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Assistance technique bilatérale Total des dons d’assistance technique à l’Afrique

3.8 Assistance technique aux pays en développement .1 Subventions d’assistance technique

3.8.2 Assistance technique bilatérale Total des dons d’assistance technique à l’Afrique

Les dons mondiaux d’assistance technique des pays membres et non membres du CAD se sont élevés à 195,98 milliards de dollars, soit 90,65 % de l’assistance technique mondiale aux pays en développement entre 2006 et 2017. Les pays membres du CAD ont contribué l’essentiel de ce montant (89,51 %) et les pays non membres du CAD (1,14 %). Les autres donateurs y ont contribué à hauteur de 9,35 % (tableau B.23, annexe B).

Subventions d’assistance technique à l’Afrique de la part de donateurs des pays arabes Les domaines d’expertise des pays arabes à la disposition de l’Afrique sont notamme nt l’éducation, la santé, les travaux publics, les communications, l’énergie électrique, les activités bancaires, le commerce, les mines, les industries pétrolières, l’agriculture, le développeme nt urbain, les médias, la planification et la gestion (EI-Din Hasseb, 2014). L’assistance technique fournie en grande partie par les pays arabes à l’Afrique comprend la fourniture d’experts arabes pour la valorisation des ressources humaines, l’octroi de bourses et de subventions pour une formation dans les États arabes et l’organisation de programmes de formation.

0 5000 10000 15000 20000 25000 30000

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Globale Europe Afrique Amérique

Asie Océanie Autre

Mondiale Europe Afrique

Amérique Asie Océanie

68 De 2006 à 2017, les contributions à l’assistance technique mondiale des trois princip aux pays donateurs du Golfe, le Koweït, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont été négligeables par rapport à leurs importantes contributions à l’APD. Il n’y avait pas de données disponibles sur l’assistance technique de l’Arabie saoudite pendant cette période, alors que les EAU n’ont commencé à fournir des dons d’assistance technique qu’en 2012 et le Koweït en 2014. Ensemble, les dons d’assistance technique du Koweït (58,29 millions de dollars) et des EAU (12,39 millions de dollars) se sont élevés à 70,68 millions de dollars entre 2006 et 2017.

Six pays africains (hors pays de la Ligue arabe) ont bénéficié d’une assistance technique du Koweït entre 2014 et 2016 d’un montant de 1,88 million de dollars, soit 3,2 % du total des dons du Koweït (tableau 3.15). Le Libéria (0,83 million de dollars) a été le premier bénéficia ire de cette assistance. L’assistance technique d’un montant de 6,84 millions de dollars des Émirats arabes unis aux pays africains (hors pays de la Ligue arabe) a été allouée au Burkina Faso, au Tchad, à l’Érythrée, à la Gambie et à la Tanzanie entre 2012 et 2017.

69 Tableau 3.15

Bénéficiaires africains des dons de coopération technique du Koweït et des Émirats arabes unis à l’Afrique (hors pays de la Ligue arabe) (en millions de dollars), 2012-2017

Koweït

Émirats arabes unis

Bénéficiaire 2014 2015 2016

Total

Pourcentage Bénéficiaire 2012 2014 2016

2017 Total

Pourcentage (en

millions de dollars)

(en millions de dollars) Total, monde 3,47 4,83 49,99 58,29 100 Total au

monde 0,9 0,01 6,98 5,4

12,39 100,00

Libéria 0,53 0,3 .. 0,83 1,42 Burkina

Faso 0,1

0,1 0,81

Tchad 0,05 0,05 0,40

République

centrafricaine .. 0,66 .. 0,66 1,13 Érythrée 2,11 3,28

5,39 43,50

Gambie 0,2 0,2 1,61

Gambie 0,16 0,03 .. 0,19 0,33 Tanzanie 0,13 0,97 1,1 8,88

Tanzanie 0,12 .. .. 0,12 0,21

Total pour l’Afrique (hors pays de la Ligue arabe)

0 0 2,59 4,25

6,84

55,21

Sierra Leone 0,07 .. .. 0,07 0,12

Niger 0,01 .. .. 0,01 0,02

Total pour l’Afrique (hors pays de la Ligue arabe)

0,89 0,99 0 1,88 3,23

Source : Base de données de l’OCDE.

