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Appareil pour l'étude du déclin de la luminescence T → S

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(1)

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Appareil pour l’étude du déclin de la luminescence T

S

André Martinez

To cite this version:

(2)

117 A.

APPAREIL POUR L’ÉTUDE DU DÉCLIN DE LA LUMINESCENCE T ~ S

(1)

Par ANDRÉ

MARTINEZ,

Laboratoire d’Optique Moléculaire, Faculté des Sciences de Bordeaux-Talence.

Résumé. 2014 Dans cet article est décrit

un montage pour la mesure de la durée de vie de l’état triplet des dérivés organiques à l’état cristallisé ou en solution à 77 °K. On détecte

photoélectri-quement le déclin de la luminescence T ~ S excitée par de brefs éclairs lumineux, d’amplitude et de fréquence stables. Comme cet appareil permet des mesures depuis 3 03BCs jusqu’à 10 secondes,

son emploi s’étend pratiquement à tout le domaine de l’état triplet. Abstract. 2014 A

setting is described for the measurement of the lifetime of the metastable triplet state of organic molecules in a crystallized state or in a solution at 77 °K. It is based on the

photoelectric détection of the decrease of the luminescence T ~ S excited by short light-flashes of a steady amplitude and frequency. Allowing measurements ranging from 3 microseconds to 10 seconds, its use can be extended to anything concerning the triplet state.

PHYSIQUE

PHYSIQUE APPLIQUÉE

SUPPLÉMENT,AU

TOME 24, JUIN 1963, PAGE

G. N. Lewis et M. Kasha

[1]

ont

prouvé

que

l’état métastable

responsable

de la luminescence de

longue

durée de nombreux dérivés

organiques

était un état

triplet.

En abaissant la

température

77 °K par

exemple)

on

supprime

la désactivation

sans émission des molécules dans ces

états,

et on

peut

alors observer dans de nombreux cas une

luminescence de

longue

durée due à la transition T - S. Dans ces conditions la durée de vie de

cette luminescence est l’inverse de la

probabilité

de la transmission

quasi-interdite

T ~ S. La me-sure de ’t’est

plus simple, plus

rapide

et

plus précise

que celle de la « force de la bande

d’absorption »

correspondant

à la transition inverse S - T. Les durées de vie de l’état

triplet

peuvent

varier

depuis

10~4

jusqu’à plusieurs

secondes : aussi trouve-t-on

dans la littérature des

dispositifs

de mesure due r

dont les

principes

sont très différents suivant les séries de

composés

étudiés

[2].

Nous nous sommes

appliqués

à réaliser un

mon-tage

unique

permettant

des mesures dans tout le

domaine des durées de vie des transitions T > S à

la

température

de l’azote

liquide.

Cet

appareil

apporte

une contribution

impor-tante aux recherches sur la luminescence des

sub-stances

organiques

poursuivies

au laboratoire et

qui

jusqu’ici

étaient limitées à l’étude

spectrale

de la structure vibrationnelle.

Principe

du

montage

[3]

(fig. 1, 4

et

6).

-

L’exci-tation de la luminescence est obtenue au moyen

d’éclairs brefs dont la durée est faible devant la

durée de vie de l’état

excité ;

aussitôt

après

la fin de

l’excitation,

on suit au moyen d’un détecteur

photoélectrique,

connecté à un

oscilloscope,

la loi de décroissance du flux luminescent en fonction du

temps.

Dans notre cas les

temps

de résolution de

(1) Communication à la Société Française de Physique, Section du Sud-Ouest, Séance du 30 janvier 1963.

l’oscilloscope

et du

photomultiplicateur

restent

né-gligeables

devant la durée de vie à mesurer.

Dans le cas

général

d’un déclin

exponentiel, qui

peut

d’ailleurs être

pris

comme critérium d’une

transition directe T - S d’un

composé

unique,

le nombre « n » de

photoélectrons

partant

de la

photo-cathode

qui

est donné conduit à un courant d’anode

la

proportionnalité

de ia à « n » reste valable tant que la durée de vie T est

supérieure

à la

micro-seconde.

FIG.

Faisceau excitateur. -

L’échantillon,

de faible volume

(inférieur

à

0,2 cm3),

est

déposé

dans la

cavité creusée à la

partie supérieure

d’une

tige

cylindrique

en

aluminium,

C,

de faible

capacité

calorifique

(diamètre

16 mm, hauteur 30

mm).

On

(3)

118 A

l’éclaire par des éclairs brefs et intenses obtenus à

partir

d’un

stroboscope

(type

1531 A de la General

Radio).

Ces éclairs obtenus par

décharge électrique

en

atmosphère

de xénon sont riches en U. V.

moyen

(voir fig.

3) ;

leur durée varie de

1,5

à

6 microsecondes pour des récurrences de 400 à 2 par seconde

(voir

fig.

2 les deux éclairs

lumineux,

FIG. 2.

des

fréquences

extrêmes à 4 000

À).

