A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
H ÉDY A TTOUCH
C OLETTE P ICARD
Problèmes variationnels et théorie du potentiel non linéaire
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 1, n
o2 (1979), p. 89-136
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1979_5_1_2_89_0>
© Université Paul Sabatier, 1979, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » (http://picard.ups-tlse.fr/~annales/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisa- tion (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression sys- tématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fi- chier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
PROBLEMES VARIATIONNELS ET THEORIE DU POTENTIEL NON LINEAIRE
Hédy Attouch (1)
etColette Picard (2)
Annales Faculté des Sciences Toulouse Vol
I,1979,
P. 89 à 136(1) Université de Paris-Sud, Laboratoire Mathématiques Bt 425 - 91405 Orsay Cédex.
(2) U. E. R, de Mathématiques, 33
rueSaint Leu - 80039 Amiens Cédex.
Résumé : On introduit les espaces de
Banach-Dirichlet, généralisant
les espaces de Dirichlet deBeurling-Deny.
On caractérise les convexes unilatéraux et bilatéraux K de ces espaces et les solutions de
problèmes variationnels,
par
exemple
du typeOn démontre des
principes
de théorie dupotentiel
pour des sous-différentiels de fonctions convexes.Summary :
We introduce the Banach-Dirichlet spaces whichgeneralize
Dirichlet spaces ofBeurling-Deny.
Wecharacterize the unilateral and bilateral convex sets K of these spaces and the solutions of variational
problems,
for instance of the
type
We prove some
potential
theoreticproperties
for subdifferentials of convex functions.Une des motivations de ce travail est de bien poser des
problèmes
variationnels dutype
où g est une
application
de S~ dans (R non nécessairementrégulière
etoù ~
est une fonctionnelle convexe(par exemple : ~(u)
=J’ j (x, u(x), Vu(x))dx .
La difficulté est depréciser
lasignification
de la contrainte.Lorsque
lesous-différentiel
de ~
est linéaire(par exemple
pour~(u)
=/!Vu ~2)
ceproblème
a été étudié par G.Stampacchia
90
(cf. [24]) : min f
est bienposé
dansH1
si «u > g»signifie
gquasi-partout», tétant
unreprésen-
u > g
tant
quasicontinu
de u pour lacapacité
deH1.
En
gênera! ~
est définie sur un espace de fonctionsrégulières.
On construit d’abord un espace de Banach X modelésur Ç
en utilisant dans un cas trèssimple
la théorie des espacesénergétiques
deJ.
Audounet([5])
et A.Fougères ([14]).
Dans le but d’obtenir unereprésentation
fonctionnelle deX,
noussommesamenés à introduire les espaces de Banach-Dirichletgénéralisant
la théorie des espaces de Dirichletdéveloppée
par A.Beurling
etJ. Deny ([7]),
A. Ancona([1 ])
et P. Fowler([15]).
Ainsilorsque
X est lecomplété
d’un espace normé réticulé Y deS~)
dense dans vérifiant :- la contraction module
opère
localement- si
(un)
est une suite deCauchy
deY,
alors(un)
est faiblement relativementcompacte
dans w - X.alors X
s’injecte
continûment dansl’espace
des classes pourl’égalité quasi-partout
de fonctionsquasi-
continues relativement à la
capacité
associée à la norme deX,
toutreprésentant quasicontinu û
de u E X estintégrable
parrapport
à toute mesurepositive d’énergie
finie et X est un espace de Riesz pour l’ordre induit par l’ordre nature deLes
problèmes
variationnels dutype
où le convexe K des contraintes est unilatéral ou bilatéral sont alors bien
posés
dans un espace de Banach- Dirichlet réflexif.Tout convexe unilatéral K est de la forme
q.p.~
et une solution u de l’I.V.unilatérale
(1)
est caractérisée par l’existence d’une mesurepositive d’énergie
finie~ ~03C6(u) -
fqui
necharge
que l’ensemble de contact ; le théorème
d’équilibre
est alors uneconséquence
de ce résultat.Lorsque
K estbilatéral,
alors K=
uE X ; g
hq.p.~
et à une solution u demin ~(u);u
EK~
est associée une mesure
d’énergie finie
E~03C6(u)
dont lapartie positive (resp. négative)
necharge
que l’ensemble de contact de u avec g(resp. h).
