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Le prescrit relatifs aux procédures et aux échelles d’évaluation est très détaillé. Le règlement l’enseignement primaire (C1 10.21, art.39 et ss), prescrit les principes gouvernant l’évaluation, ses buts, ses fonctions (certificatif, informatif, formatif), la fréquence (trimestrielle), les documents de référence (bulletin), la différenciation pédagogique, les mesures d’accompagnement et d’appui, les modalités d’évaluation au cycle élémentaire, et les disciplines qui font l’objet de l’évaluation trimestrielle, les modalités d’évaluation au cycle moyen, le niveau d’acquisition pour la promotion (la note 4), la fabrication des moyennes des travaux intermédiaires, les épreuves cantonales (2P, 4P et 6P), les apprentissages dans la vie scolaire, la fréquence de la remise du livret scolaire.

Dans le même sens, dans les directives internes élaborées par la direction de l’enseignement primaire, nous avons aussi de nombreuses indications. C’est d’ailleurs autour de ces prescriptions qu’il y a débat dans l’école et en dehors de l’école. A une époque récente, les enseignants avaient deux procédures distinctes en ce qui concerne le livret scolaire : procédure A ( les apprentissages de la vie scolaire (comportement) et dans les disciplines (travail) sont évalués au même moment, deux fois par année en des périodes indiquées et la procédure B qui intensifiait les remises des évaluations aux parents ) (Directives 1.10, 26.08.02 / 25.08.03).

En 2001, la direction de l’enseignement primaire édite un « aide-mémoire concernant le livret scolaire à l’intention des enseignantes et des enseignants de l’école primaire genevoise ». Ce document rappelle que le livret scolaire est le document officiel, un document d’évaluation pour la durée d’un cycle et transmis deux fois par année aux familles :

14 Règlement de l’enseignement primaire, C 1 10.21, 7 juillet 1993.

Dans les directives 1.10, 26.08.02 / 25.08.03 élaborées par la direction de l’enseignement primaire : En 2001, la direction de l’enseignement primaire édite un « aide-mémoire concernant le livret

scolaire à l’intention des enseignantes et des enseignants de l’école primaire genevoise ».

Depuis août 2005 (Directive 2.6 / 29.08.05), les enseignants ont reçu un « Aide-mémoire concernant le livret scolaire des cycles élémentaire et moyen ». Dans cette nouvelle version, on intègre un nouvel élément : le jugement professionnel.

Dans une des directives (1.10 / 29.08.05) il est stipulé de la transmission de l’évaluation aux familles concernant la réunion de parents (fin octobre), à l’entretien d’évaluation (fin décembre), les permanences, aux soirées portfolio (avant la fin de l’année).

Epreuves générales de fin de cycle élémentaire (2P) pour l’année scolaire 2004-2005 (Directive 1.11A / 23.08.04) ; Epreuves générales de fin de cycle moyen (6P) pour l’année scolaire 2004-2005 (Directive 1.11B / 23.08.04)

Les épreuves cantonales sont conçues par des commissions disciplinaires composées de formateurs, d’inspecteurs et d’enseignants. Elles ont été instaurées depuis une vingtaine d’année en 6P.

Depuis 2001, on les fait aussi passer en 2P. Depuis la rentrée 2005, on en ajoute aussi en 4P. Les directives concernant l’évaluation sont les suivantes : Enseignement et évaluation en 1E et 2E (Directive 2.2 / 23.08.04) ; Evaluation du travail et comportement de l’élève (Directive 2.3 / 23.08.04) ; Procédures d’évaluation des activités bilan en division élémentaire et moyenne (Directive 2.4 / 23.08.04) ; nous n’oublions pas le document de référence en matière d’enseignement et d’évaluation « Les objectifs d’apprentissage de l’enseignement primaire »(DEP, août, 2000).

