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Éthiopie, Afrique du Sud, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Kuweït et Maroc

122 Éthiopie - Résumé de l’étude de cas

Aperçu

Après les importantes réformes politiques intervenues récemment en Éthiopie et comme ce pays est l’une des économies qui a connu la croissance la plus rapide au monde en 2017, on prévoit qu’il maintiendra une croissance durable à moyen terme. Une récente évaluation de la Banque mondiale (2017) a également classé l’économie éthiopienne comme résiliente aux chocs sur les produits de base et aux conditions économiques difficiles. La croissance du PIB a été robuste, à 10 % entre 2000/01 et 2014-2015, avec une croissance de 7,5 % pour l’agriculture, 12,8 % pour l’industrie et 11,7 % pour les services. Le PIB par habitant a augmenté en termes réels de 7,8 % par an entre 2000-2001 et 2015-2016.

L’augmentation de la consommation finale privée a été l’un des moteurs de la croissance, représentant plus de 69 % du PIB entre 2003-2004 et 2015-2016. En outre, le PIB et les taux de croissance sectoriels sont restés stables depuis 2005-2006 grâce à des investisseme nts massifs dans les infrastructures. Ces dernières années, les services ont pris le pas sur l’agriculture en tant que premier secteur, marquant ainsi un changement dans la structure de l’économie. En outre, comme l’Éthiopie compte environ 100 millions d’habitants, l’urbanisation croissante et l’augmentation du pouvoir d’achat indiquent l’existence d’un vaste marché intérieur pour les biens et les services.

Coopération arabo-éthiopienne : Commerce, finances et investissement

Cadres de coopération pour les pays arabes et africains

Bien qu’enclavée, l’Éthiopie, de par sa situation géographique, entretient des relations stratégiques avec le monde arabe en tant que passerelle entre l’Afrique et le Moyen-Orient. Les principaux liens commerciaux, économiques, culturels et historiques de l’Éthiopie l’unissent à l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient, en particulier la région du Golfe, l’Égypte, la Palestine, l’Arabie saoudite, le Soudan et le Yémen. Toutefois, les liens économiques de l’Éthiopie avec les membres de la Ligue arabe n’ont pas atteint le niveau souhaité par rapport aux liens de peuple à peuple et diplomatiques de longue date ainsi qu'à la proximité géographique. Cela pourrait s'expliquer par l’appartenance de l’Éthiopie à différents blocs régionaux qui ont parfois des objectifs différents, notamment la ZLET, le COMESA, l’IGAD, la Communa uté économique africaine et le Forum de Sanaa pour la coopération.

Investissements étrangers directs

En Éthiopie, les pays arabes ont représenté 24 % du nombre total des IED et 25 % du capital total engagé entre 1992 et 2016. Les pays de la Ligue arabe au Moyen-Orient sont à l’origine d’environ 13 % du total des projets d’IED et de 19 % des capitaux investis. En ce qui concerne la création d’emplois, les IED avec les pays arabes ont représenté 23,5 % des emplois créés – 7,2 % d’emplois permanents et 16,3 % d’emplois temporaires.

Migration de travailleurs et envois de fonds

Les pays arabes sont les principales destinations des migrants éthiopiens en raison de leur proximité géographique et des possibilités d’emploi. En 2015, les migrants éthiopiens dans les pays arabes représentaient 31,20 % des migrants éthiopiens dans le monde, dont 12,1 % dans les pays de la Ligue arabe en Afrique et 19,1 % dans les pays de la Ligue arabe du Moyen-Orient (Division de la population 2015). Les envois de fonds des travailleurs migrants

123 éthiopiens des pays arabes représentaient 12,1 % du total en 2015-2016, dont 1,55 % venant des pays arabes africains et 10,55 % des pays arabes du Moyen-Orient (selon les données de la Banque nationale d’Éthiopie).

Commerce

Les exportations éthiopiennes vers les pays de la Ligue arabe au Moyen-Orient ont représenté 12,7 % du total des exportations entre 2000 et 2016, passant de 11,8 % en moyenne entre 2000 et 2005 à 12,2 % entre 2011 et 2016. Les trois principales destinations, dans les pays du Moyen-Orient, des exportations éthiopiennes étaient l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Yémen, tandis que les quatre principales destinat ions des exportations vers les pays de la Ligue arabe en Afrique étaient Djibouti, l’Égypte, la Somalie et le Soudan. En 2016-2017, les pays arabes ont absorbé environ 29 % des exportations de l’Éthiopie. Le reste du monde (principalement l’Europe et les États-Unis) a reçu une part importante (62 %) des exportations de l’Éthiopie (selon les données de l’Administration éthiopienne des recettes et des douanes).

