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PREMIÈRE PARTIE Purification

LES NOTIONS DE VRAI SELF ET DE FAUX SELF KEATINGNIENS À L’ÉPREUVE DES OBSERVATIONS DE WINNICOTT

2.2 Compatibilité du faux self keatingnien avec la pensée de Winnicott

2.2.3 Égocentrisme du faux self

Considérons maintenant le caractère égocentrique du faux self keatingnien. Celui-ci nous incite, en effet, à interpréter tout ce qui arrive dans la vie en termes d’utilité ou de nui- sance, par rapport à la recherche d’un bonheur axé sur la compensation de blessures, et la défense d’un système de valeur. Ainsi centré sur lui-même, le faux self cherche à utiliser l’autre pour combler ses besoins. Keating écrit:

The world that we see, and that we are judging all the time, is very prejudiced […] it is built on our desires of what we want it to be and our appetite for con- trol, pleasure, and security278.

[…] these attractions tend to become not just needs, but demands. […] The gratification of those three energy centers [control, pleasure, and security], when excessive, produces inevitable frustration. Then come afflictive emo- tions279

[…] The sense of a separate self is the ultimate cause of all our problems in the first place, even more fundamental than the false self280.

Selon l’auteur, nos perceptions sont biaisées par nos attentes, et nous recherchons une satisfaction à notre appétit de contrôle, de plaisir, et de sécurité. En cherchant à satisfaire

278 T. KEATING. Reflections on the Unknowable […], p. 15-16. 279 Ibid., p. 30.

ces besoins, qui nous demandent beaucoup d’énergie lorsqu’excessifs, nous éprouvons inévitablement des émotions affligeantes, et alors nos attentes se transforment en exi- gences. La frustration inévitable, résultant de l’insatisfaction, origine ultimement de notre conviction d’avoir un self séparé de celui des autres. Pour Keating, ce sens d’un self indi- vidualiste281, isolé des autres, est le facteur le plus important dans ce qui cause tous nos

problèmes.

Le caractère défensif du faux self keatingnien incite au refoulement des souvenirs pé- nibles et à la compensation des carences relatives aux besoins instinctuels et, consé- quemment, nourrit l’égocentrisme. Keating écrit: « In response to the pain that may go back to infancy, birth, or even prior to birth as some recent therapeutic practice suggests, we develop very early in life what is called the false self, which represses the true self and hides its potential from us282. » L’auteur, en affirmant ici que le faux self réprime et cache

le potentiel du vrai self, avance implicitement283 que le faux self n’utilise pas la richesse

du vrai self dans ses rapports à l’autre, et ne favorise pas ainsi l’engagement d’une véri- table communication impliquant une réelle attention à l’autre. En effet, nous avons men- tionné plus haut que le faux self keatingnien entrave le développement de la vie émotion-

281 Keating réfère à l’hypothèse d’un psychologue, Michael Washburn, selon laquelle un refoulement du

sens de l’unité avec la source de notre être, serait à l’origine du développement du sens d’un self séparé de celui des autres : « How did we get hooked into these programs [emotional investment in the instinctual

needs for control, esteem, or security] in the first place? This question is still under investigation in our time. The world religions have projected various creation theories to account for the human condition uni- versally experienced as seriously flawed. Now psychology and science are making their contributions.De- velopmental psychologists such as Piaget, and more recently John Bradshaw, have attributed the cause to failures of parental nurturance and emotional wounding experienced in early childhood. In his book The Ego and the Dynamic Ground (SUNY Press, 1988) transpersonal psychologist Michael Washburn hypothe- sizes a repression of the sense of oneness with the source of our being—what he calls the " dynamic ground "—as the first step in the process of developing a separate self-identity—a repression that starts us off on a desperate search for happiness that cannot possibly succeed. » Cf., T. KEATING. Intimacy with God […],

p. 41-42.

