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CHAPITRE IV : LE PROJET URBAIN DE REHABILITATION

I. LA DEMARCHE DE REHABILITATION DANS LE PROCESSUS DE PROJET URBAIN

3. LA DEMARCHE DU PROJET

3.2. LES ETAPES DE L’ANALYSE

3.2.1. ETUDE URBANISTIQUE ET ARCHITECTURALE

3.2.1.2. Analyse du tissu urbain :

L’analyse de la configuration physique du territoire d’intervention, aussi bien les caractéristiques morphologiques des bâtiments que les espaces libres et les infrastructures, devront nous permettre de définir les conditions de transformation du territoire dans le grand respect de ses caractéristiques historiques et conformément au PPSMVSS.

Il est nécessaire de passer par une analyse des données structurelles du tissu urbain (typologies des constructions, densité d’édification, hauteurs, profondeurs, rapport plein/vide, hiérarchisation des espaces, …etc.), ainsi qu’une étude des infrastructures et des services existants (réseaux d’assainissements, adduction en eau, installations électriques…etc.), par la suite nos résultats seront exprimés graphiquement.

CARACTERISTIQUE MORPHOLOGIQUES

D’une forme rectangulaire allongée, tronquée, l’îlot 130 à une superficie approximative de 52.28 are, avec une longueur moyenne de 145 m et une largeur moyenne de 40 m, dimensions des axes majeurs de l’îlot implanté selon des orientations Nord-Ouest, sud-est et, Nord-sud-est, Sud-ousud-est.

Fig.2.70

FORME ET DIMENSION DE L’ILOT 130

Comme pour la majorité des grands îlots de la médina, l’îlot 130 possède deux lieux de culte: zaouïa Saida HAFSA et la mosquée SIDI MOGHROF, la première est située à l’extrémité Nord-ouest de l’îlot, la seconde à l’extrémité Sud-ouest de l’îlot.

Fig.2.71

EMPLACEMENT DES DEUX ZAOUÏAS

Source : Karima BOUFENARA magistère 2007

Avec ces deux emplacements, les habitants de tout l’îlot bénéficient d’un lieu de culte proche de leurs demeures.

Par leurs tailles modérées et leurs petites façades, la zaouïa et la mosquée se fondent dans la masse de l’îlot, malgré que la mosquée Sidi Moghrof possède un minaret qu’elle a hérité de l’époque coloniale, l’étroitesse des rues n’offre pas le recul nécessaire pour la perception de ce dernier.

L’îlot se situe sur un axe important de la partie basse de la médina, celui de la rue commerçante Mellah Slimane, il est limité sur ces deux cotés par deux voies secondaires permettant la liaison entre l’artère Mellah Slimane et la rue principale Laarbi ben M’hidi, ces voies secondaires possèdent des ramifications qui finissent par des impasses qui conduisent aux accès de maisons.

Zaouïa Saida HAFSA

Mosquée

L’hiérarchisation des voies de l’îlot obéit à celle connue des médinas, filtrant ainsi la nature des flux et préservant l’intimité des habitants (espace public, semi-public et espace privé), car même si la façade de la maison donne sur la rue Mellah Slimane, l’accès lui est sur une des voies secondaires ou une impasse. (Carte n ° :11)

Rapport plein / vide : L’observation du rapport plein-vide dans l’îlot montre une dominance absolue du plein ce qui caractérise d’ailleurs le tissu de la médina et les tissus traditionnels de type arabo-musulman. Il s'agit d'un tissu d'une densité particulièrement importante car le plein représente 86.60% de l’ensemble de l’îlot.

Les vides sont constitués par les patios des logements, par les rues, les impasses et les placettes, ou encore les ruines des maisons démolies (Carte n° :12).

Les patios sont de tailles variables, ils passent des plus petits aux relativement importants et représentent la partie la plus perceptible du vide alors que les espaces publics apparaissent particulièrement exigus. Les places, ou du moins les espaces non construits, sont de simples élargissements de la voie.

Sur la rue Mellah Slimane, une seule place se distingue, celle de la mosquée sidi Abdelmoumene avec sa fontaine, de la forme d’un rectangle de 7m par 5m.

Mais aujourd’hui la place est clôturée et considérée comme une extension de la mosquée et un bien de cette dernière, elle est difficilement distinguée comme telle.

Il faut dire aussi que la place a été envahie par le commerce, et c’est les habitants du quartier et pratiquants, qui ont pris l’initiative de clôturer la place afin qu’elle reste propre surtout pendant les heurs de prières.

Fig.2.72 Fig.2.73

PLACE SIDI ABDELMOUMENE

La deuxième présente l'aspect d'espace résiduel (pas de forme structurée), seule la présence de fontaines semble lui conférer la fonction de placette. (Carte n° :13).