Figure SC.1.1.1

Importations en Éthiopie en provenance des pays de la Ligue arabe en Afrique (en pourcentage du total), 2010-2015

Mauritanie

Total importations Source : D’après les données de l’Administration éthiopienne des recettes et des douanes.

La part des importations en provenance des pays arabes en Éthiopie est tombée de 27,6

% à 15,3 % entre 2010-2011 et 2014-2015. Étant donné que les importations en provenance des pays arabes sont principalement constituées de pétrole, la baisse des cours mondiaux du pétrole explique cette baisse. Les trois principales sources d’importations en provenance des pays de la Ligue arabe au Moyen-Orient au cours de la même période étaient le Koweït, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont représenté ensemble environ 21,4 % des importations totales. La part des importations en provenance des pays de la Ligue arabe en Afrique est passée de 7,7 % à 10,2 %. Les trois principales sources d’importation en provenance de cette région étaient Djibouti, l’Égypte et la Somalie, qui représentaient ensemble en moyenne 6,2 % des importations totales entre 2010-2011 et 2014-2015.

0 2 4 6 8 10 12

2010/11 2011/12 2012/13 2013/14 2014/15

Algérie Djibouti Égypte Libye

Mauritanie Maroc Somalie Soudan

124 Dons, prêts et assistance technique

L’assistance financière de la BADEA n’a représenté que 0,30 % du total des flux financiers vers l’Éthiopie de 2007-2008 à 2016-2017, et était fortement orientée vers des prêts, les dons restant négligeables. Le montant de l’assistance de la BADEA est passé de 3,1 millio ns de dollars à 22,7 millions de dollars au cours de cette période. Le Koweït et l’Arabie saoudite figurent parmi les sept premiers pays qui ont accordé des prêts à l’Éthiopie entre 2007 et 2016.

Alors que le montant moyen des prêts du Koweït a chuté de 7,2 millions de dollars entre 2007-2008 et 2011-2012 à 5,9 millions de dollars entre 2012-2013 et 2016-2017, celui de l’Arabie saoudite est passé de 1,3 million de dollars à 2,6 millions. La part du financement total de l’Éthiopie provenant de prêts koweïtiens est passée de 0,16 % en 2007-208 à 0,32 % en 2016-2017 (selon les données de la Commission éthiopienne des investissements).

Une réussite

Source : http://www.midroc-ceo.com/?q Problèmes et perspectives

Les douanes, l’infrastructure, le suivi et la localisation, les expéditions internationa les et les compétences logistiques sont restés médiocres en Éthiopie. Le pays manque égaleme nt de marchés financiers qui correspondent à l’épargne intérieure et aux besoins de finance me nt à long terme des entreprises. En outre, malgré des investissements massifs dans les routes, l’étendue et la qualité du réseau routier éthiopien restent insuffisantes37. La capacité des télécommunications reste faible, ce qui réduit la connectivité à l’économie mondiale. La densité téléphonique était de 0,92 % et la couverture de téléphonie mobile de 43 % en 2014-2015, le nombre d’abonnés aux mobiles ayant atteint 39 millions (NPC, 2016).

37 La densité routière par 1 000 km2 est passée de 44,5 km en 2010-2011 à 100,4 km en 2014-2015, et la proportion de routes acceptables (bonnes ou moyennes) est passée à 91 %.

MIDROC Éthiopie

MIDROC Ethiopia Investment Group a été créé en tant qu’entité commerciale en Éthiopie en 1994 et le groupe est devenu opérationnel en 1996. Il compte environ 80 sociétés affiliées opérant dans l’agriculture et l’agro-industrie, la construction, l’éducation et la formation, la santé, l’hôtellerie et le tourisme, l’industrie manufacturière, les mines, la distribution de pétrole et de gaz, la promotion immobilière, le transport (y compris aérien), et le commerce. MIDROC Technology Group a été créé en 2000 pour fournir des services de gestion standardisés, efficaces et modernes sous la direction d’un seul PDG.

À l’origine, cinq sociétés étaient placées sous la direction du PDG, et connues comme MIDROC Technology Group (MTG). Le nombre d’entreprises est passé à 25 : les entreprises spécialisées du MIDROC Ethiopia Technology Group sont essentielles pour l’économie éthiopienne. Par exemple, ELFORA Agro-Industries Pvt. Ltd. Co., fondée en 1997, opère dans des secteurs agro-industriels tels que la volaille, la viande de boucherie, l’agroalimentaire et l’agriculture et joue un rôle majeur dans le développement du secteur agricole. ELFORA produit de la viande en conserve, en carcasse, hachée et désossée pour le marché intérieur et l’exportation. La cimenterie Derba MIDROC Cement Factory est l’une des plus grandes cimenteries d’Éthiopie et fournit l’industrie du bâtiment, qui est en plein essor.

