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Chapitre 5 : Deuxième article

3. Résultats

3.1. Analyses descriptives

La section regroupant les analyses descriptives se divise en deux sous-sections. La première sous-section fait état des données descriptives pour les trois variables de la pensée sociale. Ensuite, la seconde sous-section porte sur le portrait des quatre variables de l’adaptation socioscolaire des participants. Dans chacune des deux premières sections, les statistiques descriptives de notre recherche (minimums, maximums, moyennes, écarts-types) sont présentées ainsi que les analyses de corrélation entre les compétences de la pensée sociale puis entre les dimensions de l’adaptation socioscolaire.

Le tableau 5.2 présente les moyennes, les écarts-types, les minimums et maximums pour l’âge des enfants de même que pour les sept variables finales, et ce, en distinguant les performances des filles et de celles des garçons. La section du haut fait état des trois variables de la pensée sociale soit la prise de perspective d’autrui, l’attitude prosociale et la capacité de résoudre des problèmes interpersonnels. Pour rendre plus aisée la comparaison entre ces variables, le score attribué pour les sept variables finales est modifié pour indiquer un pourcentage (score individuel/score maximum possible * 100). La section inférieure, toujours dans le tableau 5.3, présente les moyennes et écarts-types pour les variables finales de l’adaptation socioscolaire soit : la sociabilité, l’adaptation sociocognitive, les problèmes extériorisés et les problèmes intériorisés. Comme pour les variables de la pensée sociale, les scores des variables de l’adaptation socioscolaire sont transformés en pourcentage (score individuel/score maximum possible * 100).

La dernière colonne du tableau 5.2 fait état des résultats des tests de comparaison de moyennes (ANOVA) entre les filles et les garçons pour ces mêmes sept variables. Puisque la taille des groupes est inégale (29 filles versus 43 garçons), la prémisse d’égalité des variances est vérifiée à l’aide du test de Levene. Dans un cas d’échec, le recours à la statistique Brown-Forsythe est privilégié à la statistique F (Field, 2009).

Insérer tableau 5.2

3.1.1. La pensée sociale en maternelle cinq ans

Compétences conceptuelles – prise de perspective d’autrui (fausses croyances)

Les performances moyennes obtenues lors de l’épreuve mesurant la prise de perspective d’autrui (attribution de fausses croyances) se chiffrent à 73,2 % (E.T. = 44,3). Les filles obtiennent un résultat moyen légèrement plus faible que les garçons (68,04% vs 76,74%) et l’ANOVA ne démontre pas de différences significatives entre les scores selon le genre (F(1,70)=,666, p=,417) (voir tableau 5.2).

Compétences éthiques – attitude prosociale

Les enfants obtiennent en moyenne 40,3% (E.T. = 8,5) pour l’épreuve mesurant l’attitude prosociale. Chez les filles, la performance moyenne équivaut à 40,53% (E.T.= 7,21). Le score minimum est de 23,15 pour les garçons et de 24,81 pour les filles. Comme pour le score minimum, le score maximum diffère peu entre les garçons (54,53) et les filles (52,78). L’ANOVA ne démontre pas de différences significatives (F(1,70)=,171, p=,681) selon le genre.

Compétences procédurales – capacité de résoudre des problèmes sociaux

Les enfants obtiennent une moyenne de 41,1% (E.T. = 20,1) pour l’épreuve mesurant la capacité de résoudre des problèmes sociaux. Les filles présentent une performance moyenne de 45,52% (E.T. 22,61) tandis que les garçons récoltent 38,14% (E.T. 17,90). Dans les deux cas, le minimum et le maximum atteignent respectivement 20% et 80%. La différence de moyenne entre les garçons et les filles n’est pas significative (F(1,70)=2,376, p=,128).

Corrélations entre les compétences de la pensée sociale

Le tableau 5.3 présente les corrélations bivariées de Pearson réalisées entre l’ensemble des variables, le genre et l’âge des sujets. Il n’y a pas de liens entre les trois variables mesurant la pensée sociale (prise de perspective d’autrui, la prosocialité et la capacité de résoudre des problèmes sociaux). Cela indique que les variables utilisées pour mesurer la pensée sociale ne sont pas liées entre elles, ce qui donne un appui au modèle théorique suggérant l’existence de trois compétences conceptuellement différentes.