Enfin
lorsque Ç
vérifiel’hypothèse
nous
généralisons
au cadre non linéaire certainespropriétés
de théorie dupotentiel,
reprenant des idéesdévelop- pées
par H.Brézis,
G.Stampacchia,
B.Calvert,
N.Kenmochi,
Y. Mizuta...(cf. [24], [10], [17]).
Dans le cadre abstrait d’un espace de Banach
réflexif,
la solution de(1)
est l’inf. dessursolutions,
leprincipe
del’enveloppe
inférieure est satisfait par3~
...Dans le cadre fonctionnel d’un espace de Banach-Dirichlet
réflexif,
unprincipe
debalayage
est vérifié par lesÇ-potentiels. Lorsque
toutes les contractions croissantesopèrent
par rapportà ~,
la masse totale de la mesurepositive d’énergie
finie associée à une solution de l’I.V. unilatérale(1)
minimise la masse totale des mesurespositives
de8~(K) -
f.Finalement nous
appliquons
ces résultats à la fonctionnelleNous remercions Ph.
Bénilan,
H.Brézis,
A.Damlamian,
A.Fougères
et M. Pierre pour leurs nombreu-ses
suggestions
et A.Ancona, J. Deny,
F. Hirsch et G. Mokobodzkiqui
se sont intéressés à ce travailexposé
au Séminaire de théorie dupotentiel.
Le
plan
est le suivant : :1- CONSTRUCTION DE L’ESPACE
ENERGETIQUE.
2 - ESPACES DE BANACH-DIRICHLET 2.1.
Représentations
fonctionnelles.
a) Capacités
b)
Fonctionsquasicontinues
ettopologie
de la convergence encapacité
localec)
Identification de X à des espaces de fonctionsquasicontinues
2.2. Structure
d’espace
de Riesz2.3.
Comparaison
de classes de fonctionsquasicontinues
2.4. Définition d’un espace de Banach-Dirichlet et notations 2.5. Mesures
d’énergie
finie. Notion depotentiel
3 - - ETUDE DES
INEQUATIONS
VARIATIONNELLES AVEC CONTRAINTE DU TYPE OBS- TACLE3.1.
Inéquations
variationnelles avec contrainte unilatérale 3.2.Inéquations
variationnelles avec contrainte bilatérale3.3.
Convergences
de solutionsd’inéquations
variationnelles unilatérales 4 - PROPRIETES DES SOLUTIONS DE(1)
ET DES POTENTIELS4.1.
Propriétés
des solutions de(I)
dans un espace de Banach réflexif réticulé 4.2. Etude despotentiels
4.3. Minimisation de la masse totale de la mesure associée
5 -
APPLICATIONS
1- CONSTRUCTION DE L’ESPACE
ENERGETIQUE
Dans ce
paragraphe
Y est un espace vectoriel sur (Ret Ç
uneapplication
de Y dans convexepaire, ~(o)
= o. ..Nous construisons un espace de Banach associé à Y
et Ç
en utilisant dans un cas trèssimple
la théoriedes espaces
énergétiques développée
par A.Fougères (cf. [14])
etJ.
Audounet(cf. [5]).
Soit
Il.
. lajauge
de la tranche deniveau ( Ç 1 ~ c’est-à-dire Il
u0 ; ~( u )
1,
u E Y. Alors Il . est une semi-norme sur Y et Il u Il
~ =
0 si et seulement siu) =
0 pour toutÀ
E fR.La
topologie
associée à Il . Il~
resteinchangée
si onprend
lajauge
d’une autre tranche deniveau,
carles semi-normes associées à différentes tranches de niveau sont
équivalentes.
LEMME 1.1. . Sur
l’espace
semi-normé(Y,
Il. .(I ~~ ~
vérifie lespropriétés
derégularités
suivantes :PROPOSITION 1.2.
(cf. [5]).
Soient Y un espace vectoriel surR, ~
uneapplication
de YdanslR+
convexe,paire,
= 0. Alors il existe un espace de BanachX,
uneapplication
linéaire Q de Y dans X et uneapplication
de X dans IR + convexe,
continue, paire,
= 0 tels que est dense dansX, =~ (u)
pour toutu E Yet II . Il . Il
~.
..SCHEMA DE LA DEMONSTRATION.
1 ) Séparation
de(Y, ~
.Il, ).
Soient Yl’espace quotient
de Y par le noyau de Il ,Il 1/) c’est-à-dire
par la relation
d’équivalence :
On vérifie que si u R v alors
~(u) = ~(v).
Notant parà
la classe de u, ondéfinit $
par~(û) _ ~(u). Alors Ç
estconvexe,
paire, ~(0)
= 0 et pour tout u EY,
.
