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1.1. L’idée de la prévention des séparations précoces mise à l’épreuve de l’accueil réel

1.1.1. Accueillir l’enfant accompagné d’un adulte

« Ni crèche, ni centre de soins, ni halte-garderie » – les premières pancartes du nouveau lieu reprennent inlassablement cette négation originaire. Derrière elle, il y a un fort désir de l’équipe de se démarquer des formes de travail existantes et connues. Il y a également une recherche de mots pour ce qui sera nommé par la suite la Maison Verte – effectivement, il faudra du temps pour observer, analyser et conceptualiser ce qui se déroulera devant les yeux de l’équipe. Or, ce travail de précision montrera toute la complexité des phénomènes qui ont été saisis par des intuitions au temps de la création – comme la prévention des séparations

précoces, la socialisation ou l’intervention des psychanalystes dans la cité – et il se

transformera non pas en réponses mais en noyaux de questionnements que l’équipe poursuivra au fil des années. C’est autour de ces noyaux que le nerf du travail d’élaboration s’organisera et c’est pourquoi nous avons choisi de les présenter, en essayant de rendre palpable ce temps d’élaboration.

Si la question de la prévention des séparations précoces a été déjà abordée par plusieurs professionnels que nous avons cités plus haut, dans la nécessité de réorganiser le processus de la séparation/adaptation (crèches, lieux de soins) ou dans la réflexion sur le fonctionnement des établissements qui accueillent des enfants qui subissent des séparations inévitables (pouponnières, hôpitaux, placement familial), l’équipe-fondatrice du lieu d’accueil aborde cette question d’un point de vue inédit – elle conçoit un lieu où les enfants et les parents sont

d’emblée ensemble. L’enfant peut pénétrer dans le lieu d’accueil à condition d’être

accompagné par un adulte tutélaire. Cet adulte, qui peut être un de ses parents ou celui qui est chargé de garder l’enfant, reste responsable de l’enfant – il exerce son rôle habituel –, tout au long de sa présence à la Maison Verte. L’adulte ne peut pas quitter le lieu et laisser son enfant, même pour un court moment.

La certitude de l'équipe de la Maison Verte que les séparations précoces étaient extrêmement nocives s’enracinait visiblement dans la même lignée que les réflexions de John Bowlby, René

Spitz, Jenny Aubry314 et les autres. L’expérience de l’équipe du Centre Etienne-Marcel l’a confirmé :

« Ce que nous retrouvons, dans notre pratique de psychanalystes, à l’origine de graves conflits relationnels déclarés ou visibles, nécessitant, à l’âge scolaire ou plus tard, traitement psychothérapeutique et rééducation du langage ou de la psychomotricité, est souvent une micro-névrose précoce (expérimentale), et qui a été imposée à l’enfant dès les premiers jours et les premières semaines de sa vie »315.

La première cause de ces micro-névroses, selon eux, résidait dans des séparations brusques et prolongées, non préparées et restées non résolues par la parole, avec ceux dont la sécurité de l’identité de l’enfant dépend. Le terme « expérimentale » indique ici le fait que plusieurs d’entre elles pourraient être évitées. Si elles surviennent, c’est parce que personne ne les prend au sérieux ; pour l’enfant, pourtant, il s’agit d’une expérience qui fait vaciller son lien au monde et à soi-même, un lien vital qu’il essaye de bâtir, depuis sa naissance.