282 Ibid., p. 35.

283 Notre interprétation des propos de Keating s’appuie sur l’influence certaine reçue de Thomas Merton. Ce

dernier écrivait: « At the deepest level of communication is not communication, but communion. It is word-

less. It is beyond words, and it is beyond speech, and it is beyond concept. Not that we discover a new unity. My dear brothers, we are already one. But we imagine that we are not. And what we have to recover is our original unity. What we have to be is what we are. » « Au plus profond niveau de communication, il ne

s’agit pas de communication mais de communion. Cela est indicible et au-delà des concepts. Ce n’est pas que nous découvrons une nouvelle unité, nous sommes déjà unité. Mais nous nous imaginons ne pas l’être; ce que nous avons à retrouver, c’est notre unité originale. Ce que nous avons à être est ce que nous sommes déjà. » [Notre traduction] Cf., N. Barton, et al. (dir.). The Asian Journal of Thomas Merton, New York, New directions book, 1973, p. 308.

nelle en se concentrant sur les blessures284 ou encore qu’il nous incite à projeter sur les

autres des images qui n’existent que dans notre imagination, au lieu d’envisager qu’ils proviennent de nous-mêmes285. Keating ajoute aussi que lorsque notre faux self est frus-

tré, il nous porte à bafouer les droits et besoins des autres286.

Ces propos de notre théologien, à savoir que le faux self avec ses besoins ou exigences excessifs n’a pas vraiment quelque chose de substantiel à dire et ne favorise pas l’entrée en relation287, – sa nature défensive et sa recherche de compensation ne lui permettent

d’exprimer qu’indirectement et implicitement son manque – rejoignent certaines affirma- tions de Winnicott. Nous référerons donc principalement à quatre textes et quelques autres citations de ce dernier où il déduit de ses observations, ce qui dans l’existence d’un en- fant, favorise ou entrave le développement du potentiel relationnel.

Considérons d’abord le texte « Communicating and Not Communicating Leading to a Study of Certain Opposites » (1963), dans lequel Winnicott fait référence aux premières étapes du développement émotionnel concernant la relation d’objet. Il revient sur son idée que, dans son monde intérieur, le nourrisson a l’illusion d’omnipotence, c’est-à-dire que, dans une situation saine, l’objet devient bon pour l’enfant parce qu’il a l’impression, grâce à la mère suffisamment bonne, d’être tout-puissant et de créer lui-même l’objet mis inten- tionnellement à sa portée pour répondre à son besoin288. Si, au contraire, l’objet est pré-

senté de manière à produire un empiètement, il s’en suit une distorsion du moi qui amène l’enfant à adopter une attitude obéissante, produisant, avec le temps, un faux self qui pro- tège le vrai self, mais qui ne favorise pas l’expression spontanée de son riche potentiel relationnel. Voilà un premier point d’accord de nos deux chercheurs sur la non communi- cation du faux self.

284 T. KEATING. Invitation to Love […], p. 32.

285 « Images that don’t really have any existence except in our imagination are projected on other people instead of facing head-on their source in ourselves. » Cf., T. KEATING. The Thomas Keating Reader, Lan-

tern Books, 2012, p. 56.

286« When these [programs for happiness] are frustrated, they move us to trample on the rights and needs of others and our own true good in order to get what we want or to get away from what we do not want. » Ibid., p. 64-65.

287« […] the false self […] is an illusion and cannot work. It fouls up our relationships with […] people and ourselves ». Cf., T. KEATING. Manifesting God […], p. 93.

Nous amenons, à ce moment-ci, un concept psychanalytique que nous avons abordé plus haut. La position dépressive289 ou le stade de la sollicitude, « Stage of Concern » selon

l’expression de Winnicott est une étape cruciale. Cette étape correspond à une transforma- tion importante dans le développement affectif, et se relie à l’aptitude à entrer en relation qui est au cœur des textes de Keating. Winnicott écrit:

For my purpose I will call this [the Klein’s concept of depressive position] the Stage of Concern. The individual’s ego integration is sufficient for him [the infant] to appreciate the personality of the mother figure, and this has the tre- mendously important result that he is concerned as to the results of his instinc- tual experiences, physical and ideational.