Source : http://www.midroc-ceo.com/?q

125 Néanmoins, l’Éthiopie jouit d’une situation géographique idéale et d’un accès préférentiel aux marchés, comme le COMESA, l’initiative AGOA (loi en faveur de la croissance de l’Afrique et son accès aux marchés – É.-U.) et l’initiative ‘Tout sauf les armes’.

La Chine, l’Inde et la Corée du Sud accordent également un accès en franchise de droits aux produits éthiopiens. L’Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique et donc potentiellement l’un de ses plus grands marchés. La transformation économique attirera un plus grand nombre de personnes dans les villes, ce qui stimulera la demande de produits et de services industriels et non industriels. Avec une population jeune (entre 15 et 29 ans) qui croît rapidement, à 3,6 % par an, le pays a également la possibilité de créer et de soutenir des emplois à forte intensité de main-d’œuvre, en particulier dans le secteur manufacturier. L’Éthiop ie dispose d’une abondance de ressources naturelles, dont 74 millions d’hectares de terres arables et une grande variété de conditions climatiques et de types de sols favorables à la production agricole (EIC, sans date). Le pays dispose également d’un fort potentiel hydroélectrique estimé à 45 000 MW, éolien à 10 000 MW et géothermique à 5 000 MW. Le gouvernement s’est engagé à promouvoir l’investissement, en particulier dans les secteurs prioritaires de l’agriculture et de l’industrie manufacturière.

Recommandations et pistes à explorer

L’Éthiopie attache une grande importance au renforcement de sa coopération avec les pays arabes. Malgré la faiblesse des liens économiques entre l’Éthiopie et les pays arabes, en particulier les pays de la Ligue arabe du Moyen-Orient, une coopération renforcée serait avantageuse pour les deux parties. Trois considérations étayent cette affirmat io n.

Premièrement, il y a la complémentarité des dotations naturelles, où l’Éthiopie dispose de ressources agricoles et les pays arabes de ressources minérales. Deuxièmement, l’Éthiopie offre de vastes possibilités inexploitées pour les investisseurs privés arabes. Troisièmeme nt, l’Éthiopie a une population importante et une croissance économique rapide, ce qui pourrait accroître la demande de produits manufacturés régionaux.

Porter au maximum les avantages du commerce international

 Le gouvernement devrait encourager l’exportation des produits transformés en créant une agence de développement et de promotion des exportations (d’abord par la création d’un cadre juridique), en développant un système moderne d’information commerciale, en renforçant les capacités des exportateurs, en améliorant l’enregistrement commercial et l’efficacité des licences et en favorisant l’intégration régionale.

 Des institutions telles que la BADEA et la BAfD devraient fournir l’appui financier et technique nécessaire à la mise en place de l’agence de développeme nt et de promotion des exportations pour soutenir systématiquement le secteur des exportations.

Infrastructure

 L’insuffisance des services de distribution de l’électricité et des services publics, et la frustration grandissante qui en résulte, rendent nécessaires un soutien technique et financier pour moderniser la gestion et la distribution. Les institutions internationales et régionales peuvent appuyer la modernisation et

126 l’amélioration du système de distribution pour en améliorer la qualité et la fiabilité.

 L’Éthiopie a besoin d’un réseau bien développé d’infrastructures de transport, portuaires et administratives pour renforcer la coopération économique. Un soutien est nécessaire pour investir dans les chemins de fer entre les grandes villes afin de réduire les coûts logistiques et autres coûts d’exploitation.

Accès financier

 Le gouvernement devrait créer le cadre juridique et réglementaire requis pour un marché secondaire. Les institutions internationales et régionales pourraient apporter un soutien financier et technique à la création et au lancement d’un marché secondaire des valeurs mobilières et, plus tard, d’un marché boursier à part entière.

Commerce et financement privés internationaux

 Pour améliorer les envois de fonds, les pouvoirs publics pourraient encourager les bureaux de poste, les coopératives, les institutions de microfinance et éventuellement les opérateurs de télécommunications à jouer un rôle plus important dans les transferts de fonds.

 Le gouvernement peut offrir des incitations pour réduire les frais de transfert de fonds. Des accords bilatéraux sur le recrutement de main-d’œuvre couvriraient le paiement des salaires et le respect des droits des Éthiopiens travaillant dans d’autres pays. Des mécanismes de suivi et d’examen visant à garantir une mise en œuvre correcte devraient suivre.