Ce lien, pourtant, est le plus important pour l’enfant, il tient tout son « édifice » corporel et psychique au point que

« toute brisure dans le temps à l’égard des personnes aimées, partage sa certitude Françoise Dolto, toute brisure dans l’espace à l’égard des lieux de sécurité connus dès la naissance, mais surtout entre trois mois et l’âge de la marche délibérée confirmée, est brisure du sensorium sécurisant fondateur pour le narcissisme. Pour le sensorium minimal de l’enfant, temps et espace symbolisent son existence cohésive d’individu anonyme bien portant physiquement et de sujet symbolique en échange langagier. L’enfant est arrimé à cet espace-temps humanisé par le lien de covivance qui accorde son désir à la présence connue ; et le traumatisme,

314

Cf. : René A. Spitz, « La perte de la mère par le nourrisson » In : Enfance, nov.-déc. 1948 ; René Spitz, Le non et

le oui : la genèse de la communication humaine, P.U.F., 1962 ; John Bowlby, Attachement et perte, P.U.F., 1978 ;

John Bowlby, Jenny Roudinesco, Myriam David, « Réactions immédiates des jeunes enfants à la séparation », In :

Courrier Centre International de l’Enfance, Paris, 1952, n˚ 2 et 3.

315

Françoise Dolto, « La Maison verte. Un lieu de rencontre et de loisirs pour les tout-petits avec leurs parents », Conférence au Congrès de l’ANPASE, Bordeaux, avril 1980, In : Françoise Dolto, Une psychanalyste dans la cité.

différent selon chaque enfant, est décréatif, soit de sa santé, soit de son psychisme, soit de leur cohésion dynamiquement articulée »316.

En effet, la question de la séparation est présente depuis longtemps dans l’élaboration théorique de Françoise Dolto317 tout autant que dans l’action du groupe d’Etienne-Marcel. La séparation excessive et irréfléchie est pointée dans le contexte des débats sur l’accueil du nouveau-né auxquels le groupe avait participé activement.

Il n’est pas étonnant, donc, que ce sujet prend le plus de place dans les premières présentations de la Maison Verte et tout particulièrement sous la plume de Françoise Dolto. Le dispositif devient une tribune d’où elle soulève ce point, sans relâche : dans ses écrits et ses interventions, elle habille par les mots tout ce que l’enfant doit vivre dans ces moments éprouvants de la séparation, et ces descriptions résonnent de manière saisissante dans le vécu propre des adultes – des parents et des professionnels. L’expérience de la Maison Verte semble-t-il, devient, pour elle, une mise en place concrète et pratique d’une prévention des séparations précoces ou d’une réparation des séparations survenues grâce à la médiation par la parole. Cette parole adressée aux enfants, « une parole vraie », comme elle la désigne, sur les épreuves que l’enfant traverse, trouve ici sa véritable place.

Ainsi, à la fin des années 70, à l’époque de la reprise du travail massive chez les femmes et l’urbanisme croissante qui réduit considérablement les pratiques de garde familiales existant antérieurement, la Maison Verte apporte son concours à la question de séparation à plusieurs dimensions. D’un côté, dans le moment qui précède les séparations, quand

« beaucoup de mères qui viennent là savent qu’à deux mois elles seront obligées de mettre à la crèche leur enfant, parce qu’elles ont leur travail à reprendre et qu’elles ne pourraient pas vivre sans. Ces petits, au bout de cinq à six fois (c’est suffisant), sont préparés à vivre avec des

316

Françoise Dolto, « Au jeu du désir les dés sont pipés et les cartes truquées » In : Au jeu du désir, Editions du Seuil, 1981, p. 299.

317

Françoise Dolto a rencontré très tôt les séquences désastreuses des séparations précoces : elle cite à plusieurs reprises le cas d’une petite fille de cinq jours séparée de sa mère, et qui a lancé sa réflexion sur l’importance de l’odorat chez les nourrissons. Couplés des autres nombreuses observations, cette réflexion a participé à la conceptualisation de l’image inconsciente du corps – l’enseignement théorique que Françoise Dolto a fondé. Cf. : Françoise Dolto, L’image inconsciente du corps, Editions du Seuil, 1984, pp. 66-70.

adultes à qui la mère fait confiance et des enfants de leur âge dont les mamans ont le même problème de se séparer de leur enfant toute la journée »318.