The stage of concern brings with it the capacity to feel guilty. Henceforth some of the aggression appears clinically as grief or a feeling of guilt or some physical equivalent, such as vomiting. The guilt refers to the damage which is felt to be done to the loved person in the excited relationship. In health the in- fant can hold the guilt, and so with the help of a personal alive mother (who embodies a time factor) is able to discover his own personal urge to give and to construct and to mend. In this way much of the aggression is transformed into the social functions, and appears as such. In time of helplessness (as when no person can be found to accept a gift or to acknowledge effort to repair) this transformation breaks down, and aggression reappears. Social activity cannot be satisfactory except it based on a feeling of personal guilt in respect of ag- gression 290.

L’auteur parle de l’apparition d’une phase d’inquiétude, alors que le moi est suffisamment intégré pour apprécier la mère en tant que personne totale. Conséquemment, l’enfant a la capacité, extrêmement importante dans son développement, de se soucier des résultats de ses expériences instinctuelles, tant physiques que psychiques. Il s’agit d’un processus dont l’aboutissement met en place un début de capacité à se sentir coupable. Il en découle qu’une partie de l’agressivité se transforme cliniquement en chagrin, en culpabilité ou en

289 Winnicott précise que cette expression est inappropriée pour un processus normal, parce qu’elle indique

faussement que l’enfant passe par un stade de dépression. L’auteur écrit : « The term " depressive position "

is a bad name for a normal process, but no one has been able to find a better. My own suggestion was that it should be called " the stage of concern " […] Melanie Klein includes the word " concern " in her own descriptions. However this descriptive term does not cover the whole of the concept. […]The term depres- sive position seems to imply that infants in health pass through a stage of depression, or mood illness. Actu- ally this is not what is meant ». Cf., D. W. WINNICOTT. « The depressive position in normal emotional

development […], p. 264-265]. [p. 152.]

290 D. W. WINNICOTT. « Aggression in relation to emotional development » (1950), Through Paediatrics

[…], p. 206-207. [« L’agressivité et ses rapports avec le développement affectif », De la pédiatrie […], p. 83.]

un équivalent physique comme le vomissement. Le sentiment de l’enfant est que, pendant sa période d’excitation, il a produit un manque « un trou291» chez la personne aimée, d’où

le sentiment de culpabilité. Le nourrisson en bonne santé peut supporter cette culpabilité, et ainsi, avec l’aide d’une mère pleine de vie et vraie, sur une période de temps suffisante, devient capable de découvrir son propre besoin personnel de donner, de construire et de réparer292. De cette manière, une grande part de l’agressivité se transforme pour se mani-

fester en fonctions sociales. Dans les moments où l’enfant se sent abandonné, comme par exemple lorsqu’il n’y a personne pour reconnaître ses efforts de réparation ou accepter son cadeau, cette transformation n’opère plus et l’agressivité réapparaît293. L’auteur ajoute

même que l’activité sociale n’apporte satisfaction que lorsqu’elle est basée sur un senti- ment de culpabilité consécutif à l’agression. Nous interprétons ici que l’agression, prove- nant de la force de vie ou de la vitalité des tissus du self, initie lentement une inquiétude chez le nourrisson qui devient culpabilité en rapport avec la mère, et conduit au besoin de réparation. Et ce dynamisme serait toujours en fonction plus tard chez l’adulte qui, par exemple, ressent le besoin de s’engager socialement, pour essayer de redonner ce qu’il a reçu de la société.

Utilisons comme troisième texte : « The Depressive Position in Normal Emotional Deve- lopment » (1954), dans lequel Winnicott ajoute à ce propos que cette « position » est normalement atteinte entre le cinquième et le douzième mois de la vie de l’enfant294, alors

291 Winnicott utilise les mots obtenus en analyse : « Tout cela apparaît clairement dans l’expérience analy-

tique clinique, et n’est du moins pas démenti par l’observation directe des enfants. » Cf., D. W. WIN- NICOTT. « The depressive position in normal emotional development […], p. 268-270. [p.156-159.]