2) Complétion
de(Y,
Il. ,Il ;).
Soit X uncomplété
deY
muni de la normeIl . Il
Xprolongement
par continuitéde ~
. Il03C6
et soit kl’isomorphisme isométrique
de Y et du sous espacek(Y)
dense dans X. IdentifionsY
etk(Y). Puisque $
estlipschitzienne sur Il i 1{) a
pour tout E]0 1 [ et a >0, 03C6
admet unprolongement
continue
sur a> L)0 ~ ]0 1[
U~. ~ ~ a~X .
Deplus $
est définie sur X 0 tout entier car 0On vérifie enfin que
L . Il
X=
Il. Il
~ .
DEFINITION 1.3. . Etant donnés un espace vectoriel réel Y et une
application ~
de Y dansfR+
convexepaire
=
0, l’espace
de Banach Xséparé complété
de(Y, Il.
.Il ~J
seraappelé
espaceénergétique
associé à Y et~ Exemples.
Si Y = D(S~ )
et~(u) _ ,! 1
u1
p ouf 1
Vu1
p ouf j(u) avec j
fonction deYoung,
on obtientX =
LP( S~)
ou oul’espace
d’OrliczL .
2 - ESPACES DE BANACH-DIRICHLET
S~ est un espace localement
compact
dénombrable àl’infini, C( S~) (resp. Cc( S~)) l’espace
des fonc-tions continues sur SZ
(resp.
et àsupport compact
dansS~)
Y un sous espacede C( S~)
muni d’une normeIl il et
tel que Y n soit dense dansCc( S~)
et Xl’espace
de Banachcomplété
de(Y, II , Il )
dont la norme estnotée encore
11 , Il
.Dans ce
paragraphe,
onprécise
d’abord la notion decapacité
utilisée et enparticulier
lacapacité C~
intrinsèquement
associée àl’espace X, puis
on démontre quel’espace
des classesquasi-partout
de fonc-tions
quasicontinues sur 03A9
relativement à unecapacité
C est un espace vectorieltopologique quasi-normé
com-plet. Lorsque
Y vérifie unehypothèse
dutype
«la contraction moduleopère localement»,
on démontre que X s’identifie à un sous espace deQC X (S~ ),
cettereprésentation
étant laplus «précise».
Si de
plus
Y est réticulé et sil’image
par la contractionpositive
d’une suite deCauchy
de Y est faible-ment relativement
compacte
dansX,
les ordres induits sur X par Y et par coïncident et X est ainsi muni d’une structured’espace
de Riesz.Enfin,
si deplus
Y est dense dansC S~),
on introduit des mesuresd’énergie
finie relativement à X et on étudiel’intégrabilité
desreprésentants CX-quasicontinus
d’éléments de X.2.1. REPRESENTATIONS FONCTIONNELLES
a) Capacités
La
capacité qui
intervient dans la théorie des espaces de Dirichlet est lacapacité
associée à la normeénergie. Ici,
c’est lacapacité
associée à la norme del’espace
Xqui jouera
un rôle essentiel. Plusgénéralement
nousdéfinissons une
capacité
associée à une fonction et nous montronsqu’il
y a identité entre lescapacités
fortementsous-additives et les
capacités
associées aux fonctions convexes vérifiant(H),
l’identification étant réalisée parl’i ntégrale
deChoquet.
Les
capacités sur 03A9
considérées ici sont lescapacités
extérieuresC*
associées à unecapacité
faible Csur
S~,
c’est-à-dire que, notant ~’ l’ensemble descompacts
de~,
C est uneapplication
de K dansfR+
croissan- te, continue àdroite, sous-additive, C(~)
= 0 et pour toutepartie
A deS~, C*
est définie par :Notons que
C (G)
=C (G)
pour tout ouvertG, C (K)
=C (K)
=C(K)
pour tout compact K etC
est uneappti-
cation de
P(03A9)
dansfR"
finie sur !es compacts,croissante,
dénombrablementsous-additive, C(03C6)
= 0. Une capa- cité forte est unecapacité
faib!e fortement sous-additive. Pour toutes ces notions nous renvoyons à[8]
par exem-p!e.
Désormais nous noterons C à !a
p!ace
deC .
DEF!N!T!ON 2.1.
Il résultera de la
proposition
suivante queCX
est unecapacité
sur Q.PROPOSITION 2.2. Etant donné un sous espace Z dense dans
Cc( S~)
et uneapplication ~r
deZ+dans (R+
con-vexe,
~ ( o )
=0,
on poseAlors
1 )
estcroissante,
continue à droite.2)
est telle que pour tout u, û EZ+
il existe v EZ+
tel que v > u V û et~ (u) + ~ (û)
alors est sous add itive.
