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Déclin de la luminescence du CdS bombardé par des électrons

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206037

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206037

Submitted on 1 Jan 1965

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Déclin de la luminescence du CdS bombardé par des électrons

F. Bombré, F. Gans, J.-M. Guillard, R. Rocherolles

To cite this version:

F. Bombré, F. Gans, J.-M. Guillard, R. Rocherolles. Déclin de la luminescence du CdS bombardé par des électrons. Journal de Physique, 1965, 26 (10), pp.594-596. �10.1051/jphys:019650026010059400�.

�jpa-00206037�

(2)

594.

DÉCLIN DE LA LUMINESCENCE DU CdS BOMBARDÉ PAR DES ÉLECTRONS

(1)

Par F.

BOMBRÉ,

F.

GANS,

J.-M.

GUILLARD,

Laboratoire d’Infrarouge Technique et Appliqué, 1 chemin du Couvent, Gif-sur-Yvette, Seine-et-Oise.

et R.

ROCHEROLLES,

Centre de Recherches de la Compagnie Générale d’Électricité, Marcoussis, Seine-et-Oise.

Résumé. 2014 Mesure des constantes de temps caractérisant le déclin de la luminescence du sul- fure de cadmium bombardé par les électrons. A ce déclin on peut assigner deux constantes de

temps distinctes, l’une de l’ordre de 10-8 s, l’autre voisine de 10-6 s.

Abstract. 2014 Measurement of the time constants characterizing the decay of the luminescence of electron bombarded cadmium sulfide. Two different time constants may be assigned to this decay, one is about 10-8 s, the other about 10-6 s.

LE JOURNAL DE PHYSIQLE TOME 26, OCTOBRE 1965,

Au cours d’une s6rie de travaux anterieurs dont

nous avons

deja publi6

les

r4sultats,

nous avons

etudie le rayonnement emis par des monocristaux de sulfure de cadmium pur,

portes

a la

temperature,

ambiante ou a la

temperature

de 1’azote

liquide, lorsqu’on

les bombardo par des electrons animes

d’une

energie

de 25 kilovolt,s.

Nous avons pu constater que les radiations 6mises se divisaient en deux groupes :

1’un,

dont

la

longueur

d’onde ne semble pas varier sensi- blement avec la

temperature,

situe vers la

region

verte du spectre, et l’ autre, dont la

longueur

d6crolt avec la

temperature.

La couleur varie du vert, a la

temperature ambiante,

au

bleu,

a la

temperature

de 1’azote

liquide.

Diff6rents auteurs ont montre que ce

deplacement

se

poursuivait

vers

le bleu

quand

la

temperature

continuait à decroitre.

Nous nous sommes

particulierement

interesses à

ce deuxi6me groupe de radiations et nous avons pu montrer

qu’elles

sont

produites

par une transition

dont la variation

d’energie

reste

legerement

infé-

rieure a la valeur de la bande interdite de la subs- tance a la

temperature

de

1’experience.

Nous avons

egalement

montre que

parmi

les radiations

emises,

certaines etaient

polarisées,

et nous avons pu

pr6-

ciser que ce deuxierne gloupe de radiations ne pro- venait pas de la surface du

cristal,

mais

qu’il

etait

effectivement

engendré

dans une

region

du cristal

ou les

phenomenes

attribuables a l’influence de la surface ne se

produisent plus.

On se trouve donc

bien r6ellement en

presence

d’effets caracterisant la substance

meme, -

ici le sulfure de cadmium -

qui

est bombardee.

Il est

6galement

interessant de chercher a eva- luer les

probabilités

des differentes transitions se

produisant

lors de 1’6mission de ces groupes de radiations. Ces

probabilités,

sur le

plan exp6ri- mental,

se traduisent par des differences entre les (1) Conference faitea le 29 Mai 1965, devant la Seetion

d’Optique de la Société franraise de Physique.

constantes de temps des

phenomenes optiques auxquels

cas transitions donnent naissance.

Nous avons

entrepris

la mesure de ces constantes

de temps en vue de determiner - entre autres

objectifs

- si les transitions observ6es sont « per- mises » ou « interdites »

puisque,

comme on le

sait,

les

premieres

sont caract6ris6es par des constantes de temps de l’ordre de 10-8 s, alors que les tran- sitions interdites se

signalent

par des constantes de

temps de 10-6 s et

plus.

Les constantes de temps

croissent a mesure que l’interdiction est

plus

stricte.

Les methodes de mesure de constantes de temps

des

phenomenes

de luminescence se ram6nent toutes a la meme : on coupe

brusquement

1’action

de

l’agent

excitateur de la

luminescence ;

celle-ci

d6croit,

et l’on mesure la vitesse de cette decrois-

sance. Ces

phenomenes

peuvent etre tres

rapides.