292Winnicott nous explique sa pensée en utilisant l’expérience de la tétée. Le nourrisson absorbe quelque

chose qui est senti comme bon ou mauvais suivant qu’il est absorbé au cours d’une expérience instinctuelle satisfaisante ou au cours d’une expérience compliquée d’une colère excessive vis-à-vis de la frustration. Naturellement, une certaine colère à l’égard de la frustration fait partie intégrante d’un repas, même s’il est satisfaisant. Non seulement l’enfant redoute le « trou » imaginé dans le corps de la mère, mais il ressent en lui une lutte entre ce qu’il sent bon à supporter son self ou à le persécuter. Un tri s’effectue lentement au cours d’un processus silencieux, en parallèle avec la digestion physique, et indépendamment de tout con- trôle intellectuel. Les éléments de soutien et de persécution établissent une interrelation et produisent une élimination – au potentiel bon ou mauvais contrairement à la digestion physique - selon le besoin intérieur de l’enfant jusqu’à ce qu’un équilibre soit atteint. Dans l’état de santé, ce monde intérieur personnel devient le noyau infiniment riche du self. Ibid., p. 269-270.[p.157-158.]

293 D. W. WINNICOTT. « Aggression in relation to emotional development […], p. 206-207. [p. 83.] 294Winnicott mentionne ailleurs une période entre six mois et deux ans : « This destructiveness becomes more and more a feature in the experience of object relationships, and the phase of development to which I am referring lasts from about six months to two years, after which the child may have made a satisfactory integration of the idea of destroying the object and the fact of loving the same object. » Cf., D. W. WINNI-

qu’il est en train de passer d’un état sans aucune compassion (« ruthless ») pour la mère qui le nourrit, à un état compatissant295. Mais parfois l’atteinte de la position dépressive

retarde beaucoup. En analyse, il arrive qu’on découvre chez des adultes que cette trans- formation n’a jamais eu lieu296. Nous interprétons que la non communication du faux self

winnicottien provient de l’absence de cette transformation.297

Pendant ce stade d’inquiétude, l’enfant ne peut accepter que cette mère, qu’il a tant appré- ciée dans les phases de calme (la mère-bonne), soit la même personne (la mère-objet), qu’il a attaquée dans ses phases d’excitation. Dans ses contacts avec sa mère, l’enfant expérimente, d’une part, une mère bonne et calme qui lui prodigue différents soins de telle sorte qu’un lien affectif commence à se former et, d’autre part, l’enfant mémorise une mère qui a été l’objet de son agression. En effet, le nourrisson est emporté par des idées de puissance qui se rattachent à l’instinct brut et, si la mère maintient constamment son attitude bonne et calme, l’enfant peut exprimer spontanément son énergie vitale sans subir de représailles. Il arrive alors un moment où l’enfant réalise qu’il a deux usages totale- ment différents de la même mère, et il n’est pas capable d’accepter son attaque agressive envers la mère bonne et calme, à moins qu’un environnement suffisamment bon dure as- sez longtemps. Alors le nourrisson devient capable de ressentir un début d’inquiétude et de culpabilité298. Le défi pour l’enfant est de réaliser la fusion de son agressivité et de son

érotisme associés respectivement à la mère objet et à la mère bonne. L’érotisme, contrai- rement à l’agressivité, est relié à la coexistence sensuelle du nourrisson dans un état de non intégration, en présence de sa mère en phase de préoccupation maternelle primaire299.

Et la fusion de ces deux représentations, dans le monde intérieur de l’enfant, le rend ca-

295 Cela ne signifie pas que l’enfant se sent impitoyable, mais que, en analyse, des patients en régression

peuvent dire qu’ils étaient impitoyables en référant à un stade aussi précoce. Winnicott écrit : « Il faut re- marquer que l’enfant ne se sent pas impitoyable, mais en regardant en arrière (et c’est ce qui se passe dans les régressions) l’individu peut dire j’étais impitoyable alors! » Cf., D. W. WINNICOTT. « The depressive position in normal emotional development […], p. 265. [p.153.]