3)
L’ensemble des où Z est un sous espace dense deet 03C8
uneapplication
deZ+ dans rR+
convexe telle = 0 et vérifiantest
égal
à l’ensemble descapacités
fortes sur Q.Plus
précisément,
a)
si1/1
vérifie(H)
alors est unecapacité
forteb) réciproquement
soit C unecapacité
forte. PosonsAlors 8
est uneapplication
deC~( ~2)
dansrR+
sous linéaire vérifiant(H)
et C pour tout Z dense dansC~c ( S~ ) .
Démonstration.
1)
La croissance de résulte de sa définition. Montrons que est continue à droite. Soit K E ~C et e > 0. Par définition existe u EZ+
tel queu >
1 sur K(u) (K)
+ E . Pourtout
0
a 1 soitGa = ( x u(x)
>a .
AlorsGa
est un ouvert contenant K.Puisque 1/1
est convexe,~/ ( u ) ~ ~~ (u)
aquand
a -~ 1 donc il existe 0aO
1 tel que~( u ) )
+ e. Pour tout compactKl
contenu dans
Ga on
aa~
2)
et3a)
SoientK1
etK2
E ~’. NotonsUi = ~
u EZ+ ;
u > 1 sur où i = 1 ou 2. Par définitionde CZ,03C8
Or si
ul
EU,
etu2
EU~ ,
on au,
+u2 >
1 surKl
UK2 , u~
Vu~ >
1 surKl
UK2
etu~ >
1 surK2.
Parhypothèse
il existe v EZ+
tel que v >u2 et § (v)
~~/(u~ ) + ~r (u~).
Parconséquent
Si
~vérifie (H),
alorsroo
3b)
Soit C unecapacité
forte surS~.
Pour tout u EC~( S~) posons 8 (u) = ~
0 C~u ~ a~
d a.Alors 03B8 est
positivement homogène
et on montre que 9 vérifie(H)
enappliquant
la sous-additivité forte de C et enremarquant
que pouru~
etu2
dansC~(S~ ),
Par
conséquent, d’après [11],
0 est sous-linéaire surC~( S~)
et enparticulier
convexe surC~( S~).
Montrons que pour tout Z dense dans
C~( ~)
et pour tout K EC(K)
=Cz B (K). Quel
que soitu
EC(n)
tel que u ~ 1 surK,
on aI nversement,
soit e > 0.Puisque
C est continue àdroite,
il existe un ouvert G contenant K tel que pour toutcompact Kl
tel que K CK1
C G on aitC(K)
+ e.D’après
le théorèmed’Urysohn
et la densité de Z dans
),
il existe u E Z tel que 1 u 1 + e surK,
u = 0 sur S~ B G et 0 u 1 +esur S~. Par
conséquent,
pour tout a E]0 1 [
Ainsi
(K) =C(K).
b)
Fonctionsquasicontinues
ettopologie
de la convergence encapacité
localeEtant donnée une
capacité C,
unepropriété
est dite vraieC-quasi-partout (C-q.p.)
si elle est vraie surle
complémentaire
d’un ensemble deC-capacité
nulle. Uneapplication
u de S~ dans R est diteC-quasicontinue
s’il existe une suite décroissante d’ouverts de S~ telle que 0
quand
n -~ +~ et pour tout n E N la restriction de u à S~ 1Gn
est continue.Notons
(Kp)
une suite exhaustive decompacts
de il(c’est-à-dire
queK p
C 1 pour tout p etp ~ Kp
=S~).
THEOREME 2.3. Soit C une
capacité
sur S~ et soitl’espace
vectoriel sur R des classes pourl’égalité C-quasi-partout d’application
de S~ dans RC-quasicontinues.
Pour tout
pEN
et u E),
on poseAlors
qC
est unequasi-norme
sur et est un espace vectorieltopologique complet.
REMARQUE
2.4. Il résul te immédiatement des définitions deC,
etq C
que, pour toute base de filtre F et u E),
lespropriétés
suivantes sontéquivalentes
;La
topologie
associée àq~
seraappelée topologie
de la convergence encapacité
locale.Remarquons
que pour latopologie
de la convergence encapacité (en particulier
pour latopologie
dela convergence en
mesure)
ne serait pas nécessairement un e.v.t.Démonstration. Nous omettons l’indice C.