70 3.8.3 Assistance technique multilatérale

Total de l’assistance technique multilatérale à l’Afrique

Entre 2006 et 2017, les institutions financières multilatérales ont fourni 20,78 milliards de dollars en dons d’assistance technique aux pays en développement. L’Afrique a reçu 29,9

% de ces dons, suivie des pays en développement d’Asie (24,4 %) et d’Europe (21,7 % ; voir figure 3.23).

Figure 3.23

Répartition régionale des dons mondiaux d’assistance technique multilatérale, 2006-2017

Source : Tableau B. 24, annexe B. Base de données de l’OCDE.

La tendance de l’assistance technique multilatérale mondiale aux pays en développement entre 2006 et 2017 a été inégale. En 2008, l’aide est tombée à son niveau le plus bas au cours de la période, reflétant l’effet de la crise financière mondiale. Cette baisse a été suivie d’une tendance hésitante à la hausse, avant de diminuer à nouveau en 2012. Les apports ont augmenté par la suite et ont atteint leur plus haut niveau de 2008 après 2015.

L’assistance technique à l’Europe a suivi la tendance mondiale, tandis que l’assistance à l’Afrique a augmenté plus régulièrement.

29,9%

24,4%

10,7%

12,1%

21,7%

1,2%

Afrique Asie, Autres Amérique Europe Océanie

71 Figure 3.24

Tendances de l’assistance technique multilatérale mondiale (en millions de dollars), 2006-2017

Source : Tableau B.24, annexe B. Base de données de l’OCDE.

Assistance technique multilatérale de l’Afrique et des institutions arabes à l’Afrique

Sur le total des dons d’assistance technique multilatérale de 20 800 milliards de dollars pour la période 2006-2017, les institutions africaines et arabes n’y ont contribué que pour 0,15

%, soit 3,70 millions de dollars. La BADEA a alloué son assistance technique aux pays africains (hors pays de la Ligue arabe), tandis que l’OFID s’est concentré sur les pays en développement en Europe et en Afrique. La BID, qui n’a accordé des dons d’assistance technique qu’en 2013, en a alloué la totalité (0,04 million de dollars) au Soudan.

250,00 500,00 750,00 1 000,00 1 250,00 1 500,00 1 750,00 2 000,00 2 250,00 2 500,00

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Multilatéraux Afrique Asie,

Autres Amérique Europe

Océanie

72 Tableau 3.16 : Subventions de coopération technique des institutions arabes et africaines aux pays africains (en millions de dollars), 2006-2016

Donateur 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Total Global

%

Multilaté-ral Mondial

999,04 1 377,34 2 048,73 1 443,78 1 593,14 1 501,45 1 511,97 1 812,43 1 834,01 1 866,45 2 442,50 2353,57 20 784,41 100,00

BAfD

FAD

BADEA 4,95 5,54 6,02 6,11 22,62 0,11

BID 0,04 0,04 0,00

OFID 0,09 0,09 0,19 0 0,26 0,41 1,04 0,01

Total des institution s arabes et

africaines

5,04 5,67 6,21 6,11 0,26 0,41 23,70 0,11

Source : Base de données de l’OCDE.

