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Texte intégral

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Intervalles et hom´ eomorphismes

1. Les types d’intervalles.

On appelle ici intervalle une partie connexe de R non vide et non r´ eduite ` a un point. Cela signifie que les intervalles sont de l’une des formes suivantes :

R, ] − ∞, a[,] − ∞, a],]a, b[,]a, b],[a, b[,[a, b],]a, +∞[,[a, +∞[,avec a < b.

On dit que deux intervalles I et J sont de mˆ eme type s’ils sont hom´eomorphes,c’est-

`

a-dire (par d´efinition) s’il existe deux applications continues f : I J et g : J I, r´eciproques l’une de l’autre. La relation d’hom´ eomorphie est une relation d’´equivalence sur les intervalles. Dans le cas des intervalles,on montre qu’une condition n´ ecessaire et suffisante pour que I et J soient hom´eomorphes c’est qu’il existe f : I J continue et bijective (il n’est pas tout ` a fait ´evident qu’alors f

−1

soit continue,il faut pour cela montrer que f est strictement monotone,donc aussi f

−1

). Nous n’aurons pas besoin de ce r´esultat.

Proposition 1. Il y a trois classes d’´equivalence d’intervalles pour la relation d’hom´eomorphie (on parlera d’intervalles de types 1,2 ou 3) :

1) tous les intervalles compacts [a, b],

2) tous les intervalles semi-ouverts de la forme ] − ∞ , a], ]a, b], [a, b[, [a, + [, 3) tous les intervalles ouverts de la forme R, ] − ∞, a[, ]a, b[, ]a, +∞[.

emonstration. Il y a deux choses ` a prouver :

1) que les intervalles d’une mˆeme classe sont bien hom´eomorphes, 2) que deux intervalles de classes diff´erentes ne le sont pas.

Pour le point 1) on exhibe des fonctions qui font le travail : par exemple f(x) = a + (b −a)x permet de montrer que les intervalles [0, 1] et [a, b] sont hom´eomorphes,y compris pour les intervalles ouverts,ou semi-ouverts du mˆeme cˆ ot´e. Pour passer de [0, 1[ ` a ]0,1] on utilise f (x) = 1 x. Cela r`egle le cas de tous les intervalles born´es. On passe d’un intervalle avec une borne infinie ` a un autre de mˆeme type par une translation suivie ´ eventuellement de l’application x → − x. Enfin,on passe de R ` a ]0, 1[ grˆ ace ` a f(x) = x

1 + | x | (par exemple) et de R ` a ]0, + [ par l’exponentielle.

Pour le point 2) on utilise au contraire des arguments topologiques intrins` eques. Attention, les notions d’ouvert et de ferm´e,qui sont des notions relatives (on est ouvert dans quelque chose) ne suffisent pas (exemple : R est ferm´e dans R et pourtant hom´eomorphe ` a ]a, b[

qui est ouvert).

Les deux th´eor`emes pertinents ici sont les suivants : l’image d’un compact (resp. d’un connexe) par une application continue est un compact (resp. un connexe).

L’argument de compacit´e permet de distinguer les intervalles compacts [a, b] des autres.

Pour distinguer les intervalles de types [a, b[ et ]c, d[ on raisonne ainsi. Si on a f : I =

[a, b[ J =]c, d[ continue et bijective on regarde I − { a } . Il est connexe,donc aussi son

image. Or,si f(a) = e (avec c < e < d),on a f(I − {a}) =]c, e[∪]e, d[ qui est non connexe

et c’est absurde.

(2)

2. Une question.

La question est :

Soit f : I R continue et J = f (I). Les intervalles I et J sont-ils de mˆ eme nature ? La r´eponse est non,ou,en tous cas,pas toujours. Pr´ ecis´ement :

Proposition 2.

1) L’image d’un intervalle de type 1) est un intervalle de type 1).

2) L’image d’un intervalle de type 2) est un intervalle de type 1) ou 2) (et les deux cas sont possibles).

3) L’image d’un intervalle de type 3) est un intervalle de type 1), 2) ou 3) (et les trois cas sont possibles).

emonstration. Les points 1) et 2) ont ´et´e vus ci-dessus. Il reste ` a montrer que les divers cas sont possibles.

Si on prend f(x) = x(x 1) on a f([0, 1[) = [0, 1/4].

Si on prend f(x) = sin x on a f(]0, π[) =]0, 1].

Si on prend f(x) = sin x on a f(]0, 2π[) = [ 1, 1].

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