1 )
Montrons que q est unequasi-norme
sur S~.Remarquons
d’abord que q estindépendant
dureprésentant
choisi danschaque
classe q.p.Pour tout u E
Q(St ) , q(u)
+~ carqP(u) +~, q(u)
=q(- u)
et si u = 0 q.p. , alorsqP(u)
= 0d’où
q(u)=0.
Supposons
queq(u)
= 0.Alors,
pour tout p,qP(u)
= 0 et par suite1 u 1
>a~)
= 0 pourtout a > o. Or
Donc u = 0 q.p.
Montrons la sous-additivité de
qP
celle de q en résultera. Soit u, v EQ(S~).
Soit a > 0 tel que1 u 1
>a )
a et b > 0 tel que1 v I > b ~ )
b. Enajoutant,
on obtientPar
conséquent qP (u
+v)
a +b,
et ceci pour tout a etb,
doncqP(u
+v) qP(u)
+qP(v).
Montrons que si
(03BBn)
est une suite de fllqui
converge verszéro,
alorsquel
que soit u OEQ(Q ),
q(xn U)
~ o.D’après-
la remarque2.4,
il suffit de démontrer que quels que soient p ~ N et e > 0.Or
puisque
u estquasicontinu, quel
que soit a > 0 il existe un ouvert G de03A9tel
queC(G)
et etla restriction
de
uà 03A9 B
G estcontinue ;
ainsi u est bornée surKp ~ ( 03A9B G).
Par suite pour n assezgrand
( 03A9B G) est vide et donc
~n
Enfin il résulte de la remarque 2.4 que si
q(un)- ~0 ,
n-~ alors pour tout À ER, q(~ un)
~ ---. n.~~ 0.Ainsi q est une
quasi-norme
surQ( Q) qui
estdonc,
pour latopologie
associée à q, un espace vecto- rieltopologique.
2)
Montrons queQ( n )
estcomplet.
Soit(vn)
une suite deCauchy
de).
AlorsIl existe donc une sous-suite de
(vn)
notée(un)
telle quePuisque un
estquasicontinue
il existe un ouvert 03C9’n tel queC(ag) 1 2n
et la restriction deun
à QN "n ’
estcontinue. Soit03C9n
=£ U =
nOE(.
Soit
Gi
=Kn
fi( ( un 1
>1 2n )
U03C9n).
AlorsG’n
estouvert;
eneffet { 1 un+ 1 - un 1
>1 2n )
fiest un ouvert relatif de Q
N 03C9n
car la restriction de1 un+1 - un 1
à Q B03C9n
est continue. I l existe donc un ouvert U de Q tel quedonc
~ I un+ 1 - un I
>~n ~ U w~
= U Uwn qui
est un ouvert deS2.
et par suite
C(A)
= 0.Montrons que converge
quasi-partout
sur o St. Soit x E S2 B A. I l existe p tel que 1 x EK
B Adonc il existe k tel que pour tout n > sup
(p, k)
x EKp
1G~
d’où1 (x) - un(x) 1 5 ~. 2
La suiteest donc de
Cauchy
donc converge. Soitu(x)
salimite ; l’application
u est ainsi définiequasi-partout.
. o
Montrons
que
u estquasicontinue. Quel
que soit p ELN , k >
p, x EKp B Gk
et n >k,
on a1 un+1 (x) - un (x) | 1 2n, donc (un)
converge uniformément vers u surGk.
Comme
Kp
CKp B03C9k
et que la restriction deun à 03A9 B03C9k
estcontinue,
la restriction de u aKp
estcontinue,
et ceci pour tout p etk,
car(Gk)
est décroissante. On en déduit que la restriction de u à StB Gk
estcontinue. Ainsi u E
Q( S~).
Montrons enfin que
q(un - u)
~ 0. Soientp E N,
a > 0 et e > 0.D’après
cequi précède, quels
que soient n > k > p etx ~ Kp B k on a | 1 u(x) - 1 2n-1.
Prenons k tel que2k 4
Pour tout n >
k,
on aAinsi
quels
que soient p E fN et a > 0Remarque.
Dans la démonstrationprécédente
seulel’hypothèse
que C est une sous-mesure(c’est-à-dire
uneapplication
de dansIR+
croissante et dénombrablementsous-additive)
a été utilisée.COROLLAI RE 2.5. Toute suite
convergente
deQC( St ) )
admet une sous-suiteconvergeant C-quasi-partout.