Les mesures de constantes de temps aussi faibles sont ordinairement

delicates, mais,

dans le cas

qui

nous occupe, elles sont rendues

plus

faciles par le fait

qu’on

n’a pas de mal a

agir

sur le faisceau d’electrons de bombardment en faisant varier la

polaiisation

de la

grille

du canon a electrons. On arrive a

engendrer

des

impulsions

dont le temps de montee, et de descente, ne

d6passe

pas, si l’on

prend quelques precautions,

une fraction de nano-

seconde.

La tension de

polarisation

de la

grille

est

n6ga-

tive et

fix6e,

au

voisinage,

et, en valeur

absolue, quelque

peu au-dessus de la tension « de coupure » du canon : le courant dans le faisceau d’électrons de bombardement est alors nul. II suffit

d’appliquer

des

impulsions positives

convenables sur la

grille

pour obtenir des

impulsions

de courant dans le

faisceau et, par suite, des

impulsions

de flux rayonnant dans remission lumineuse du cristal bombard6.

Ces

impulsions

sont recues sur un

photomulti- plicateur.

Le

signal engendré

par celui-ci est

envoye

vers un

oscillographe cathodique rapide;

On

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019650026010059400

(3)

595

observe et on mesure la duree de décroissance du

signal

sur

l’oscillographe.

Toutefois,

les

appareils d’emploi

commode et de

sensibilit.e suffisante ne suivent pas ais6ment des

frequences

de l’ordre de 100 MHz et

plus,

et 1’on

est

contraint,

si l’on tente

d’appliquer

les m6thodes

classiques

de mesures de constantes de temps, de

se limiter a des valeurs peu inf6rieures a 10-6 s.

On laisse alors

échapper

ce

qui

concerne les tran-

sitions

permises.

Pour atteindre

celles-ci,

nous avons fait

appel

a la m6thode dite «

d’echantillonnage

»

qu’il

est

ais6

d’appliquer

dans le cas

present,

le

phenomene

de bombardement 6tant tres facile a rendre

r6p6-

titif a une cadence convenable.

Cette methode

pr6sente

de

grands

avantages au

point

de vue de la commodite

d’emploi

et de la

sensibilite.

Comme on le

sait,

la m6thode

« rl’échantillonnage»

consiste a

prélever

a

chaque impulsion

la valeur du

signal engendré

en un instant t de

l’impulsion, puis,

sur

1’impulsion suivante,

en un instant

t +

At, puis t

+ 2At,...

Notre

dispositif d’echantillonnage

n’ étant pas tout. a fait

classique,

nous allons dire un mot de son fonctionnement.

Le

point

a

signaler

concerne notamment la pro- duction des

impulsions appliquees

4 la

grille

du

canon. On

utilise,

pour les

obtenir,

le

generateur

meme fourni par le constructeur pour etalonner le

dispositif d’echantillonnage (Ribet-Desiardins

241

A).

On peut, a l’aide de cet

accessoire,

engendrer des

impulsions r6glables,

en tension, de 0 a 100

volts,

de duree 10 ns, de temps de montee

0,1

ns et se

répétant

a la

frequence

de 400 Hz.

Notre detecteur etait un

photomultiplicateur

à

r6ponse rapide

56 AVP de la

Radiotechnique

dont,

nous avons modifi6 les connexions de sortie. 11 devient ainsi peu different du modele XP 1.020 du mime constructeur dont il a a peu

pt8s

les

perfor-

mances

(temps

de montee :

0,2

ns

environ,

temps

de descente : voisin de 4 ns). II est reli6 a l’oscil-

loscope

par l’interm6diaire d ’une

ligne

a retard.

Les

impulsions

ont une forme

qui

n’est pas satis- faisante : on remarque, dans le bas de la descente et 40 ns

plus tard,

des deformations

qui

donnent

naissance a des

signaux parasites.

On s’en affran- chit en

polarisant négativement (2013 100

volts) la

grille,

bien au-dela de la tension de coupure,

qui

est de 50 volts environ. On superpose alors a cette tension continue les

impulsions

fournies par le

g6n6rateur (fig. 1).

Cela revient a dimmer toute la

« base » du

signal,

seul reste actif le « sommet ) de

chaque impulsion.

On reconstitue

point

par

point, pr6l6vement

par

pr6l6vement,

le

signal

sur 1’ecran de

1’oscillographe.