A moins de 1

%

près,

tous ces éclairs ont la même intensité

lumi-neuse. Pour les

plus rapides,

le

temps

de montée

est de

0,2

ps et celui de la descente est de 1 ys. Au moyen de filtres

optiques

on

peut

découper

de

larges

bandes

spectrales

dans l’excitation. Une

F’IG. 3.

excitation

quasi-monochromatique

est intéressante dans le cas où on veut étudier les émissions dues

aux transferts T - T. Par le

principe

des écrans

complémentaires

on évite tout

risque

de saturation

du

photomultiplicateur

par la « queue » du o ilash »

incident dont l’intensité lumineuse est encore

grande

par

rapport

à celle de la luminescence. On

projette

les éclairs sur le

composé

à étudier

au moyen d’un seul miroir concave aluminié : le

réglage

est facile et les

pertes

de flux réduites au

minimum.

La

plupart

de nos mesures se font à basse

tempé-rature

(77 OK) :

nous avons

adopté

un

cryostat

très

simple [4], qui

est réduit ici à un vase Dewar

B,

en pyrex de 500 cm3. Dans ces conditions on doit

observer et exciter la substance sensiblement

sui-vant la verticale.

Faisceau luminescent. - Le flux luminescent issu de la

capsule

C traverse un monochromateur

simple

à

optique

de

quartz

ouvert à

F/4 (type

Desvignes)

avant d’atteindre un

photomultiplica-teur très

sensible,

à cathode frontale et à fenêtre d’entrée en

quartz.

Nous avons choisi un

photomultiplicateur

à

grand gain

(56

UVP, 14 dynodes).

Pour une

alimen-tation de 1 900 volts nous

disposons,

dans

l’anode,

d’un courant de 5 000

yA

par microlumen de

lumière bleue. La durée de son

temps

de

transit,

deux

nanosecondes,

est ici sans eff et. A 50

%

de

l’énergie

maximale,

ce

photomultiplicateur

permet

des mesures entre 230 rny et 550 rny

(2).

Dès que

la tension entre la dernière

dynode

et l’anode

dépasse

unie soixantaine de

volts,

celle-ci

capte

l’ensemble des

photoélectrons.

Le courant

ano-dique

reste

proportionnel

au flux incident

jusqu’à

environ 40 microlumens. Sur une résistance de

charge équivalente

à 330

kQ,

nous avons relevé un

bruit de fond moyen du

photomultiplicateur

équi-valent à 10-10 lumen. En

conséquence

nous

dispo-sons d’un

appareil

à détection linéaire pour des

flux variant dans le

rapport

de 1 à 4 X 105

environ,

suffisamment sensible pour que son

signal

de sortie

soit directement

repérable

au moyen d’un

oscil-loscope classique

de 30 nanosecondes de

temps

de

montée et de sensibilité de 10

mV/cm.

Si donc le

photomultiplicateur

n’est pas

saturé,

on

dispose

aux bornes d’une des

quatre

charges

sélectionnées

par le contacteur C

(fig.

4)

d’une tension

qui,

sous

certaines conditions que nous examinerons

plus

loin traduit bien la loi de décroissance de la

lumi-nescence.

(2) Pour de nombreux composés (en particulier les

car-bures aromatiques à noyaux condensés) le spectre T - S s’étend au delà de 500 my. Comme il faudrait changer à la fois le photomultiplicateur et le monochromateur (verre au

lieu de quartz) nous avons réalisé un nouveau montage sur

le même principe pour l’étude des luminescences plus rouges

(4)

L’écran de

l’oscilloscope

est

photographié

et la

courbe du déclin de la luminescence est ensuite

analysée ;

par définition la durée de vie de cette

décroissance sera le

temps

au bout

duquel

l’inten-sité est réduite dans le

rapport

de e =

2,718

28...

FIG. 4.

Le schéma de

principe

du

montage

du

photo-multiplicateur

est

représenté

sur la

figure

4. On y

voit deux alimentations de

conception classique.

La haute tension est obtenue à

partir

d’une valve

monoplaque

2X2. La basse

tension,

obtenue par

un redresseur

biplaque EZ80,

est stabilisée à

150 volts par un tube à gaz OA2. Cette dernière

tension est suffisante pour

profiter

du

gain

maxi-mal du

photomultiplicateur.

C’est ainsi que l’on a

pu obtenir avec certains

composés

luminescents un

signal

de 100 volts crête.

La chaîne d’alimentation du

photomultiplicateur

a été

ajustée

en tenant

compte

des

caractéristiques

données par le constructeur pour obtenir d’une

part,

le meilleur

gain

avec le meilleur

rapport

signal/bruit

et d’autre

part,

un courant de chaîne

important

devant le courant moyen dû au

signal

utile.

L’intérêt de ce

photomultiplicateur

réside dans son

optique

électronique d’entrée ;

c’est avec

19 volts pour le

potentiel

de l’électrode de foca-lisation que nous avons obtenu le

plus

faible

cou-rant

d’obscurité ;

on sait alors que la zone utile

de la

photocathode

coïncide avec celle

qui

est

réellement éclairée.