COROLLAIRE 2.6. . Pour l’ordre défini sur par ; V u ,
) (u >
vdans QC(03A9)
b u > vC-q.p.)
le cônepositif
est fermé.c)
Identification de X à des espaces de fonctionsquasicontinues
DEFINITION 2.7. Soit C une
capacité
suril, qC
laquasi-norme
associée etiC l’application qui
à u ~ Y faitcorrespondre
la classe pourl’égalité
de u,Reprenant
la notion introduite par N.A ronszajn
et K. T. Smith(cf. [2J~,
lacapacité
C est dite admissible relativement à X sil’application iC
de(Y, Il.
. Il)
dans(QC( ~), qC)
est continue.
PROPOSITION 2.8. Soit C une
capacité
admissible. Alorsl’application iC
estprolongeable
en uneapplication
îC
de(X, Il
.~ ) dans (QC( 03A9), qC)
linéaire continue.Démonstration.
Puisque
C est admissiblel’application iC
de Y dans est uniformément continue. CommeQC( S~)
estcomplet,
elle admet unprolongement
continueîC
de X dansQC( S~).
DE FI N ITION 2.9. Une
capacité
admissible est ditecapacité
de base pour X siïC
estinjective.
Dans ce cas X s’identifie à un sous-espace de
QC( S~).
LEMME 2.10. Soit C une
capacité
admissible.L’application îC
estinjective
ssi pour toute suite deCauchy )
de
(Y, 11 . Il )
telle queqC(un) 0,
alors Ilun
Il -~ 0. Enparticulier
si II . Il ests.c.i. dans(Y, qC)
alorsîC
est in-jective.
Démonstration.
Supposons
d’abord queiC
estinjective.
Soit(un)
une suite deCauchy
de(Y, Il
. Il)
telle queqC(un)
0. Alors(un)
converge vers u dans X d’oùïC(un) -~
dans(QC(S~ ),
donc = 0 et ainsiu = 0. Par
conséquent Il un Il
-~ 0.Réciproquement
soit u E X tel queîC(u)
= 0. I existe une suite(un)
de Yqui
converge vers u dans Xdonc 0 dans
(QC( S~), qC)
c’est-à-direqC(un)
0.Donc Il un II -~ 0
et ainsi u = 0.Supposons
maintenant que11 . est
s.c.i. dans(Y, qC).
Soit
(un)
une suite deCauchy
de(Y, 11 , Il ) telle
queqC(un)
0.Quel
que soit e >0,
il existeno E
N tel que pour tout n >n
etp > n Il u - un Il
e. Oru - up
dans(Y, Donc, puisque
Il . Il est s.c.i. dans
(Y, qC),
PROPOSITION 2.11.
’
1 J
Soit C unecapacité
admissible. Toute fonction uCX-quasicontinue
estC-quasicontinue
et laclasse de u dans
QX ( ~ )
est contenue dans la classe de u dansQC ( Q )
Deplus l’application
k de(QX ( ~), q X)
dans
(QC(S~ ), qC)
ainsi définie est continue.2)
Soit lapropriété
suivante :(D)
Pourtout
compact K,
il existe uneapplication hK
derR+
dansh(o)
=0,
continue en 0 et(D1) {
pour tout u E Y il existe v E Y tels que v1
u1
sur K et II v IlhK ( ~ u
Il).
Si est vérifiée alors
CX
est unecapacité
admissible.3)
Soit C unecapacité
admissible. On suppose queCx
est admissible. Alors si C est unecapacité
debase, Cx
est unecapacité
de base.Démonstration de
1 J. a)
Démontrons d’abord le lemme suivant :LEMME 2.12. ° Soit C une
capacité
admissible. Soit(
une suite croissante d’ouverts de 03A9 telleque03A9
=Alors pour tout p et pour toute suite
(Gn)
d’ouverts deSt,
siCX( Gn) ) ~ 0
alorsC( Gn) ~ 0
.En
particulier,
pour A si = 0 alorsC(A)
= o.~
En
effet,
soitp~ IN. Quel
que soit n, il existe uncompact Kn
tel queKnC 03A9p ~ Gn
et.
C(
S~ ~Gn) ~ ~ C(Kn)
+-.