14 Transmission de l’évaluation aux familles – Dans la division élémentaire et moyenne – Procédure A nouveau livret scolaire et Procédure B – ancien livret scolaire (Directive 1.10 / 23.08.04) – Communication avec les familles (Directive 1.12 / 23.08.04)

- « renseigner la famille sur la progression de l’élève, dans les apprentissages de la vie scolaire en cours et en fin de cycle ; dans les disciplines en cours de cycle ;

- certifier le degré d’atteinte des objectifs d’apprentissage disciplinaires en fin de cycle. » (p.3) Le livret est accompagné d’un dossier d’évaluation qui comporte les travaux illustrant la progression de l’élève. Ce dossier peut être un portfolio. Ces deux documents, livret et dossiers avec les travaux de l’élève sont la base de discussions et d’échanges entre l’enseignant et les parents d’élèves.

Ce document prescrit trois rencontres avec les parents par année avec des objectifs différents : 1. réunion de parents où les concepts, les objectifs d’apprentissage et les outils d’évaluation

sont présentés (septembre-octobre),

2. entretiens d’évaluation organisés en fonction des besoins à l’aide des éléments du dossier d’évaluation et d’une trame d’entretien, remise du livret scolaire et dossier d’évaluation (octobre-février),

3. une troisième rencontre (classe ouverte, permanence, soirée portfolio, entretien, remise du livret scolaire et dossier d’évaluation (avril-juin).

Dans l’aide-mémoire, on stipule aussi comment évaluer les apprentissages de la vie scolaire, les critères des comportements souhaités dans la classe ; et les apprentissages dans les disciplines. Dans les deux cas, on rappelle les principes d’évaluation qui figurent dans le document « Les objectifs d’apprentissage de l’école primaire genevoise » (DEP, 2000).

On donne des indications sur la fréquence des évaluations en cycle élémentaire et moyen. Les termes utilisés pour les appréciations des progressions dans les apprentissages des élèves sont : très satisfaisant, satisfaisant, peu satisfaisant.

Il existe aussi des principes concernant l’élaboration d’un bilan de progression dans les objectifs d’apprentissage et la rédaction des commentaires qui s’adressent aux parents sur des comportements observables évitant les jugements de valeur sur la personnalité de l’élève. Le prescrit concernant les appréciations en fin de cycle et le bilan de fin de cycle est reprise dans plusieurs documents-clefs.

Depuis août 2005 (Directive 2.6 / 29.08.05), les enseignants ont reçu un « Aide-mémoire concernant le livret scolaire des cycles élémentaire et moyen ». Dans cette nouvelle version, on intègre un nouvel élément : le jugement professionnel.

Le jugement professionnel intervient dans tous les actes d’enseignement et notamment dans le choix et l’agencement des activités didactiques, dans la formulation des règles de vie de la classe, dans divers aspects de l’évaluation de l’apprentissage des élèves tels que :

 les décisions concernant la construction des activités bilan (poids à accorder aux différents objectifs, choix des tâches, …) ;

 la manière de mettre en place les modalités de l’évaluation formative (régulations prévues, degré d’implication de l’élève, …) ;

 la manière de construire et d’exploiter un dossier d’évaluation.

Les décisions de l’enseignant-e concernant appréciations ou notes à inscrire dans le livret ne sont qu’une manifestation parmi d’autres du jugement professionnel (pp.5-6).

Dans cet aide-mémoire sur le livret, concernant le jugement professionnel, nous avons encore le cadre général légal (lois, règlements), institutionnel (les objectifs, les plans d’études, les directives),

professionnel (charte et cahier des charges, les dispositions internes, le code de déontologie) et aussi les conditions d’application.

A plusieurs reprises dans ce nouveau document, on avance que le jugement professionnel doit tenir compte des éléments apportés par les collègues et les autres professionnels.

Dans une des directives (1.10 / 29.08.05), nous avons des indications concernant la transmission de l’évaluation aux familles concernant la réunion de parents (fin octobre), à l’entretien d’évaluation (fin décembre), les permanences, aux soirées port-folio (avant la fin de l’année).

De même, concernant les activités-bilans qui sont élaborées par les enseignants, il y a actuellement des procédures et des propositions, des exemples de fichets d’évaluation pour le cycle élémentaire et moyen.