Fig.2.74 Fig.2.75

PLACETTE ABDALLAH BEY

Source : karima BOUFENARA 2007

Quand au plein, il est constitué de constructions à rez-de-chaussée à R+1 ou à R+2 dans des proportions différentes accolées les unes aux autres.

Le vide :

Rue principale : la rue Mellah Slimane cette artère principale dans le tissu ancien qui reliait jadis les deux portes de la médina Beb el Djabia et Beb El Kantara, continue a exercer sa fonction première de rue commerçante, sa largeur varie entre 7m et 1.5m par endroit , pour ce qui est de la partie à la quelle appartient notre îlot, elle varie entre 3m et 4m, ce qui est assez large pour une voie de tissu ancien, les constructions, qui longent la rue sont d’une hauteur de R+1 ou R+2.

L’aspect architectural de la rue Mellah Slimane est difficilement perceptible, limite invisible dans certains endroits à cause des auvents, des bâches et toiles tendues au dessus des étalages qui s’étendent en profondeur dans la rue, et des câbles électriques et téléphoniques qui tissent une toile entre les deux rives de la rue.

Malgré cela, la rue reste pleine de séquences visuelles et olfactives (bouchers, torréfacteurs, boulangeries).

Fig.2.76 Fig.2.77

Fig.2.78 Fig.2.79

ASPECT ARCHITECTURAL DE LA RUE MELLAH SLIMANE

Source : karima BOUFENARA 2007

Les voies secondaires sont moins fréquentées que l’artère principale, la rue Sellahi Taher possède quelques commerces qui restent des commerces de quartier et font que cette rue ne soit fréquentée que par les habitants du quartier ou les passants qui veulent rejoindre la rue Larbi Ben M’hidi.

La rue d’une largeur moyenne de 2.5m est et de forme plus au moins rectiligne avec une pente qui va en s’accentuant de 3% jusqu’à 14% on allant de Laarbi ben M’hidi vers Mellah Slimane.

L’absence d’ordure nous reflète l’image d’une rue entretenue sur le plan d’hygiène.

Fig.2. 80 Fig.2.81

VUES SUR LA RUE LARBI BEN M’HIDI

Source : karima BOUFENARA 2007

La rue Abdallah bey, a une largeur moyenne de 3m mais du côté de Saida, la largeur de la voie rétrécit jusqu’à n’en faire qu’un mètre de large. la pente va de 8% jusqu'à 14% en allant de Laarbi ben M’hidi vers Mellah Slimane, Abdallah bey est une rue sinueuse, à faible fréquentation, bordée de maisons dont la façade reflète l’état de dégradation de la plus part d’entre elles, et dont l’entremêlement des câbles suspendus ajoute une note de désordre aux façades, les hauteurs des constructions qui longent la rue sont de type R+3, avec des encorbellements et les Qbous qui nous fond croire que la rue est plus étroite que Sellahi Taher.

Contrairement à la rue Sellahi Taher, la présence de ruines d’une maison effondrée et d’ordure dans la rue Abdalah bey semble faire partie du paysage quotidien de cette dernière,ce qui accentue d’avantage l’aspect de délabrement de la rue.

Fig.2. 82 Fig.2.83

Fig.2.84 Fig.2.85

VUES SUR LA RUE ABDALAH BEY

Source : karima BOUFENARA 2007

Impasses : espaces de transition entre la rue publique et l’espace privé, l’îlot en possède deux, la première « impasse Bédjaoui » possède un coude, elle a une largeur moyenne de 1.30m et dessert principalement des maisons qui appartenaient jadis à une seule famille « Bédjaoui ».la première partie de l’impasse est un « Sabat » la seconde est découverte, mais le « Qbou » d’une des maisons est tellement rapproché de la façade opposée que l’on croirait qu’il est sur le point de former le deuxième Sabat.

Fig.2. 86 Fig.2.87

IMPASSE BEDJAOUI

Source : karima BOUFENARA 2007

La seconde impasse d’une largeur de 1.00m aussi dessert,e les maisons dont la façade donne sur la rue Mellah Slimane, et des maisons au cœur de l’îlot ce qui fait de leurs façades des façades mitoyennes.

Fig.2.88

Hauteur des constructions : La hauteur des constructions varie des maisons à RDC seulement jusqu’aux maisons à R+3, mais les maisons en R+2 constituent plus de la moitié des maisons de l’îlot avec 51.85% suivi des R+3 avec 29.65%, des R+1 avec 14.80%et en fin les maisons à RDC avec 3.70% seulement, pour certaines maisons le dernier niveau a été récemment rajouté. (Carte n° :14)