Commep ~ Gn), CX(Kn)
--~ ~ ~
0 donc il existe une suite(u )
de
Y+
telle queun
n > 1 surK
n etIl un
nIl
n - 0. Doncpuisque
C estadmissible, qC(un)
n 0 d’oùC(03A9p ~ {un 1 )
~ 0. Il en résulte que 0 et donc queC( 03A9p ~ Gn) ~
0. Maintenant soit A C il tel queCX(A)
= 0. Il existe une suite d’ouverts(Gn)
telle que A etCX(Gn) ~
0. Parconséquent,
pour toutp,
p ~ Gn) -~ 0
doncA) = o
et ainsiC(A) = o.
b)
Soit u une fonctionCx-quasicontinue.
Alors u estC-quasicontinue.
Eneffet,
il existe une suite d’ouverts(Gn)
telle que 0 et u soit continue. Parconséquent, quel
que soit p,1 D’après
le lemmeprécédent Gn) -~
0. Ainsi estC-quasicontinue
donc u estC-quasicontinue.
p
Il en résulte que la classe de u dans est contenue dans la classe de u dans
QC( St).
Montronsque
l’application
k deQX( S~)
dans ainsi définie est continue. Soit(un)
une suite deQX( S~)
telle que0. Soit K un compact de il et e > o. On a
1 un 1 >E ~)
--~ 0. Donc il existe une suite(v n)
X n
~
n .~ ~de
Y+
telle que 1 sur K fiI
un 1
>et
etIl vn Il
~ 0. Parconséquent
0. AinsiOr
I 1 un 1
> E C K fivn > 1
. Donc1 un 1
>E ) ~
0 et ceci pour tous K et e . DoncqC(un)
0.Démonstration de
2).
Soit(un)
une suite de Y telle que(I un Il
-~ 0.Montrons que
qX(un) ~
0 c’est-à-dire quequel
que soit Kcompact
et e >0, I un 1
>E )
~ 0.D’après (D1 ),
il existevn
E Y tel quevn
- E sur K et Ilvn Il hK (--).
E AinsiDémonstration de
3).
SoitïC (resp. ïX) l’application
continue de X dans(resp.
définie à laproposition
2.8 .D’après
1), îC
= k oïX.
Parconséquent
siïC
estinjective, ïx
l’est aussi.2.2. STRUCTU RE D’ESPACE DE RIESZ
Deux structures d’ordre sont induites sur X : celle de et celle de Y. Sous
(’hypothèse (D2)
suivante : :
(D~) ~ ~
2~
Y est est faiblement un sous espace relativement réticulécompacte
deC(Q )
dans et pour X. toute suite deCauchy (un)
de(Y, Il. Il ),
la suite(un)
nous montrons que ces ordres coincident et induisent sur X une structure
d’espace
de Riesz.L E M M E 2, 1 3 . On suppose que
(D2)
est vérifié. Soit C unecapacité
de base etîC l’injection
de X dansQC ( Q) .
Soit (un
) une
suite faiblement relativementcompacte
de X telle que convergeCooq,p,
vers v. Alors v OEet
Démonstration. Il 1 existe une suite (nk) et u OE X tels que
) converge
faiblement vers u dansX , donc
il existeune combinaison convexe
(vn)
des telle que(vn)
converge fortement vers u dans X. Parconséquent îC(vn)
converge vers
îC(u)
dansQC( Q)
donc il existe une sous-suite dequi
converge versîC(u) C-q.p.
Par consé-quent îC(u)
= vC-q.p.
et ainsi de suite (un) converge faiblement vers u =(v)
dans X.P ROPOS I TI ON 2, 1 4. Soit C une
capacité
de base. On suppose que(D2)
est vérifiée. Pour la structure d’ordredéfinie sur X par:
alors
X~
=YB
X est un espace de Riesz etiC(u +) ==
De si est une suite de Y
qui
converge vers u dansX,
a/ors(u+n)
converge faiblement vers w-X. . Démonstration.Remarquons
d’abord que~
CX’’.
En effet soit u C7~ ;
il existe une suite deY~
telle queu dans X. Par
conséquent î~(u~) ~
dans~). Puisque ~2)
est fermé(cf.
corollaire2.6.)
i~(u)
>0,
c’est-à-dire u > 0.Soit u
E X ;
il existe une suite de Y telle queun
u dans X. Montrons queu~
=sup(u, 0)
existeet que
u~ - u~
dans w - X. D’unepart )~(u~) -~
dansQ~( il)
donc dans d’oùu+nk ~ îC(u)+ C-q.p..
D’autre partd’après (D2),
il existe et v C X tels queu+nk ~
v dans w _ X.D’après
le lemme2.13, îC(v)
=!! en résulte que v > 0 et v >u donc
u~
=sup(u, 0)
existe et v ~uB
En fait v =u~
car siv~
>sup(u, 0)
alorsAinsi
ïC~u+) = ïC(u)+
etun -~ u+
dansw-X.En
particulier X+ = Y+.