,

On

peut

atteindre une

précision

de 5

%

si le

déclin de la luminescence est

analysé

en une seule

trace avec la même

sensibilité ;

cela

correspond

à

l’incertitude de

l’étalonnage

de la base de

temps

de

l’oscilloscope.

Avant toute mesure on s’assure que la courbe

observée est bien due au flux luminescent de

l’échantillon ;

elle doit

disparaître

si on recouvre

celui-ci d’une lame d’aluminium.

Domaine d’utilisation de ce

montage.

- On montrerait facilement que le

principe

de notre

montage

se

justifie

d’autant mieux que la durée de

vie dans l’état

triplet

est

plus

courte. Pour des

durées de vie T inférieures à

quelques

dixièmes de

secondes on fixe alors sur l’écran de

l’oscilloscope

tout ou

partie

de la courbe du

déclin ;

dans tous

les cas on observe le déclin

pendant

un

temps

supérieur

à -r/2.

Mais aux très courtes durées de vie intervient

l’effet de la

charge

d’anode. Le courant

anodique

débite sur le circuit

parallèle

Ra

Ca,

de constante

de

temps

0 = R~, où Ca est la

capacité parasite

mesurée aux bornes de la

résistance,

compte

tenu

de

l’impédance

d’entrée de

l’oscilloscope.

En

pre-nant le cas idéal d’un déclin de la luminescence

suivant une loi

exponentielle,

on démontre que la

tension aux bornes de la

charge

d’anode du

photo-multiplicateur

varie comme :

Dans ces conditions on

enregistre

fidèlement la

loi de décroissance si 0 « "t’.

Pratiquement

la

mesure sera très correcte si t est

supérieur

ou

égal

à 20

0 ;

on en déduit que pour les

charges

respec-tivement de 330

kQ, 100 kQ,

10 kQ et 1 kQ les limites des valeurs de "t’ seront : 330 pLs, 100 pLs, 10 pLs et 1 ~s.

Pour les lents

déclins,

par

exemple

pour T

supé-rieur à la

demi-seconde,

il faut d’abord obtenir un

régime

permanent

de l’émission

lumineuse,

ce

qui

se traduit par une valeur constante de l’intensité maximale de la luminescence

(il

y a à

chaque

instant autant de molécules

portées

dans l’état

triplet

que de molécules

qui

se

désactivent).

Pour

parvenir

à ce résultat on excite la luminescence par

des éclairs dont la

période

de récurrence est faible devant la durée de vie du

composé

et,

en observant

l’intensité maximale à

l’oscilloscope.

on

prolonge

l’excitation jusqu’à

ce

qu’on

obtienne la saturation.

Ce résultat

obtenu,

on

supprime

l’excitation et on

suit à travers

l’amplificateur

à courant continu de

(5)

120 A

l’oscilloscope

la

variation,

avec le

temps,

de la

tension

anodique,

donc en fait la décroissance de la

luminescence.

Nous sommes limités actuellement du côté de ces

longs

déclins par la base de

temps

de

l’oscilloscope.

Nos mesures de ’1" restent

valables jusqu’à

10

se-condes ;

mais nous pouvons en déterminer l’ordre

de

grandeur

jusqu’à

20 secondes : ce

qui

corres-pond

au double du

balayage

le

plus

lent en une

seule trace de

l’oscilloscope.

Pour la détection des luminescences de faible

intensité nous sommes limités par le bruit de fond

FiG. 6.

du

photomultiplicateur:

courant d’obscurité propre

au

détecteur,

et un bruit de la même

espèce

dû au

signal

transmis

(effet Schottky).

Nous avons

déjà

fixé à 10-1° lumen la valeur moyenne de cette

limite.

En définitive nous avons mesuré sans difficulté

les durées de vie des émissions 11 - S de nombreux dérivés

organiques,

à l’état

solide, liquide

ou en

solution soit à la

température

ordinaire soit à celle de l’azote

liquide

[5].

Sur les

figures

5 on trouve les courbes relatives

aux deux mesures de T

correspondant

à des valeurs extrêmes relevées

jusqu’ici.

a)

T 2013~ S. Coronène

(x +

520

InpL)

en solution

dans

l’heptane-n

à 77

oK, ’"C’

= 9 secondes.

b)

S* -~ S.

Naphtalène

~ 350 en

solu-tion dans un

mélange

éther-alcool à 77

°K,

ï

= 3,3

x 10 -6 seconde.

Manuscrit reçu le 4 février 1963.

BIBLIOGRAPHIE

[1] LEWIS et KASHA, J. Amer. Chem. Soc., 1944, 66, 2100 ;

1945, 67, 994.

[2] McCLURE, J. Chem. Physics, 1949, 17 10, 905.

[3] MARTINEZ (André), Thèse 3e Cycle, Bordeaux, 1962,

153.

[4] LOCHET (R.) et ROUSSET (Auguste), J. Physique Rad.,

1960, 21, 102 S.

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