3.1.2. L’adaptation socioscolaire en maternelle cinq ans

Le tableau 5.2 présente ces mêmes résultats selon le genre ce qui permet la comparaison entre les performances des filles et des garçons. Les principaux constats du tableau 5.2 sont présentés pour chacune des dimensions de l’adaptation socioscolaire (sociabilité, adaptation sociocognitive, problèmes extériorisés et problèmes intériorisés).

Sociabilité

Les enseignantes évaluent la sociabilité de leurs élèves en moyenne à 69,3% (E.T.= 15,4). Chez les filles, le score moyen est légèrement plus élevé (M=72,87%; E.T.=14,39) que celui les garçons (M=66,95%; E.T.=15,79). Le score minimum des filles se situe à 36,19 alors que celui des garçons se situe à 28,57. Le score maximum diffère également entre les filles (96,19) et les garçons (89,52). Toutefois, l’ANOVA précise que cet écart n’est pas significatif (F(1,70)=2,631, p=,109).

Adaptation sociocognitive

La dimension «adaptation sociocognitive» de l’adaptation socioscolaire est évaluée en moyenne à 64,1% (E.T.= 18,1). Le score minimum des filles se situe à 37,57%, celui des garçons équivaut à 25,82%. Les filles présentent de meilleurs scores que les garçons (72,44% vs 58,55%). Les différences entre les scores des filles et des garçons sont significatives (F(1,70)=11,745, p=,001).

Problèmes extériorisés

Les scores des enfants concernant les problèmes extériorisés atteignent en moyenne 33,08% (E.T. = 19,84). Le score moyen des filles équivaut à 25,02% tandis que le score moyen des garçons est de 38,51%. Les résultats minimums ont la même valeur chez les filles et les garçons (14,29%). Cependant, le score maximum chez les filles est de 20% inférieur à celui des garçons (69,60% vs 85,05%). Il s’agit d’une différence significative (F(1,70)=9,259, p=,001).

Problèmes intériorisés

Les scores moyens des enfants à la variable problèmes intériorisés est de 29,09% (E.T.= 13,48). Les scores moyens des filles (M=27,88%; E.T.=14,29) et des garçons (M=29,9; E.T.=13,48) sont semblables. Le score minimum se situe à 14,29 peu importe le genre. Le score maximum se situe à 65,71 chez les filles et à 62,86

chez les garçons. Il n’y a pas de différence significative selon le genre pour la variable «problèmes intériorisés» (F(1,70)=,385, p=,537).

Corrélations entre les dimensions de l’adaptation socioscolaire

Les analyses font ressortir des relations corrélationnelles positives et négatives entre certaines variables de l’adaptation socioscolaire (voir tableau 5.3). L’«adaptation sociocognitive» est significativement et négativement associée aux «problèmes extériorisés» (r=-,588; p=,000) et avec les «problèmes intériorisés» (r= -,432; p=,000). Plus précisément, un enfant obtenant un score élevé à la variable «adaptation sociocognitive» est peu susceptible d’être évalué comme ayant des problèmes de comportement extériorisés ou intériorisés par son enseignante. Aussi, une forte association positive s’observe entre les variables «adaptation sociocognitive» et «sociabilité» (r = ,683; p=,000) et entre les variables «problèmes extériorisés» et «problèmes intériorisés» (r = ,517; p=,000). Ces constats suggèrent que les enfants présentant des scores supérieurs pour l’adaptation sociocognitive ont également des scores plus élevés pour la sociabilité. Il en est de même pour les deux dimensions concernant les problèmes de comportement (externalisés et intériorisés).

Ces premiers résultats descriptifs mettent en évidence les scores établis pour chacune des variables. Les analyses subséquentes permettront de situer le niveau de relation qui caractérise les variables de l’étude.

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