservé à la bibliothèque municipale de Dole, voir PERRET, op. cit., p. 348 n° 13 : « ce manuscrit est le plus ancien attribué à Gilles de Rome et le seul à mentionner la date de 1282. Il ne s’agit pourtant pas de l’exemplaire de présentation ». Pour une édition de la traduction réalisée par Henri de Gauchi, consulter Samuel Paul MOLENAER (éd.), Li livres du Gouvernement des Rois : a XIIIth Century French Version of Egidio Colonna’s Treatise De Regimine Principum, New York, 1899/1966.

298

Ainsi, au chapitre III, 2, 23 du Livres du gouvernement des rois, Henri de Gauchi traite de manière expéditive le thème de la loi de nature pourtant largement abordé dans son modèle augustin : Cest XXIIII capitre enseigne, comment droit de gent et droit de bestes sont divers de droit de nature et est propres as clers, et l’en ne le puet parlier entendiblement, et le puet l’en savoir par le latin, se l’en le baille a exposer a aucun clerc (III, 2, 23).

299

Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, ms 2690 (45 S.A.F.).

300

PERRET, op. cit., p. 66-71.

301

Ibid., p. 71-75.

302

Londres, British Library, ms Egerton 811.

303

PERRET, op. cit., p. 75-79.

304

Ibid., p. 79.

305

Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, ms 5062.

306

2.1 – L’Avis aus roys et ses modèles

! "<"!

rigoureusement fidèle à son modèle latin, tranchant avec la version proposée par Henri de Gauchi307.

A première vue, l’Avis aus roys se rapprocherait davantage de la version synthétique et réduite proposée par Henri de Gauchi. Les autres sont incontestablement plus complètes et fidèles à Gilles de Rome. Cependant, si 85 % des chapitres de l’Avis

aus roys se retrouvent sous la plume de l’augustin, le flou subsiste toujours autour des

15 % restants.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

307