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Chapitre 5 : Deuxième article

3. Résultats

3.2. Analyses statistiques principales

La troisième section fait état des différentes analyses statistiques réalisées en sus de celles déjà rapportées à la section précédente. Ainsi, les corrélations de Pearson entre l’ensemble des variables finales (N=7), auxquelles sont ajoutés le genre et l’âge sur la base d’écrits scientifiques soulevés dans cet article (Block, 1983; Bouchard et al., 2006a, 2008, 2010; Eisenberg & Fabes, 1998; Eisenberg et al., 1987a; Eisenberg et al., 2006; Pagé & Gravel, 2001) constitue les premiers éléments présentés. Puis, les résultats d’analyses de régression multiples sont exposés. Celles-ci examinent les liens prédictifs entre les trois compétences de la pensée sociale et les quatre échelles de l’adaptation socioscolaire.

Corrélations entre la pensée sociale et l’adaptation socioscolaire

Les analyses de corrélations entre les composantes de la pensée sociale et les dimensions de l’adaptation socioscolaire (voir tableau 5.3) démontrent un lien entre la mesure «attitude prosociale» de la pensée sociale et «l’adaptation sociocognitive». Il s’agit d’une association positive de taille moyenne (r = ,278; p=,018).

Ces analyses proposent également une association entre le genre et deux dimensions de l’adaptation socioscolaire, évaluée par l’enseignante, soit : l’adaptation sociocognitive (r=,378; p=,001) et les problèmes extériorisés (r=-,498; p=,000). Ce phénomène ne s’observe pas avec les variables mesurant la pensée sociale issues des entrevues individuelles avec les enfants. Aussi, l’âge des sujets n’est associé à aucune des variables liées à la pensée sociale ou à l’adaptation socioscolaire. De ce fait, il ne sera pas contrôlé dans les analyses subséquentes. En somme, une seule variable de la pensée sociale semble associée à une dimension de l’adaptation socioscolaire.

Analyses de régression multiples sur les variables de la pensée sociale et de l’adaptation socioscolaire De façon à pousser plus loin le lien entre la pensée sociale et l’adaptation socioscolaire, des analyses de régression multiples (Tabachnick & Fidell, 2006) sont menées pour chacune dimensions de l’adaptation socioscolaire : la sociabilité, l’adaptation sociocognitive, les problèmes extériorisés et les problèmes intériorisés. Deux blocs distincts composent chacune des quatre analyses. Étant donné l’effet du genre sur l’adaptation socioscolaire perçue par l’enseignante, cette variable est entrée dans le premier bloc. Puis, le second bloc est constitué des trois variables de la pensée sociale, dans l’ordre suivant : prise de perspective d’autrui, prosocialité et capacité de résoudre des problèmes sociaux.

Un total de quatre régressions ont donc été réalisées afin d’identifier les liens entre les quatre dimensions de l’adaptation socioscolaire, le genre et les trois composantes de la pensée sociale. Le tableau 5.4 présente ces résultats.

Insérer le tableau 5.4

Pensée sociale et sociabilité

La partie supérieure du tableau 5.4 montre les résultats de l’analyse de régression entre la sociabilité et le genre. Les données indiquent que le genre de l’enfant n’apporte pas une contribution significative à l’explication de la sociabilité (F(1,70)=2,631, p=,109). Le genre ne permet donc pas d’expliquer la sociabilité de l’enfant.

Toujours dans la section sociabilité du tableau 5.4, les données du second bloc font ressortir que les composantes de la pensée sociale, lorsqu’ajoutées au genre de l’enfant, n’apportent pas de contribution

significative à la sociabilité de l’enfant (F(3,67)=1,348, p=,266). En bref, ni le genre, ni les trois variables de la pensée sociale ne permettent d’expliquer significativement le niveau de sociabilité de l’enfant.

Pensée sociale et adaptation sociocognitive

La seconde colonne du tableau 5.4 montre les résultats de l’analyse de régression entre les composantes de la pensée sociale et l’adaptation sociocognitive. Le premier bloc, dans lequel est entré le genre de l’enfant, explique 14,4% de la variance de l’adaptation sociocognitive, F(1,70)=11,745, p=,001. Le coefficient β précise comment le genre de l’enfant apporte une contribution significative à l’explication de l’adaptation sociocognitive (β=.379). Le bêta positif montre que les filles présentent une adaptation sociocognitive significativement plus élevée que les garçons selon l’évaluation de leur enseignante.

Le second bloc de l’analyse de régression révèle que la pensée sociale explique 8,7% de la variance de l’adaptation sociocognitive, F(3,67)=2.523, p=0.065. Les coefficients β des composantes de la pensée sociale démontrent que la variable «attitude prosociale» (β=.227, p=.044) a une contribution individuelle significative pour expliquer l’adaptation sociocognitive, et ce, contrairement aux variables «prise de perspective d’autrui» (β=.081, p=.468) et «résolution de problèmes sociaux» (β=.124, p=.261). Ensemble, les deux blocs expliquent 23% de la variance totale associée à la variable adaptation sociocognitive.

Pensée sociale et problèmes extériorisés

Toujours dans le tableau 5.4, la troisième colonne précise les liens entre les composantes de la pensée sociale et les problèmes extériorisés de l’enfant. Le premier bloc, dans lequel le genre est introduit, permet d’expliquer 24,8% de la variance associée aux problèmes extériorisés, F(1,79)=23.079, p=.000. Le coefficient β montre que le genre de l’enfant apporte une contribution significative à l’explication des problèmes extériorisés de l’enfant, toujours selon l’enseignante (β=-.498). Le bêta négatif illustre que les garçons tendent à être évalués comme ayant davantage de problèmes extériorisés que les filles par leur enseignante de maternelle.

Toujours dans la section «problèmes extérioriosés» du tableau 5.4, les données du second bloc démontrent que les composantes de la pensée sociale, lorsqu’ajoutées au genre de l’enfant, n’apportent pas une contribution significative à l’explication des problèmes extériorisés (F(3,67)=,013, p=,769). De plus, aucune des variables de la pensée sociale ne permet individuellement d’expliquer significativement les problèmes extériorisés.

Quatrième régression : Pensée sociale et problèmes intériorisés

La quatrième colonne du tableau 5.4 révèle les résultats de l’analyse de régression entre les composantes de la pensée sociale et les problèmes intériorisés et. Le premier bloc, toujours composé de la variable genre, démontre que celui-ci ne contribue pas significativement à l’explication des problèmes intériorisés de l’enfant tels que rapportés par son enseignante, F(1,70)=.479, p=494.

Les données du second bloc de l’analyse de régression sur la variable «problèmes intériorisés», toujours dans le tableau 5.4, témoignent de l’absence d’un lien entre cette variable et les composantes de la pensée sociale de l’enfant, F(3,67)=.821, p=.487. Ainsi, en ce qui concerne les problèmes intériorisés, aucun des blocs de variables ne contribue significativement à leur explication.

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