De l’autre côté, à partir de ces séparations réelles qui surviennent dans la vie de l’enfant, Françoise Dolto approfondit sa réflexion sur le processus de la séparation psychique qui éclot de l’intérieur d’une dyade mère-enfant et qui comprend le temps des liens qu’ils ont entre eux. Il s’agit d’une distance que l’enfant gagne progressivement au cours de son développement, en étendant de plus en plus les limites de sa sécurité. Ces limites reculées le laisseront aller à la rencontre – et inclure dans sa continuité d’être – d’autres personnes que la mère :

« A côté de cette continuité, suffisante et nécessaire à la satisfaction de ses besoins lorsqu’un enfant survit, c’est la discontinuité et la non-répétition de réponses semblables à ses désirs qui parfois, par contigüité existentielle à ses besoins, en prennent le style, mais justement auxquels les parents n’ont pas à réponde de façon stéréotypée : c’est cela qui initie l’enfant à l’existence d’autrui, qu’il peut ainsi distinguer dans l’espace de sa continuité. Autrui lui est signifié par sa mère et ses familiers, dans le temps et dans l’espace proche, par le fait que ceux-ci sont vraiment des êtres de désir et non des objets à sa convenance, par leur alternative présence ou absence. La mémoire, très précoce chez le nourrisson, lui permet de retrouver un ressenti connu de son être, lorsqu’il retrouve une perception de l’autre connu. Quand je dis l’autre, je veux dire sa mère et les « autres », les familiers, dont la présence est pour elle l’occasion de langage, de plaisir ou de déplaisir »319.

Donc, la distance ne peut être gagnée qu’à l’accord subtil entre l’enfant et la mère qui est le garant de sa sécurité, le médiateur, le truchement langagier de ce qu’il vit. La Maison Verte ouvre, paraît-il, un espace où ces deux dimensions peuvent s’articuler : les nourrissons sont plongés dans l’entourage social, tissé de bruits, de voix, d'odeurs nouvelles, de va-et-vient multiples, en présence de la mère ou de toute autre personne qui s’occupe d’eux. Ils découvrent ainsi un autre cadre de vie, mais avec leur mère qui assure, depuis la naissance, la continuité de leur existence. Le lieu d’accueil peut être extrêmement utile pour les mères qui ont de la possibilité de se projeter dans l’avenir, verbaliser leurs sentiments, appréhender cette séparation imminente, et de parler à leur enfant et aux autres de l’état dans lequel elles se

318 Françoise Dolto, La Cause des enfants, Editions Robert Laffont, S.A., 1985, p. 516.

319

Françoise Dolto, « La Maison verte. Un lieu de rencontre et de loisirs pour les tout-petits avec leurs parents », (1980), op.cit., p. 215.

trouvent. Ainsi, l’écoute et l’accueil convivial de la mère afin qu’elle puisse mettre un mot, « désangoisser » cette épreuve à laquelle l’enfant et elle se préparent ; c’est une façon de ne pas les laisser seuls pour surmonter cette expérience tellement importante pour leurs futures relations et pour le développement de l’enfant.

De plus, ce nouvel entourage, selon une des hypothèses de Françoise Dolto, rappelle à l’enfant toute la sonorité de la vie sociale qui l’a accompagné avant la naissance, dans le temps de la vie active de la mère. Les voix, les bruits que l’enfant a commencés à repérer in utero, avant l’isolement qui suit souvent l’accouchement et le retour de la mère dans l’appartement où elle est s'occupe la plupart du temps seule de son bébé. En quelque sorte, l’enfant découvre le nouveau et retrouve le connu – la rumeur des voix qui ont été auparavant l’univers quotidien de sa mère.

Certes, l’accompagnement verbal de cette préparation à la séparation réelle ne recouvre pas une autre dimension, notamment, le processus psychique de la séparation pour lequel il est difficile de prévoir le nombre exact des visites ou des rencontres. Il peut être lancé, se dérouler en parallèle, mais aussi il peut ne pas se satisfaire de quelques visites à la Maison Verte. Car il s’agit d’un vécu strictement subjectif qui se trouve appelé dans le moment de l’ouverture de la dyade mère-enfant et qui va mobiliser la vie fantasmatique de la mère, son expérience infantile, ses relations avec le père de l’enfant et le désir de l’enfant même.