Les

impulsions

lumineuses

produites

par la

poudre

ne sont pas observ6es directement par le

F1G. 1. - Polarisation du wehnelt.

photomultiplicateur ;

celui-ci est

dispose

derriere

un monochromateur. Les

r6glages

de ces mesures

présentent

une certaine difficult6, en raison du faible flux moyen 6mis dans ces conditions par les cristaux. En

effet,

lp

generateur

fournit 400

impul-

sions de 10 ns par

seconde,

le cristal bombard6 est done lumineux

pendant

une duree voisine de

4 000 ns, soit 4 Vs, c’est-a-dire une duree 250 000 fois

plus

faible que celle

pendant laquelle

est bom-

barde le cristal

lorsque le

flux d’61ectrons

qui

vien-

nent le

frapper

est continu. Les

r6glages optiques

sont alors ties

delicats,

la luminescence moyenne 6tant tres faible. On

pr6f6re op6rer

les

r6glages

en

continu et passer ensuite au

regime

en

impulsions

en

s’assu.rant,

a ]’aide d’un viseur

micrometrique,

que la tache lumineuse sur le cristal n’a pas

change

de

place.

Pour obtenir nne meilleure utilisation de notre

spectrographe qui

est tres peu lumineux - c’est

un

appareil

de

3,25

m de focale a reseau concave -, nous avons tire

parti

du fait que la source 6tant

ponctuelle (de

nioins de

0,1 mm2),

son

image

passe

toujours

a travers la fente

qui

ne la

diaphragme

pas ; cela

conduit,

pour capter

davantage

de flux

lumineux,

a diminuer la distance source-lentille et,

bien entendu, a choisir celle-ci de

grande

ouver-

ture.

Ia’image

se forme alors loin de la lentille et il est facile

d’adapter

le faisceau a

1’angle

solide

de 1’appareil.

A la

temperature ambiante,

nous avons pu

(4)

696

mettre en evidence sur la luminance

etudiee,

deux bandes

qui presentent

ceci de curieux

qu’elles

ont

l’une et l’autre

(a

4 880 et 4 940

A),

deux dur6es de vie diff erentes.

On

observe,

en

premier lieu,

une constante de

temps voisine de ]a

microseconde,

en deuxi6me

lieu,

une duree

beaucoup plus

courte, de l’ordre d’une dizaine de nanosecondes

(fig.

2 et

3).

L’aspect

tres dissemblable de ces deux cliches

s’explique

du fait que l’un a ete realise par la methode

directe,

et

1’autre,

par la methode d’échan-

tillonnago.

Nous avons, en effete ete contraints de r6aliser la mesure en deux temps : l’un pour le

phenomene rapide,

par

échantillonnage, l’ autre,

en

direct,

avec

l’amplificateur à

30

MHz,

pour le

phenomene plus

lent,.

Le cliche obtenu par cette dern]6re methode donne immediatement la constante de temps du

phénomène

lent

(fchelle 0,5

i-ts par cm).

Un certain nombre de constatations ont pu etre f aites :

1

1)

A la resolution

pr6s

du

spectrographe (2 A),

les

phenomenes rapide

et lent sont

confondus

en

longueurs

d’onde.

2) Lorsque, à

tension d’acceleration constante,

on fait croltre le courant

transporté

par le faisceau

incident,

l’intensit6 du

phenomene rapide

aug- mente tres vite.

3)

Le flux

transport6

par le

phénomène

lent reste, au cours de toutes ces mesures,

sup6rieur

4

celui

qui

est

transporte

par le

phenomene rapide.

Pour nous assurer du

premier

des trois

points qui

viennent d’etre

signales : apparition

simul-

tanee des

ph6nom6nes rapide

et

lent,

nous avons

utilise ensemble deux

oscillographes ;

d’une part,

1’appareil

de

grande

bande passante dont nous

venons de

parler,

d’autre part, un

oscillographe classique (Ribet-Desjardins

254

A),

suffisant pour le

phénomène

lent. Une

partie

du

signal

aboutissant a ce

spectrographe

est

pr6lev6e

a 1’aide d’une sonde

capacitive

et

envoy6e

vers l’ autre oscillo-

graphe.

Quels

que soient les

pai-am6tres exp2rimentaux

que l’on fait

varier, et

en

particulier, quelle

que soit l’orientation de

l’analyseur qui

permet de mettre

en evidence 1’etat de

polarisation

de la lumi6re

6mise,

les deux

phenomenes apparaissent

et

dispa-

raissent en meme temps

lorsqu’on

fait varier la

longueur

d’onde affich6e sur le

spectrographe

d’observation.

Nous avons done, pour une

longueur

d’onde donn6e, deux

phenomenes

apparemment distincts : l’un est

lent,

et r6v6le ]’existence d’une transition

interdite ;

l’autre

rapide,

r6v6le 1’existence d’une transition

permise.

Nous donnerons par ailleurs une

interpretation

de ce

phénomène.

Manuscrit regu le 16 juillet 1965.

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