Depuis 10 ans, l’école primaire genevoise a vécu avec deux systèmes d’évaluation et d’organisation différents. En mai dernier, Charles Beer, Conseiller d’Etat en charge du Département de l’instruction publique, a décidé de rétablir un système unique dans toutes les écoles du canton.

La direction de l’enseignement primaire, en collaboration avec les représentants des enseignants et les associations de parents, a travaillé avec détermination pour que cette décision s’applique dès la rentrées 2005.

En septembre, l’organisation de l’école primaire sera donc harmonisée. Les informations sur les résultats scolaires des enfants seront communiqués plus fréquemment (chaque trimestre) aux parents. Les appréciations seront accompagnées de notes dès la 3ème primaire. A la fin de la 2ème, 4ème et 6ème primaire, un bilan complet et des épreuves cantonales certifieront les acquis des élèves » (Didier Salamin, Directeur général de l’enseignement primaire, Rentrée 2005 Enseignement primaire réunifié, Genève, DIP, p. 1) .

Il est rare de trouver dans les textes prescriptifs ou dans les directives internes des formules

« d’imposition ». Par contre, concernant les dates pour la passation des épreuves cantonales, on peut lire qu’elles sont « impératives », ainsi paraphrasé dans le texte (directive 1.11A. – 26.08.02).

Concernant l’évaluation, plusieurs directives donnent des indications (calendrier de distribution des livrets scolaires ; l’enseignement et l’évaluation en 1E et 2E ; l’évaluation du travail et du comportement de l’élève ; les épreuves générales de fin de cycle élémentaire et du cycle moyen).

Les procédures d’évaluation internes15 sont prescrites, de même que l’évaluation externe ou les épreuves cantonales16 et la transmission de l’évaluation aux familles17. Les enseignants, le monde

15 Epreuves générales de fin de cycle élémentaire (2P) pour l’année scolaire 2004-2005 (Directive 1.11A / 23.08.04) ; Epreuves générales de fin de cycle moyen (6P) pour l’année scolaire 2004-2005 (Directive 1.11B / 23.08.04)

16 Les épreuves cantonales sont conçues par des commissions disciplinaires composées de formateurs, d’inspecteurs et d’enseignants. Elles ont été instaurées depuis une vingtaine d’année en 6P. Depuis 2001, on les fait aussi passer en 2P. Depuis la rentrée 2005, on en ajoute aussi en 4P. Les directives concernant l’évaluation sont les suivantes : Enseignement et évaluation en 1E et 2E (Directive 2.2 / 23.08.04) ; Evaluation du travail et comportement de l’élève (Directive 2.3 / 23.08.04) ; Procédures d’évaluation des activités bilan en division élémentaire et moyenne (Directive 2.4 / 23.08.04) ; nous n’oublions pas le document de référence en matière d’enseignement et d’évaluation « Les objectifs d’apprentissage de l’enseignement primaire »(DEP, août, 2000).

politique, l’opinion publique, les parents débattent de manière récurrente de l’évaluation des élèves et cela porte à légiférer dans ce domaine.

Il faut ajouter que suite à la votation populaire du 24 septembre 2006, le prescrit sur l’évaluation s’est densifié du point de vue des modalités de l’évaluation (Règlement de l’enseignement primaire, C1 10.21, article 41 et 42).

Caractéristiques de la prescription dans ce domaine

Il n’est écrit ni dans la loi, ni dans le règlement que les enseignants doivent faire des barèmes ou calculer des moyennes, mais dans la culture enseignante et dans la culture commune de n’importe quel citoyen, il y a des représentations très fortes et stables de ce que doit être une note et de la manière dont doit être fabriquée. Il n’a jamais été écrit nulle part, dans aucune prescription, qu’il faut faire une courbe de Gauss ou un barème. Néanmoins, les enseignants connaissent ces coutumes et les respectent, certains imaginant d’ailleurs que ce sont des prescriptions formelles. Il s’agit d’une prescription fermée.

Les procédures d’évaluation font partie des prescriptions les plus confinées ou fermées, sans doute parce que les enjeux de sélection sont très forts et parce que le respect des prescriptions dans ce domaine est contrôlé par les parents plus encore que par la hiérarchie.

Analyse du rapport au prescrit