Articulée au désir qui fonde le sujet dans sa séparation radicale des autres, cette séparation psychique pourtant semble commencer dès la conception de l’enfant, quand la mère se trouve aménager deux mouvements en même temps. D’un côté, il s’agit pour elle d’appréhender l’enfant, de l’envelopper par l’étoffe fantasmatique, d’« humaniser » le processus du changement du corps qu’elle vit pendant la grossesse, et de se retrouver dans cet enfant. De l’autre coté, elle est obligée de donner « la place » à l’enfant, de le considérer comme porteur de son désir, dissocié du sien, et fondamental pour son devenir, de le reconnaître comme le fruit de « la rencontre » – de la mère et de l’autre, du père.

Tous les deux mouvements sont indispensables et cruciaux, car le premier prend sa source dans le narcissisme maternel, c’est lui qui va fonder par la suite le soubassement narcissique de l’enfant, comme l’« héritage de la surabondance énergétique et émotionnelle (l’amour en tant que jaillissement de don réciproque) de la rencontre symbolique de deux personnes qui,

oublieuses de leurs investissements narcissiques, échangent une libido dans la conjugaison génitale, à la conception de l’enfant »320. Tandis que l’autre mouvement va l’encadrer, en rajoutant au mot « rencontre » le mot « symbolique ». Il va marquer au plus fort ce qui a introduit la mère elle-même dans « la condition humaine », dans l’existence, comme être qui désire en propre, notamment le langage. Le langage qui lui permet, entre autres, de partager ce temps de gestation avec l’autre, et de ce fait, de porter « à deux », ainsi que d’inscrire l’enfant dans la croisée de deux lignées généalogiques et de lui donner sa place.

Notons entre parenthèse, que même si F. Dolto insiste sur le langage qui structure le monde, médiatise les désirs et ouvre la voie de la symbolisation de l’expérience, et même si elle a souvent recours au néologisme lacanien « parlêtre »321, elle ne le conçoit pas chargé de la négativité que lui donne J. Lacan, avec la paire de concepts qui permettent de formuler « la causation du sujet » – l’aliénation et la séparation. Chez J. Lacan, le sujet ne se présente de fait que comme un effet des signifiants, qui le figent, mais ne le signifient pas ; des signifiants qu’il reçoit de l’Autre, lieu de sa cause signifiante. Ce sujet divisé, aliéné dans son existence se constitue comme scellé au manque où s’inscrira structuralement son désir. Dans cette optique, le sujet dont le désir sera le désir de l’Autre, s’avère fondamentalement dépendant de cet Autre et profondément redevable au don de la fonction symbolique que l’Autre lui octroie322. Le statut du sujet et de son désir est différent chez F. Dolto. Selon elle, « l’enfant est doué de fonction symbolique »323 d’emblée, sans conditions. Et même s’il dépend de son entourage, Françoise Dolto a la certitude absolue « que l’être humain est un être de langage dès sa conception ; qu’il y a un désir qui habite cet être humain ; qu’il a des potentialités que nous soutenons ou que nous négativons »324. Tout au long de son travail, elle ne cessera de mettre en évidence le rôle de l’inconscient, du refoulé, de l’histoire transgénérationelle, cette énorme machinerie qui travaille sans relâche au fond et au-dessus du sujet. Cependant, elle ne

320

Françoise Dolto, Sexualité féminine : la libido génitale et son destin féminin, Editions Gallimard, 1996, p. 75.

321

Françoise Dolto, « La Maison verte. Un lieu de rencontre et de loisirs pour les tout-petits avec leurs parents », (1980), op.cit., p. 209.