 Un ‘guichet unique’ pour les investisseurs offrirait des services rationalisés, l’accès à des mesures d’incitation fiscale et une logistique et un transport commerciaux plus efficaces.

 Des exigences de performance devraient être attachées aux incitations fiscales (telles que les exonérations fiscales) et faire régulièrement l’objet d’un suivi et d’une évaluation afin d’assurer une meilleure gestion des dépenses publiques.

 Les institutions internationales et régionales peuvent fournir un soutien financ ier et technique pour développer et agrandir des parcs industriels et technologiq ues spécialisés.

 Les investisseurs des pays arabes peuvent tirer parti des possibilités d’investissement en Éthiopie. Jusqu’à présent, le nombre d’IED en Éthiopie en provenance des pays arabes a été comparable à celui des pays non arabes. Le succès de l’IED de l’Arabie saoudite en Éthiopie peut être reproduit dans d’autres pays arabes.

 Le secteur privé devrait faciliter les transferts de fonds en ouvrant des succursales bancaires ou des officines de transfert de fonds dans des régions telles que le Moyen-Orient où se concentrent les Éthiopiens de la diaspora.

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129 Afrique du Sud – Résumé de l’étude de cas

Aperçu

L’isolement de l’Afrique du Sud du fait des sanctions anti-apartheid avant 1994 a eu un impact mitigé. Le pays faisait face à une limitation des marchés pour l’exportation de biens et l’accès aux marchés financiers internationaux. Mais il a développé ses propres industries et ses propres marchés financiers intérieurs. La plupart des secteurs sont bien développés et dépendent de la substitution des importations; de nombreuses industries ont bénéficié de subventions publiques. En outre, les entreprises publiques se sont multipliées dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie (Eskom), les transports (Transnet), les télécommunicatio ns (Telkom) et la défense (Denel).

Le développement de l’Afrique du Sud depuis 1990 a consisté essentiellement en une restructuration de l’économie de l’apartheid, qui desservait moins de 10 % de la population, en une économie assurant le développement pour tous. Lorsque l’African National Congress (ANC) a pris le pouvoir en 1994, il a dû trouver un équilibre entre la restructuration de l’économie nationale et l’adaptation aux changements majeurs intervenus dans l’économie politique mondiale. Le gouvernement a adopté le Programme de reconstruction et de développement (RDP) en 1994 et le Programme pour la croissance, l’emploi et la redistributio n (GEAR) en 1996. Entre 1994 et 2004, la croissance a été en moyenne de 3 %, soit seuleme nt la moitié de l’objectif fixé, mais bien supérieure au taux de 1 % enregistré entre 1984 et 1994.

Sur la période 1994-2007, la croissance s’est accélérée, sauf pendant la crise des marchés émergents de 1998-2002. La croissance s’est établie en moyenne à 4 % par an après 2004 (O’Malley, 2006), mais elle a diminué après la crise financière de 2007. L’objectif de 6 % de croissance fixé n’a pas encore été atteint.

En 2013, Trevor Manuel, alors ministre de la planification, a lancé le Nouveau plan de développement (NDP), une vision stratégique pour l’Afrique du Sud jusqu’en 2030. Un an plus tard, en 2015, le président Zuma annonçait les priorités gouvernementales découlant du NDP pour atteindre les principaux objectifs du plan de croissance et lançait un plan de relance de l’économie comportant neuf éléments. Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est la première économie d’Afrique australe, représentant plus de 55 % du PIB de la région (Banque mondiale, 2017).

Afrique du Sud – Coopération arabe : Commerce, finances et investissement Cadres de coopération pour les pays arabes et africains

Nelson Mandela a affirmé l’importance des relations avec les pays du Golfe peu après son investiture en se rendant en Arabie saoudite en 1994 et à Bahreïn, au Koweït, au Qatar et aux Émirats arabes unis (EAU) en 1995. Mandela est allé au-delà des relations bilatéra les, rappelant que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a travaillé avec l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pendant la lutte de libération, il a reconnu le leadership de l’Arabie saoudite dans le CCG et a appelé à une relation renforcée entre le CCG et la SADC (Mandela, 1997). L’Afrique du Sud et l’Arabie saoudite ont également créé une commission économique mixte pour formaliser les discussions sur un partenariat stratégique qui avait commencé durant le mandat de Mandela (Qobo et Soko, 2010). Thabo Mbeki a profité de sa visite en 2007 pour consolider non seulement les relations bilatérales avec l’Arabie saoudite, mais aussi avec les autres pays du CCG (Ministère des Affaires étrangères, 2009).

130 Sous les présidences de Thabo Mbeki et Jacob Zuma, des commissions économiques

130 Sous les présidences de Thabo Mbeki et Jacob Zuma, des commissions économiques