73 3.9 Conclusions : incidences de l’APD pour les relations financières

afro-arabes

Les pays arabes donateurs ont été parmi les plus généreux au monde, les ratios APD/RNB du Koweït, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis se comparant favorablement à l’objectif de 0,7 % fixé par les Nations Unies pour l’aide au développement et à la moyenne de 0,3 % des membres du CAD/OCDE. La part de l’APD dans le RNB a été exceptionnellement élevée dans les pays arabes dans les années 70 et 80, reflétant principalement les recettes pétrolières élevées et, dans une certaine mesure, les frais fixes considérables associés à la mise en place de programmes d’aide et à la capitalisation des fonds et banques de développement. Après les niveaux extraordinairement élevés de l’APD dans les années 70 et au début des années 80, l’APD arabe a diminué, mais est restée bien au-dessus des moyennes du CAD en pourcentage du RNB.

Une combinaison de facteurs peut expliquer la tendance à la baisse de l’APD arabe.

Dans les années 1970 et au début des années 1980, les niveaux étaient très élevés par rapport aux normes internationales et ne pouvaient être maintenus. La marge de manœuvre budgétaire de ces pays a été réduite en raison de la baisse des recettes pétrolières, des préoccupations croissantes en matière de sécurité régionale et de l’augmentation des dépenses nationales en salaires, transferts, service de la dette et services sociaux pour une population croissante. Les niveaux d’aide ont de nouveau augmenté après 2002, les prix du pétrole ayant récupéré une partie de leurs pertes et les besoins de reconstruction post-conflit s’étant accrus. Comme par le passé, la plupart de l’aide provenait du Koweït, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.

L’APD de ces pays a représenté la majeure partie de l’APD des pays non membres du CAD entre 1991 et 2008 et entre 2006 et 2017.

Les priorités sectorielles des pays arabes donateurs ont été remarquablement stables.

Depuis la fin des années 70, les projets d’infrastructure ont dominé, avec d’autres secteurs importants pour l’APD, notamment l’énergie, l’eau et l’assainissement. Cependant, les donateurs (en particulier les institutions multilatérales) se concentrent de plus en plus sur les secteurs sociaux et l’agriculture. L’énergie, les infrastructures, l’eau et l’assainissement ont absorbé la majeure partie de l’APD arabe, suivis par l’agriculture, la santé et l’éducation. Les parts de l’industrie et de l’exploitation minière étaient négligeables.

L’aide au développement à des conditions de faveur a augmenté rapidement au cours des dernières années, principalement en raison de l’expansion des prêts et d’une baisse relative des dons. La plupart des aides concessionnelles ont pris la forme de prêts plutôt que de dons.

L’augmentation des prêts est en partie le résultat d’une substitution, car les donateurs ont déplacé leurs opérations des dons vers des crédits concessionnels purs et simples. Les prêts concessionnels bilatéraux mondiaux sont tombés à des niveaux très bas au début des années 2000, avant de rebondir à mesure que les donateurs réagissaient à la crise financière mondiale.

Les travaux publiés sur le développement ont repéré plusieurs problèmes qui ont réduit l’impact de l’aide étrangère sur le développement économique, notamment la corruption et la mauvaise gestion de l’aide. En conséquence, les pays ont accumulé une dette extérieure énorme. Le prochain chapitre examinera les flux privés entre les pays arabes et africains, en mettant l’accent sur l’investissement étranger direct, qui est la principale source de financement privé extérieur.

74 Chapitre 4 : Flux de capitaux privés entre pays africains et arabes

4.1 Introduction

Le financement extérieur privé est un élément important du financement du développement pour la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizo n 2030. Les flux financiers privés comprennent l’IED, les flux de dette privée, les envois de fonds des migrants, ainsi que les flux bancaires et non bancaires, y compris les capitaux de portefeuille provenant de l’achat et de la vente d’actions et de titres. Le présent chapitre est axé sur les flux d’IED et les envois de fonds des migrants, qui sont les principales sources de financement extérieures pour les pays en développement. Le présent chapitre résume les flux nets mondiaux d’IED privés, suivis d’une analyse des IED et des envois de fonds des migrants, en examinant le volume, les tendances et la répartition de ces mouvements de capitaux.