322 Jacques Lacan, « Positions de l’inconscient », Ecrits, Seuil, 1971, pp. 839-844.

323 Françoise Dolto, « Préface » In : Pierre Davis, Psychanalyse et famille, Edition Armand Colin, Paris, 1976, p. 5.

contestera jamais la part du désir du sujet, dans l’assemblage et l’intrication de tous les rouages de son existence. Le choix du sujet, F. Dolto le conçoit beaucoup plus facilement, et vraisemblablement, c’est à cette part qu’elle fait appel pendant son travail analytique avec les enfants.

Dans cette conception, l’autre incarné dans l’histoire qui noue les générations et les événements, fait aussi partie des limites du corps de l’enfant, de la continuité du sentiment de soi chez le bébé : la fonctionnalité corporelle et psychique est le résultat de la communication avec lui et le monde. Cette présence de l’autre, dans toutes ses modulations, fonde le soubassement de sa sécurité, son narcissisme primordial, son image inconsciente de base, comme une matrice pour des relations qui vont connaître des modifications au cours de la maturation progressive de l’enfant. Au fur et à mesure, cet autre va céder « sa place » et formera ainsi des contours de plus en plus subtils à la communication, moins substantiels, privilégiant l’élaboration de plus en plus sophistiquée des relations que le sujet entretiendra avec lui-même, les autres et le monde. Cette progression se met en place par l’intermédiaire des rencontres avec des situations et des personnes nouvelles, chacun investissant l'enfant d'un désir particulier à travers des manipulations de plus en plus complexes des objets, par l’exploration des espaces, la maîtrise du corps et de ses fonctions, qui sont tous ordonnés, nommés par le langage.

Le langage, dans ce cas-là, est un instrument au service de la fonction symbolique, qui peut être vue comme une capacité de l’être humain à symboliser ses perceptions, à les mettre en lien avec les autres éléments de la vie (l’exemple de F. Dolto sur le mouvement du voile, l’oiseau et le bourdonnement intestinal de l’enfant325). Outre le langage parlé, l’enfant forge son langage olfactif, tactile, visuel, symptomatique, tout ce qui peut être utilisé pour « faire signifier » et « servir » dans la communication avec la mère. En même temps, le langage verbal est la base du code qui noue l’enfant aux autres et lui permet sa réalisation dans la communauté humaine.

Pour revenir à la séparation, elle se présente chez F. Dolto plutôt comme un chemin balisé par des épreuves apportant un impact structurant pour l’enfant, et par des découvertes que la

325

Françoise Dolto, « A propos de la fonction symbolique des mots. Petite histoire vraie d’un bébé, d’un chapeau et d’un premier rire aux éclats » In : Au jeu du désir : essais cliniques, Editions du Seuil, 1981, pp. 7-12.

mère ne fera que grâce à son enfant – son devenir-parent. Tout le monde est redevable, si ce n’est pas pour la transmission du langage et du code culturel c’est pour le désir qui « circule » entre les deux êtres, et l’enfant fait sa mère autant qu’elle fait son bébé. Ce processus de séparation peut être lu à la lumière des concepts d’image inconsciente du corps et de castrations symboligènes.

En quelque sorte, ces dernières se présentent comme des moments où les liens entre l’enfant (son corps et son psychisme) et l’autre (l’adulte et le monde) vivent une modification radicale : vers une médiation de plus en plus grande des relations de corps-à-corps, vitales pour le nourrisson, mais qui mûrissent et se développent avec l’âge de l’enfant ; vers une association plus facile des nouvelles personnes à la communication mère-enfant ; vers une diversification plus grande des moyens de communiquer et leur utilisation créative et personnelle. C’est de ce processus que témoigne le gain de la distance physique qui se reflète dans l’acquisition de l’autonomie psychique pour l’enfant, c’est-à-dire de pouvoir affronter seul une épreuve, de se consoler, de se ressourcer dans l’image de la mère suffisamment intériorisée et rassurante. Ceci concerne plus profondément la maturation de son désir, notamment son élaboration dans les contacts avec le monde extérieur et avec les êtres qui l’entourent et la capacité de l’enfant

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