296 Winnicott affirme par ailleurs : « […] il est très courant que la position dépressive, qui, si les circons-

tances sont favorables, peut être en bonne voie entre six et neuf mois, ne soit pas atteinte avant que le sujet arrive en analyse ». Ibid., p. 276-277. [p.167.]

297 Winnicott écrit: « L’enfant (ou l’adulte) qui atteint cette capacité de relations interpersonnelles [véri-

fiable en analyse], a traversé et dépassé la position dépressive. Par contre, l’enfant (ou l’adulte) qui a, au premier plan de ses préoccupations, les problèmes naturels de l’intégration de la personnalité, et d’une rela- tion avec le milieu, n’est pas encore parvenu à la position dépressive dans son développement personnel. »

Ibid., p. 265-266. [p. 153.] 298 Ibid., p. 266-271. [ p. 155-159.]

299 J. ABRAM. The language of Winnicott […], p. 26-27. Voir aussi D. W. WINNICOTT. « The depressive

pable de développer un sens d’inquiétude. C’est pourquoi il est important pour que la fu- sion des composantes, agressive et érotique, de l’enfant se réalise, que la mère soit suffi- samment bonne et réagisse d’une façon non revancharde300, c’est-à-dire en ne présentant

pas à l’enfant trop d’opposition à son agressivité. Ainsi, l’enfant pourra atteindre une cer- taine maturité émotive et faire la distinction entre ce qui est moi, et non-moi. L’empiètement provoqué par un excès d’opposition constitue une violation du self qui amplifie l’agressivité, interrompt la continuité d’existence, et finalement empêche l’enfant de faire la fusion de son agressivité et de son sens érotique301. Winnicott ajoute dans son

texte « Les premières racines de l’agressivité » (1955), que c’est surtout grâce à la fusion d’une proportion importante du potentiel de motricité primaire avec le potentiel libidinal, qu’une individualité peut exister302. Et cette motricité ou agressivité, provoquée seulement

grâce à une opposition active303, n’est pas organisée en vue de la destruction; elle apporte

plutôt un sens de la réalité et de la relation. Nous constatons ici qu’un équilibre délicat, à propos de l’opposition à présenter au nourrisson, est relié de près à un développement affectif et relationnel sain, et relève de toute l’habileté de la mère suffisamment bonne. Pour qu’une sensibilité nécessaire à l’entrée en relation apparaisse, l’enfant doit dévelop- per sa capacité de faire la distinction entre moi et non-moi, c’est-à-dire entre objets perçus subjectivement et objets perçus objectivement. Les objets subjectivement perçus réfèrent au temps où le nourrisson croit que ce qu’il voit, en regardant le visage de sa mère, est lui- même. L’enfant perçoit objectivement quand il est capable de faire la différence entre son propre corps et les objets externes. Ce difficile passage du nourrisson vers un état de per- ception tout autre, celle de la perception objective, évoque l’image de la traversée à l’autre rive d’un cours d’eau et nécessite un « pont » et une période de temps. L’intégration du self et l’illusion d’omnipotence doivent avoir été établies au préalable. De plus, ce pas-

300 « The force of aggression in the infant’s needs to be responded to by the environment – mother, expand- ed family, and society – in a non retaliory way. » Cf., J. ABRAM. The language of Winnicott […], p. 90. 301 D. W. WINNICOTT. « Aggression in relation to emotional development […], p. 216. [p. 94-95.]

302 D. W. WINNICOTT. « The Very early roots of aggression […], p. 213. [« Les premières racines de

l’agressivité », De la pédiatrie […], p. 92.]

303 D. W. WINNICOTT. « The external nature of objects » (1954), Through Paediatrics […], p. 217. [« La