2.3. COMPARAISON DE CLASSES DE FONCTIONS
QUASICONTINUES
Nous avons vu à la
proposition
2.11 que touteCX-classe (classe d’équivalence
de fonctionCX-quasi-
continues pour
l’égalité CX-quasi-partout)
est contenue dans une C-classe. En supposant que X est réflexif etque
(D2)
est vérifié - situationgénéralisant
le cadre des espaces de Dirichlet de A.Beurling
etJ. Deny (cf. [7]) -
nous montrons que toute C-classe contient au
plus
uneCX-classe.
PROPOSITION 2.15. On suppose que X est réflexif et que
(D2)
est vérifié. Soit C unecapacité
de base. Alorsl’application
k de dansQC( S~)
estinjective.
Démonstration. C étant une
capacité
debase,
soitiC l’application
continueinjective
de X dans(cf.
Pro-position 2.8). L’injectivité
de k sera obtenue à l’issue des trois lemmes suivants :LEMME 2.16. . Pour tout
compact
K deS~
on acar X est réflexif.
D’autre
part,
si uE v
EY+ ;
v > 1 surK ,
il existe une suite(un)
telle queun
EY+,
1 sur Ket
un -+
u dans X. Parconséquent
-~ dansQC( S~ )
doncïC(u) C-q.p..
Commeun
> 1 sur KîC(u)
> 1C-q.p.
sur K. ~LEMME 2.17. Pour tout ouvert .
Démonstration.
Remarquons
d’abord quepuisque
X est réflexif et que v EX+ ; ïC(v) >
1C-q.p.
surG est
un convexe fermé de
X, inf ~ Il
uIl
; u EX+, ïC(u) >.
1C-q.p.
surG ~ est
atteint.Montrons d’abord que pour tout u E
X~
tel que > 1C-q.p.
surG,
on aIl
uIl
>CX(G).
SoitK un compact contenu dans G. Soit e > 0 et û =
(1 +e)u.
Par densité de Y dans X il existe une suite(un)
de Yqui
converge dans X vers u.D’après
le théorèmed’Urysohn
et la densité de Y ~C (03A9)
dansCc(S2 ),
il existev E Y tel que 1
v 1 + e surK,
v = 0 sur ~B G et 0 v 1 + e sur ~2.On a alors
un
V v EY, un
V v ~1 sur K etd’après
laproposition 2.14,
Ainsi
Il
ûIl
> Par suite pour tout e > 0 et Kcompact
contenu dansG, II (1 +e )
uIl ~
Parconséquent Il u (I > CX(G).
Inversement,
siCX(G) = + ce,
c’est démontré.Sinon,
supposons d’abord G relativement compact.I existe alors une suite croissante de
compacts Kn
contenus dans G telle que G = UKn. D’après
le lemme2.16,
il existe
un ~ ~
v EY+ ;
v > 1 surKn t
telle queDonc il existe et u E X tels que k u dans w- X et
II
u II lim **kII un II Cy(G).
Comme la suite des convexes
fermés {
~ v EY+ ;
v > 1 surK
’’ ) estdécroissante,
u~ ~ {
n ( v EY+ ;
v> 1 surKn}. n ) Puisque
> 1C-q.p.
surKn,
1C-q.p.
surKn,
doncîC(u)
> 1C-q.p.
sur G.Supposons
maintenant que G est un ouvertquelconque
tel queCv(G)
II existé une suitecroissante d’ouverts relativement
compacts Gn
tels que G = UGn. D’après
cequi précède
il existe une suite(un)
de
X+
telle queïC(un) >
1C-q.p.
surGn
etII un II
= + ce.( existe donc et u ~ X tel que > 1
C-q.p,
sur G et~ u II
lim~ un k~ CX(G).
LEMME 2.18. Soit u une fonction
CX-quasicontinue.
Si u 0 alors u 0Démonstration. Il suffit de montrer que pour tout a >
0, C~(
u >a ) -
0 car il en résultera queRaisonnons par l’absurde : supposons
qu’il
existe a>0
tel quecxq
u >a ) >
0. NotonsAa = u > Puisque
u estCX-quasicontinue
il existe un ouvert G tel que soit continue et queCX(G)
SoitG~
=A«
U G. Comme(St 1 G)
est un ouvert relatif de S~1 G,
il existe un ouvert U den tel que :d’où